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Full text of "Armorial spécial de France : recueil authentique des généalogies historiques de familles nobles et titrées ... Ouvrage contenant un grand nombre de blasons gravés et l'état présent des maisons souveraines"

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ARMORIAL 

SPÉCIAL 

FRANCE 


OUVRAGES   DU  MÊME  AUTEUR 


LITTERATURE  :  Midi  de  la  France.  —  Vendée.  —  Bretagne,  1868; 
1  vol.  in-8°. 

NOTICE  SUR  L'ÉGLISE  DU  CAILAR  (Gard),  ornée  des 
armoiries  du  marquis  de  Baschi  d'Aubais,  seigneur  de  l'endroit,  édition 
Elzévirienne.  Paris  1868. 

NOTICE  SUR  L'ÉGLISE  DE  LANGOGNE  (Lozère),  ornée  de 
quinze  dessins  gravés  avec  le  blason  des  seigneurs  du  Gévaudan, 
ouvrage  approuvé  par  monseigneur  Saivet  évèque  de  Mende;  en  sous- 
cription chez  l'auteur  à  Neuilly-sur-Seine, 


ARMORIAL 


SPECIAL 


DE  FRANCE 


RECUEIL  AUTHENTIQUE 

DES 

GÉNÉALOGIES  HISTORIQUES 

DE  FoAtMlLLES  ^ODLES  ET  TITRÉES 

COMPRENANT    LA     POSSESSION     ACTUELLE    ET  LEGALE 

DES    NOMS   DE   FIEFS,    TERRES    NOBLES,    DOMAINES  SEIGNEURIAUX 

CHATELLENIES 
SEIGNEURIES    DE   L'ANCIEN  XE  FRANCE 

PRÉCÉDÉS    DU    NOM    PATRONYMI  QJU  E    AVEC    OU    SANS  PARTICULE 

VÉRITABLE  PREUVE  DE  VIEILLE  NOBLESSE 

Ouvrage  contenant  un  grand  nombre  de  Blasons  gravés  et  l'état  présent 
des  Maisons  souveraines 

par  y 
AIMÉ  B.  D'AGNIÈRES 

Généalogiste-Héraldiste   de    l'Académie    royale  d'Italie 


PARIS 

IMPRIMERIE    JULES  CLAYE 

A.   QUANT  IN,  SUCCESSEUR 

RUE  SAINT-BENOIT 


*1 


S££  p4-ft 


H1ST.  R£F» 


PRÉFACE 


En  publiant  V Armoriai  spécial  de  France,  nous  nous 
sommes  proposé  de  réagir  contre  les  anciens  errements,  contre 
le  système  des  notices  arides  oii  les  faits  sont  admis  sans  un 
profond  examen  et  sans  contrôle  historique. 

S'il  est  facile  de  puiser  dans  les  nobiliaires  anciens  ou 
modernes  des  documents  sur  l'origine,  les  armoiries  des  gentils- 
hommes,  sur  leurs  titres  et  leurs  alliances,  il  est  impossible  sans 
le  concours  des  intéressés  d'indiquer  l'état  actuel  des  familles 
nobles,  c'est-à-dire  la  date  des  naissances,  mariages,  décès,  les 
prénoms  des  descendants  et  des  représentants  actuels. 

Un  asse\  grand  nombre  de  nobles  ont  répondu  à  notre 
appel  et  nous  ont  prêté  un  précieux  concours  ;  nous  sommes 
heureux  de  leur  en  témoigner  toute  notre  gratitude.  Malheu- 
reusement, beaucoup  d'intéressés,  soit  par  une  indifférence 
regrettable,  soit  par  une  sorte  de  défiance  que  rien  ne  saurait 
justifier,  n'ont  pas  répondu  à  notre  demande  de  renseignements, 

Nous  aurions  voulu  élever  un  monument  à  nos  ancêtres  et 
l'œuvre  était  digne  du  sujet.  Nous  nous  sommes  adressé  à  tous 
ceux  pour  qui  l'histoire  du  foyer  est  une  espérance  ou  un  sou- 
venir ;  nous  voulions  raviver  le  culte  saint  de  la  famille.  Nous 
nous  sommes  adressé  à  la  France,  à  cette  terre  loyale,  à  ce 
fidèle  asile  de  la  foi  et  des  traditions  chevaleresques  ;  nous  vou^ 


vin  PREFACE. 

lions,  tout  en  éloignant  l'objet  de  spéculation,  rendre  un  nouvel 
hommage  à  la  noblesse  française  et  à  ses  anciens  rois. 

Aujourd'hui  que  notre  travail  est  terminé,  des  personnes 
qui  ont  refusé  de  donner  signe  de  vie  se  sont  montrées  blessées 
de  ne  pas  figurer  dans  notre  Armoriai  alors  que  d'autres 
moins  connues  y  ont  trouvé  bon  accueil. 

Ce  n'est  pas  seulement  de  nos  jours  qu'on  affiche  de  l'indif- 
férence pour  tout  ce  qui  se  rapporte  aux  questions  héraldiques. 
Déjà  au  xviii6  siècle,  les  gentilshommes  dédaignaient  de 
répondre  à  d'Ho\ier.  Aussi,  bon  nombre  de  nobles  qui  avaient 
tous  les  droits  de  figurer  dans  son  Armoriai  général  en  ont  été 
évincés. 

Quoiqu'il  en  soit,  le  sentiment  nobiliaire  est  en  France  un 
sentiment  national  que  les  Révolutions  n'ont  pu  détruire. 

Notre  livre  est  donc  un  recueil  de  notices  généalogiques, 
historiques  de  Maisons  nobles  et  titrées  comprenant  la  possession 
actuelle  et  légale  des  noms  des  fiefs,  terres  nobles,  domaines 
seigneuriaux,  châtellenies,  seigneuries  de  l'ancienne  France, 
précédés  du  nom  patronymique  avec  ou  sans  particule  véritable 
preuve  de  vieille  noblesse. 

Nous  avons  cru  devoir  ajouter  un  appendice  pour  quelques 
familles  nobles  étrangères  et  la  description  des  armoiries  des 
villes  et  des  communes  du  Dauphiné,  du  Velay,  etc. 


Paris,  janvier  1877. 


ANCIENNE 

MAISON  ROYALE  DE  FRANCE 


BOURBONS 


(branche  aînée) 


Armes  :  D'azur,  à  trois  fleurs  de  lis  d'or. 
Supports  :  Deux  anges. 

Décorations  :  Ordres  du  Saint-Esprit  et  de  Saint-Louis. 

Maison  capétienne,  ducale  de  France  en  861  (Robert 
le  Fort);  royale  en  888  (Eudes),  en  922  (Robert)  et 
en  987  (Hugues  Capet). 

Branche  de  Bourbon,  régnante  en  1589,  Henri  IV; 


X 


ARMORIAL  SPECIAL  DE  FRANCE. 


en  1610,  Louis  XIII  ;  en  1643,  Louis  XIV  ;  en  171 5, 
Louis  XV;  de  1774  à  1793,  Louis  XVI;  de  1814  à  1824, 
Louis  XVIII;  de  1824  à  1830,  Charles  X. 

Henri-Charles-Ferdinand-Marie  Dieudonné  d'Artois , 
fils  du  duc  de  Berry,  né  le  29  septembre  1820,  duc  de  Bor- 
deaux, héritier  des  droits  de  Charles  X,  son  aïeul  et  du 
dauphin,  son  oncle,  par  les  actes  d'abdication  et  de  renon- 
ciation du  2  août  1830,  aujourd'hui  comte  de  Chambord,  a 
épousé,  le  16  novembre  1846,  Marie-Thérèse-Béatrice- 
Gaëtane,  archiduchesse  d'Autriche-Este ,  fille  aînée  de 
François  IV,  duc  de  Modène,  née  le  14  juillet  181 7. 

Mère:  Madame  Marie-Caroline-Ferdinande-Louise , 
fille  de  François  F1,  roi  des  Deux-Siciles,  née  le  5  no- 
vembre 1798,  mariée,  le  17  juin  18 16,  à  Charles-Ferdinand, 
duc  de  Berry,  veuve  le  14  février  1820. 

Sœur  :  Louise-Marie-Thérèse  d'Artois,  duchesse  douai- 
rière de  Parme,  née  le  21  septembre  1819. 


MAC -M  AH  ON. 


MAC-MAHON  (DE) 

DUC  DE  MAGENTA. 


Armes  :  D'argent,  à  trois  lions  passants  l'un  sur  l'autre,  les  têtes  contournées 
de  gueules,  armés  et  lampassés  d'azur,  au  chef  de  duc  de  l'Empire  qui 
est  de  gueules  semé  d'étoiles  d'argent. 

Supports  :  Deux  griffons  d'or. 

Devise  :  Sic  nos.  sic  sacra  tuemur  ; 

L'écu  timbré  d'une  couronne  de  pair  d'Irlande,  accolé  de  deux  bâtons 
de  maréchal  de  France  et  entouré  du  grand  cordon  de  la  Légion  d'hon- 
neur ;  le  tout  posé  sur  un  manteau  ducal  sommé  de  la  couronne  de  duc. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Originaire  d'Irlande,  la  maison  de  Mac-Mahon  est  une 
branche  de  Pillustre  maison  O  Brien,  princes  de  Thomond 
qui  donnèrent  plusieurs  rois  à  l'Irlande . 

La  filiation  commence  à  Brien  Boro,  roi  de  la  JVlom- 
monie,  mort  en  1033.  ^  eut  pour  petit-fils  Thadée,  père  de 
Terlogh  O  Brien,  roi  d'Irlande,  décédé  en  1074,  laissant 


XII 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


entre  autres  enfants  :  Diarmuid  et  Mortough  O  Brien  qui 
fut  proclamé  roi  d'Irlande. 

Les  descendants  de  Diarmuid  conservèrent  le  nom  de 
Brien  et  formèrent  les  O  Brien,  princes  et  rois  de  Thomond. 

Ceux  de  Mortough  prirent  d'abord  le  nom  de  Mahon  et 
ensuite  celui  de  Mac-Mahon. 

Devenue  nombreuse,  la  maison  de  Mac-Mahon  forma 
plusieurs  branches.  Jean-Baptiste  de  Mac-Mahon,  marquis 
d'Eguilly,  admis  en  1757  aux  Etats  de  Bourgogne,  laissa 
deux  fils  qui  formèrent  deux  rameaux. 

Le  premier  eut  pour  auteur  Charles-Laure,  marquis  de 
Mac-Mahon,  né  le  8  mai  1752,  maréchal  de  camp,  pair  de 
France. 

Le  second  a  pour  représentant  actuel  le  duc  de 
Magenta,  Marie-Edme-Patrice-Maurice  de  Mac-Mahon, 
maréchal  de  France,  grand-croix  de  la  Légion  d'honneur, 
ancien  gouverneur  de  l'Algérie,  président  de  la  République 
française,  né  à  Sully  (Saône-et-Loire)  le  28  novembre  1808, 
marié  le  14  mars  1854  à  Élisabeth-Charlotte-Sophie  de  la 
Croix  de  Castries,  dont  quatre  enfants  : 

a.  Patrice  de  Mac-Mahon",  né  en  1855,  officier  de 
chasseurs  à  pied. 

b.  Eugène  de  Mac-Mahon,  né  en  1857. 

c.  Emmanuel  de  Mac-Mahon,  né  en  1859. 

d.  N.  de  Mac-Mahon,  né  en  1864. 


MAISONS  ROYALES 


AUTRICHE. 


Armes  :  D'or,  à  l'aigle  éployée  de  sable,  couronnée  d'or,  tenant  de  la  dextre 
une  épée  nue  et  un  sceptre  d'or,  de  la  sénestre  un  globe  impérial  du 
même. 

La  maison  de  Lorraine  a  chargé  la  poitrine  de  l'aigle  d'un  écu  :  tiercé 
en  pal;  au  i  d'or,  au  lion  de  gueules,  couronné  d'azur,  qui  est  d'Habs- 
bourg; au  2  de  gueules,  à  la  face  d'argent,  qui  est  d'Autriche;  au  3  d'or, 
à  la  bande  de  gueules,  chargée  de  trois  alérions  d'argent,  qui  est  de 
Lorraine. 

Pavillon  :  Le  pavillon  impérial  est  jaune,  aux  armes  d'Autriche  et  dentelé  de 

vert,  de  rouge  et  de  blanc. 
Décorations  :  Ordre  de  la  Toison  d'Or,  fondé  par  Philippe  III  le  Bon,  duc 

de  Bourgogne,  le  10  janvier  1429. 

Ordre  militaire  de  Marie- Thérèse  ,  fondé  par  Marie -Thérèse, 

le  18  juin  1757. 

Ordre  de  Saint- Etienne  de  Hongrie,  fondé  par  Marie -Thérèse, 
le  5  mai  1764. 

Ordre  de  Léopold,  fondé  par  François  Ier,  le  8  janvier  1808. 


XIV 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


Ordre  de  la  Couronne  de  fer,  fondé  le  5  juin  1805,  restauré  par 
François  Ier,  le  12  février  18 16. 

Ordre  de  François-Joseph,  fondé  par  François-Joseph  Ier,  le  2  dé- 
cembre 1849. 

Ordre  militaire  d'Èlisabeth-Thérèse,  fondé  en  1750,  par  Elisabeth- 
Christine,  veuve  de  Charles  VI,  renouvelé  en  1771  par  Marie-Thérèse. 
Nombre  des  membres  :  2 1 . 

Ordre  de  la  Croix  étoilée,  fondé  pour  les  dames,  le  18  septembre  1668, 
par  Éléonore  Gonzague,  épouse  de  Léopold  Ier. 

Ordre  Teutonique,  fondé  en  1190,  par  Frédéric  de  Souabe,  réorga- 
nisé en  1840  et  1865. 

Médaille  du  Tyrol,  fondée  par  François-Joseph,  le  17  septembre  1866 . 

Famille  régnante  :  François-Joseph  Ier,  Charles ,  né 
le  18  août  1830,  empereur  d'Autriche,  roi  de  Hongrie  et 
de  Bohême,  de  Dalmatie,  de  Croatie,  d'Esclavonie,  de 
Gallicie  et  d'Illyrie  par  l'abdication  de  son  oncle  et  la 
renonciation  de  son  père  du  2  décembre  1848,  marié 
le  24  avril  1854  à  Élisabeth-Amélie-Eugénie,  fille  de  Maxi- 
milien,  duc  en  Bavière,  née  le  24  décembre  1837,  dont  : 

a.  Archiduchesse  Gisèle-Louise-Marie,  née  le  12  juil- 
let 1856. 

b.  Archiduc  Rodolphe-François-Charles-Joseph,  prince 
héréditaire,  prince  impérial  d'Autriche,  prince  royal  de 
Hongrie  et  de  Bohême,  né  le  21  août  1858. 

c.  Archiduchesse  Marie-Mathilde-Amélie-Valérie,  née 
le  22  avril  1868. 

(Voir  dans  cet  ouvrage,  page  151,  la  notice  comte  de 
Crenneville,  général,  grand  chambellan  de  S.  M.  l'empereur 
d'Autriche). 


-MAISONS  ROYALF.S.  xv 


BELG1QUE 


Armes  :  De  sable,  au  lion  couronné  d'or. 
Pavillon  :  Tricolore  vertical,  noir,  jaune  et  rouge. 

Décorations  :  Ordre  civil  et  militaire  de  Léopold,  fondé  par  Léopold  Ier,  le 
ii  juillet  1832. 

Ordre  pour  le  mérite  civil,  fondé  par  Léopold  II,  le  21  juillet  1867. 

• 

Famille  régnante  :  Léopold  II,  Louis-Philippe-Marie- 
Victor,  roi  des  Belges,  né  le  9  avril  1835,  fils  de  Léopold  Ier 
et  de  Louise  d'Orléans,  fille  de  Louis-Philippe,  roi  des 
Français,  a  épousé,  le  22  août  1853,  Marie-Henriette- 
Anne  ,  archiduchesse  d'Autriche ,  née  le  23  août  1836, 
dont: 

a.  Louise-Marie-Amélie,  née  le  18  février  18 $8. 

b.  Léopold-Ferdinand-Elie-Victor- Albert-Marie,  duc 
de  Brabant,  comte  de  Hainaut,  né  le  12  juin  1859. 

c.  Stéphanie  -  Clotilde  -  Louise  -  Herminie  -  Marie  -  Char- 
lotte, née  le  21  mai  1864. 


xvi  ARMORIAL  SPECIAL  DE  FRANCE. 

d.  Clémentine-Albertine-Marie-Léopoldine,  née  le  30  juil- 
let 1872. 

Frère  et  sœur  du  roi  :  I.  Philippe-Eugène-Ferdinand- 
Marie- Clément- Beaudoin-Léopold -Georges ,  comte  de 
Flandre,  né  le  24  mars  1837,  a  épousé  le  25  avril  1867, 
Marie-Louise-Alexandrine-Caroline ,  princesse  de  Hohen- 
zollern. 

II.  Marie-Charlotte-Amélie-Auguste-Victoire-Clémen- 
tine-Léopoldine,  née  le  7  juin  1840,  mariée  le  27  juillet  1857 
à  Ferdinand -Maximilien- Joseph ,  empereur  du  Mexique, 
veuve  le  19  juin  1867. 

(Voir  dans  cet  ouvrage,  à  l'appendice  pour  quelques 
familles  nobles  étrangères,  la  notice  Marchot  de  Tom- 
be ckem.) 


MAISONS  ROYALES. 

BRÉSIL 


XVII 


Armes  :  De  sinople,  à  la  croix  potencée  de  gueules,  bordée  d'or,(chargée  d'une 
sphère  armillaire  d'or  et  environnée  d'un  cercle  d'azur  bordé  d'argent  et 
chargé  de  dix-huit  étoiles  du  même. 

Pavillon  :  Vert  avec  les  armes  de  l'empire  au  milieu  sur  un  fond  d'or. 

Décorations  :  Ordre  impérial  du  Cruzeiro ,  fondé  par  Don  Pedro  Ier, 
le  ier  décembre  1822. 

Ordre  de  don  Pedro  Ier,  fondé  le  16  avril  1826,  par  le  même  em- 
pereur. 

Ordre  de  la  Rose,  fondé  le  17  octobre  1829,  par  don  Pedro  Ier. 

Ordre  du  Christ,  importé  du  Portugal  par  don  Pedro  Ier  et  reformé 
par  don  Pedro,  le  9  septembre  1843. 

Ordre  de  Saint-Bento  d'Aviz,  fondé  par  don  Pedro  II,  le  9  sep- 
tembre 1843. 

Ordre  de  Saint- Jacques,  fondé  par  don  Pedro  II,  le  9  septembre  1843. 

Famille  régnante  :  Don  Pedro  II  de  Alcantara,  empe- 
reur du  Brésil,  né  le  2  décembre  1825,  successeur  sous 
tutelle  de  son  père  don  Pedro  Ier,  le  7  avril  183 1,  majeur 

b 


XVIII 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


le  23  juillet  1840,  marié  le  4  septembre  1843  à  Thérèse- 
Christine-Marie,  née  le  14  mars  1822,  fille  de  François  Ier, 
roi  des  Deux-Siciles,  dont  : 

a.  Isabelle  -  Christine-  Léopoldine-  Auguste -Michelle- 
Gabrielle-Raphaëlle-Gonzague,  née  le  29  juillet  1846,  prin- 
cesse impériale,  mariée  le  15  octobre  1864  au  prince  Louis 
d'Orléans,  comte  d'Eu,  fils  du  duc  de  Nemours. 

b.  Léopoldine-Thérèse- Françoise-Caroline -Michelle- 
Gabrielle-Raphaèlle-Gonzague ,  née    le   13  juillet  1847 
mariée  le  15  décembre  1864  au  duc  Louis-Auguste  de  Saxe 
Cobourg-Gotha. 


MAISONS  ROYALES. 


XIX 


DANEMARK 


Armes  :  D'or,  semé  de  cœurs  de  gueules,  à  trois  lions  léopardés,  couronnés 

d'azur  et  posés  l'un  sur  l'autre. 
Pavillon  :  Rouge  traversé  d'une  croix  blanche  ;  le  pavillon  de  guerre  se  sépare 

en  deux  flammes;  le  pavillon  royal  porte" les  armes  du  roi. 
Décorations  :  Ordre  de  l'Eléphant,  grand  ordre  civil  et  militaire,  fondé 

en  1452,  par  Christian  Ier. 

Ordre  de  Dannebrog,  civil  et  militaire,  fondé  en  12 19,  par  Wal- 

demar  III. 

Famille  régnante  :  Christian  IX,  né  le  8  avril  181 8,  a 
succédé  au  roi  Frédéric  VII  le  15  novembre  1863-,  il  a 
épousé,  le  26  mai  1842,  Louise-Wilhelmine-Frédérique- 
Caroline- Auguste- Julie  ,  princesse  de  Danemark,  née 
le  7  septembre  1817,  fille  du  landgrave  Guillaume  de  Hesse- 
Cassel,  dont  : 

a.  Christian-Frédéric-Guillaume-Charles,  prince  royal, 
né  le  3  juin  1843,  marié  à  la  princesse  Louise,  fille  du  roi 
de  Suède  et  de  Norwége. 

b.  Alexandra-Caroline- Marie  -  Charlotte-Louise  -  Julie , 
née  le  ier  décembre  1844,  mariée  le  10  mars  1863  au  prince 
Albert-Edouard  de  Galles. 


XX 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


c.  Christian-Guillaume-Ferdinand- Adolphe-George,  né 
le  24  décembre  1845,  r°i  des  Hellènes. 

d.  Dagmar-Sophie-Frédérique-Marie,  née  le  26  no- 
vembre 1847,  mariée  au  grand-duc  héritier  de  Russie. 

e.  Thyra- Amélie-Caroline-Charlotte-Anne,  née  le  29  sep- 
tembre 1853. 

f.  Waldemar,  né  le  27  octobre  1858. 


MAISONS  ROYALES. 


XXI 


ÉGYPTE 


Armes:  De  gueules,  au  croissant  d'argent  accosté  d'une  étoile  d'or. 

Famille  régnante:  Vice-roi  :  Ismaïl  pacha,  fils  d'Ibrahim 
pacha,  né  le  17  redjeb  1244  (2^  novembre  1816),  a  succédé 
le  18  janvier  1863  ^  son  oncle?  Saïd  pacha,  comme  cin- 
quième vice-roi  d'Egypte. 

Fils  aîné  du  vice-roi  :  Mohammed  Tewnk  pacha,  élevé 
à  la  dignité  de  vizir  (août  1868). 

Frère  consanguin  du  vice-roi  :  Le  prince  Moustapha 
pacha. 

Le  prince  Halim  pacha,  dernier  fils  de  Mohammed 

Ali. 


xxii  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


ESPAGNE 

BOURBONS  :  BRANCHE  CADETTE  FORMÉE  PAR  PHILIPPE  V 
PETIT-FILS    DE    LOUIS  XIV. 


Armes  :  Ecarcelé,  aux  i  et  4  de  gueules,  au  château  sommé  de  trois  tours 
d'or,  qui  est  de  Castille;  aux  2  et  3  d'argent,  au  lion  couronné  de  gueules, 
qui  est  de  Léon;  enté  en  pointe  d'argent,  à  la  grenade  de  gueules, 
feuillée  de  sinople  qui  est  de  Grenade  ;  et  sur  le  tout,  d'azur,  à  trois  fleurs 
de  lis  d'or,  qui  est  de  France. 

Décorations  :  Ordre  militaire  de  Calatrava,  fondé  en  1 158,  par  Sancho  III, 
roi  de  Castille. 

Ordre  militaire  de  Saint-Jacques  de  TÉpée,  fondé  en  11 70,  par 
treize  chevaliers  réunis  contre  les  Maures,  approuvé  par  Alexandre  III, 
le  5  juillet  1175. 

Ordre  militaire  d'Alcantara,  connu  d'abord  sous  le  nom  de  Saint- 
Jean  du  Poirier,  fondé  en  11 58  par  l'abbé  de  Fitero  et  un  moine  de 
Cîteaux,  qui  défendirent  le  fort  de  Calatrava,  approuvé  par  Alexandre  III, 
le  2  décembre  1177. 

Ordre  militaire  de  Notre-Dame  de  Montesa,  fondé  en  13 16,  par 
Jacques  II,  roi  d'Aragon. 

Ordre  de  la  Toison  d'Or,  fondé  le  10  janvier  1429,  par  Philippe  III, 
duc  de  Bourgogne. 


MAISONS  ROYALES. 


XXIII 


Ordre  de  Charles  III,  fondé  par  Charles  III,  le  19  septembre  1771. 

Ordre  de  Marie-Louise,  fondé  par  Charles  IV,  le  19  mars  1792. 

Ordre  militaire  de  Saint-Ferdinand,  fondé  par  les  Cortès  du 
royaume,  le  31  août  181 1. 

Ordre  militaire  de  Sainte-Hermengilde,  fondé  par  Ferdinand  VII, 
le  28  novembre  18 14. 

Ordre  américain  et  royal  d'Isabelle  la  Catholique,  fondé  par  Ferdi- 
nand VII,  le  24  mars  18 15. 

Ordre  du  Mérite  militaire,  fondé  par  Isabelle  II,  le  3  août  1864. 


Famille  régnante  :  Roi  :  Don  Alphonse  XII,  né  le  28  no- 
vembre 1857. 

Reine  mère  :  Dona  Isabelle  II ,  Marie  -  Louise ,  née 
le  10  octobre  1830,  proclamée  reine  d'Espagne  et  des 
Indes  le  29  septembre  1833. 

Voir  dans  cet  ouvrage,  à  l'appendice  pour  quelques 
familles  nobles  étrangères,  la  notice  de  Prat  y  de  Abadal.) 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


GRANDE-BRETAGNE  ET  IRLANDE 

(ROYAUME-UNI  DE) 


Armes  :  Écartelé,  aux  i  et  4  de  gueules,  à  trois  léopards  d'or,  qui  est  d'An- 
gleterre ;  au  2  d'or,  au  lion  de  gueules  enfermé  dans  un  double  trécheur 
fleurdelisé  du  même,  qui  est  d'Ecosse  ;  au  3  d'azur,  à  la  harpe  d'or,  qui 
est  d'Irlande. 

Pavillon  :  Le  pavillon  royal  est  la  reproduction  en  grand  des  armes  des  crois 
royaumes,  dont  il  porte  l'écusson  au  milieu. 

Décorations  :  Ordre  de  la  Jarretière,  établi  par  Edouard  III,  le  19  jan- 
vier 1350. 

Ordre  du  Bain,  créé  par  Richard  II,  selon  d'autres  par  Henri  IV, 
en  1399,  modifié  en  1725,  1 8 1 5  et  1847. 

Ordre  du  Chardon  ou  de  Saint-André  fondé  en  1399  par 
Henri  IV,  restauré  par  George  Ier,  le  18  mai  1725. 

Ordre  de  Saint -Patrice  (Irlande),  fondé  par  George  III,  le  5  fé- 
vrier 1783. 


MAISONS  ROYALES. 


XXV 


Ordre  de  Saint-Michel  ec  Saine-George  ,  créé  par  George  III , 
le  27  avril  1807,  Publié  le  12  août  18 18. 

Ordre  militaire  de  Victoria  Ire,  créé  le  ier  mai  1837  pour  les  Indiens 
indigènes  ; 

Ordre  de  l'Etoile  de  l'Inde,  créé  par  la  reine  Victoria,  le  25  juin  1861 . 
La  médaille  Albert,  créé  par  la  reine  Victoria,  le  12  mars  1866. 


Famille  régnante  :  Alexandrine-Victoria  Ire  reine  du 
royaume-uni  de  la  Grande  Bretagne  et  d'Irlande,  impéra- 
trice des  Indes,  née  le  24  mai  1819,  fille  du  prince  Edouard, 
duc  de  Kent,  succède  le  20  juin  1837  à  son  oncle  Guil- 
laume IV,  est  couronnée  le  28  juin  1838;  mariée  le  10  fé- 
vrier 1840  à  Albert-François- Auguste-Charles-Emmanuel, 
prince  de  Saxe-Cobourg-Gotha,  né  le  26  août  18 19,  veuve 
le  14  décembre  1861,  dont  : 

I.  Victoria-Adélaïde-Marie-Louise,  princesse  royale, 
née  le  21  novembre  1840,  mariée  le  25  janvier  1858  au 
prince  royal  Frédéric-Guillaume  de  Prusse. 

II.  Albert-Edouard,  prince  de  Galles,  duc  de  Cor- 
nouailles,  de  Saxe  et  de  Rothsay,  comte  de  Chester,  lord 
des  Iles,  né  le  9  novembre  1841,  marié  le  10  mars  1863, 
à  Alexandra- Caroline -Marie -Charlotte-Louise -Julie,  née 
le  Ier  décembre  1844,  fille  du  roi  Chrétien  IX  de  Dane- 
mark. 

III.  Alice-Maud-Mary ,  née  le  25  avril  1843,  mariée 
le  ier  juillet  1862  au  prince  Frédéric -Guillaume- Louis  de 
Hesse-Darmstadt. 

IV;  Alfred-Ernest-Albert ,  comte  de  d'Ulster,  comte 
de  Kent,  duc  d'Edimbourg,  né  le  6  août  1844. 

V.  Hélène-Auguste-Victoria,  née  le  25  mai  1846, 
mariée  le  5  juillet  1866,  au  prince  Frédéric-Christian- 
Charles  -  Auguste  de  Schleswig  -  Holstein  -  Sonderbourg- 
Augustenbourg. 

VI.  Louise-Caroline- Alberte,  née  le  18  mars  1848. 


VI 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


VII.  Arthur-Guillaume-Patrick-Albert,  née  le  iermai  1850 

VIII.  Léopold-George-Duncan- Albert,  né  le  7  avril  1853 

IX.  Béatrice-May-Victoria-Féodore,  née  le  14  avril  1857 


MAISONS  ROYALES. 


XXVII 


GRÈCE 


Armes  :  D'azur,  à  la  croix  alaisée  d'argent. 

Pavillon  :  Le  pavillon  royal  esc  bleu  azuré,  à  la  croix  blanche,  chargée  au 

centre  des  armes  du  Roi. 
Décoration:  Ordre  du  Sauveur,  fondé  en  1829. 

Famille  régnante  :  George  Ier,  Chrétien  -  Guillaume- 
Ferdinand-  Adolphe ,  roi  des  Hellènes,  de  la  maison  de 
Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Glucksbourg,  né  le  24  dé- 
cembre 1845,  a  épousé,  le  27  octobre  1867,  01&a  Constan- 
tinovna,  née  le  22  août  (3  septembre)  18  51,  fille  du  grand- 
duc  Constantin  de  Russie. 

Fils;  Constantin,  prince  héréditaire,  né  le  2  août  1868. 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

ITALIE 


Armes  :  D'argent,  à  la  croix  de  gueules,  cantonnée  de  quatre  têtes  de  Maures, 
qui  est  de  Sardaigne  ;  chargée  en  cœur  d'un  écu,  de  gueules,  à  la  croix 
d'argent,  qui  est  de  Savoie. 

Pavillon  :  Tricolore,  vert,  blanc  et  rouge  verticalement. 

Décorations  :  Ordre  de  l'Annonciade,  fondé  en  1360,  par  le  duc  Amédée. 

Ordre  de  Saint-Maurice  et  Saint-Lazare,  établi  en  1434  par  le  duc  Amé- 
dée VIII,  et  le  27  décembre  18 16  par  le  roi  Victor-Emmanuel. 

Ordre  militaire  de  Savoie,  fondé  par  Victor-Emmanuel,  le  14  août  181 5. 

Ordre  civil  de  Savoie,  fondé  par  Charles- Albert,  le  29  octobre  1831. 

Ordre  de  la  couronne  d'Italie,  fondé  par  Victor-Emmanuel  II,  le  20  fé- 
vrier 1868. 

Famille  lignante  :  Victor-Emmanuel  II,  Marie-Albert - 
Eugène-Ferdinand-Thomas,  né  le  14  mars  1820,  roi  de 
Sardaigne  le  23  mars  1849  et  d'Italie  le  17  mars  1861,  marié 
le  12  avril  1842  à  Adélaïde,  fille  de  Reinier,  archiduc  d'Au- 
triche, dont  : 

a.  Clotilde-Marie-Thérèse-Louise,  née  le  2  mars  1843, 
mariée  le  30  janvier  1859  au  prince  Napoléon,  Joseph-Paul. 


MAISONS  ROYALES. 


XXIX 


b.  Humbert-Reinier-Charles-  Emmanuel- Jean -Marie- 
Ferdinand-Eugène,  prince  royal,  né  le  14  mars  1844,  marié 
le  22  avril  1868  à  Marguerite-Marie-Thérèse- Jeanne  de 
Savoie,  née  le  20  novembre  i8<;i7  fille  du  duc  de  Gênes. 

c.  Amédée-Ferdinand-Marie,  duc  d'Aoste,  roi  d'Es- 
pagne en  1873-74,  né  le  30  mai  1845,  marié  le  30  mai  1867 
à  Maria  del  Pozzo  délia  Cisterna,  née  le  9  août  1847,  ^e 
du  prince  Charles-Emmanuel  délia  Cisterna. 

d.  Marie-Pie,  née  le  16  octobre  1847,  mariée  le  6  oc- 
tobre 1862  au  roi  Louis  de  Portugal. 


XXX 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


LASCARIS  COMNÈNE  PALÉOLOGUE 


Cette  Maison  est  actuellement  représentée  par  S.  A.  R. 
et  L  Lascaris  Ange  Flave  Comnène  Paléologue  Marie 
Philomène,  fille  adoptive  du  prince  Jean-Antoine  Lascaris 
Paléologue,  décédé  près  de  Turin,  le  Ier  septembre  1874. 

Ce  prince  était  le  dernier  descendant  mâle  en  ligne 
masculine  directe  de  Théodore,  fils  d'Emmanuel  II,  empe- 
reur d'Orient  et  père  de  Constantin  XV,  dernier  empereur 
de  Constantinople. 

Vers  le  milieu  du  xme  siècle,  les  Maisons  Comnène, 
Ange  et  Lascaris  se  sont  fondues  dans  celle  des  Paléologue 
par  la  personne  de  Michel  Paléologue,  empereur  de  Nicée. 
En  1262,  il  reprit  Constantinople  aux  Latins  et  il  devint  la 
tige  de  dix  empereurs  qui  occupèrent  le  trône  de  Con- 
stantin le  Grand  de  1262  à  1453,  époque  de  la  prise  de  Con- 
stantinople par  Mahomet  II. 

De  1057  à  1185,  la  Maison  de  Comnène  a  donné  six 
empereurs. 

Isaac  II,  Ange,  descendant  des  Comnène  par  les 
femmes,  prit  en  1 18 5  la  couronne  de  Constantinople.  Sa 
famille  la  conserva  jusqu'en  1204  et  elle  en  fut  dépouillée 
par  les  Croisés  qui  la  donnèrent  à  Baudoin,  comte  de 
Flandre. 

Théodore  Lascaris,  époux  d'Anne  Comnène  Ange,  fille 


MAISONS  ROYALES. 


XXXI 


de  l'empereur  Alexis  III,  Ange,  fut  proclamé  en  1206, 
empereur  de  Nicée  et  il  fut  la  souche  de  la  Maison  Las- 
caris  qui  régna  à  Nicée  de  1206  à  1262. 

Le  prénom  de  Flave  toujours  joint  à  ceux  des  membres 
de  cette  illustre  Maison  semble  se  rattacher  à  l'ancienne 
Gente  Flavia  qui  a  donné  à  l'empire  Romain  un  grand 
nombre  d'empereurs  entre  autres  Constantin  le  Grand  dont 
cette  famille  a  été  reconnue  héritière  par  les  empereurs 
d'Allemagne  Frédéric  III,  Maximilien  II,  Ferdinand  II, 
Léopold  Ier  et  par  les  papes  Calliste  III,  Pie  II,  Sixte  IV, 
Innocent  VIII,  Léon  X,  Paul  III,  Marcel  II,  Pie  V,  Sixte  V, 
et  Pie  IX. 

La  grande  maîtrise  de  l'Ordre  angélique  Constan- 
tinien  de  Saint-George  appartient  par  droit  du  sang  à  cette 
famille.  En  considération  de  la  perte  de  l'Empire,  les  Sou- 
verains pontifes  et  les  empereurs  d'Allemagne  lui  ont  aussi 
reconnu  le  droit  d'accorder  les  titres  de  prince,  de  comte 
et  de  baron  comme  le  constatent  de  nombreux  documents 
qui  se  trouvent  à  Rome  dans  les  archives  secrètes  du 
Capitole1. 

1.  Le  17  mars  1876,  S.  A.  R.  Madame  la  princesse  Marie  Lascaris  a  daigné 
nommer  di  suo  moto  proprio.  chevalier  de  l'Ordre  angélique  Constantinien  de 
Saint-George,  l'auteur  de  cet  ouvrage.  S.  A.  R.  Madame  la  princesse  Marie 
Lascaris  Paléologue,  dernière  descendante  et  souveraine  de  la  grande  maîtrisa  de 
l'Ordre  de  Saint-George  est  décédée  en  son  palais  de  Rome  le     septembre  1876. 


XXXII 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


MONACO 


Armes  :  Fuselé  d'argent  et  de  gueules. 
Supports  :  Deux  moines  armés. 
Devise  :  Deo  juvente. 

Pavillon  :  Blanc  aux  armes  de  la  principauté. 

Décoration  :  Ordre  de  Saint-Charles,  créé  par  le  prince  Charles  III,  le 
15  mars  1858. 

Famille  régnante  :  Charles  III  Honoré  Grimaldi,  prince 
de  Monaco,  né  le  8  décembre  18 18,  marié  le  28  sep- 
tembre 1846  à  Antoinette-Ghislaine,  comtesse  de  Mérode, 
née  le  28  septembre  1828,  dont  : 

Albert-Honoré-Charles,  né  le  13  novembre  1848,  prince 
héréditaire,  duc  de  Valentinois,  grand  d'Espagne  de  pre- 
mière classe. 

Le  prince  Charles  III  a  succédé,  le  20  juin  1856,  à  son 
père  Florestan  Ier,  né  le  10  octobre  1785, 


MAISONS  ROYALES. 

PAYS-BAS 


XXXIII 


Armes  :  D'azur,  semé  de  billetces  d'or,  au  lion  couronné  du  même,  tenant  de 
la  dextre  une  épée  nue,  de  la  sénestre  un  faisceau  de  flèches  d'or. 

Pavillon  :  Rouge,  blanc  et  bleu,  disposé  par  bandes  horizontales. 

Décorations  :  Ordre  militaire  de  Guillaume,  fondé  par  Guillaume  Ier, 
le  30  avril  18 1 5 . 

Ordre  du  Lion  néerlandais,  fondé  par  le  même  souverain,  le  19  septembre  181 5. 
Ordre  de  la  Couronne  de  Chêne,  fondé  par  Guillaume  II,  le  29  dé- 
cembre 1841. 

Ordre  du  Lion  d'or  de  la  maison  de  Nassau,  fondé  par  Guillaume  III, 
le  29  janvier  1858. 

Famille  régnante  :  Guillaume  III  Alexandre-Paul-Fré- 
déric-Louis, roi  des  Pays-Bas,  prince  de  Nassau-Orange, 
grand-duc  de  Luxembourg,  duc  de  Limbourg,  né  le  19  fé- 
vrier 1817,  roi  le  17  mars  1849,  marié  le  18  juin  1839  à 
Sophie-Frédérique-Mathilde,  née  le  17  juin  18 18,  fille  de 
Guillaume  Itr,  roi  de  Wurtemberg,  dont  : 


xxxiv         ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

a.  Guillaume  -  Nicolas- Alexandre  -  Frédéric  -  Charles- 
Henri  ,  prince  d'Orange,  né  le  4  septembre  1840. 

b.  Guillaume -Alexandre -Charles- Henri -Frédéric,  né 
le  25  août  185 1 . 


MAISONS  ROYALES. 


Pavillon  :  Le  pavillon  est  fond  blanc  bordé  de  vert,  au  lion  d'or  et  au  soleil 
d'argent. 

Décorations  :  Ordre  du  lion  et  du  soleil.  Date  et  fondateur  :  Fêt,  ali  Shah, 
1807. 

Ordre  du  portrait  impérial  qui  n'est  donné  que  de  l'initiative  souve- 
raine. 

Famille  régnante:  Shah  :  Nasser-ed-Din,  né  en  1829, 
a  succédé  en  1848  à  son  père  Mohammed- Shah. 

Fils:  I.  Jemin-ed-Daulé  ,  né  en  1848,  lieutenant  du 
shah  dans  la  province  de  Farz  (Ghiraz). 

II.  Djilal-ed-Daulé,  né  en  1853,  lieutenant  du  shah 
dans  la  province  de  Khorassan  (Méched). 

Frères  et  sœurs  :  I.  Abbas-Mirza,  né  en  1834. 
IL  Izzet-ed-Daulé,  née  en  1837,  mariée  à  l'intendant 
Eïn-ul-Mulk. 

III.  Abdul-Samad-Mirza,  né  en  1839. 

IV.  Azizud-Daulé,  née  en  1840,  mariée  à  son  cousin 
Amidud-Daulé. 

V.  Mehmed-Taghi-Mirza,  né  en  1842. 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


PORTUGAL 


Armes  :  D'argent,  à  cinq  écus  d'azur  posés  en  croix  et  chargés  de  cinq  besants 
d'argenc  rangés  en  sautoir,  à  la  bordure  de  gueules,  chargée  de  sept 
châteaux  d'or. 

Pavillon  :  Le  pavillon  royal  est  rouge  aux  armes  des  rois;  celui  de  guerre  et 

de  commerce,  bleu  et  blanc  aux  mêmes  armes. 
Décorations  :  Ordre  du  Christ,  fondé  en  13 17,  par  don  Denis. 
Ordre  d'Aviz,  fondé  par  don  Alphonse  Ier,  le  13  août  1-162. 
Saint-Jacques  du  Mérite  scientifique,  littéraire  et  artistique.  (Ordre  religieux 

séculier  jusqu'en  1789),  fondé  en  1177,  par  don  Alphonse  Ier.  Les 

statuts  ont  été  refondus  par  décret  du  31  octobre  1862. 
Ordre  de  la  Tour  et  de  i'Epée,  fondé  en  1459,  par  don  Alphonse  V,  refondu 

le  28  juillet  1828. 

Ordre  de  Notre-Dame  de  la  Conception  de  Villa- Viçosa,  fondé  par  Jean  VI, 
le  6  février  1818. 

Ordre  de  Sainte-Elisabeth,  fondé  pour  les  dames,  par  Jean,  prince  régent,  le 
4  novembre  1801. 


Famille  régnante  :  Louis-Philippe  de  Bragance  et 
Bourbon,  de  Saxe-Cobourg-Gotha,  né  le  31  octobre  •1838, 
roi  de  Portugal,  le  1 1  novembre  1861,  marié  le  6  octobre  1862 


MAISONS  ROYALES.  xxxvi 

à  Marie  Pie,  fille  de  Victor-Emmanuel  II,  roi  d'Italie, 
dont  : 

a.  Charles-Ferdinand,  prince  royal,  né  le  28  sep- 
tembre 1863. 

b.  Alphonse-Henri-Napoléon,  duc  d'Oporto,  né  le 
31  janvier  1865. 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


RUSSIE 


Armes  :  D'or,  à  l'aigle  éployée  de  sable,  couronnée  d'or,  tenant  de  la  dextre 
un  sceptre,  de  la  sénestre  un  globe  impérial  du  même,  chargée  sur  la 
poitrine  d'un  écusson  de  gueules,  au  saint  Michel  d'argent  combattant 
un  dragon  de  sable. 

Pavillon  :  Le  pavillon  impérial  est  jaune  et  il  porte  l'aigle  noire  à  deux  têtes; 
le  pavillon  de  guerre  est  blanc  à  croix  diagonale  bleue. 

Décorations  :  Ordre  de  Saint-André,  fondé  par  Pierre  Ier,  le  n  dé- 
cembre 1698. 

Ordre  de  Sainte-Catherine,  fondé  par  Pierre  I*r,  en  17 14. 
Ordre  de  Saint-Alexandre-Nevski,  fondé  par  Pierre  Ier,  en  1722. 
Ordre  de  Saint  -  Georges ,  fondé  par   Catherine   II,   le  7  dé- 
cembre 1769. 

Ordre  de  Saint-Wladimir ,  fondé  par  Catherine  II,  le  4  oc- 
tobre 1782. 

Ordre  de  Sainte-Anne,  fondé  le  14  février  1735,  parle  duc  Charles- 
Frédéric  de  Schleswig-Holstein. 

Ordre  de  l'Aigle  blanc,  fondé  en  1325,  par  Ladislas  IV,  roi  de 
Pologne. 

Ordre  de  Stanislas,  fondé  le  7  mai  1765,  par  le  roi  Stanislas  de 
Pologne. 

Erection  de  la  Russie  en  empire }  22  octobre  1721  :  Maison  de  Holstein-Got- 


MAISONS  ROYALES. 


XXXIX 


torp,  appelée  au  trône  du  chet  d'Anne  Petrowna,  fille  de  Pierre  le  Grand 
et  mère  de  Pierre  de  Holstein  (Pierre  III),  empereur,  5  janvier  1762; 
Catherine  II,  1763;  Paul  Ier,  1796;  Alexandre  Ier,  14  mars  1801;  Nico- 
las I,  novembre  1825. 

Famille  régnante  :  Alexandre  II,  Nicolajevitch,  empe- 
reur de  Russie,  le  2  mars  1855,  né  le  29  avril  181 8,  marié 
le  28  avril  1841  à  Marie  Alexandrowna,  née  le  16  août  1824, 
sœur  du  grand-duc  de  Hesse,  dont  : 

a,  Nicolas-Alexandrowitsch,  grand-duc  héritier,  né  le 
20  septembre  1843. 

h.  Alexandre-Alexandrowitsch,  né  le  10  mars  1845. 

c.  Wladimir-Alexandrowitsch,  né  le  22  avril  1847. 

d.  Alexis-Alexandrowitsch,  né  le  14  janvier  1850. 

e.  Marie-Alexandrowna,  née  le  17  octobre  1853. 
/.  Serge-Alexandrowitsch,  né  le  11  mai  1857. 

g.  Paul-Alexandrowitsch,  né  le  3  octobre  1860. 


XL 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


SAINT-SIEGE 


Armes  :  Écartelé,  aux  i  et  4  d'azur,  au  lion  couronné  d'or,  lampassé  de 
gueules,  la  patte  sénestre  de  derrière  appuyée  sur  un  globe  d'or,  qui  est 
de  Mastaï;  aux  2  et  3  d'argent,  à  deux  bandes  de  gueules,  qui  est  de 
Ferretti. 

Pavillon  :  Le  pavillon  de  l'Eglise  est  blanc  et  il  porte  les  figures  de  saint 

Pierre  et  de  saint  Paul  aux  pieds  de  Jésus-Christ. 
Décorations  :  Ordre  du  Christ,  fondé  en  13 19,  par  Jean  XXII. 

Ordre  de  l'Éperon  d'or  (Saint-Sylvestre),  fondé  par  Pie  IV,  en  1559, 
pour  la  défense  du  pouvoir  temporel  des  papes. 

Ordre  de  Saint-Grégoire,  fondé  le  ier  septembre  183 1 ,  par  Gré- 
goire XVI. 

Ordre  du  Saint-Sépulcre  de  Jérusalem,  fondé  en  1099,  par  Godefroi 
de  Bouillon  et  placé  sous  la  protection  du  Saint-Siège,  réorganisé  par 
Pie  IX,  le  24  juin  1867. 

Ordre  de  Pie  IX,  fondé  par  Pie  IX,  le  17  juin  1847. 

Pape:  Pie  IX,  Jean-Marie,  des  comtes  de  Mastaï- 
Ferretti,  né  à  Sinigaglia,  le  13  mai  1792,  archevêque 
d'Imola,  puis  créé  in  petto  cardinal  le  23  décembre  1839, 
élu  pape  le  16  juin  1846. 


MAISONS  ROYALES. 


XLI 


Maison  de  Mastaï,  originaire  de  Crema  ;  titrée  comte 
par  le  prince  de  Farnèse  ;  adjonction  du  nom  et  des  armes 
de  Ferretti  par  alliance. 

Cardinaux  :  Le  nombre  des  cardinaux  composant  le 
Sacré-Collége  est  fixé  par  les  constitutions  pontificales  à 
soixante-dix,  dont  six  cardinaux-évêques,  cinquante  cardi- 
naux-prêtres et  quatorze  cardinaux-diacres. 

(Voir  dans  cet  ouvrage,  à  l'appendice  pour  quelques 
familles  nobles  étrangères,  la  notice  baron  de  Bresciani, 
chambellan  intime  de  S.  S.  le  pape  Pie  IX.) 


XLII 


ARMORIAL 
SUÈDE 


SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

ET  NORWÉGE 


Armes  :  Parti,  au  i  d'azur,  à  trois  couronnes  d'or,  qui  est  de  Suède  ;  au  2  de 
gueules,  au  lion  couronné  d'or,  armé  et  lampassé  d'argent,  tenant  une 
hache  d'armes  du  même,  emmanchée  d'or,  qui  est  de  Norvège. 
Pavillon  :  Le  pavillon  de  guerre  est  bleu,  séparé  en  deux  flammes,  traversé 
d'une  croix  jaune,  avec  un  carré  rouge  à  croix  bleue  et  jaune,  au  coin 
supérieur  près  de  la  hampe. 

Le  pavillon  de  Norvège  est  rouge  divisé  en  quatre  carrés  par  une 
croix  bleue  sur  fond  blanc. 
Décorations  :  Suède.  Ordre  du  Séraphin,  fondé  en  1260,   par  Magnus  Ier, 
renouvelé  en  1748,  par  Frédéric  Ier. 

Ordre  du  Glaive,  institué  en  1748,  par  Frédéric  Ier. 
Ordre  de  l'Étoile  polaire,  fondé  par  Frédéric  Ier,  le  28  avril  1748. 
Ordre  de  Wasa,  fondé  par  Gustave  III,  le  29  mai  1772. 
Nom  ége  :  Ordre  de  Saint-Olaf,  créé  par  le  roi  Oscar,  le  21  août  1847. 

Famille  régnante  :  Oscar  II,  né  le  21  janvier  1829,  roi 
de  Suède  et  de  Norwége,  marié  le  6  juin  1 8  5  7  .à  Sophie - 
Wilhelmi ne-Marianne-Henriette,  née  le  9  juillet  1836,  prin- 
cesse de  Nassau,  dont  : 


MAISONS  ROYALES.  xliii 

a.  Oscar  -  Gustave  -  Adolphe  ,  duc  de  Vermland  ,  né 
le  16  juin  1858. 

b.  Oscar  -Charles  -Auguste ,  duc  de  Gotland ,  né 
le  15  novembre  1859. 

c.  Oscar-Charles-Guillaume,  duc  de  Vestrogothie,  né 
le  27  février  1861. 

d.  Eugène-Napoléon-Nicolas,  duc  de  Nerike,  né  le 
1e1  août  1865. 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


SAN  MARINO  (SAINT-MARIN) 


Armes  :  D'azur,  à  trois  rochers  au  naturel,  surmontés  chacun  d'une  tour  de 

même  et  trois  panaches  de  pourpre  hissant  des  tours. 
Décorations  :  Ordre  équestre  de  Saint-Marin,  fondé  le  13  août  1859,  par  le 

Conseil  souverain,  sous  la  régence  de  Julien  Belluzi  et  de  Michel  Ceccoli. 
Médaille  du  Mérite  civil  et  militaire. 
Superficie  :  68  kilomètres  carrés. 
Population  :  9,000  habitants. 

Capitale  :  Saint-Marin,  sur  une  montagne,  à  225  kilomètres  N.  de  Rome; 

7,000  habitants. 
Armes  :  D'argent  à  quatre  pièces  de  canon  de  sable,  2  et  2. 


MAISONS  ROYALES.  xlv 

Serravalle,  village  visité  des  touristes. 

Armes  :  D'or,  à  trois  serres  de  vautour  de  sable,  i  et  2. 

Borgo  (le),  sur  le  mont  Titan,  sommet  de  l'Apennin. 
Armes  :  D'argent,  à  la  montagne  de  sable  sommée  d'une  croix. 

Gouvernement  :  La  République  de  Saint  -  Marin  est 
gouvernée  par  un  Sénat  composé  de  soixante  membres  et 
que  président  deux  gonfalonniers  élus  pour  trois  mois. 

Historique  :  Saint-Marin  doit  son  origine  à  un  tailleur 
de  pierres  dalmate  nommé  Marino,  qui  se  retira  au  vie  siècle 
dans  cet  endroit  pour  se  consacrer  à  la  prière.  Sa. réputation 
de  sainteté  attira  autour  de  son  ermitage  des  personnes 
dont  le  nombre  s'accrut  bientôt  au  point  de  former  une  ville. 

L'indépendance  des  habitants  fut  toujours  respectée  et 
elle  dut  son  affermissement  à  l'obscurité  dans  laquelle  ils 
se  maintinrent.  César  Borgia  leur  imposa  un  gouverneur, 
et  Alberoni  envahit  leur  territoire  en  1739;  mais  toujours 
leur  soumission  ne  fut  que  passagère.  En  1797,  Bonaparte, 
premier  Consul,  rit  proposer  à  la  République  de  Saint-Marin 
un  agrandissement  de  territoire  qu'elle  refusa.  Sous  l'Em- 
pire, elle  resta  nominalement  indépendante  et  elle  fut 
enclavée  dans  le  département  du  Métaure  du  royaume 
d'Italie. 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 
TUNIS 


Armes  :  De  gueules,  à  l'étoile  d'argent. 

Pavillon  :  Le  pavillon  de  guerre  de  Tunis  esc  rouge,  avec  l'étoile  Saturne  au 
milieu. 

Décorations  :  Ordre  du  Nichan  Iphtikar,  fondé  en  1844,  par  Ahmed-Bey. 
Ordre  de  El  Emen,  fondé  en  1860. 

Médaille  militaire,  fondée  en  1856,  après  la  guerre  de  Crimée. 
Médaille  militaire,  fondée  en  1864,  aPrès  l'insurrection  de  la 

régence. 

Famille  régnante  :  (Dynastie  Hossein) .  Bey.  Mohammed- 
el-Sadak,  monté  sur  le  trône  en  1859. 

Bey  du  camp  :  Sidi  Ali,  prince  héritier. 

Premier  ministre  et  ministre  des  affaires  étrangères  : 
Général  Khérédine. 


MAISONS  ROYALES.  xlvii 


TURQUIE 


Armes  :  De  sinople,  au  croissant  d'argent. 

Pavillon  :  Le  pavillon  du  sultan  est  à  bandes  horizontales,  vertes  et  rouges. 

Les  autres  pavilons  sont  rouges  avec  un  croissant  blanc  au  milieu. 
Décorations  :  Ordre  impérial  du  Medjidié,  fondé  par  le  sultan  Abdul-Medjid, 
en  août  1852. 

Ordre  du  mérite,  fondé  par  le  sultan  Mahmoud  II. 
Ordre  d'Osmanié,  fondé  en  1861  par  le  sultan  Abdul-Aziz-Khan. 
Dynastie  d'Osman,  sultan  d'Iconium,  1299.  —  Conquête  de  Cons- 
tantinople  1453. 

Famille  régnante:  Sultan  Abdul-Âmid-Khan;  empereur, 
né  le  16  chabân  1258  (22  septembre  1842),  34e  souverain 
de  la  famille  d'Osman  et  31e  depuis  la  prise  de  Constanti- 
nople,  monté  sur  le  trône  en  1876. 


ARMORIAL  SPÉCIAL 

DE  FRANCE 


ABBADIE  DE  BARRAU  (D') 

COMTE    DE    CARRION   DE  CALATRAVA. 


Armes  :  D'argent,  à  une  bande  d'azur,  chargée  de  trois  étoiles  d'argent  et  accom- 
pagnée en  chef  et  en  pointe  d'un  lion  passant  : 
Couronne  :  De  comte. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Cette  famille  est  actuellement  représentée  par  :  Bernard-Gabriel- 
Xavier  d'Abbadie  de  Barrau,  comte  de  Carrion  de  Calatrava,  con- 
seiller général,  député  du  Gers  ;  au  château  de  Castex,  près  Mon- 
guilhem  (Gers)  ;  François-Adrien,  frère  cadet,  demeurant  à  Imphy 
(Nièvre)  ;  François-Charles,  frère  puîné,  demeurant  à  l'île  Maurice. 

V  1 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

ABRIC  DE  FENOUILLET 

SEIGNEUR    DE    l'hOM,    BOMPÉRIER,  FENOUILLET 
ET    AUTRES  LIEUX. 

EN  LANGUEDOC. 


Armes  :  D'azur,  au  chevron  cousu  de  gueules,  accompagné  en  chef  à  dextre  d'un 
soleil  d'or  et  en  pointe  d'une  montagne  à  six  coupeaux  d'argent  adextrée 
d'un  arbre  d'or. 

Couronne  :  De  marquis  et  de  comte. 

Supports  :  Deux  lions. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Maurice  Abric  de  Fenouillet  rendit  hommage  au  roi,  le  23  dé- 
cembre 1776,  pour  les  seigneuries  de  Fenouillet  et  de  l'Hom;  il 
reçut  en  don,  par  arrêt  du  conseil  du  roi  en  date  du  26  janvier  1779? 
moyennant  une  redevance  annuelle  d'un  éperon  d'or,  plusieurs 


ABRIC  DE  FENOUILLET.  3 

terres  appartenant  à  Sa  Majesté  et  situées  dans  la  baronnie  de 
Meyrueis  en  Languedoc. 

Membres  décédés  :  Charles  Abric,  seigneur  deBompérier;  Jean 
Abric,  seigneur  de  l'Hom,  Fenouillet,  Bompérier  et  autres  lieux; 
Maurice  Abric  de  Fenouillet.  seigneur  de  l'Hom  ;  Jean-François- 
Maurice  Abric  de  Fenouillet  ;  Anne-Pierre- Augustin-Maurice  Abric 
de  Fenouillet,  père,  mort  le  3  décembre  1862. 

Membres  actuels  :  Xavier-Marie-Léonce-Maurice  Abric  de 
Fenouillet,  chef  de  la  famille,  marié,  en  1861,  à  Marie-Eugénie- 
Louise  de  Miravail. 

De  ce  mariage  :  Jeanne-Marie-Marguerite,  née  le  4  octo- 
bre 1862;  Victor-Adolphe-Maurice,  né  le  17  janvier  1866;  Léonce- 
Marie-Camille,  né  le  10  août  1872. 

Mère  :  Madame  veuve  Abric  de  Fenouillet,  née  Calvairac  de 
Lafage. 

çAlliances  :  De  Villette,  Méjean  du  Luc,  Angliviel  de  Labau- 
melle,  Dupuy-Montbrun-d'Aubignac,  de  Picaper  de  Cantobre,  de 
Carie,  Lesage  du  Pin,  de  Chamballan  de  Boylesves,  Reilhan  de 
Fontenille,  Calvairac  de  Lafage,  de  Miravail. 


Résidence  :  Fons,  par  le  Pompidou  (Lozère). 


4 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


AGNIÈRES  (Bouton  d1) 

EN  ARTOIS. 


Armes  :  D'azur,  à  la  croix  potencée  d'argent. 

Timbre  :  Vécu  sommé  d'un  tortil,  surmonté  d'un  heaume  d'argent,  grillé,  liséré, 

couronné  d'or,  fourré  de  gueules,  assorti  de  ses  lambrequins. 
Supports  :  Deux  lévriers  au  naturel,  la  tête  contournée. 
Cri  de  guerre  :  Ailleurs  et  jamais! 
Devise  :  Les  souvenirs  tuent  Bouton. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Ancienne  famille  d'Artois  dont  plusieurs  membres  se  distin- 
guèrent aux  Croisades ,  particulièrement  à  la  première.  (Voir  la 
Noblesse  de  France  aux  Croisades,  par  P.  Roger.) 

Outre  la  seigneurie  d'Agnières  dont  elle  porte  le  nom  et  qui 
relevait  du  château  de  Béthune,  elle  a  possédé  les  grands  fiefs  et  les 
hautes  seigneuries  d'Épernay,  du  Cigne,  de  la  Sauvagerie,  de  la 
Bouvry,  de  Nœux  et  de  la  Bourdonneraye. 

Plusieurs  historiens  et  généalogistes  héraldistes  font  remonter 


AGNIÈRES. 


5 


cette  maison  de  chevalerie  au  duc  de  Bourgogne,  Jean  Bouton,  dit 
Jean  sans  Peur.  (V.  d'Hozier,  pages  A,  932,  B,  I,  n  19,  C,  II,  4, 
170,  165;  p.  iv,  523;  p.  61,  70,  206  et  208.) 

D'après  des  traductions  autorisées,  la  famille  Bouton  d'Agnières 
serait  une  branche  de  celles  de  Bouton  de  Chamilly  et  de  Bouton  de 
Chantemerle,  originaires  de  Picardie,  de  Bourgogne  et  d'Artois. 

L'on  donne  pour  origine  de  son  cri  de  guerre,  cette  légende  : 
Bouton,  premier  du  nom,  s'écria  en  Palestine  :  Allons  ailleurs* 
c'est-à-dire  là  où  l'on  se  bat,  et  jamais  je  ne  reculerai,  jamais  je 
ne  serai  lâche. 

Quelque  temps  après,  un  de  ses  trois  fils  ayant  été  tué  glorieu- 
sement en  repoussant  les  infidèles ,  Jean  Bouton  en  mourut  de 
chagrin,  de  là  cette  devise  :  Les  souvenirs  tuent  TBouton. 

Honneurs  :  Plusieurs  membres  au  Parlement  d'Artois,  des 
échevins,  un  chevalier  (1805)  et  un  officier  de  la  Légion  d'honneur. 

Cette  famille  a  pour  représentants  :  i°  M.  le  docteur  Constant- 
Eloi  Bouton  d'Agnières,  chef  actuel,  officier  supérieur  de  santé  en 
retraite,  officier  de  la  Légion  d'honneur,  décoré  des  médailles  de 
Crimée,  d'Italie,  croix  des  ambulances,  etc. ,  demeurant  à  Neuilly- 
sur-Seine  ; 

20  Aimé-Eloi-Constant  d'Agnières,  fils  du  précédent,  membre 
de  plusieurs  Académies,  Instituts  et  Sociétés  savantes,  Président 
d'honneur  des  Pupilles  de  France  (1 870-1 871)  et  de  la  société  des 
Sauveteurs  d'Elbeuf,  lauréat,  croix  de  bronze,  des  ambulances, 
Metz  1870,  titulaire  de  la  médaille  des  volontaires,  1 870-1 871, 
Chevalier  sauveteur  de  Marseille,  d'Italie  et  de  Bretagne,  etc., 
Membre  dignitaire  major  de  l'Institut,  dit  ordre  de  Saint-Sauveur, 
M.  R.  J.  R.  et  Malte,  membre  de  la  société  d'Archéologie  de 
France,  de  celle  des  langues  romanes^  de  l'Association  des  poètes 
de  France ,  officier  au  20e  régiment  de  l'armée  territoriale  de  la 
Seine  ,  etc.  ;  père  de  :  a.  Hugues-Adhémar-Eloi  d'Agnières  ; 
b.  Eloise-Edmée-Yolande  d'Agnières  ; 

30  Alfred,  propriétaire  à  Lille,  frère,  et  40  Rosa,  sœur  du  chef 
de  la  famille. 

Q4uteurs  à  consulter  :  d'Hozier;  La  Chesnaye  des  Bois; 
P.  Anselme  et  P.  Ménestrier;  Histoire  des  Croisades,  par  P.  Roger; 


6  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRAN CE. 

Gourdon  de  Genouillac  ;  Bachelin-Deflorenne  ;  vicomte  de  Magny; 
Ch.  Poplimont;  (Archives  de  la  Légion  d'honneur,  par  Glaë- 
ser,  1864;  Vo4rt  héraldique,  à  Paris,  chez  Charles  Osmont,  1672; 
Histoire  des  Charitables  de  Saint-Éloi,  Arras,  1789;  etc. 


ALLARD. 


ALLARD  (D') 


Armes  :  De  gueules,  au  cœur  d'or  traversé  par  une  flèche  de  même  posée  en 
bande,  soutenu  par  un  croissant  de  même,  au  chef  cousu  d'azur  chargé  de 
trois  étoiles  d'argent. 

Couronne  :  De  marquis. 

Au  bas  de  Vécu  :  Les  croix  de  Saint-Louis  et  de  la  Légion  d'honneur. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Le  marquis  de  la  Mazelière  était  le  bisaïeul  du  chef  actuel  de 
la  famille.  —  L'aïeul  paternel  de  ce  dernier  était  seigneur  et  châte- 
lain de  Theiis.  Il  s'était  distingué  dans  ses  fonctions  administratives 
et  particulièrement  dans  les  armées  royales  où  il  avait  un  comman- 
dement supérieur. 

Sa  famille  maternelle  était  originaire  d'Embrun  (Dauphiné). 
Le  frère  germain  de  sa  mère,  M.  d'Anthoine  de  Saint- Joseph,  avait 


8  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

épousé  une  demoiselle  Clary,  sœur  germaine  des  reines  de  Suède  et 
d'Espagne. 

Chef  actuel  de  la  famille  :  Louis  d'Allard,  capitaine  en  retraite, 
neveu  d'Anthoine. 

Ouvrages  à  consulter  :  Etat  présent  de  la  noblesse  française . 
par  M.  Bachelin-Deflorenne,  4e  édition  ;  la  France  héraldique,  par 
Ch.  Poplimont  ;  VoAnnuaire  de  la  noblesse,  par  Borel  d'Hauterive, 
30e  année. 

Résidence  :  Sa  villa  à  Nice  (Alpes-Maritimes). 


ALMONT. 


ALMONT  (Vicomte 

Armes  :  D'azur,  à  la  fasce  d'or,  chargée  d'une  molette  de  gueules  et  accompagnée 

de  trois  roses  d'argent. 
Couronne  :  Dé  comte. 
Supports  :  Deux  licornes  ou  deux  lions. 
Devise  :  «  Honor  et  fîdes.  » 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

La  famille  d'Almont,  originaire  de  Bretagne  (1200),  s'établit 
dans  FOrléanais,  le  Blaisois,  le  Berry  et  en  Champagne. 

Comme  le  constate  un  procès-verbal  du  temps,  ses  plus  anciens 
titres  ont  péri  dans  les  guerres  qui  ont  désolé  le  pays  situé  entre 
Pithiviers,  Étampes  et  Paris. 

La  filiation  sur  preuves  authentiques  n'a  pu  être  dressée  qu'à 
partir  de  Jean  d'Almont  vivant  au  xve  siècle,  quoique  ses  ancêtres 
possédassent  le  fief  de  Varennes,  commune  de  Barville  en  Beauce. 

I.  Jean,  chevalier  d'Almont,  premier  du  nom,  écujer,  seigneur 
d'Almont,  de  Doueis,  etc.,  vivait  noblement  au  milieu  du  xve  siècle 
en  son  manoir  à  Erceville. 

II.  Le  16  octobre  1534,  Jean  d'Almont,  deuxième  du  nom,  par- 
tagea avec  son  beau-frère  les  biens  de  la  succession  paternelle. 

III.  Léon  d'Almont,  capitaine  de  cent  arquebusiers  à  cheval, 
fut  maintenu  dans  sa  noblesse  par  arrêt  du  20  août  1556. 

IV.  Lancelot  d'Almont,  vicomte  de  Saint-Just  en  Berry,  capi- 
taine de  cinquante  hommes  d'armes  des  ordonnances  de  S.  M.,  servit 
contre  les  ligueurs  comme  lieutenant  du  maréchal  de  la  Châtre,  qui 
lui  donna,  par  lettre  du  8  octobre  161 5,  l'ordre  de  s'emparer,  au 
nom  du  roi,  du  château-fort  de  l'Ile,  près  Lignières  en  Berry. 

V.  René  d'Almont,  écuyer,  seigneur  de  Beaudreville,  né  en  1625, 
capitaine  de  cavalerie,  mourut  le  3  avril  1700.  Il  fut  inhumé  dans 
la  chapelle  de  Saint-Jacques  de  l'église  de  Salbris,  qui  servit  jusqu'en 
1789  de  sépulture  à  la  famille  d'Almont  dont  les  armes  figurent 
encore  à  la  voûte. 

VI.  Charles  d'Almont,  chevalier,  seigneur  d'Almont  et  du  Thou, 


9 

■>') 


IO 


ARMORIAL  SPECIAL  DE  FRANCE. 


né  le  ii  décembre  1669,  capitaine  au  régiment  d'Humières,  fut 
maintenu  dans  sa  noblesse  de  race  par  arrêt  de  la  cour  des  aides  de 
Paris  du  13  décembre  171 8.  Il  mourut  le  27  août  1730. 

VIL  Charles  d'Almont,  chevalier,  seigneur  d'Almont,  du 
Thou,  de  Méants;  etc.,  né  au  Thou  le  10  novembre  1706,  lieute- 
nant au  régiment  royal  de  cavalerie,  mourut  le  17  novembre  1747. 

VIII.  Charles,  vicomte  d'Almont,  chevalier,  seigneur  du  Thou, 
de  Chezeau  et  de  la  Motte-Pierrefitte,  né  au  Thou  le  10  jan- 
vier 1747,  chevalier  de  Saint-Louis,  garde  du  corps  du  roi.  Jeté 
dans  les  prisons  de  la  Terreur,  il  mourut  le  27  décembre  1796. 

IX.  Louis-Théodore,  vicomte  d'Almont,  né  à  Romorantin,  le 
29  décembre  1791,  décédé  le  6  juin  1868. 

Honneurs:  Un  grand  nombre  d'officiers  de  tous  grades  et  des 
magistrats  distingués. 

Fiefs .  Seigneuries  :  Almont,  Beaudreville,  Bierville,  Chambon, 
Epiney,  Saint-Just,  Thou,  etc. 

oAlliances:  Budé,  Jaucourt,  Desalles,  Gesvres,  Entragues,  La- 
porte,  Letellier,  Bruslard-Genlis,  Luillier,  Ailly,  Auteuil,  Gordon, 
Chamblay,  Choiseul,  Pressac,  etc. 

Représentants  actuels  :  i°  Frédéric-Théodore,  chevalier,  vicomte 
d'Almont,  chef  actuel  du  nom  et  des  armes,  marié  à  Élisa  Péni- 
gault-Bonneau,  dont  :  Marguerite  et  René. 

20  Rodolphe,  chevalier,  baron  d'Almont,  marié  à  Marie  Chenu 
de  Corgy  dont  :  Joseph  et  Marie-Jeanne,  mariée  à  Charles  de  Mau- 
vaise, ex-capitaine  aux  mobiles  d'Indre-et-Loire. 

(tuteurs  à  consulter  :  d'Hozier,  La  Thaumassière,  manuscrits 
d'Hubert,  bibliothèque  d'Orléans,  l'Ouest  aux  Croisades,  La  Ches- 
naye  des  Bois,  de  Courcelles. 


Résidence  :  Château  de  la  Servanterie,  commune  de  Quincy 
(Cher). 


AMADE. 

AMADE  (Baron  d1) 
EN  NORMANDIE. 


Armes  :  D'argent,  au  lion  de  sable  armé  et  lampassé  de  gueules,  au  chef  cousu 

d'azur,  chargé  de  trois  besants  d'argent. 
Couronne  :  De  comte. 

Supports  :  Un  lion  à  sénestre,  une  licorne  à  dextre. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Cette  ancienne  famille  est  originaire  de  la  Normandie.  Elle 
s'établit  dans  la  Guienne  au  xve  siècle,  et  elle  se  divisa  en  deux 
branches  :  l'une  alla  se  fixer  à  Castillon,  près  de  Saint-Émilion  et 
de  Libourne,  l'autre  à  Castel-Sarrazin,  Auch,  Grenade  et  le  Quercy. 

Elle  a  possédé  le  fief  de  Joye,  situé  près  de  Montech,  et  elle 
possède  aujourd'hui  la  baronnie  des  Barayroux,  à  proximité  de 
Négrepelisse  (Tarn-et-Garonne). 


12 


ARMORIAL  SPECIAL  DE  FRANCE. 


Représentants  actuels  :  La  famille  d'Amade,  qui  a  fourni  plu- 
sieurs hommes  marquants,  des  officiers  supérieurs,  des  prêtres,  des 
magistrats  et  des  intendants  militaires,  est  représentée  par  :  i°  d'A- 
made, Stéphane,  propriétaire,  baron  des  Barayroux,  sans  enfants. 

2°  D'Amade,  Adolphe,  sous-intendant  militaire  de  première 
classe,  marié  en  premières  noces  à  M!le  Marie  de  Ricaumont  dont  : 
Albert,  élève  à  Saint-Cyr. 

En  secondes  noces  à  Mlle  Augusta  de  Celléry  d'Allens,  dont  : 
Bernard  et  Jeanne. 

QÂlliances  :  De  Faudoas,  de  Soubiranne,  de  Boscredon,  Del- 
pech  de  Saint-Guilhem,  de  Moynier,  de  Montbrun,  de  Mories,  de 
Ricaumont,  de  Celléry  d'Allens,  etc., 

oAuteurs  à  consulter  :  De  Magny,  le  vicomte  de  Gennes,  La 
Chesnaye  des  Bois,  Bremond,  etc. 

i.  Le  nom  de  cette  famille  varie  dans  les  actes  et  dans  les  documents  qui  la 
concernent.  Elle  est  portée  sous  les  dénominations  de  Damade,  Amade  et  d'Amade 
indifféremment. 


AMEDOR. 


3 


AMEDOR  (D') 

MARQUIS    DE    MOLLANS,    BARONS    DE  CHEMILLY. 

BOURGOGNE ,  FRANCHE  -  COMTÉ ,  CHAMPAGNE. 


Armes  :  De  gueules,  à  la  croix  patriarcale  d'or,  cantonnée  de  quatre  trèfles  de 
même  métal. 

Couronne  :  De  marquis  pour  la  branche  aînée,  de  comte  pour  la  branche  cadette. 
Cimier  :  Un  lion  issant,  armé  et  lampassé  de  gueules. 

Supports  :  Branche  aînée,  deux  lions  de  même,  l'un  rampant,  l'autre  passant  ; 

Branche  cadette,  un  lion  de  même,  rampant,  et  un  sauvage  armé  de 
sa  massue  (emprunté  aux  armes  de  Lavaux). 
Devise  :  «  Cunctis  mens  aurea  »  (Allusion  au  nom  patronymique). 

Fief  s  et  seigneuries  :  Baudoncourt,  Mollans,  Chemilly,  Poncey, 
Arroz  ,  Bourguignon  ,  Grattery ,  Saint- Walbert ,  Oisilly,  Piépape, 
Tourans,  Rougeau,  Saint-Gand,  etc. 


i4  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

QÂlliances  :  Saint-Seignes,  Le  Terrier,  de  Salins,  de  Buade,  de 
Trestondan,  de  Brissac,  Petit  de  Frettes,  de  Patornai,  de  Rozen, 
Planta  de  Wildenberg,  de  Lavaux  de  Vrécourt,  de  Guitaut,  de 
Dormy,  de  Duchaylar,  Millet  de  Chevert,  de  Ferrier  du  Châtelet, 
de  Hédouville,  etc. 

Honneurs  :  Un  Maître  du  sacré  palais ,  cardinal  sous 
Urbain  VIII  ;  un  chevalier  par  création  du  roi  d'Espagne  ,  -Phi- 
lippe IV,  en  1629;  un  capitaine  de  cinquante  hommes  d'armes, 
en  1674;  une  abbesse  des  bénédictines  de  Besançon;  un  chanoine 
du  chapitre  noble  de  Gigny;  des  chevaliers  de  Malte  et  de  Saint- 
Louis,  quatre  dames  de  la  croix  étoilée,  des  chanoinesses  de  Salles, 
de  Neuville,  etc. 

Membres  décédés  :  Joseph-Laurent  d'Amedor,  marquis  de 
Mol! ans,  baron  de  Chemilly,  etc.,  chevalier  de  Saint-Louis,  colonel 
du  régiment  du  roi,  décédé  à  Bâle  en  181 5,  à  son  retour  d  émigra- 
tion ;  Charles-Clément  d'Amedor,  marquis  de  Mollans,  etc.,  che- 
valier de  Saint-Louis,  ancien  page  de  S.  M.  le  roi  Louis  XVI,  cham- 
bellan de  l'empereur  d'Autriche,  chef  d'escadron  aux  cuirassiers  de 
Hohenzollern,  etc.,  décédé  en  1836,  au  château  d'Amblans,  près 
Lure  (Haute-Saône)  ;  Charles  d'Amedor,  marquis  de  Mollans, 
décédé  en  1855,  au  château  d'Amblans;  Edouard  d'Amedor,  comte 
de  Mollans,  décédé  en  1855,  au  château  d'Amblans. 

Membres  actuels  :  Branche  aînée  :  Charles  d'Amedor,  marquis 
de  Mollans;  Meinrad  d'Amedor,  comte  de  Mollans  (frères).  Domi- 
cile :  château  d'Amblans.  —  Branche  cadette  :  Gustave  d'Amedor, 
comte  de  Mollans,  officier  de  la  Légion  d'honneur,  colonel  du 
70e  régiment  d'infanterie,  marié  en  1848  à  Coraly  de  Simony,  dont 
il  a  :  Henry  d'Amedor,  vicomte  de  Mollans. 

Domicile  :  Château  de  Villegusien  (Haute-Marne). 

QÂuteurs  à  consulter  :  D'Hozier  (Indicateur  nobiliaire),  La 
Chesnaye  des  Bois  {Dictionnaire  généalogique,  tome  Ier)  ;  Chazot  de 
Nantigny  (Tablettes  généalogiques,  tome  IV);  Recherche  de  la 
noblesse  de  Champagne  (vol.  de  supplément)  ;  Catalogue  des  gen- 


AME  DO  R,  i5 

tilshommes  reçus  aux  états  de  Bourgogne;  Waroquier  de  Combles 
{çArmorial  de  la  noblesse)  ;  de  Courcelles  [Dictionnaire  de  la 
noblesse  de  France)  ;  le  comte  de  France  d'Hœsecques  [Souvenirs 
d'un  page  sous  Louis XVI)  ;  Pages  de  la  chambre  (1786-87,  1788-89). 
Archives  domestiques. 


i6  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


AMPHERNET  (D*) 

ENFERNET,     ANFERNET,     AMPHERNET  (CHEVALIERS, 
MARQUIS,    COMTES    ET    BARONS  d') 

NORMANDIE,  BRETAGNE,  VERSAILLES. 


Armes  :  De  sable,  à  l'aigle  éployée  d'argent  becquée  et  membrée  d'or. 
Couronne  :  De  marquis,  comte,  vicomte,  baron. 
Supports  :  Deux  licornes. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Maison  d'ancienne  chevalerie,  en  Normandie,  qui  a  fourni  un 
compagnon  de  Guillaume  le  Bâtard,  à  la  conquête  d'Angleterre, 
en  1066  (Chevillard);  un  chevalier  croisé  sous  les  murs  de  Saint- 
Jean-d'Acre  (1191)  (musée  de  Versailles);  un  vicomte  de  Vire  en 
1254  (charte  originale  aux  archives  de  la  Manche);  un  des  princi- 


AMPHERNET. 


*7 


paux  officiers  de  Duguesclin,  quand  le  connétable  organisait  contre 
les  Anglais,,  dans  le  château  de  Vire,  le  plan  de  résistance  offensive 
qu'il  devait  victorieusement  inaugurer ,  peu  de  temps  après,  en 
leur  infligeant  la  défaite  de  Pontvallain,  ce  fut  le  prélude  de 
leur  expulsion  complète  du  sol  français.  —  Guillaume  d'Ampher- 
net,  chevalier,  seigneur  de  la  baronnie  de  Vassy,  en  1398,  cham- 
bellan du  roi,  seigneur  de  Saint-Vigor-des-Monts,  de  Tracy,  faisait 
fortifier  son  château  de  Tracy  pour  protéger  Vire  et  les  pays  voisins 
contre  les  Anglais,  lettre  de  Charles  VI,  du  mois  de  juillet  1385 
(Archives  de  la  rue  du  Chaume).  Plusieurs  chevaliers  de  la  même 
maison  défendent  le  sol  national  contre  l'étranger  sous  Charles  VI 
et  sous  Charles  VII.  Quatre  d'entre  eux  sont  prisonniers  à  Londres. 

—  Un  gouverneur  du  château  et  de  la  vicomte  de  Vire,  en  1499, 

—  quatre  seigneurs  de  la  même  famille  suivaient  Louis  XIII  dans 
ses  guerres  de  La  Rochelle,  un  d'eux  y  est  tué.  —  Les  services  mili- 
taires ont  été,  depuis  les  temps  les  plus  reculés,  permanents  dans 
cette  famille  qui,  encore  à  la  veille  de  la  Révolution,  de  1748  à 
1789,  voyait  neuf  ou  dix  de  ses  membres  se  grouper  dans  tous  les 
grades  de  l'armée,  autour  de  cette  monarchie  séculaire  à  laquelle 
la  France  devait  son  existence  et  sa  gloire.  Sa-  chute  qui  était  en 
même  temps  la  ruine  de  l'ordre  social  et  de  la  civilisation,  suscita 
de  nombreux  dévouements  qui  enfantèrent  les  armées  royales  de  la 
Vendée  et  de  la  Bretagne  dans  lesquelles  servirent  plusieurs  d'Am- 
phernet  en  qualité  d'officiers  supérieurs;  trois  d'entre  eux  y  périrent 
à  la  suite  des  désastres  de  Quiberon  et  des  conférences  de  la 
Prévalais. 

Honneurs  :  Anthoine,  marquis  d'Amphernet,  le  comte  d'Am- 
phernet,  le  vicomte,  la  vicomtesse,  le  chevalier  d'Amphernet  de 
Pontbellenger  reçurent  les  honneurs  de  la  Cour  (1784-1786-1789, 
Mercure  de  France  et  preuves  du  cabinet  du  Saint-Esprit). 

Fiefs y  terres  titrées  :  La  famille  d'Amphernet  possédait  de  nom- 
breux fiefs  dont  plusieurs  étaient  mouvants  de  la  Couronne  et  à  ce 
titre  ils  donnaient  lieu  à  des  aveux  au  roi.  On  trouve  un  grand 
nombre  d'aveux  en  1371  et  dans  les  siècles  suivants  concernant  les 
fiefs  d'Enfernet,  Montchauvet,  Arclais,  Saint-Clos,  Avangour,  Saint- 
Regnoult,  Genestest,  Brécey,  Chancé,  Boucé,  Touchet,  Busson  la 


i8 


ARM  OR  I A  L  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


Riolière,  Pontbellenger,  Montbray,  Pont-Farcy,  la  Tourelle,  Cellan, 
Gadencourt,  Viré,  et  Verdun,  Tracy,  la  Neufville  près  Vire,  Saint- 
Vigor-des-Monts,  Morigny,  Paluel,  Vautirel,  Montfort,  Gouergues- 
son  en  Vassy,  Fontenermont,  Saint-Pierre-la-Vieulle,  Tourreville-la- 
Berseresse,  Vassy,  Bernière,  Saint-Arnould,  Campagnolles,  Bois- 
Hellen,  Chaulieu,  Seygrie,  la  Gallonnière,  Guesdonnière,  Sainte- 
Marie-des-Monts,  Mesnil-Patrix,  Mesoncelle,  la  Graverie,  Aspres, 
Renneville,  Beaumanoir,  le  Quesnay,  Cures,  la  Barre,  Contrebis, 
Montebis,  Bures,  Ruilly,  Grégo,  Laz,  La  Roche,  Curru,  Trévarez, 
Kermadéoua. 

La  famille  a  obtenu,  pour  services  militaires,  deux  érections  de 
fiefs  en  terres  titrées,  Montchauvet  et  Arclais-Brécey.  Elle  a  porté, 
dans  ses  deux  branches,  d'abord  les  titres  de  chevalier,  messire, 
monseigneur,  haut  et  puissant  seigneur.  Dès  1398,  elle  possédait  la 
baronnie  de  Vassy,  portait  les  titres  de  barons  d'Amphernet,  barons 
de  Pontbellenger,  barons  de  Montbray  et  de  Pont-Farcy,  barons  de 
Montchauvet  et  Arclais,  barons  de  Gontrebis  et  de  Montebris,  barons 
de  Brécey;  plus  tard  ceux  de  marquis  d'Amphernet  depuis  le  milieu 
du  xvne  siècle;  de  comtes  et  vicomtes  d'Amphernet  de  Pontbellenger, 
avant  la  révolution  de  1789. 

oAlliances  :  La  famille  d'Amphernet  a  eu  des  liens  de  parenté 
par  ses  alliances  avec  des  familles  chevaleresques  et  historiques  de 
France,  notamment  avec  les  d'Argouges,  Gaalon,  Bacon,  Fontenai, 
Pontbellenger,  Vassy,  Harcourt,  Montgommery,  Belloy,  veuve  d'un 
de  Choiseul,  Montécot,  Guernon  de  Ranville,  Colbert  de  Chaba- 
nais,  de  Vrigny,  de  Malherbe.  Elle  prenait  alliance  dans  la  famille 
de  Canonville  de  RafFetot  à  l'époque  ou  cette  dernière  famille  s'al- 
liait elle-même  à  celle  des  Grammont  par  le  mariage  du  marquis  de 
RafFetot  avec  Henriette  de  Grammont,  sœur  du  comte  de  Guiche, 
fameux  à  la  Cour  de  Louis  XIV. 

La  famille  d'Amphernet  s'est  alliée  dans  les  temps  plus  mo- 
dernes avec  les  du  Gretz  de  Mont,  Saint-Père,  Pescow  de  Cherville, 
du  Bot  du  Grégo,  de  Madec,  d'Angerville,  Quesnel  de  la  Moririière, 
de  Broyés,  du  Fresne  de  Virel,  du  Boisberthelot,  Robert  de  Saint- 
Vincent,  Noël  de  Lesquernec,  de  Montifault,  de  Solminihac. 


Représentants  actuels  :  Le  marquis  d'Amphernet  de  Pontbel- 


AMPHERNET.  i9 

lenger,  en  Normandie,  est  chef  de  nom  et  d'armes  de  cette  famille, 
qui  est  aussi  représentée  en  Bretagne  et  à  Versailles. 

Ouvrages  à  consulter  :  Réforme  de  Montfaut  (1461),  où  figurent 
ioip  familles  nobles  normandes  dont  32  seulement  sont  chevale- 
resques; c'est  un  chevalier  sur  32  nobles.  Messire  Michel  d'Ampher- 
net,  seigneur  de  la  Neufville,  y  figure  comme  chevalier;  Dom  Caf- 
fiau,  dont  YoArmorial  ne  mentionne  que  les  familles  connues  avant 
1400;  Dom  Villevielle,  Dom  Morice,  de  la  Roque  (Histoire  de  la 
maison  d'Harcourt);  Père  Anselme  (Grands  Officiers  de  la  couronne)  ; 
Chamillart;  du  Tillet;  de  Merle;  Chevillart;  La  Chesnaye  des  Bois; 
d'Hozier;  Chérin  (Preuves  de  Cour,  cinq  d'Amphernet  ont  obtenu 
ces  honneurs);  Saint- Allais  ;  Lainé  (Dictionnaire  véridique)  ;  Mille- 
ville;  Guérin  de  la  Grasserie,  Courcelles,  Waroquier  de  Combes, 
Courcy;  Boudin;  de  Lanbrière;  Borel  d'Hauterive;  nombreux  ma- 
nuscrits de  famille,  Archives  de  la  rue  du  Chaume  et  de  la  rue 
Richelieu;  archives  normandes1. 

1.  Richard  d'Amphernet,  chambellan  de  Charles  V,  en  1366,  avait  été, 
en  1346,  à  la  bataille  de  Crécy,  armé  chevalier  par  Philippe  VI,  aïeul  du  roy 
Charles  V. 

Le  même  Richard  d'Enfernet,  chevalier,  reçut  cinq  blessures  graves  en 
défendant  vaillamment  la  ville  de  Vire,  en  1363.  Il  fut  conduit  en  captivité  au 
fort  d'Aulnay-sur-Odon  par  les  Anglais,  qui  exigèrent  qu'il  payât  pour  sa  rançon 
920  royaux  d'argent. comptant,  18  aulnes  de  drap,  six  barriques  de  vin,  uti  cer- 
tain nombre  de  plats  de  valeur  et  des  fourrures  de  menu-vair.  (Extrait  d'un 
arrêt  du  parlement  de  Rouen  du  12  janvier  1366.  — Archives  nat.,  sect.  jud.). 


20 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


ANCELIN   DE  SAINT- QUENTIN 

ET    DE    LA    GARDE  (MARQUIS). 

SAINTONGE  ET  AUNIS. 


Armes  :  De  gueules,  au  lion  d'or,  armé  et  lampassé  d'azur. 
Timbre  :  Un  casque  d'argent. 
Couronne  :  De  marquis. 
Supports  :  Deux  léopards. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Ancienne  famille  qui  a  porté  le  titre  de  haut  et  puissant  sei- 
gneur. 

Membre  décédé  :  Louis-Henri-Auguste  Ancelin  de  la  Garde, 
dernier  représentant  mâle  de  sa  branche. 


ANCELIN  DE  SAINT  -  QUENTIN. 


2  I 


Représentants  actuels:  Charles-Louis-Marie,  marquis  Ancelin 
de  Saint-Quentin  de  qui  sont  issus  :  Eugène-Louis-Marie,  comte  An- 
celin de  Saint-Quentin,  Albert-Marie,  vicomte  Ancelin  de  Saint- 
Quentin,  Angèle-Marie-Henriette  Ancelin  de  Saint-Quentin. 

Honneurs  :  Gentilshommes  de  la  chambre  du  roi,  officiers  de 
sa  Maison,  chevaliers  de  Saint-Louis. 

Fiefs  et  seigneuries  :  Saint-Quentin,  Bernessard,  Gémozac,  la 
Garde-aux-Valets,  la  Mauvinière,  Cadeuil,  Chambon,  Angoute,  le 
Passage-Voutron,  Savigné,  Mazerolles,  Tanzac,  Givrezac...  etc.,  etc. 

QÂlliances  principales  :  de  Montgaillard,  de  Saint-Mathieu  des 
Touches,  de  Guist  des  Landes,  de  Mariol^  de  Melun-Maupertuis, 
de  Mazières,  d'Aiguières,  de  Goubert,  de  Saint-Pierre,  de  Convidou 
(ancienne  famille  régnante  du  royaume  d'Irlande),  de  Vasselot  de 
la  Chesnaye,  de  Feugré,  de  Vassal-Montviel,  de  Pierrebrune.' 

Résidence  :  Périssac  par  Saint-Genis-de-Saintonge  (Charente- 
Inférieure). 


22 


ARMORIAI  SPECIAL  DE  FRANCE. 

AOUST  DE  ROUVÈZE 


VIVARAIS. 

Armes  :  De  gueules,  au  lion  d'or  tenant  dans  sa  dextre  trois  épis  de  même. 

Timbre  :  Heaume  montrant  cinq  grilles. 

Supports  :  Deux  lions. 

Devise  :  «  Semper  Augustus.  » 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Famille  d'ancienne  noblesse,  originaire  du  Vivarais.  Le  grand- 
père  des  membres  actuels  était  garde  du  corps  de  Monsieur,  frère  de 
Sa  Majesté  Louis  XVI. 

Représentants  actuels  :  Gaston  Aoust  de  Rouvèze,  capitaine  de 
cavalerie,  chef  de  nom  et  d'armes. 
Alphonse  Aoust  de  Rouvèze. 

Honneurs:  Un  receveur  des  tailles,  conseiller  du  Roi  en  171 1 
en  Vivarais,  etc.,  etc. 

Seigneuries  :  Seigneur  de  Rouvèze  et  co-seigneur  de  Saint-Vin- 
cent, en  1774,  en  Vivarais. 

Résidence  :  Pontgouin  (Eure-et-Loir). 


ARCES. 


ARCES  (Marquis  d1) 
EN  DAUPHINÉ. 


Armes  :  D'azur,  au  franc-quartier  d'or. 
Couronne  :  De  marquis. 

Devise  :  Le  tronc  est  vert  et  les  feuilles  sont  arces. 
Cri  de  guerre  :  Charité  d 'Arces. 

Membres  décédés  :  Marquis  d' Arces,  décédé  à  Moirans, 
le  12  mai  1872,  fils  du  marquis  d'Arces,  ancien  capitaine  de  cava- 
lerie, chevalier  de  Saint-Louis,  et  de  la  marquise  d'Arces,  née  Isa- 
belle van  Haeften  de  Nimègue,  dont  le  père  était  président  des  États 
généraux  de  Hollande. 

Membres  actuels  :  Marquise  d'Arces,  née  de  Révol,  à  Moirans 
(Isère),  à  la  Guillonnière.  Cinq  enfants  :  i°  Louis,  marquis  d'Arces, 


24 


ARMORIAL  SPECIAL  DE  FRANCE. 


chef  de  nom  et  d'armes,  marié  à  MHe  Marie  de  Monteynard , 
demeurant  au  château  de  Blanchelaine  à  Mercurol  (Drôme)  ;  dont 
quatre  enfants;  un  garçon  et  trois  filles. 

2°  Guifrède  d'Arces; 

3°  Marquise  de  Chaumont; 

4°  Louise  d'Arces,  religieuse  de  Saint-Vincent-de-Paul  ; 
5°  Mme  Passerat  de  la  Chapelle. 

QÂlliances  :  Bérenger,  Beaumont,  du  Terrail,  Avalon,  d'Orai- 
son, Chabrillan,  Monteynard. 

Qyiuteurs  à  consulter  :  Guy  Allard,  Chorier ,  d'Hozier,  La 
Chesnaye  des  Bois,  Rochas,  la  Bâtie. 


ARRAS. 


ARRAS  (D1) 


t   t    "jfc  f  t 


Armes  :  De  gueules  au  chef  d'hermine. 
Couronne  :  De  comte. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

La  famille  d'Arras  est  une  branche  cadette  de  l'illustre  maison 
de  Béthune,  issue  des  anciens  comtes  souverains  d'Artois.  Le  duc 
de  Sully  et  le  cardinal  de  Béthune,  régent  d'Écosse,  étaient  de  cette 
famille. 

La  maison  de  Béthune  a  contracté  des  alliances  avec  la  famille 
royale  de  France,  les  empereurs  d'Allemagne,  les  rois  d'Angleterre, 
de  Castille,  les  archiducs  d'Autriche,  etc. 

Albéric  de  Béthune,  châtelain   d'Arras   en    1036,   frère  de 


26 


A  RM  O  RI  AL  SPECIAL  DE  FRANCE. 


Robert  Ier,  de  Béthune,  dit  Faisseux,  est  l'auteur  de  la  branche 
d'Arras. 

Vagon  d'Arras  est  un  des  chevaliers  qui  suivirent  Godefroy  de 
Bouillon  à  la  première  croisade. 

Elgot  d'Arras  était  châtelain  d'Arras  en  1056. 

Guillaume  d'Arras  portait  la  bannière  à  la  bataille  de  Bouvines; 
il  accompagna  comme  chevalier  Thibaut,  roi  de  Navarre. 

Robert  et  Gilles  d'Arras  prirent  part,  en  1096,  au  célèbre  tournoi 
d'Auchin. 

En  1340,  Guillaume  d'Arras,  chevalier  d'Artois,  suivi  de 
quatre  écuyers,  accompagna  le  duc  de  Bourgogne  à  la  journée  de 
Saint-Omer. 

Névelon  d'Arras,  maréchal  de  France  en  1202. 

Pierre  d'Arras,  maire  d'Amiens,  en  1304. 

Jacques- Adrien  d'Arras,  lieutenant  de  vaisseau  des  plus  dis- 
tingués, fut  tué  par  les  Anglais  en  1800,  sur  la  frégate  la  Désirée; 
son  fils  Edouard  fut  blessé  mortellement  dans  le  même  combat; 
un  autre  rîls,  Jacques  d'Arras,  fait  prisonnier  par  les  Anglais,  resta 
dix  ans  en  captivité  en  Angleterre. 

Jean-Lambert  d'Arras,  chevalier  de  la  Légion  d'honneur,  né 
le  13  octobre  1786,  à  Saint- Valery-sur-Somme,  marié  à  Fanny- 
Véronique  Bruslé,  d'une  famille  noble  de  Picardie,  fut  un  des 
plus  célèbres  officiers  de  marine  du  xixe  siècle;  en  181 1,  il  sauva 
la  frégate  la  Flore. 

QÂlliances  :  Anciens  comtes  de  Vermandois,  d'Oisy,  des  Was- 
segnies,  de  Selles,  de  Sainte-Aldegonde,  de  Beaufort,  de  Bournon- 
ville,  de  Solesmes,  de  Hertaing,  de  Bienassise,  de  Chauvelin,  etc. 

Représentants  actuels  :  i°  Lambert-Louis  d'Arras,  camérier 
secret  de  Sa  Sainteté  (de  cape  et  d  epée),  né  le  5  mai  1822,  marié 
en  1858,  à  Londres,  par  S.  Exc.  le  cardinal  Wiseman,  archevêque 
de  Westminster,  à  Louise-Augusta  Lechmere,  fille  de  sir  Edmond 
Lechmere,  baronnet  d'une  des  plus  anciennes  familles  d'Angleterre, 
et  de  Maria-Clara  Murray,  demoiselle  d'honneur  de  la  reine  Char- 
lotte d'Angleterre. 

De  cette  union  sont  issus  :  a.  Henri-Charles-Ftrdinand-Marie- 


ARRAS.  27 

Dietidonné  d'Arras,  né  le  5  juillet  1860,  tilleul  du  comte  et  de  la 
comtesse  de  Chambord;  b.  Marie;  c.  Marguerite;  d.  Louise 
d'Arras. 

20  Edouard  d'Arras,  maire  de  Saint- Valery-sur-Somme,  marié 
à  Justine  Blanchard,  dont  :  Alice  et  Thérèse; 
30  Oscar  d'Arras,  maire  de  Pendé  (Somme). 


28 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


ARUNDEL  DE  CONDÉ  (Comte  d') 

(BRANCHE    DE  MONTGOMMERï). 

EN  NORMANDIE. 


Armes  :  D'argent,  au  chevron  de  gueules  avec  trois  hirondelles  de  gueules,  2  et  i. 

(Anciennement  trois  aiglettes). 
Couronne  :  De  marquis. 

Supports  :  Deux  lions  d'or  armés  et  lampassés  de  gueules,  avec  couronnes  de 

marquis. 
Devise  :  «  Deo  data.  » 

Cri  de  guerre  :  Hirondelle,  garde  bien  Notre-Dame  d'Arundel. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Roger,  comte  de  Montgommery  et  de  Bruges,  premier  comte 
d'Arundel,  souche  de  la  famille  d'Arundel  de  Condé,  n'était  pas  un 
simple  comte,  mais  bien  un  comte  souverain,  issu  de  race  souve- 
raine, tenant  lui-même  cour  souveraine  et  qualifié  prince. 


ARUNDEL  DE  CONDÉ.  29 

En  même  temps  qu'il  était,  en  Angleterre,  comte  d'Arundel  de 
Chichester,  de  Shrewsbury  et  de  Sallop,  gouverneur  et  vice-roi 
d'Angleterre,  il  était  encore,  en  France,  comte  souverain  d'Alençon, 
Bellème,  Séez,  du  Passais  et  du  Saonnois,  tandis  que  son  fils  ainé 
Robert  était  comte  souverain  du  Ponthieu. 

Honneurs  :  Un  vice-roi  d'Angleterre,  —  un  ambassadeur  de 
France,  —  des  évêques,  abbés,  abbesses,  etc. 

Fiefs,  seigneuries  :  Arundel,  Bellême,  Alençon,  Séez,  Dompont, 
Alvis,  etc. 

oAlliances  principales  et  directes  :  Les  comtes  de  Bellême,  de 
Creil  et  Senlis,  de  Melleville,  d'Argyle,  de  Kent,  de  Sommerset,  de 
Corbeil,  de  Chartres,  etc. 

Les  marquis  de  Radepont,  de  Rebais,  du  Puiset,  d'Osmont. 

Les  ducs  de  Rutland,  d'Harcourt,  de  la  Rochefoucault,  etc. 

Les  princes  de  Courtenay,  de  Conti,  de  Lusignan,  de  Ta- 
rente,  etc. 

Les  ducs  souverains  d'Anjou,  de  Normandie,  etc. 
Les  Maisons  royales  de  Saxe ,  de  Castille,  d'Ecosse,  d'Irlande, 
d'Angleterre  et  de  France. 

Représentants  actuels  :  Louis-Stanislas-Victor,  comte  d'Arun- 
del de  Condé,  chef  de  nom  et  d'armes,  ei  ses  rils,  ses  cousins 
Maximilien  et  Henri,  petits-rils  du  comte  de  Mercastel. 

QAuteurs  à  consulter  :  Dugdale,  Edmonson  Collins,  Imhoff. 
Les  rôles  normands,  dom  Cafîiaux,  de  Magny,  Poplimont. 


Résidence  :  Château  de  Lesmeval,  par  Rugles  (Eure). 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


AUBIGNY  (D'),  RICHARD 

(jadis  steward). 


Ecartelé  :  i  et  4,  de  gueules  au  lion  rampant  d'or;  au  chevron  d'argent  brochant 
sur  le  tout  chargé  en  bande  d'un  rameau  de  sinople  et  en  barre  de  trois  étoiles 
d'or*  2  et  3,  tranché  d'argent  et  de  gueules  à  deux  roses  de  l'un  dans  l'autre. 

Couronne  :  De  marquis. 

Supports  :  Deux  sauvages,  ou  sauvage  et  aigle. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Cette  famille,  rameau  de  la  maison  royale  des  Steward  ou 
Stuarts  d'Ecosse,  s'appelait  en  Écosse  Steward  de  Darnley,  en 
France,  depuis  1422,  Stewar  d'Aubigny,  à  cause  de  la  seigneurie 
d'Aubigny-sur-Nère  (Berry). 


AURIGNY.  31 

En  151 8,  Richard  perdit  tous  ses  biens  par  sa  fidélité  au  con- 
nétable de  Bourbon  et  fut  proscrit  avec  lui.  Il  cessa  de  porter  le  nom 
de  ses  ancêtres  et  son  nom  de  baptême  de  Richard  devint  le  nom 
patronymique  de  ses  descendants.  Peu  à  peu,  des  alliances  ramenè- 
rent quelque  bien  et  quelque  appui  à  cette  branche  exilée  et  réfugiée 
en  Lorraine.  Enfin,  le  roi  Louis  XV  releva  sa  fortune  et  lui  fit 
reprendre  son  nom  d'Aubigny  avec  un  fief  de  ce  nom  Aubigny-sur- 
Allier,  situé  en  Bourbonnais.  Par  lettres  patentes  de  ce  roi,  les  roses 
des  Steward  de  Lennox  et  des  Steward  de  Richemond  furent  remises 
à  côté  du  lion  rampant  qui  était  resté  dans  le  blason. 

Honneurs  :  Un  connétable,  1422.  Un  maréchal,  15 14.  Ordre 
de  Saint-Louis  depuis  sa  fondation.  Ordre  du  roi,  1759. 

Fiefs  et  seigneuries  :  Darnley  (Ecosse),  Aubigny-sur-Nère 
(Berry),  Clevant,  Rodem,  Hautesierck,  baronnie  des  États  de  Lor- 
raine, de  Uberherrn  (Lorraine),  Aubigny-sur-Allier  (Bourbonnais). 

Membres  décédés  :  Jean  Steward  de  Darnley,  venu  d'Ecosse 
en  1420,  connétable  des  Ecossais  en  1422,  seigneur  d'Aubigny 
en  1423,  tué  à  Verneuil  en  142p. 

Robert,  dit  le  maréchal  d'Aubigny,  maréchal  de  France,  15 14, 
mort,  1540. 

Richard,  proscrit  avec  le  connétable  de  Bourbon. 
Dominique-Richard  de  Clevant,  gouverneur  de  Pont--à-Mous- 
son,  1630. 

François-Marie-Claude,  chevalier  de  l'Ordre  du  roi,  175p. 
Jean-Baptiste,  colonel,  chevalier  de  Saint-Louis,  1778,  émigré 
en  1793. 

Louis-Thomas,  conseiller  d'Etat,  contrôleur  général  des  postes, 
de  1765  à  1789. 

Représentants  actuels  :  Léon,  né  en  1795,  mousquetaire  du  roi 
Louis  XVIII,  officier  de  cavalerie,  décoré  en  1823,  à  Moya-Caldès 
(Espagne),  démissionnaire,  1830. 

Arthur-Louis-Henri,  né  en  1829,  commandeur  de  Saint-Gré- 
goire-le-Grand. 


32  ARMORIAL  SPECIAL  DE  FRANCE. 

cAlliances  :  de  Maumont,  d'Alençon,  de  Mahuet,  de  Fabert, 
de  Clermont,  de  Pressigny. 

QAuteurs  à  consulter  :  Grand  QArmorial  de  France  du  père 
Anselme,  La  Chesnaye  des  Bois,  etc.,  anciens  almanachs  royaux. 


AUVERGNE. 


33 


AUVERGNE  (D') 

EN  PROVENCE. 


Armes  :  D'azur,  à  la  croix  d'argent,  cantonnée  de  quatre  loups  ravissants  d'or. 

Cette  famille  est  actuellement  représentée  par  :  i°  Alphonse 
d'Auvergne,  chef  de  nom  et  d'armes,  à  Manosque  (Basses-Alpes), 
marié  à  Louise  de  Monval,  dont  :  a.  Joseph -Hippolyte -Anatole 
d'Auvergne,  docteur  en  médecine,  chevalier  de  la  Légion  d'honneur, 
à  Marseille;  b.  Julie  d'Auvergne; 

2°  Hippolyte  d'Auvergne,  frère  cadet  du  précédent,  officier  de 
cavalerie,  chevalier  de  la  Légion  d'honneur. 


3 


34 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


AVRIL  DE  BUREY  (Comte  v) 

EN  ANJOU,  BRETAGNE,  NORMANDIE. 


Armes  :  D'argent,  à  l'arbre  (pin)  arraché  de  sinople;  au  chef  d'azur  chargé  de 

trois  étoiles  d'or. 
Couronne  :  De  comte. 

Supports  :  Deux  lions  au  naturel,  armés  et  lampassés  de  gueules,  ayant  la  tête 

contournée. 
Devise  :  «  Semper  virens.  » 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Famille  fort  ancienne,  originaire  d'Anjou  et  de  Bretagne  connue 
comme  noble  avant  le  xvie  siècle  et  qui  a  fourni  des  personnages 
distingués  en  la  Cour  du  Parlement  de  Bretagne.  Elle  a  été  main- 
tenue plusieurs  fois  dans  sa  noblesse,  entre  autres,  à  l'intendance  de 
Rennes,  le  8  janvier  1669,  3  juin  1701,  etc. 


AVRIL  DE   BUREY.  35 

Elle  s'est  divisée  en  plusieurs  branches  dont  Tune  fixée  en  An- 
goumois,  au  milieu  du  xvie  siècle,  est  encore  représentée  de  nos 
jours  dans  ce  pays.  La  branche  de  Burey  s'est  transplantée  en  Nor- 
mandie vers  l'année  1706. 

oAlliances:  Le  Rouyer  de  Ménuchon,  de  Malvoue,  Le  Vélain 
du  Castel,  de  Louvigny,  de  Mauroy,  de  Chabot,  de  Marenches,  de 
Tulle  de  Villefranche,  etc. 

Représentants  actuels:  Chefactuel de  nom  et  d'armes  :  Auguste- 
Léopold,  d'Avril  comte  de  Burey,  officier  de  la  Légion  d'honneur, 
chevalier  de  l'ordre  pontifical  de  Saint-Sylvestre  (ordre  de  l'Éperon 
d'or),  etc.,  né  en  1812. 

Enfants  :  i°  Robert-Auguste-Louis,  d'Avril  vicomte  de  Burey, 
né  en  1846,  marié,  en  1875,  ^  Marie-Constance-Claudine-Géne- 
viève  de  Marenches ,  fille  d'Émile-Maurice,  comte  de  Marenches, 
ancien  officier  supérieur  d'État-Major,  officier  de  la  Légion  d'hon- 
neur, chevalier  de  l'ordre  de  Charles  III  d'Espagne,  etc.,  et  de 
Constance-Marie-Pauline-Joséphine  de  Tulle  de  Villefranche. 

20  Jeanne-Marguerite  de  Burey,  née  en  1852,  mariée  en  1874 
à  Jules-Marie-Eugène,  vicomte  de  Chabot. 

QAuteurs  à  consulter;  d'Hozier,  Potier  de  Courcy,  Ségoing 
(Mercure  oArmorial),  et  tous  les  armoriaux  de  l'Anjou  et  de  la  Bre- 
tagne en  général. 

QAuteurs  modernes  :  Pour  la  branche  de  Burey,  depuis  1706, 
voir  le  Nobiliaire  de  Normandie  par  E.  de  Magny,  tome  II,  page  590. 
État  présent  de  la  noblesse  française  par  M.  Bachelin-Deflorenne, 
de  1866  à  1874;  Armoriai  de  la  France,  par  L.  de  Magny,  1874 
et  1875,  etc. 

Résidences  :  Évreux  (Eure),  et  le  château  de  Nencn,  par  Roche- 
fort  (Jura). 


3^ 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE 


FRANCE. 


BALESTRIER  (DE) 

EN  LANGUEDOC. 


Armes  :  D'azur  à  l'arbalète  d'or,  posée  en  pal,  armée  d'une  flèche  du  même, 

accostées  de  deux  tètes  de  dragons  cousues  de  gueules. 
Couronne  :  De  marquis. 

Supports  :  Deux  lions,  l'un  dsbout,  l'autre  assis. 
Devise  :  «  Vis  virtute  victa.  » 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Selon  les  premiers  degrés  d  une  généalogie  dressée  au  xvne  siècle 
et  les  traditions  domestiques,  la  maison  de  Balestrier  descendait 
d'une  ancienne  et  illustre  maison  de  Canilhac,  en  Suisse,  et  par  une 
coïncidence  singulière  le  surnom  de  Beaufort  de  la  maison  de  Ca- 
nilhac d'Auvergne  se  trouve  également  dans  la  famille  de  Balestrier. 
Ce  qu'il  y  a  de  certain  c'est  qu'elle  est  établie  depuis  le  xive  siècle 


BALESTRIER.  37 

dans  le  bas  Languedoc,  où  elle  a  constamment  joui  de  toutes  les  pré- 
rogatives attachées  à  la  noblesse  de  chevalerie. 

La  famille  de  Balestrier  a  été  maintenue  dans  sa  noblesse  suivant 
arrêt  rendu  par  les  élus  d'Artois,  le  10  octobre  1665,  en  faveur  d'un 
de  ses  membres  Jean  de  Balestrier,  chevalier,  seigneur  de  Beaufort, 
que  ses  fonctions  de  major  de  la  ville  d'Arras  avaient  appelé  dans 
cette  province. 

Deux  certificats  délivrés,  l'un  le  5  juillet  1663,  Par  ^e  gouver- 
neur et  les  principaux  nobles  de  Montpellier,  l'autre  le  16  mars  1789, 
par  le  vicomte  de  Cambis,  lieutenant  général,  commandant  en  Lan- 
guedoc, attestent  également  l'ancienneté  de  son  origine. 

Deux  jugements  rendus  par  le  Tribunal  de  première  instance  de 
l'arrondissement  de  Montpellier,  l'un  à  la  date  du  25  avril  1861, 
l'autre  du  30  août  de  la  même  année,  ont  restitué  à  la  famille  de 
Balestrier  la  particule  nobiliaire  que  la  révolution  avait  supprimée  à 
quelques-uns  de  ses  membres. 

Vouée  presque  exclusivement  à  la  profession  des  armes  cette 
famille  a  fourni  un  grand  nombre  d'officiers  distingués,  plusieurs 
chevaliers  de  Saint-Louis.  Elle  a  donné  aussi  des  magistrats  éminents 
et  des  écrivains,  entre  autres  Louis-Sauveur  de  Balestrier  de  Canilhac, 
auteur  de  plusieurs  ouvrages  religieux  ou  politiques. 

La  famille  de  Balestrier  a  figuré  à  l'Assemblée  de  la  noblesse 
en  1789. 

Sa  filiation  sur  preuves  authentiques  s'établit  ainsi  : 
I.  Jacques  de  Balestrier,  écuyer,  qui  occupa  des  emplois  mili- 
taires importants  sous   le  règne  de  Charles  IX,  mourut  avant 
l'année  1580  laissant  de  son  mariage  avec  demoiselle  Arnaud  de 
Barthélémy  : 

IL  Antoine  de  Balestrier,  écuyer,  seigneur  de  Monnières,  capi- 
taine de  chevau-légers,  épousa  le  24  janvier  1580  demoiselle  Philippe 
de  Bareyron,  fille  de  Pierre,  écuyer,  et  de  Philippe  de  Bonnare; 
il  en  eut  : 

i°  Antoine; 

20  Augustin,  écuyer,  conseiller  du  roi,  juge  au  siège  royal  de 
Gallargues  dont  une  fille  Louise  qui  épousa  Louis  de  Buade  ; 
30  Pierre,  écuyer,  capitaine  de  cavalerie. 

III.  Antoine  de  Balestrier,  chevalier,  seigneur  de  Beaufort, 
épousa  le  19  octobre  1614,  Antoinette  de  Marazel,  rille  de  noble 


3* 


ARMORIAL  SPECIAL  DE  FRANCE. 


Gossen  de  Marazel  et  de  Françoise  de  Coste  dont  il  eut  :  i°  Jean, 
écuyer,  seigneur  de  Beaufort,  capitaine  de  chevau-légers  et  major 
de  la  ville  d'Arras  ;  il  épousa,  le  3  mai  1662,  Marie-Marguerite  de 
Saint-Waast ,  fille  d'Adrien  de  Saint- Waast  et  de  Lucrèce  de  Brias, 
seigneur  de  la  Beuvrière,  Bégie  et  autres  lieux.  Il  fut  tué,  au  service 
du  roi  à  l'armée  de  Hollande  en  1676,  laissant  une  fille  unique, 
Charlotte-Anne-Marie, ^mariée,  le  2  mai  1679,  à  Alexandre-Pierre 
de  Zouches,  écuyer,  seigneur  de  La  Lande,  major  commandant- 
la  ville  d'Aire  ; 

20  Françoise,  mariée  à  Antoine  de  Leuctres,  écuyer,  seigneur  de 
Canilhac;  . 

30  André,  écuyer  ; 
4°  Olivier  qui  suit  : 

IV.  Olivier  de  Balestrier,  écuyer,  officier  au  régiment  Royal- 
Picardie,  épousa  :  i°  Gracil-Reboul;  20  le  19  novembre  1697, 
Suzanne  de  Buade,  sa  cousine,  fille  de  Louis  de  Buade,  écuyer,  et 
de  Louise  de  Balestrier.  Il  laissa  du  premier  mariage  : 

V.  Louis-Noël  de  Balestrier,  écuyer ,  capitaine  au  régiment 
royal  d'artillerie,  épousa  le  8  mars  1709,  demoiselle  Marguerite 
Caussade  dont  il  eut  :  i°  Louis  qui  suit;  20  Gabriel  qui  a  formé  la 
branche  C;  30  Jean-Louis,  capitaine-major  d'infanterie,  chevalier 
de  Saint-Louis,  mort  sans  enfant;  40  Pierre,  capitaine  d'artillerie, 
chevalier  de  Saint-Louis,  qui  fut  père  de  :  a.  Auguste-Balthazar  de 
Balestrier,  maire  de  Lansargues  sous  la  Restauration  ;  il  avait  été 
avant  1789  capitaine  au  régiment  de  Montpellier,  infanterie  ci- 
devant  Piémont,  et  en  1791  commandant  de  la  garde  nationale  de 
Lansargues  et  de  deux  communes  voisines;  b.  Gabriel,  lieutenant- 
colonel  au  régiment  Royal-Guyenne-Cavalerie,  mort  en  1793,  par 
suite  de  blessures  reçues  au  service  de  la  France  ;  c.  Louis-Sauveur 
de  Balestrier  de  Canilhac,  prêtre  réfractaire  et  persécuté  comme  tel 
pendant  la  Révolution  était  remarquable  comme  homme  de  lettres, 
auteur  de  divers  ouvrages  politiques  et  religieux,  membre  de  diverses 
académies  nationales  et  étrangères,  juge  au  tribunal  de  Nogent-sur- 
Seine  et  professeur  de  législation  :  il  mourut  curé  de  Saint-Mure, 
en  Champagne. 

VI.  Louis-Sauveur  de  Balestrier,  écuyer,  épousa  en  1752,  à 
Lansargues,  Élisabeth  Chauchon  dont  il  eut  :  i°  Louis-Toussaint 
qui  suit,  né  le  ier  novembre  1752;  Gabriel  qui  a  formé  la  bran- 


BALESTRIER.  39 

che  B,  né  le  13  janvier  1756;  30  Louis,  prêtre,  né  le  2  novem- 
bre 1760. 

VII.  Louis-Toussaint  de  Balestrier,  officier  d'infanterie,  nommé 
le  14  décembre  1787,  capitaine  des  canonniers  gardes-côtes  de  la 
division  de  Lunel,  épousa  le  3  février  1784,  Marguerite  de  Deydier, 
dont  il  eut  : 

VIII.  Auguste-Marcel  de  Balestrier,  né  le  27  frimaire  an  II.  Il 
épousa,  le  7  mai  18 18,  Madeleine  Causse,  de  Restinclières,  dont  il 
eut  :  i°  Pierre  qui  suit,  né  le  2  août  18 19;  20  Suzanne,  née  le 
16  août  1826;  30  Adélaïde,  née  le  13  août  1829. 

IX.  Pierre  de  Balestrier,  épousa,  le  7  novembre  1844,  Françoise 
Milhe,  de  Baillargues ,  née  le  23  novembre  1821,  dont  il  eut  : 
i°  Marie-Marceline,  née  le  10  août  1845,  mariée,  le  13  février  1865, 
à  Léonard  Castan  ;  20  Jules  qui  suit  : 

X.  Jules-Ulysse  de  Balestrier,  né  le  31  août  1852,  épousa  à 
Lansargues,  le  2  septembre  1874,  demoiselle  Marie-Léonie  Bru- 
guière,  dont  Pierre-Philippe-Marie-Gaston,  né  le  20  mai  1875. 

Fiefs  et  seigneuries  :  Canilhac,  Beaufort,  Monnières,  etc. 


Résidence  :  Lansargues  (Hérault), 


4o 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


BALESTRIER  (DE) 

(branche  b.) 


Armes  :  D'azur,  à  l'arbalète  d'or,  posée  en  pal,  armée  d'une  flèche  du  même, 

accostées  de  deux  têtes  de  dragons  cousues  de  gueules. 
Couronne  :  De  marquis. 

Supports  :  Deux  lions,  l'un  debout,  l'autre  assis. 
Devise  :  «  Vis  virtute  victa.  » 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Cette  famille,  dont  plusieurs  représentants  ont  pris  part  à  l'As- 
semblée de  la  noblesse  de  la  sénéchaussée  de  Montpellier,  pour 
1  élection  des  députés  aux  états  généraux  de  1789,  était  fixée  en 
Languedoc  depuis  le  commencement  du  xvie  siècle.  Gabriel  de 
Balestrier,  écuyer,  officier  au  régiment  Royal-Picardie,  épousa,  le 


B  ALESTRI ER. 


4 


ii  octobre  1735,  Marie  Allemand  dont  -l'oncle,  supérieur  des 
Bénédictins,  auteur  de  plusieurs  ouvrages  scientifiques ,  découvrit 
la  source  de  Saint-Clément,  qui  de  près  de  trois  lieues  vient  ali- 
menter la  ville  de  Montpellier  par  l'immense  aqueduc  du  Pérou. 

De  ce  mariage  :  André  de  Balestrier ,  écuyer ,  docteur  en 
médecine,  épousa,  le  3  février  1771,  Jeanne  de  Guy-Villeneuve, 
dont  il  eut  :  i°  Pierre  ;  20  Jean-Louis  ;  30  Jean-Baptiste-Arnaud- 
Sauveur. 

Un  des  neveux  d'Arnaud  de  Balestrier,  Charles-François-Gaston 
Gaubert,  de  Saint-Martial ,  d'abord  trésorier-payeur  aux  casadores 
au  Mexique,  ensuite  officier  d'infanterie,  fut  blessé  grièvement  en 
1870  à  la  bataille  de  Borny,  où  il  reçut  la  croix  de  la  Légion 
d'honneur.  Evadé  de  Metz,  il  fut  chargé,  comme  colonel  au  titre 
auxiliaire,  du  commandement  de  la  légion  des  gardes  mobilisés  de 
l'Indre.  Général  de  brigade  provisoire,  il  attaqua  avec  cette  légion 
et  quelques  troupes  régulières  un  corps  de  l'armée  prussienne  qui 
dut  se  retirer  derrière  un  pont  et  le  faire  ensuite  sauter.  Blessé  de 
nouveau,  il  fut  promu  au  grade  d'officier  de  la  Légion  d'honneur. 
Marié  à  Victoire-Eugénie-Astelie  Delaunay  (de  la  Roche-sur- Yon), 
dont  :  Gaston  et  Léo. 

Jean-Baptiste-Arnaud -Sauveur  de  Balestrier  eut  de  son  mariage 
avec  Adrienne-Eglé  Fravant  :  i°  Rodolphe-Louis-Léo  qui  suit  ; 
20  Henriette-Marguerite-Anaïs,  née  le  2  mars  18 16,  à  Saint-Hippolyte 
(Gard),  mariée,  le  7  janvier  1845,  *  Charles  Monnier,  résidant  à 
Montpellier,  et  dont  les  enfants  sont  :  a.  Léo,  docteur  en  médecine, 
à  Aigues-Mortes  ;  b.  Zélie-Berthe,  mariée  à  Montpellier  à  Fernand 
Troubat;  c.  Rodolphe-Louis-Léo  de  Balestrier,  né  le  16  avril  181 3  à 
Saint-Laurent  (Gard),  écuyer,  ancien  élève  de  Saint-Cyr,  inspecteur 
du  travail  des  enfants  dans  les  manufactures,  percepteur  des  finan- 
ces de  première  classe,  à  Bressuire  où  il  a  épousé  Euphrasie-Olympe 
Ménard,  de  Saint-Mesmin,  dont  :  Marie-Alexide. 

Fiefs  et  seigneuries  :  de  la  Beuvrière ,  de  Bégie ,   de  la 
Lande,  etc. 

oAlliances  :  de  Barthélémy,  de  Monnières,  de  Bareyron,  de 


42  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

Beaufort,  de  Saint- Waast,  de  Marazel,  de  Buade,  de  Caussade,  de 
Nesmes,  de  Porcelet,  de  Charette,  etc. 

Ouvrages  à  consulter  :  Histoire  héroïque  de  Provence  ;  (Archi- 
ves générales  de  la  noblesse }  cabinet  de  Magny  et  d'Hozier; 
(Archives  départementales  de  l'Hérault;  Mémorial  des  illustrations 
contemporaines.  (Annales  militaires  d'Hennet. 


BARAULT-ROULLON. 


BARAULT-ROULLON 

EN  BEAUCE. 


EcarteU  :  Aux  i  et  4  de  pourpre,  à  trois  chevrons  d'or,  qui  est  de  Montdoré; 

aux  2  et  3,  de  gueules,  à  la  croix  cretelée  d'argent  qui  est  Creton. 
Couronne  :  De  comte. 
Devise  :  Vaillant  sur  la  crête . 
Cri  de  guerre  :  Creton. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Cette  maison  qui  descend  directement  des  comtes  de  Barault, 
de  Roullon,  de  Féron,  de  Montdoré,  de  Villereau,  etc.,  et  qui 
s'est  alliée  aux  plus  puissantes  et  aux  plus  anciennes  familles,  n'est 
plus  représentée  que  par  Ernest-Hippolyte  Barault- Roullon,  rece- 
veur des  finances  à  La  Bassée  (Nord).  Par  les  Cretons,  Villiamme- 


44  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

ville-Estourmel  ;  elle  a  pour  auteur,  Raimbault-Creton  qui  s'illustra 
à  la  première  croisade. 

eduteurs  à  consulter  :  Le  père  Anselme,  La  Morlière,  La 
Chesnaye  des  Bois,  etc. 


BARGHON. 

BARGHON  (DE) 


45 


Armes  :  D'azur,  au  cygne  d'argent  becqué  et  membré  de  sable,  au  chef  de 

gueules,  chargé  de  trois  mDl^ttes  d'or. 
Couronne  :  A  sept  perles  de  Freiher  du  Saint-Empire. 
Cimier  :  Un  cygne  essorant. 
Supports  :  Deux  lions  couronnés. 
Devise  :  «  Adhùc  sublimis  moriens.  » 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Famille  de  chevalerie,  originaire  de  Kenigstein  (Misnie)  Alle- 
magne, connue  depuis  le  xive  siècle,  et  transportée  dans  le  Bour- 
bonnais. 


Fiefs  et  seigneuries  :  des  Grandvaulx,  des  Chapelles,  domaine 
et  ancienne  seigneurie  de  Fort-Rion  (Puy-de-Dôme). 


46 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


oAlliances  :  Sachsen,  Schaldorf  (pays  de  Hesse  et  de  Bavière)  ; 
d'Ossandon  (d'Auvergne);  de  Berthet  (du  Bourbonnais);  Paltrineri, 
Seva  (d'Italie)  et  Corday  du  Renouard. 

Membre  décédé  :  Marien  de  Barghon-Monteil,  garde  du  corps 
de  Louis  XVI,  décédé  en  1841,  au  château  de  Genat,  près  Cusset 
(Allier). 

Membres  actuels  :  i°  MM.  de  Barghon  des  Chapelles  et  de 
Fort-Rion  ;  20  M.  Jacques-Antoine-François  de  Barghon  Fort- 
Rion,  littérateur  et  historiographe  distingué,  membre  de  l'Institut 
royal  et  grand-ducal  de  Luxembourg,  marié  à  Mlle  Charlotte  de 
Corday. 

oAuteurs  à  consulter  :  Tablettes  généalogiques  de  Webel,  1 580, . 
généalogie  dressée  en  1816,  par  le  marquis  de  Villemont,  Paul  de 
Vainy  d'Arbouge,  Desbrest,  Notice  sur  Châteldon;  Gourdon  de 
Genouillac,  Châteldon  et  ses  environs,  par  M.  S.,  1853. 


Résidence  :  Versailles. 


BARTRO. 


47 


BARTRO 

ITALIE,  CORSE,  PROVENCE,  LANGUEDOC. 


Armes  :  D'or,  à  un  arbre  de  corail  de  gueules  sur  une  terrasse  de  sinople,  au  cher. 

cousu  d'azur  semé  de  larmes  d'argent. 
Couronne  :  De  comte  sur  un  heaume  de  chevalier  ancien. 
Supports  :  Deux  lévriers  colletés  de  gueules. 
Devise  :  Je  me  souviendrai. 
Cri  de  guerre  :  Partout  et  toujours  ! 

oAlliances  :  Bonneau,  Laugier,  Bartro  (branche  cadette).  Cette 
famille  des  anciens  patriciens  de  Gênes  était  alliée,  au  siècle  der- 
nier, aux  Ramollino  et  parente  très-rapprochée  de  la  mère  de 
Napoléon  Ier. 

Honneurs  :  Un  navigateur  qui  donna  son  nom,  au  xvme  siè- 


48  ARMORIAL  SPECIAL  DE  FRANCE. 

cle,  à  une  baie  en  Amérique;  un  importateur  de  l'industrie  du 
corail  (pêche  et  travail)  en  Provence  ;  un  maire  de  la  ville  de  Cassis. 

Membres  décédés  :  N.  Bartro  de  l'Aigle,  maire  de  Cassis,  grand 
industriel;  N.  Bartro,  épouse  de  Favier  et  leurs  deux  enfants. 

Membres  actuels  :  Mme  veuve  Bartro  de  l'Aigle,  née  Laugier, 
dont  deux  enfants;  a.  Lazare;  b.  Marie-Pauline-Eudoxie  Bartro, 
mariée  à  son  cousin  Evariste  B.  attaché  supérieur  aux  forges  et 
chantiers  de  la  Méditerranée,  et  fils  du  capitaine  Bartro,  chevalier 
de  la  Légion  d'honneur. 

çAuteurs  citant  la  famille  :  Alfred  Saurel  (Histoire  de  Cassis; 
Archives  de  Cassis  et  des  Bouches-du-Rhône). 


BARRE  DE  N  AN  TE  U  IL. 


BARRE  DE  NANTEUIL  (comte 

EN  NORMANDIE. 


Armes  :  D'argent,  à  trois  merlettes  de  sable  posées  deux  en  chef  et  une  en  pointe. 

Couronne  :  De  comte. 

Supports  :  Deux  lions  grimpants, 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Cette  famille  originaire  d'Espagne  est  établie  en  France  depuis 
quatre  cents  ans.  En  1458,  Renaud  de  la  Barre  était  déjà  noble  et 
écuyer. 

Les  de  la  Barre  ont  été  presque  tous  militaires.  En  1741,  Raoul 
de  la  Barre  faisait  partie  de  la  garde  du  corps  du  roi,  compagnie 
écossaise.  De  son  mariage  avec  noble  demoiselle  Le  Moyne  de 
Boisgantier,  est  issu  en  1743,  Joachin- Jean-Pierre-Raoul ,  chevalier 

4 


49 


DE  LA) 


5o  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

de  Saint-Louis,  page  de  la  reine,  épouse  de  Louis  XV,  de  1756 
à  1759.  Plus  tard,  il  entra  dans  les  gardes  du  corps  du  roi,  com- 
pagnie de  Luxembourg.  En  177 1,  il  fut  nommé  lieutenant  des 
maréchaux  de  France,  juges  du  point  d'honneur,  charge  qu'il 
exerça  pendant  vingt  ans.  Ses  fils  et  ses  petits-fils  trouvèrent 
presque  tous  la  mort  sur  les  champs  de  bataille  de  Smolensk,  de 
Wagram  et  d'Inkermann.  Dans  les  Martyrs  de  Castelfidardo,  par 
le  comte  Anatole  de  Ségur,  une  vingtaine  de  pages  sont  consacrées 
à  une  notice  sur  Alfred  de  la  Barre  de  Nanteuil,  zouave  pontifical 
tué  à  Castelfidardo. 

Seigneuries  :  du  Mesnillet,  du  Mesnil,  de  Nanteuil,  de  Rade- 
val,  etc. 

çAlliances  :  Vers  l'an  1580,  Renauld  de  la  Barre  a  épousé  noble 
demoiselle  Marie  Le  Pelletier.  Plus  tard,  les  de  la  Barre  se  sont 
alliés  à  diverses  familles  nobles  telles  que  :  de  Caradas,  Le  Moyne 
de  Boisgantier,  de  Feucrolle,  Jourdain  du  Coudray.  Hallé  de  Rou- 
ville,  etc.,  etc. 


BAUME  M  ONT   SAINT-  LÉGER. 


BAUME  MONT-SAINT-LÉGER  (de  la) 

EN  BOURGOGNE. 


Armes  :  De  sable,  au  chevron  d'argent. 

Timbre  :  Un  casque  de  chevalier  taré  de  profil,  orné  de  son  bourrelet  de  cheva- 
lerie et  de  ses  lambrequins. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Cette  famille  s'est  éteinte  au  xvne  siècle  dans  celle  de  Sacque- 
nay, en  la  personne  de  Marie- Françoise  de  la  Baume  Mont-Saint- 
Léger,  dernière  du  nom,  mariée,  le  24  mars  1664,  à  Jacques 
Antoine  de  Sacquenay,  et  qui  mourut  en  1708,  à  Besançon.  A  la 
génération  suivante,  la  famille  de  Sacquenay  elle-même  s'éteignit 
dans  celle  de  la  Tour  de  Saint-Lupicin,  en  la  personne  de  Catherine 


52  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

de  Sacquenay,  seule  héritière  de  Marie-Françoise  de  la  Baume  et 
de  Jacques-Antoine  de  Sacquenay,  laquelle  épousa,  le  19  décem- 
bre 1702,  Claude-Charles  de  la  Tour  de  Saint-Lupicin. 

Fiefs  et  seigneuries  :  Chaumercenne,  en  partie  (arrondissement 
de  Gray,  Haute-Saône),  Lavoncourt,  en  partie  (même  arrondisse- 
ment et  même  département),  Mont-Saint-Léger,  Theuley,  Leu- 
court,  etc. 

Honneurs  de  la  famille  :  Maison  d'ancienne  chevalerie,  noble 
de  nom  et  d'armes.  Anthoine  de  la  Baume,  chevalier  de  Malte,  fut 
institué  à  la  commanderie  de  Salins  et  de  Besançon,  par  le  grand- 
maître  Martin  Garcias,  lequel  grand-maître  fut  élu  en  1595  et 
mourut  en  1601. 

Les  seize  quartiers  de  noblesse  dont  fit  preuve,  pour  sa  récep- 
tion, Anthoine  de  la  Baume,  sont  pour  la  ligne  paternelle  :  La 
Baume,  Boingne,  Lavoncourt,  Remilly,  Angoulevent,  Yvoire,  Lan- 
tenne  et  Chaudet  ;  pour  la  ligne  maternelle  :  Chavanges,  Vaugre- 
nans,  N.  de  Saint-Martin,  Troispuits,  Vaugrenans  (une  seconde 
fois)  Larderet,  Achey  et  Citey. 

QAuteurs  anciens  ou  modernes  citant  la  famille  :  Dunod  de 
Charnage,  Mémoire  pour  servir  à  l  histoire  du  Comté  de  Bourgo- 
gne; Besançon,  1740.  Mémoire  généalogique  de  la  maison  de  la 
Tour  de  Saint-Lupicin  et  des  maisons  de  Sacquenay  et  de  la  Baume 
Mont-Saint-Léger ,  finies  dans  ladite  maison  de  la  Tour,  avec  les 
preuves.  Brochure  du  xvme  siècle  sans  date.  Dictionnaire  universel 
de  la  noblesse  de  France,  par  M.  de  Courcelles,  Paris,  1820, 
tome  III,  page  52.  QArmorial  de  Franche-Comté,  par  Adrien  Bon- 
vallet,  Besançon,  1863.  Bulle,  libraire-éditeur. 


BAYE. 


53 


BAYE  (Berthelot,  baron  de) 

EN  BRETAGNE. 


Armes  :  D'azur  au  chevron  d'or,  accompagné  de  trois  besants  de  même,  deux  en 

chef  et  un  en  pointe. 
Couronne  :  De  baron. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

La  filiation  de  cette  famille  originaire  de  Bretagne  est  établie 
depuis  Simon  Berthelot,  qui  eut  comme  second  fils,  François  Ber- 
thelot,  comte  de  Saint-Laurent,  né  en  1626,  commissaire  général 
d'artillerie.  Ce  fut  en  sa  faveur  que  l'île  d'Orléans,  au  Canada,  fut 
érigée  en  comté  sous  le  titre  de  Saint-Laurent.  Tuebec  est  au  bas 
de  cette  île. 

De  son  mariage  avec  Anne  Renault  de  Duchy,  il  eut  :  Étienne 


54  ARMORIAL  SPECIAL  DE  FRANCE. 

Berthelot,  seigneur  de  Pleneuf,  directeur  général  de  l'artillerie  de 
France. 

De  son  mariage  avec  Agnès  Rioult  Douilly  de  Cursay,  il  eut  : 
François  Berthelot,  seigneur  de  Pleneuf,  de  Baye,  de  Villevenard 
et  autres  terres.  Né  le  29  août  1703,  appelé  le  baron  de  Baye,  il 
servit  sur  les  frontières  d'Espagne,  dans  l'armée  de  haute  Alsace  ;  il 
contribua  particulièrement  à  la  défaite  de  l'ennemi  à  RJiinvillers; 
il  servit  encore  dans  l'armée  de  Flandre  et  d'Allemagne.  Il  prit  part 
à  plusieurs  sièges  et  combats.  Grand-croix  et  grand  cordon  de  l'ordre 
militaire  de  Saint -Louis,  commandant  des  deux  compagnies  de 
cadets  gentilshommes  du  roi  de  Pologne,  duc  de  Lorraine  et  de  Bar, 
grand  bailli  d'épée  des  ville  et  bailliage  de  Saint-Dié,  il  a  été  créé 
lieutenant  général  des  armées  du  roi  par  pouvoir  du  27  juillet  1762. 

De  son  mariage  avec  Cécile-Elisabeth  Rioult  Douilly  de 
Cursay,  sa  cousine  germaine,  il  eut  :  Alexandre-Etienne-Hippolyte 
Berthelot,  chevalier,  baron  de  Baye  et  seigneur  de  Baye ,  Villeve- 
nard, Taches,  Tallu,  Bannay.  Exempt  des  gardes  du  corps  du  roi 
de  Pologne,  blessé  à  Minden,  lieutenant  des  gardes  du  corps  de 
Monsieur,  comte  de  Provence,  maréchal  de  camp  en  1788;  chevalier 
de  Saint-Louis. 

De  son  mariage  avec  demoiselle  Pinel  du  Manoir,  fille  de  Phi- 
lippe Pinel  du  Manoir,  colonel  des  milices  de  la  Guadeloupe,  il 
eut  :  Amour-Auguste  Berthelot,  baron  de  Baye,  comte  de  Saint- 
Laurent,  né  à  Paris,  le  15  décembre  1782.  Entré,  en  1800,  dans  la 
marine,  comme  novice.  Retraité  en  1828  avec  le  grade  honorifique 
de  capitaine  de  frégate.  Chevalier  de  la  Légion  d'honneur,  du 
18  août  18 14,  puis  officier  du  même  ordre,  chevalier  de  Saint- 
Louis,  du  13  septembre  1820.  Presque  constamment  à  la  mer  en 
guerre,  il  était  second  de  la  frégate  Ycdmaçone.  lorsqu'elle  soutint 
un  premier  combat  à  la  Hougue,  le  15  novembre  18 10,  contre  les 
vaisseaux  anglais  le  Donegal  et  la  Revenge,  et  les  frégates  anglaises 
la  Diana  et  le  Niobe,  et  lorsqu'il  soutint  un  deuxième  combat  à 
Gatteville,  le  24  mars  181 1,  contre  sept  bâtiments  de  guerre  anglais 
à  l'issue  duquel  le  commandant  fit  brûler  YçAma\one  qui  coulait 
bas  d'eau.  Le  baron  Amour  de  Baye  est  décédé  le  24  avril  1868, 
laissant  deux  fils  :  l'aîné  Christian-Camille-Stanislas,  ancien  élève  de 
l'Ecole  polytechnique,  a  été  capitaine  d'artillerie.  Puis  il  est  allé 
rejoindre  à  Rome  le  général  de  La  Moricière;  il  a  fortement  con- 


BAYE.  55 

tribué  à  la  vigoureuse  défense  de  Spolète.  Il  a  été  décoré  de  l'ordre 
de  Pie  IX.  A  cinquante  ans,  il  entra  dans  les  ordres,  et  il  est  actuel- 
lement aumônier  militaire  titulaire  à  Chàlons-sur-Marne,  chanoine 
honoraire  et  fondateur  d'un  cercle  militaire. 

Le  frère  cadet  a  deux  fils,  Joseph  et  Jean.  Joseph  à  peine  âgé 
de  vingt-deux  ans  est  correspondant  du  ministère  de  l'instruction 
publique  pour  les  travaux  historiques,  correspondant  de  la  Société 
des  antiquaires  de  France,  membre  de  la  Société  française  d'archéo- 
logie, de  l'académie  de  Reims,  etc. 

Résidence  :  Baye  (Marne). 


56 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


BEAUFOND  (Le  Merle,  comte  de) 

EN  NORMANDIE. 


Armes  :  De  gueules,  à  trois  quintefeuilles  d'argent  et  en  abîme  un  merle  d'or 
tenant  en  son  bec  une  branche  de  laurier  de  sinople,  posé  sur  un  rocher  de 
trois  coupeaux  d'argent. 

Couronne  ;  De  comte. 

Supports  :  Deux  lions. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Cette  ancienne  famille  originaire  de  Normandie  et  de  la  Marti- 
nique a  donné  un  maréchal  de  France  (en  1302),  des  gentilshommes 
de  la  chambre  du  roi,  des  chevaliers  de  Malte,  des  officiers  supé- 
rieurs des  armées  de  terre  et  de  mer. 

Elle  a  contracté  des  alliances  avec  les  maisons  d'Estouville,  de; 
l'Hôpital,  de  Hericy,  de  Fribois,  de  Grouchy,  de  Feydeau,  d'Aban- 


BEAUFOND.  57 

court,  de  Malichy,  de  Nocé,  de  Dyel,  d'Énambuch,  des  Vergers  de 
Maupertuis,  des  Vergers  de  Sanois,  de  Geffrier,  du  Parc,  d'Auber- 
ville,  de  Montaignac,  de  la  Moricière,  etc. 

La  famille  de  Beaufond,  qui  a  possédé  les  seigneuries  des 
Autheux  en  Picardie,  de  la  Cravillerie  en  Normandie,  de  Kerscamp 
en  Bretagne,  de  Nouis  en  Touraine,  est  actuellement  représentée 
par  :  Marie-Louis-Constantin  le  Merle ,  comte  de  Beaufond  ; 
Louis-Eugène  Jean  le  Merle,  vicomte  de  Beaufond  ,  commissaire 
général  de  la  marine,  commandeur  de  la  Légion  d'honneur;  Marie- 
Élisabeth  le  Merle,  baronne  Alfred  de  Beaufond. 

cduteurs  à  consulter-  :  Le  père  Anselme  (des  membres  du  con- 
seil souverain  de  la  Martinique),  d'Hozier,  La  Roque,  La  Chesnaye 
des  Bois,  de  Magny  (Nobiliaire  universel) ,  Amédée  Boudin  (Histoire 
généalogique  du  musée  des  croisades). 


5* 


A  R  MO  RI  AL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


BEC  (DE) 

EN  PROVENCE. 


Armes  :  De  gueules,  à  trois  bécasses  d'or. 
Couronne  :  De  marquis. 
Supports  :  Deux  lions. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Ancienne  et  noble  famille  originaire  de  Flandre,  distinguée  dans 
cette  province  d'où  elle  passa  en  France  vers  le  milieu  du  xve  siè- 
cle à  la  suite  des  ducs  de  Bourgogne,  en  la  personne  d'Antoine 
qui  s'établit  en  Provence  en  y  épousant  N.  d'Oraison  et  dont  le  fils 
de  son  arrière  petit-fils  Mathieu,  de  Bec,  seigneur  de  Saint-Barthé- 
lémy, avocat  au  Parlement  d'Aix  et  ensuite  à  celui  de  Paris,  com- 
mença la  seconde  branche  qui  subsiste  encore  aujourd'hui  et  qui 


BEC.  59 

délaissa  la  carrière  des  armes  héréditaire  jusqu'au  xvne  siècle.  La 
filiation  fut  continuée  par  Pierre-Paul  de  Bec,  fils  de  Mathieu,  sei- 
gneur du  Bourguet  et  de  Bagari,  visiteur  général  des  gabelles  de 
Provence.  Jusqu'en  1789  les  descendants  occupèrent  successivement 
les  charges  de  conseiller  au  Parlement  et  à  la  Cour  des  comptes 
d'Aix.  Depuis  cette  époque,  la  famille  s'est  livrée  à  l'agriculture  :  en 
1839,  la  ferme-école  de  la  Montaurone  (Bouches-du-Rhône)  eut 
pour  directeur  Paul  de  Bec,  né  le  9  octobre  1797,  décédé  le  ier  sep- 
tembre 1874.  De  son  mariage  avec  Marie-Joséphine  de  Lestang- 
Parade,  fille  du  marquis  de  Lestang-Parade,  il  a  laissé  : 

10  Camille-Léon-Marius-Paul,  directeur  de  la  ferme-école  de 
Montaurone; 

20  Albert-Augustin- Joseph-Marie  ; 

30  Adélaïde-Marie,  sœur  de  charité  ; 

4°  Joséphine-Marie,  dame  du  Sacré-Cœur. 

Camille  et  Albert  forment  la  douzième  génération.  Le  premier 
a  épousé  Marie-Thérèse-Louise  de  Villeneuve-Bargemon,  fille  du 
marquis  de  ce  nom;  de  ce  mariage  : 

i°  Louise-Marie-Roseline; 

20  Cécile-Marie-Pauline;  Henri-Léon-Marius-Paul.  Le  second 
a  épousé  Marie  de  Saboulin-Bollena. 


6o 


ARMORIAL  SPECIAL  DE  FRANCE. 


BERTRAND  (DE) 

EN  AUVERGNE. 


Armes  :  D'azur,  au  chevron  d'argent,  accompagné  en  chef  de  deux  lézards  d'or, 

et  en  pointe  d'une  croix  du  même. 
Timbre  :  Un  casque  taré  de  profil  orné  de  ses  lambrequins. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Famille  anoblie  par  ordonnance  de  Louis  XVIII  du  6  dé- 
cembre 1814  et  lettres  patentes  du  23  décembre  de  la  même  année. 

Pierre  de  Bertrand,  député  du  tiers-état  en  1789,  tour  à  tour 
avocat,  procureur  au  bailliage  de  Saint-Flour,  vice-président  du  tri- 
bunal du  même  lieu,  chevalier  de  la  Légion  d'honneur,  était  né  à 
Saint-Flour  département  du  Cantal,  le  21  mars  1747. 


BERTRAND.  61 

Pierre  de  Bertrand  eut  de  nombreux  enfants  parmi  lesquels, 
Antoine-Aimé  de  Bertrand,  décédé,  président  du  tribunal  de  Saint- 
Flour,  sans  postérité  et  Julien  de  Bertrand,  père  du  président  actuel 
du  tribunal  de  Saint-Flour. 

Divers  dictionnaires  biographiques  de  l'époque  parlent  d'un 
conventionnel  du  nom  de  Bertrand  qui  fut  ensuite  sous-préfet  de 
Saint-Flour,  mais  ils  le  confondent  avec  Pierre  de  Bertrand,  député 
en  1789  et  dont  il  était  le  frère. 

Représentants  actuels:  M.  de  Bertrand  Félix,  président  du  tri- 
bunal de  Saint-Flour  (Cantal)  et  M.  de  Bertrand,  André-Antoine- 
Aimé,  avocat  au  même  siège. 


62 


A RMORIAL  SPECIAL  DE  FRANCE. 


BESANCENET  (DE) 

EN  CHAMPAGNE. 


Armes  :  Coupé  d'azur,  à  la  balance  d'argent,  et  d'or,  à  deux  drapeaux  croisés  de 
gueules,  transpercés  d'une  épée  de  sable  en  pal. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Cette  famille,  originaire  de  Champagne,  compte  parmi  ses  mem- 
bres un  ancien  maréchal-des-logis  des  gardes  du  corps  de  S.  M.  le 
roi  Charles  X.  Elle  s'est  alliée  aux  de  Selle  de  Beauchamp  et  elle  est 
actuellement  représentée  par  : 

Jean-Richard  de  Besancenet,  écuyer,  chevalier  de  la  Légion 
d'honneur; 


BESANCENET.  63 

20  Alfred-Sébastien  de  Besancenet,  écuyer,  chevalier  de  Saint- 
Grégoire-le-Grand,  marié  à  Louise  Desofly  de  Csernek  et  Larko. 

Résidence  :  château  de  Corginon  par  le  Fayl-Billot  (Haute- 
Marne). 


64  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


BESSAS  DE  LA  MÉGIE  (Comte  de) 

AQUITAINE,  LIMOUSIN,  TOURAINE,  ESPAGNE. 


Écartelé  .  Aux  i  et  4,  de  gueules,  à  une  fasce  d'or,  accompagnée  de  trois  béliers 
d'argent,  posés  2  et  1  ;  aux  2  et  3,  coupé  d'azur  et  d'or,  à  trois  lions  posés 
2  et  1  de  l'un  en  l'autre. 

Couronne  :  De  comte. 

Cimier  :  Une  tète  de  lion. 

Supports  :  Deux  lions. 

Devise  :  «  Semper  audax  et  tenax.  » 


SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Issus  d'une  des  plus  anciennes  et  des  plus  nobles  maisons 
d'Aquitaine,  d'origine  chevaleresque,  les  de  Bessas  sont  une  branche 
cadette  des  de  Larrieu  qualifiés  chevaliers  dès  le  xie  siècle,  seigneurs 
de  Larrieu,  d'Ussat,  de  Bessas,  de  Mauléon-Barousse,  etc.,  etc. 


BESSAS  DE  LA  MÉGIE.  65 

Les  anciennes  Chartres  et  maintenues  portent  indifféremment  : 
de  Baissaz,  de  Baissas,  de  Bessat,  de  Bessa,  deBessaz,  de  Bessas  dont 
l'usage  à  prévalu. 

Parmi  les  nombreuses  seigneuries  que  possédaient  les  de  Bessas, 
citons  celles  de  la  Roche,  de  la  Geneste,  de  Troche,  de  la  Vergne, 
de  la  Blancherie,  de  Chaumont,  du  Bisjardel,  de  Lafond,  de  Châ- 
teauneuf,  de  Lescuras,  de  la  Mégie,  etc.,  etc. 

La  maison  de  Bessas  a  formé  plusieurs  branches  dont  la  der- 
nière subsiste  seule  aujourd'hui,  celle  des- comtes  de  Bessas  de  la 
Mégie  dont  voici  actuellement  l'état  : 

Chef:  le  comte  Oscar  de  Bessas  de  la  Mégie,  catholique,  publi- 
ciste  distingué,  auteur  du  Légendaire  de  la  noblesse  de  France, 
etc.,  etc.  Il  n'a  qu'une  sœur  qui  est  la  marquise  Clotilde  de  Vernon, 
veuve  du  général  marquis  Paul-Edouard  d'Amiguet  de  Vernon,  dé- 
cédé commandant  les  subdivisions  de  la  Haute-Marne  et  de  la 
Haute -Saône,  commandeur  de  la  Légion  d'honneur,  compagnon  de 
l'ordre  du  Bain,  commandeur  du  Medjidié,  grand  officier  des  Saints 
Maurice  et  Lazare,  etc.  De  cette  union,  une  fille  unique  :  Anne- 
Henriette-Charlotte.  Tous  deux  enfants  du  comte  Auguste  de  Bessas 
de  la  Mégie,  maire  pendant  quinze  ans  de  l'ancien  Xe  arrondisse- 
ment de  Paris,  secrétaire  de  la  Société  d'instruction  élémentaire,  di- 
recteur de  chemin  de  fer,  administrateur  de  la  caisse  d'épargne, 
officier  de  la  Légion  d'honneur.  Né  à  Paris  en  1796,  époque  où  les 
titres  et  particules  nobiliaires  étaient  exclus  des  actes  publics,  il 
n'avait  été  inscrit  que  sous  le  nom  de  Bessas-Lamégie.  Par  juge- 
ment du  tribunal  de  première  instance  de  la  Seine  en  avril  1852, 
il  obtint  la  rectification  de  ses  actes;  décédé  le  26  mars  1858.  Il 
avait  épousé  Anne-Charlotte  Boulay  de  la  Meurthe,  fille  du  comte 
Boulay  de  la  Meurthe,  ministre  d'État,  membre  du  Conseil  privé 
sous  Napoléon  Ier,  rédacteur  du  Code  civil,,  grand  officier  de  la  Lé- 
gion d'honneur;  elle  était  sœur  des  comtes  Boulay  de  la  Meurthe, 
sénateurs,  et  de  madame  de  Courcel,  elle  est  décédée  le  3  juil- 
let 1870.  Armes  des  comtes  Boulay  de  la  Meurthe:  D'azur,  à  la 
gerbe  liée  d'or,  soutenue  d'une  Champagne  d'argent  du  tiers  de  l'écu, 
chargée  de  deux  branches,  l'une  de  chêne,  l'autre  d'olivier  de  si- 
nople,  passées  en  sautoir. 

La  maison  de  Bessas  de  la  Mégie  se  trouve  alliée  aux:  de 

5 


65  ARMORIA L  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

Plomby,  de  Sauvanelle,  Blondy  de  la  Croix,  de  Lissac  de  la  Borie, 
de  Blot  de  Chauvigny,  de  la  Tour  d'Auvergne,  Petit  de  la  Fosse,  de 
Vallandé,  de  Rottier,  de  Montalot,  d'Arsilly,  de  Pompadour,  de 
Lagrée,  du  Rouveix,  de  la  Rochefoucauld-Cousage ,  de  Lastic,  de 
Potier,  de  Neuillac,  de  Maulmont,  de  Fleuriant,  de  la  Roche- 
Aymon  du  Cluseau,  de  Sancy,  Grant  de  Vaux,  de  Thy  de  Milly, 
de  Fouchécour,  de  Loménie,  etc.,  etc. 

Qâuteurs  à  consulter  :  Villot,  Athen,  Franck  et  Wandingue, 
Moréri,  Saint-Allais,  d'Hozier,  Nobiliaire  universel.  oArchives  géné- 
rales. QÂnnuaire  de  la  noblesse.  Moniteur  de  la  noblesse.  Science 
du  blason.  Etat  présent  de  la  noblesse.  1&68;  la  France  héraldique, 
par  Poplimont  ;  The  Train.  1856,  etc.,  etc. 

Lors  de  la  mort  de  Mme  la  comtesse  de  Bessas  de  la  Mégie,  des 
articles  nécrologiques  parurent  dans  les  journaux  le  Sport ,  la 
Liberté,  le  Figaro,  le  Soir,  le  Monde,  VHistoire,  la  Galette  de 
France.  Y  Union,  Paris-Journal,  le  Rappel,  la  Cloche,  etc.  Nous 
ne  pouvons  terminer  cet  article  sans  citer  le  plus  court,  paru  dans  le 
Temps  du  mercredi  6  août  1870  : 

«  Une  femme  dont  la  perte  laisse  de  vifs  regrets  à  tous  ceux  qui 
l'ont  connue,  Mme  la  comtesse  de  Bessas  de  la  Mégie,  vient  de 
mourir.  Elle  était  fille  du  comte  Boulay  de  la  Meurthe,  ministre  de 
Napoléon  Ier,  et  sœur  de  l'ancien  vice-président  de  la  République. 
Elle  laisse  un  fils  et  une  fille  mariée  au  général  marquis  de  Vernon. 
Son  mari,  le  comte  de  Bessas  de  la  Mégie,  avait  été  un  des  maires 
de  Paris;  il  était  en  outre  secrétaire  de  la  Société  d'instruction  élé- 
mentaire, un  des  fondateurs  de  l'Orphéon  de  France  et  membre  du 
comité  de  lecture  de  l'Odéon.  On  a  gardé  le  souvenir  d'un  beau 
trait  de  générosité  de  M.  de  Bessas  de  la  Mégie,  maire  de  Paris  :  il 
avait  abandonné  aux  orphelins  des  patriotes  morts  pendant  les 
journées  de  Juillet  une  somme  de  336,000  francs  que  lui  avait  léguée 
le  baron  Chambon,  ami  de  sa  famille.  Mme  la  comtesse  de  Bessas 
de  la  Mégie  avait  compris  qu'elle  ne  pouvait  mieux  honorer  la 
mémoire  de  son  mari  qu'en  se  vouant  aux  œuvres  de  charité  :  tonte 
sa  vie  appartenait  aux  pauvres  et  aux  affligés.  » 


BON. 


67 


BON  (DE) 

LANGUEDOC,  TOULOUSE,  GASCOGNE. 


Armes  :  De  gueules,  à  une  bande  d'or,  chargée  d'un  ours  de  sable. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

La  branche  de  cette  famille,  établie  en  Gascogne  avant 
l'an  1500.  est  la  seule  qui  ne  soit  pas  éteinte.  Un  acte  passé  en  1786 
prouve  que  les  derniers  descendants  de  la  branche  de  Languedoc 
qui  existaient  alors  considéraient  comme  cousins  les  ancêtres  de 
ceux  qui  revendiquent  aujourd'hui  leur  droit  d'aînesse.  Elle  est 


68 


A  RM  O  RI  AL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


représentée  actuellement  par  trois  frères,  Jules-Bernard  de  Bon, 
Joseph-Hippolyte  de  Bon,  Jean-Baptiste-Félix  de  Bon  et  Henri- 
Hippolyte  de  Bon,  fils  du  précédent,  propriétaires  à  Toulouse,  et 
seuls  membres  de  cette  noble  famille. 


BOIS. 


69 


BON  (DE) 

LANGUEDOC,  BRETAGNE. 


Armes  :  De  gueules,  à  la  bande  cHor  chargée  d'un  ours  de  sable. 
Couronne  :  De  comte. 
Supports  :  Deux  lions. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Ancienne  famille  originaire  de  Provence  et  dont  la  filiation 
certaine  remonte  à  Jacques-André  de  Bon,  seigneur  de  Meulon  et 
de  Marignane,  vivant  en  1260. 

Au  xve  siècle,  Pierre-Philippe  de  Bon,  seigneur  des  mêmes 
lieux,  vint  se  fixer  en  Bretagne  et  y  fit  souche; 

Au  xvne  siècle,  le  chef  de  la  branche  de  Provence  était 
François  de  Bon,  marquis  de  Saint-Hilaire,  baron  de  Foulques,  pré- 


7o  ARMORIAL  SPECIAL  DE  FRANCE. 

sident  de  la  Chambre  des  comptes  et  conseiller  d'État.  Ses  descen- 
dants ont  occupé  jusqu'en  1789  les  plus  hauts  emplois  dans  la 
magistrature  ; 

Au  xvme  siècle,  Charles  de  Bon,  issu  de  la  branche  de 
Bretagne,  prit  une  grande  part  à  la  colonisation  du  Canada.  Il 
fonda  des  établissements  considérables  à  l'île  Royale  où  il  acquit  une 
grande  fortune.  En  1746,  ce  pays  ayant  été  enlevé  à  la  France, 
Charles  de  Bon  refusa  de  prêter  le  serment  d'allégeance  par  lequel 
il  aurait  pu  conserver  ses  biens.  Jacques  de  Bon,  son  petit-fils, 
figure  très-honorablement  parmi  les  nombreux  officiers  de  marine 
qui  ont  illustré  Saint-Malo. 

Les  représentants  actuels  de  la  branche  de  Bretagne  sont  :  i°  le 
fils  de  Jacques,  M.  Ferdinand-François  de  Bon,  commissaire  géné- 
ral de  la  marine,  directeur  au  ministère  de  la  marine,  commandeur 
de  la  Légion  d'honneur,  auteur  de  nombreux  et  importants  travaux 
sur  l'inscription  maritime  et  l'exploitation  huîtrière.  On  lui  doit 
aussi  la  découverte  des  méthodes  à  l'aide  desquelles  les  huîtres  se 
reproduisent  dans  les  parcs; 

20  M.  Ferdinand- Jacques  de  Bon; 

30  M,le  Jeanne-Hortense  de  Bon,  fils  et  fille  de  M.  Ferdinand- 
François  de  Bon. 

Qâuteurs  à  consulter  :  La  Chesnaye  des  Bois,  d'Hozier,  QÂrmo- 
rial  de  France,  oAnnales  historiques,  etc. 


BONADONA  D'AMBRUN. 


BONADONA   D'AMBRUN  (DE) 

COMTE  d'aLTESSAN. 

PIÉMONT,  COMTAT  VENAISSIN. 


Armes  primitives  :  D'azur,  à  la  bande  d'argent  accompagnée  de  deux  roses  du 

même  qui  est  d'Ambrun. 
Armes  substituées  :  Parti  :  au  i,  comme  les  précédentes  ;  au  2,  d'azur,  au  chevron 

d'argent,  accompagnée  en  chef  de  deux  étoiles  d'or  et  d'un  soleil  du  même, 

en  pointe. 

Devise  :  «  Haec  sunt  bona  virtutis  dona.  » 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Cette  ancienne  et  illustre  maison  est  originaire  du  Piémont. 
Elle  occupe  une  place  importante  dans  l'histoire  de  ce  pays,  dans 
les  guerres  des  croisades  et  dans  celles  sous  Charles  V,  contre 
François  Ier  et  ce  roi  contre  le  duc  de  Savoie,  aux  XIe,  xme  et  xvie  siè- 


72  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

cles.  Gioanetto  Bonadona  fut  créé  docteur  ès  lois  dans  sa  ville 
d'Inspruck,  par  Frédéric,  empereur  d'Allemagne;  il  eut  titre  et 
charge  de  vicaire  impérial  à  Verceil,  charge  des  plus  honorables  du 
Piémont  et  qui  donne  rang  après  les  princes.  En  1453,  il  obtint  la 
juridiction  du  fief  du  Bas-Altessan  avec  le  titre  de  vassal  transmis- 
sible  de  mâle  en  mâle. 

En  1455,  Michel  de  Bonadona,  frère  du  précédent,  était  co- 
seigneur  de  la  terre  du  Bas-Altessan.  Deux  chevaliers  du  nom  de 
Bonadona  suivirent  Godefroy  de  Bouillon  en  Palestine,  l'an  1099, 
avec  plusieurs  guerriers  tant  Piémontais  que  Savoyards.  Ils  trouvè- 
rent la  mort  à  la  prise  de  Jérusalem  et  ils  furent  ensevelis  dans 
l'église  Sainte-Anne,  hors  la  ville.  On  retrouve  les  seigneurs  de 
Bonadona  comtes  d'Alessan  présents  à  l'hommage  général  rendu  à 
Pierre,  comte  de  Savoie,  successeur  du  comte  Boniface,  en  1256. 
Les  seigneurs  de  Bonadona  ont  été  compris  dans  les  révisions  géné- 
rales de  la  noblesse  faites  en  Piémont  par  ordre  de  Charles  Ier  et 
Charles-Jean-Amé  ducs  de  Savoie  père  et  fils,  le  14  novembre  1485 
et  1495. 

En  1483,  Michel  de  Bonadona  vint  se  fixer  à  Malemort  où  son 
frère  Conrade  était  prieur.  Il  érigea  dans  1  église  de  Malemort  une 
chapelle  dans  laquelle  il  fit  construire  un  caveau  où  le  premier  en- 
seveli fut  Jeanin  de  Bonadona,  décédé  à  l  âge  de  quatre-vingt-seize 
ans. 

En  1536,  Antoine  de- Bonadona  était  gouverneur  du  château 
de  Carignan,  et  en  1559,  syndic  de  la  ville  de  Rivoli.  Après  la 
conclusion  de  la  paix,  il  fut  appelé  auprès  du  duc  de  Savoie  pour 
recevoir  ses  instructions  relativement  au  départ  des  troupes  fran- 
çaises. Le  chef  actuel  de  nom  et  d'armes  de  cette  maison  est 
M.  Jacques  de  Bonadona  d'Ambrun,  comte  d'Altessan,  né  à 
Malemort  en  1 801.  Il  entra,  le  28  mai  1822,  comme  volontaire, 
dans  le  8e  régiment  d'infanterie  légère  ;  en  1823,  il  passa  avec  ce 
corps  en  Espagne,  donna  des  preuves  de  courage,  de  sang-froid  et 
d'intelligence  et  se  distingua  surtout  le  28  juillet  et  le  13  septembre 
aux  affaires  de  la  Campillo,  de  l'Arenas  et  Jean.  M.  de  Bonadona  a 
quitté  le  service  le  28  mai  1828  avec  le  grade  de  sous-officier 
comptable.  Il  a  épousé,  le  6  février  1829,  Mlle  Elisabeth  Gras 
dont  il  a  eu  :  i°  Raymond- Jacques,  vicomtede  Bonadona  de  Pigra- 
nier,  tué  au  siège  de  Sébastopol  ;  20  Hyacinthe-Agricole,  vicomte  de 


BONADONA  DAMBRUN.  73 

Bonadona  de  Pigranier,  marié  en  1854  à  Marie  Curnier  de  Flassan 
dont  :  i°  Paul-Jacques  ;  20  Louis- Jacques  :   30  Adolphe-Mathurin. 

M.  le  comte  d'Altessan  est  auteur  de  plusieurs  brochures  et  de 
la  biographie  du  poète  Monard,  surnommé  le  Troubadour  des 
oAlpes.  lequel,  pauvre  et  découragé,  a  trouvé  en  M.  de  Bonadona  un 
protecteur  et  un  bienfaiteur. 

OÀlliances  :  De  Bruyères  de  Château  vieux,  d'Ambrun,  baron 
de  la  Barianne  ,  de  Robin  de  Gravezon ,  d'Andrée  du  Breuil ,  de  la 
Guéronnière,  de  Sinety,  de  Grammont-Caderousse,  de  la  Marti- 
nière ,  etc. 

dAuteurs  à  consulter  :  La  Chiesa,  Histoire  du  Piémont; 
Histoire  du  Comtat  Venaissin  ;  Lainé,  Saint-Allais,  etc. 


74 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


BONNEAU   DU  MARTRAY 

FRANCE. 


Armes  :  D'azur,  à  trois  grenades  d'or,  feuillées  et  tigées  du  même,  ouvertes  de 

gueules. 
Couronne  :  De  marquis. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Famille  originaire  de  Tours  où  elle  occupait  héréditairement 
les  fonctions  de  procureur  au  siège  présidial  de  cette  ville,  de  1450 
à  1600. 

Vers  1500,  les  membres  de  cette  nombreuse  famille,  magistrats, 
receveurs  aux  aides,  conseillers  à  divers  parlements,  se  trouvent 
répandus  dans  le  Berry,  le  Quercy,  la  Bourgogne  et  le  Morvan 
nivernais.  En  1645,  Marie  Bonneau,  fille  de  Jacques  Bonneau, 


BONNEAU  DU  MARTRAY.  75 

sieur  de  Rubelle  et  de  Marie  Dinry,  épousa  Jean-Jacques  de 
Beauharnais-Miramion  et  fonda  l'hôpital  des  Enfants  trouvés. 

Les  représentants  du  nom  de  Bonneau  proprement  dit  sont 
aujourd'hui  Bonneau  d'Alençon,  maire  de  Marolles,  Loir-et-Cher  ; 
Bonneau  de  la  Varanne,  docteur  en  droit;  Alfred  Bonneau,  auteur 
de  la  Vie  de  madame  de  Miramion  ;  Charles  Bonneau  du  Martray, 
ancien  conseiller  général  à  Marry  (Nièvre)  ;  Adrien  Bonneau  du 
Martray,  chef  d'escadron  d'artillerie,  maire  de  Vandenesse,  et  le 
général  Edmond  Bonneau  du  Martray,  à  Versailles. 

Les  départements  du  Gers  et  du  Lot-et-Garonne  comptent 
aussi  des  représentants  du  même  nom. 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

BONNEFONT  DE  VARINAY  (DE) 


Armes  :  D'or,  à  une  fontaine  de  sable  composée  de  deux  bassins  superposés  dans 
chacun  desquels"  retombent  deux  jets  d'eau  et  posée  sur  une  terrasse  de 
sinople;  en  1363,  il  a  été  ajouté  à  dextre  un  cerf  de  gueules  ramé  de  sable, 
blessé  par  un  amour  de  carnation  et  venant  se  désaltérer. 


SOMMAIRE  HISTORIQUE. 


Le  nom  patronymique  de  cette  ancienne  famille,  qui  est  origi- 
naire du  Languedoc  et  de  l'Auvergne,  est  écrit  de  plusieurs  manières; 
généralement  il  est  terminé  par  un  T,  comme  dérivant  de  forts } 
fontis,  bonne  fontaine,  fontaine  affranchie  ou  source  noble. 

Elleapourpremierauteurconnu  N.de  Bonnefont,  qui  rendit,  en 
1363,  foi  et  hommage  au  roi  de  France  comme  seigneur  de  Saint- 
André,  comte  de  Varinay.  Ce  comté,  situé  en  Forest  près  Pouilly- 
les-Nonnains,  était  un  grand  fief  ne  dépendant  que  de  la  couronne 
et  qui,  à  défaut  d'héritier  mâle,  devait  faire  retour  au  roi. 


BONNEFONT  DE  VARINAY.  77 

Le  château  de  Varinay,  détruit  par  le  baron  des  Adrets,  fut 
reconstruit  par  la  suite  et  acheté  après  la  Révolution  de  1789  par  N., 
qui  jugea  à  propos  d'en  prendre  le  nom,  mais  un  jugement  ie 
força  à  renoncer  à  cette  prétention. 

Dans  des  actes  authentiques  les  seigneurs  de  Varinay  sont 
qualifiés  marquis  de  Saint-André  jusqu'en  1640,  époque  à  laquelle 
cette  terre  fut  vendue  au  marquis  de  Saint-Georges  qui  y  rit  bâtir 
le  château  actuel. 

La  famille  de  Varinay,  qui  s'est  alliée  aux  illustres  maisons  de 
Champagny,  de  Cador,  etc.,  a  compté  dans  ses  rangs  plusieurs 
capitaines  et  colonels;  sous  la  Restauration,  un  de  ses  membres  était 
garde  du  corps  dans  la  compagnie  du  duc  d'Angoulême. 

Elle  est  actuellement  représentée  par  M.  Hippolyte-André  de 
Varinay,  chevalier  de  la  Légion  d'honneur,  père  de  Joseph- 
Auguste-Théodore  de  Varinay,  sous-lieutenant  au  99e  de  ligne,  et  de 
Paul-Jean-Louis  de  Varinay,  élève  à  l'École  militaire  de  Saint-Cyr. 

Résiden ce  :  Tarare  (Rhône). 


7« 


ARMORIAL  SPECIAL  DE  FRANCE. 

BOREL  D'HAUTERIVE 


Armes  :  D'argent,  à  la  croix  dentelés  d'azur,  cantonnée  de  quatre  rencontres  de 
gueules. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

La  famille  Borel,  originaire  de  la  Mure,  a  été  connue  successi- 
vement sous  les  surnoms  de  Ponsonnas,  d'Hauterive  et  de  Saint- 
Germain.  Guigues  Borel  était  conseiller  et  avocat  général  du  conseil 
duDauphiné  en  1330.  Il  fut  témoin  d'une  sentence  rendue  par  Hum- 
bert  II  en  1334  et  d'une  cession  de  revenus  faite  par  ce  Dauphin. 

Jean  Borel  de  Ponsonnas,  en  latin  de  Ponsonnatis,  est  ainsi 
qualifié  entre  les  nobles  du  bourg  de  la  Mure  dans  la  révision  des 
feux  de  l'an  1458.  Avec  lui  figure  dans  cet  acte  Humbert  Borel, 
qui  rit  partie  de  l'arrière-ban  conduit  en  1465  par  le  baron  de 
Sasscnage  à  la  bataille  de  Montlhéçy. 


BOREL  D'HAUTERIVE.  79 

La  filiation  commence  à  Jean  Borel,  dit  Ponsonnas,  avocat 
général  à  la  cour  de  Dauphiné,  qui  se  rendit  à  Valence  en  1560  et 
y  rit  condamner  à  mort  quelques  huguenots.  Ruiné  par  l'acquisition 
de  sa  charge,  poursuivi  par  les  remords  des  exécutions  qu'il  avait 
commandées,  il  périt  en  1560,  dans  des  accès  de  folie  furieuse. 

Son  fils,  Jean  II  Borel  de  Ponsonnas,  que  l'on  confond  quelque- 
fois avec  lui,  étant  resté  sans  patrimoine,  se  jeta  dans  le  parti  du 
cruel  baron  des  Adrets  et  rendit  son  nom  célèbre  dans  les  annales 
des  guerres  de  religion  du  Dauphiné.  Il  mourut  vers  l'an  1600, 
laissant  cinq  enfants,  entre  autres  Georges  Borel,  sieur  de  Ponsonnas, 
qui  fut  le  père  de  la  bienheureuse  Louise  Borel  de  Ponsonnas,  fon- 
datrice des  Bernardines  réformées. 

Amieu  Borel  de  Ponsonnas,  seigneur  d  Hauterive,  capitaine  de 
cinquante  hommes  d'armes  et  gentilhomme  ordinaire  de  la  chambre 
du  roi,  épousa  vers  1599  Madeleine  d'Hostun  de  Claveson,  fille  de 
Charles  d'Hostun  et  d'Elisabeth  de  BaufFremont.  Il  acheta,  le  14  oc- 
tobre 1596,  la  terre  d'Hauterive  à  Jacques  de  Miolans,  et  il  en  prit 
le  nom  pour  se  distinguer  de  la  branche  de  Ponsonnas,  l'aînée,  qui 
continua  encore  pendant  plusieurs  générations.  Une  de  ses  filles, 
Anne  de  Borel,  épousa  en  1620  Pierre  de  Bocsozel,  fils  de  Soffrey  de 
Bocsozel  dont  la  mère  était  Jeanne  du  Terrail. 

Jean  de  Borel  de  Ponsonnas,  seigneur  de  Saint -Germain 
et  d'Hauterive,  fils  d' Amieu,  épousa  Louise  de  Rostaing  dont  il  eut 
André  et  Jean-Joachim  qui  fit  enregistrer  ses  armes  à  Romans  en 
1697.  André  de  Borel,  seigneur  d'Hauterive,  fournit  hommage  et 
dénombrement  de  cette  terre  en  1684.  Son  fils  aîné  André  fit  enre- 
gistrer ses  armes  en  1699. 

Pierre  Borel,  dit  le  comte  d'Hauterive,  soutint  des  procès  rui- 
neux contre  la  commune  d'Hauterive;  il  mourut  en  émigration. 
Une  de  ses.  sœurs  avait  épousé  le  marquis  de  la  Valette  Chabriol  ; 
une  autre  le  baron  Joseph-Biaise  de  la  Blache  de  Marcols. 

Guy  Borel  d'Hauterive,  frère  puîné  de  Pierre,  se  retira  à 
Briançon  où  il  épousa,  le  25  mai  1745,  Françoise  de  Forrat  de  Ter- 
sanne  ;  il  en  eut  Aldéran,  que  des  brigands  assassinèrent  et  dont  ils 
plongèrent  le  corps  dans  la  rivière  de  la  Durance.  Il  laissait  un 
fils  en  bas  âge,  André,  qui  s'établit  à  Lyon  où  il  fut  jeté  dans  les 
prisons  de  la  Terreur.  Ce  dernier  fut  père  de  Petrus  et  d'André 
Borel  d'Hauterive,  directeur  de  l'annuaire  de  la  noblesse.  Petrus, 


8o  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

connu  dans  les  lettres  sous  les  noms  de  Champavert  et  du  Lycan- 
thrope,  nommé  inspecteur  de  la  colonisation  en  Algérie,  y  est  décédé 
le  14  juillet,  1859,  laissant  un  nls,Aldéran  Borel  d'Hauterive,  seul 
rejeton  mâle  actuel  de  la  famille  avec  son  oncle. 


BOUDET  DE  BARDON. 

BOUDET  DE  BARDON 

EN  AUVERGNE. 


Armes  :  Écartelé  :  Aux  i  et  4,  d'argent,  au  griffon  de  gueules  ;  au  2,  d'or,  au 

demi-vol  de  sable  ;  au  3,  d'azur,  à  l'arbre  d'or. 
Timbre  :  Un  casque  de  chevalier  surmonté  du  griffon  de  gueules. 


SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Cette  famille  est  une  des  plus  anciennes  de  Clermont-Ferrand  ; 
ses  branches  se  sont  répandues  en  Auvergne,  en  Bourbonnais  et  en 
Berry.  Les  Boudet  de  Bardon  étaient  écuyers,  seigneurs  de  Salles  en 
Auvergne,  du  Mas  et  Vernoille,  en  la  châtellenie  de  Montluçon. 

Ils  ont  fourni  deux  receveurs  généraux,  des  consuls,  un  reli- 
gieux, vicaire  général  du  diocèse  et  secrétaire  d'ambassade  de 
France  à  la  cour  de  Rome. 

6 


82  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

La  famille  Boudet  de  Bardon,  qui  était  alliée  au  président 
Savaron,  est  actuellement  représentée  par  M.  Charles  Boudet  de 
Bardon,  maire  de  Riom,  membre  du  conseil  général  du  Puy-de- 
Dôme. 

Ouvrages  à  consulter  :  Origines  de  Clermont,  par  Savaron; 
Histoire  d'oAuvergne.  par  Audigier  ;  VoArmorial  de  VoAllier;  les 
oAnnales  historiques  de  Tisseron  ;  V Histoire  de  la  ville  de  Clermont. 
par  Tardieu  ;  etc. 


BOURDEILLE. 


*3 


BOURDEILLE  (Marquis  de) 

PÉRIGORD,  GUYENNE. 


Armes  :  D'or,  à  deux  membres  de  griffon  de  gueules,  ongles  d'azur  disposés  en 

contrebande. 
Couronne  :  De  marquis. 
Supports  :  Deux  griffons. 

Devise  :  Nul  ne  vaincra  le  vainqueur  des  griffons. 

So  voulour  mo  donnât  Tiffer. 
Cil  gallé  cmmy  Lestour. 

Cri  de  guerre  :  Faulsé,  Faulsé. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Comme  le  constate  un  acte  royal  de  1066,  la  maison  de  Bour- 
deille  était  déjà  considérable  au  xie  siècle. 

Les  historiens  du   xne  siècle  font  mention  d'un  Aymond  et 


84  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

d'un  Angelin  de  Bourdeille  sous  la  protection  desquels  l'empereur 
Charlemagne  mit  l'abbaye  de  Brantôme. 

A  Roncevaux,  l'oriflamme  était  portée  par  un  Bourdeille  qui 
mourut  en  la  défendant. 

Les  seigneurs  de  Bourdeille,  de  Matha,  de  Latourblanche,  de 
Montrésor  et  d'autres  lieux  ont  toujours  occupé  une  haute  position 
dans  la  noblesse  du  Périgord  et  de  la  Guyenne. 

Le  titre  et  la  préséance  de  premier  baron  leur  ont  été  confirmés 
de  nouveau  en  1576  parla  décision  des  États  assemblés  à  Nontron. 

Ils  sont  aussi  qualifiés  de  bon  cousin  et  affectionné  ami  sire  de 
Bourdeille  par  les  souverains,  soit  dans  leurs  lettres,  soit  dans  les 
titres  les  plus  authentiques.  Parmi  ses  illustrations,  la  famille  de 
Bourdeille  compte  plusieurs  archevêques  et  évêques,  un  cardinal, 
des  chevaliers  des  ordres  du  roi,  des  conseillers  d'État,  des  séné- 
chaux, des  gouverneurs  du  Périgord,  des  capitaines  de  cinquante  et 
de  cent  hommes  d'armes  et  un  écrivain  célèbre,  Pierre  de  Bourdeille, 
abbé  de  Brantosme.  Il  faut  aussi  citer  : 

Rozon  de  Bourdeille,  qui,  au  XIIIe  siècle,  fut  assez  puissant 
pour  faire,  pendant  huit  années  consécutives,  la  guerre  à  Adhémard 
de  Maumont,  à  l'abbé  de  Brantosme  et  à  ses  frères  afin  de  s'em- 
parer de  la  ville  et  du  château  de  Bourdeille. 

Hélie  de  Bourdeille,  qualifié  de  chevalier  en  1239.  Il  testa 
devant  Damiette  et  légua  des  sommes  importantes  à  ses  frères,  à  ses 
parents,  à  ses  écuyers  et  à  dix  chevaliers. 

Arnauld  de  Bourdeille,  sénéchal  et  gouverneur  de  toute  la  pro- 
vince du  Périgord,  sous  Charles  VI  et  Charles  VII,  soutint  un  siège 
très-long  dans  le  château  de  Bourdeille,  contre  les  comtes  de  Cam- 
bridge.et  de  Pembrock,  généraux  du  prince  de  Galles. 

Hélie,  troisième  fils  du  précédent,  devint  archevêque  de  Tours 
et  fut  connu  sous  le  nom  de  cardinal  de  Bourdeille.  Ses  vertus  et  sa 
haute  piété  lui  méritèrent  la  béatification. 

François-Sicaire,  marquis  de  Bourdeille,  lieutenant-général  des 
armées  du  roi,  fut  le  premier  qui,  sous  la  minorité  de  Louis  XIV, 
leva  en  son  nom  quatre  régiments  de  cavalerie  et  deux  d'infanterie. 

Cette  famille  s'est  alliée  aux  illustres  maisons  de  :  Vendôme, 
d'Albert,  de  Bretagne,  du  Maine,  de  Laval,  de  Savoie,  de  Nemours, 
de  Craon,  de  Flandres,  de  Vivonne,  de  Talleyrand,  de  la  Force,  de 
la  Marche,  de  Lévis,  de  Biron,  de  Mastas,  de  Damas,  de  Beau- 


BOURDEILLE.  85 

mont,  etc.  Elle  est  actuellement  représentée  par  Hélie-Louis- 
Charles-Gustave,  marquis  de  Bourdeille,  né  en  1823,  dont  le 
grand-père,  Henri  de  Bourdeille,  a  été  victime  de  la  Révolution  de 
1793.  Il  a  épousé,  en  1856,  Marie-Léontine-Alix  de  Galz  de  Mal- 
viradedont:  Jeanne,  née  en  1858  ;  Henri,  né  en  1859;  Claire,  née 
en  1861  ;  Roger,  né  1863. 

Résidence:  Château  de  Bourdeille,  ville  de  Bourdeille  (Dor- 
dogne). 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


BOURDEILLE  (Comte  de) 

(branche  de  montancey.) 


SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

I.  Arnauld  de  Bourdeille,  sénéchal,  marié  à  Jeanne  de  Cham- 
berliac,  eut  neuf  enfants,  suivant  son  testament  du  25  novembre 

Le  2e  forma  la  branche  de  Montagrier  ; 
Le  5e  fut  le  cardinal  de  Bourdeille  ; 

II.  Le  3%  Archambaud,  baron  de  Montancey,  succéda  à  son 
père  comme  sénéchal  et  épousa  Jeanne  de  Lastour,  le  10  janvier 
H75- 

III.  François,  leur  fîls,  épousa,  le...  15 n,  Catherine  deBiron 
dont  : 

IV.  François,  qui  épousa  Anne  de  Talleyrand,  le  19  octobre 
1542.  Six  enfants  sont  nommés  dans  le  testament  de  leur  mère  du 
ier  septembre  1575  :  Philibert,  sénéchal,  chevalier  du  Saint-Esprit  ; 
François,  évêque  de  Périgueux,  et 

V.  Jean,  coseigneur  de  Montancey,  époux  de  Françoise  de 
Saint-Gilles,  dame  de  la  Salle,  le  7  décembre  1576,  dont  Louis, 
marié  à  Marie  de  Chalus,  et 

VI.  François  de  Bourdeille,  seigneur  de  la  Salle,  marié  à 
Anne  d'Escorailles,  le  21  décembre  1608. 

VIL  Guy,  leur  fils,  épousa  Juillette  de  Baune,  le  4  mai  1638. 
L'acte  de  maintien  de  noblesse  qui  relate  la  filiation  ci-dessus  est 
du  4  décembre  1666,  dont: 

VIII.  Antoine,  seigneur  de  la  Salle,  épousa  Marie  Barbier  du 
Repaire,  le  4  juillet  1666. 

IX.  Jean-Jacques  de  Bourdeille,  leur  fils,  épousa  Jeanne  de  la 
Grave,  le  10  novembre  1704. 

X.  Pierre,  leur  fils,  comte  de  Bourdeille,  chevalier  de  Saint-Louis, 


BOURDEILLE.  87 

épousa,  le  15  juillet  1745,  Anne  de  Roux  dont  Jean,  vicomte  de 
Bourdeille,  commandant  du  Sphinx,  tué  après  cinq  heures  de 
combat,  campagne  des  Indes  1782. 

XI.  Jean-Jacques,  comte  de  Bourdeille,  seigneur  de  la  Salle  et 
Saveille,  colonel  du  régiment  Dauphin,  chevalier  de  Saint-Louis, 
marié  à  Françoise  Guy  dont  :  Félix,  lieutenant  de  vaisseau,  mort  en 
1832  de  blessures  reçues  à  bord  du  Breslaw,  et 

XII.  Charles-Maurice,  officier  de  cavalerie,  maison  du  roi, 
démissionnaire  en  1830,  marié  à  Léonie  de  Neuilly  dont:  Char- 
lotte-Alix, mariée  à  Ernest  de  Salles  de  Limoges. 

De  1500  à  1790,  tous  les  membres  de  cette  famille  ont  été 
inhumés  sous  le  maître-autel  de  l'église  de  la  commune  de  Saint- 
Lazare  où  était  située  la  seigneurie  de  la  Salle,  canton  de  Terrasson 
(Dordogne).  Le  caveau  est  encore  religieusement  entretenu  par  les 
habitants  de  la  paroisse. 


Résidence  :  Château  de  Saveille  par  Villefagnan  (Charente). 


88 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


BOURGEOIS  DU  MARAIS 

(le  bourg,  bourgeois,  le  bourgeois.) 


PICARDIE,  ARTOIS. 


Armes  :  d'azur  au  chevron  d'or  accompagné  en  chef  de  deux  merlettes  en  regard 

du  même,  et  en  pointe,  d'une  étoile  à  huit  rais  d'or. 
Couronne:  de  comte,  qui  est  Bourgeois  de  l'Enclos  ancien,  et  branche  aînée. 

(Voir  tombeau  généalogié  et  armorié  il  y  a  260  ans,  pilier  et  addition  de 
pilier  droit,  faisant  face  au  chœur,  église  Saint- Pierre  de  Cayeux-sur-Mer.  ) 

Alias  :  de  sable  au  chevron  d'argent,  accompagné  en  chef  de  deux  merlettes  du 

même  et  en  pointe  d'une  étoile  à  six  rais  d'or. 
Couronne:  de  comte,  quie;tle  Bourgeois  de  Béhaguye  (brisure  de  la  branche 

cadette). 

(Voir  registre  de  la  généralité  d'Amiens,  folio  136,  année  1696.  —  Registre 
de  la  généralité  d'Arras,  même  année.  —  Vicomte  de  Magny,  Nobiliaire 
universel,  page  30,  année  1854.  -  Borel  d'Hauterive,  Armoriai  général  de 


BOURGEOIS  DU  MARAIS.  89 

Picardie,  page  132,  année  1866.  —  Firmin  Didot,  Etat  présent  de  la  noblesse 
française j  et  Poplimont,  Nobiliaire  de  Flandres ,  Artois  et  Picardie y  de  1868  à 

1873.) 

Alias  :  d'azur  au  chevron  d'argent,  fretté  de  sable  et  d'or,  accompagné  en  chef 
de  deux  papegaux  en  regard  d'or,  becquetés  et  lampassés  de  sable,  et  en 
pointe  d'une  étoile  d'argent. 

Couronne  :  de  comte,  d'où  descendent  deux  guirlandes,  une  de  chaque  côté,  bri- 
sure occasionnelle,  qui  est  Bourgeois  de  l'Enclos,  moderne,  branche  aînée, 
appelée  Bourgeois  du  Marais,  subdivisée  avant  la  Révolution  de  1789  en 
trois  rameaux  du  Trouquoy,  du  Voyeu  et  du  Marais  ;  ce  dernier,  seul  sur- 
vivant aujourd'hui,  et  en  possession  des  cachets,  archives  et  traditions  le 
concernant;  qui  a  repris  en  1854  les  pièces  et  les  émaux  de  ses  armes 
primitives,  et  porte  conséquemment  :  d'azur  au  chevron  d'or,  etc.,  etc., 
ainsi  qu'il  est  figuré  et  décrit  en  tête  de  cette  notice,  en  sa  qualité  de  seul 
descendant  en  ligne  authentiquement  légitime,  directe,  mâle  et  aînée,  de 
Honoré  Bourgeois,  premier  possesseur  de  la  terre  de  l'Enclos  de  son  nom, 
qui,  avec  celle  du  Marais,  aussi  près  Cayeux-sur-Mer,  devint  après  lui,  et 
pour  partie  jusqu'à  la  génération  actuelle,  le  patrimoine  successif  de  sa  des- 
cendance, bienfaiteur  et  donateur  de  la  paroisse  de  Saint-Pierre  de  Cayeux, 
et  de  la  confrérie  établie  en  ladite  église,  lieutenant-général  de  la  châtellenie 
du  pays  et  roc  de  Caïeux  sur  la  mer,  sous  la  suzeraineté  du  prince  Ludovico 
de  Gonzague,  prince  de  Mantoue,  duc  de  Nivernais,  comte  d'Eu,  pair  de 
France,  et,  par  sa  femme  Henriette  de  Clèves,  seigneur  suzerain  de  Cayeux 
sur  la  mer,  Saint- Valéry  sur  la  Somme,  Bouillancourt  en  Sery,  et  Béthen- 
court,  en  1560;  ledit  Honoré  Bourgeois,  époux  de  Niolle  de  Lattaignant, 
d'une  ancienne  et  noble  famille  d'épée,  depuis  longtemps  établie  dans 
le  pays,  dont  un  membre,  Gabriel  de  Lattaignant,  était  à  cette  époque 
(1550)  seigneur  de  Blengues,  entre  Cayeux  et  le  Tréport.  En  l'an  1342, 
Jean  de  Lattaignant,  un  des  aïeux  de  Nicolle  et  de  Gabriel  de  Lattaignant, 
servait  en  qualité  d'homme  d'armes  des  ordonnances  du  Roy. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Avant  Honoré  Bourgeois,  premier  auteur  connu  par  filiation 
régulière  de  la  famille  Bourgeois,  du  Marais  existant  aujourd'hui 
en  Picardie,  les  auteurs  des  différents  nobiliaires  de  cette  ancienne 
province  ne  font  aucune  mention  de  cette  famille  sous  le  nom  de 
Bourgeois  ;  mais  ils  rapportent  les  alliances  des  le  Bourg  avec  la  fa- 
mille de  Lattaignant  et  avec  trois  autres  familles  du  pays,  alliées 
depuis  et  peu  après,  avec  les  descendants  directs  d'Honoré. 

Le  lieutenant-général  de  châtellenie  Honoré  Bourgeois,  qui 
vivait  en  1560,  avait  cependant  à  cette  époque  une  assez  longue  gé- 
néalogie figurée  en  peinture  à  la  fresque,  sur  son  tombeau,  au- 
dessus  de  sa  tête  et  de  celle  de  sa  femme,  Nicolle  de  Lattaignant, 
sur  le  pilier  droit  faisant  face  au  chœur  de  l'église  Saint-Pierre  de 


9o  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

Cayeux  sur  la  mer,  et  ses  armes,  répétées  quatre  fois  sur  les  tentures 
des  prie-Dieu  de  ce  tableau  tumulaire,  sont  les  mêmes  que  celles 
qui  furent  enregistrées  en  1696,  à  la  généralité  d'Amiens,  au  nom 
de  Marie-Jeanne  le  Bourgeois  de  Béhaguye,  épouse  de  messire 
Jean-Antoine  de  la  Mothe,  écuyer,  seigneur  de  la  Martinie,  ainsi 
que  celles  qui  furent  enregistrées  à  la  même  date,  à  la  généralité 
d'Arras,  au  nom  le  Bourgeois. 

Les  mêmes  alliances  dans  le  même  pays,  presque  tous  les  mêmes 
prénoms,  et  de  plus,  la  communauté  des  armoiries  Bourgeois  et 
le  Bourgeois,  démontrent  qu'au  xvie  siècle  cette  famille  a  manqué 
d'uniformité  dans  la  manière  d'écrire  son  nom  patronymique;  mais 
que  les  le  Bourg,  le  Bourgeois,  Bourgeois  et  Bourgeois  du  Marais, 
tous  habitant  depuis  plus  de  trois  siècles  les  bords  de  la  mer  depuis 
Cayeux  jusqu'à  Montreuil,  se  confondent  dans  une  même  origine  dont 
la  filière  généalogique  est  peinte  en  portraits  étagés  sur  le  tombeau 
d'Honoré  Bourgeois,  dont  le  nom  primitif  a  été  le  Bourg  ou  le  Bour- 
geois, auquel  les  descendants  ont  retranché  la  particule  nobiliaire 
dont  la  trace  se  rencontre  pour  la  dernière  fois  dans  l'enregistrement 
des  armoiries  à  l'armoriai  général  de  1696  (Amiens  et.Arras). 

Cette  famille,  dont  le  passé  antérieur  au  lieutenant-général  de 
chatellenie  Honoré  Bourgeois  parait  lié,  sous  les  noms  de  Bourgeois, 
le  Bourgeois  ou  le  Bourg,  à  celui  de  ses  princes  suzerains,  grands 
vassaux  du  royaume,  tire  son  nom  patronymique  du  commande- 
ment des  bourgs  ou  forts  dont  elle  fut  primitivement  investie,  et  la 
continuité  de  la  confiance  et  de  l'affection  du  trône  et  des  ducs  et 
princes  apanagés,  à  son  égard,  pendant  tant  de  générations,  aussi 
bien  que  sa  sépulture  seigneuriale  exceptionnelle,  dans  l'église  Saint- 
Pierre  de  Cayeux,  aux  lieu  et  place  toujours  réservés  aux  seigneurs 
suzerains,  appuient  la  foi  traditionnelle  de  son  origine  primordiale 
franque,  à  laquelle  elle  doit  la  couronne  comtale  dont  elle  a  tou- 
jours timbré  ses  armes  et  sommé  son  chiffre. 

Quoique  naturellement  vouée  et  attachée  plus  spécialement  à 
la  carrière  des  armes  qu  elle  n'a  jamais  abandonnée,  elle  a  aussi 
occupé  pendant  ces  trois  derniers  siècles  un  rang  très-distingué 
dans  l'Eglise,  l'Université  de  Paris,  le  Fisc  et  le  service  des  Do- 
maines du  Roy,  et  a  toujours  contracté  ses  alliances  dans  les  familles 
les  plus  considérables  de  la  Picardie  et  de  l'Artois,  parmi  lesquelles 
nous  citerons  celles  de  Lattaignant,  de  Ponthieu,  de  le  Prunost  de 


BOURGEOIS  DU  MARAIS.  9, 

Seignenesle,  de  Monchy,  de  Labye,  de  le  Car,  de  Hibon,  de  Obry, 
de  Turpin,  de  l'Homme,  de  Vismes,  de  le  Gorgue,  de  Mennessier 
du  Plessis,  etc.,  etc. 

Elle  est  représentée  de  nos  jours  par  : 

i°  L'abbé  Edmond  Bourgeois  du  Marais,  prêtre,  chef  de  noms 
et  d'armes  de  la  famille; 

2°  Le  docteur  Alfred  Bourgeois  du  Marais,  marié  à  Marthe  du 
Boullet  de  Bonneuil,  dont  quatre  enfants; 

3°  Marie-Edouard  Bourgeois  du  Marais,   ancien  maire  de 
Penthièvre  et  Néchemieïa,  propriétaire  en  Algérie,  marié  à  Arthé- 
mise-Élisa  Hannies,  descendante  par  sa  mère  d'Augustin  de  Bé- 
thune,  issu  des  de  Béthune,  gouverneurs  de  Saint-Quentin. 
De  ce  mariage  sont  nés  : 

i°  Marie  -  Honoré  -  Théodore  -  Louis  -  Jean -Frédéric  -Adhémar 
Bourgeois  du  Marais,  né  à  Bourg-Fort,  près  Penthièvre,  Algérie,  le 
21  octobre  1859; 

20  Marie-Honoré-Louis-Jean- Gabriel -Tristan  Bourgeois  du 
Marais,  né  à  Saint-Quentin  (Aisne),  le  9  novembre  1867. 

30  Marie-Octave  Bourgeois  du  Marais,  marié  à  Célina  Chas- 
telain  Baillet,  sa  cousine,  dont  cinq  enfants. 

4°  Marie-Raoul  Bourgeois  du  Marais,  marié  à  Céline  Thé- 
baut,  dont  est  issu  : 

André  Bourgeois  du  Marais,  né  le... 

50  Marie-Albert  Bourgeois  du  Marais,  célibataire. 

6°  Marie-Emile  Bourgeois  du  Marais,  marié  à  Hélène...  dont 
deux  tilles. 

70  Marie-Camille  Bourgeois  du  Marais,  célibataire. 


92 


ARMORIAL  SPECIAL  DE  FRANCE. 


BOUSCHET 

AUTREFOIS    BESSON    DU  BOUSCHET. 

AUVERGNE,  VELAY,  FOREZ ,  LYONNAIS. 

Armes  :  gironné  d'or  et  de  sinople  de  huit  pièces. 
Timbre  :  un  heaume  d'ancien  gentilhomme. 
Supports  :  deux  loups. 
Devise  :  Labor  omnia  vincit. 
Cri  de  guerre  :  Charitas. 

Alliances  :  de  Suquet  (Gontard  de  Gontin)  ;  Bonne,  de  Sau- 
vagnac. 

Honneurs  :  Louis,  seigneur  de  Sallacrup,  qui  rit  enregistrer  ses 
armoiries  en  1696,  fut  un  brillant  officier  de  cavalerie;  plusieurs 
fonctionnaires  des  finances  de  l'État. 

Membres  actuels  :  Victor  Bouschet  à  Vedrines  près  Saint-Flour  ; 
Godefroy  Bouschet,  inspecteur  des  contributions  directes  à  Lyon, 
marié  à  Julia  N.  dont  trois  filles  ;  Alexis  Bouschet,  licencié  en  droit, 
receveur  des  domaines,  marié  à  Elise  Suquet,  sans  enfants,  au 
Chambon-Feugerolles  (Loire). 

OÂuteurs  citant  la  famille  :  Tablettes  du  Velay  ;  QÀrmorial  de 
d'Ho^ier  (161,  S.  r.  20  1,);  QÂlbum  historique  des  châteaux  du  Ve- 
lay, article  Sallacrup;  QÂrchives  du  Puy-de-Dôme  et  du  Cantal. 


BRANCAS. 


BRANCAS  (DE) 


Parti  :  au  i,  d'azur,  au  pal  d'argent,  chargé  de  trois  tours  de  gueules  et  accosté 
de  quatre  jambes  de  lion  d'or,  qui  est  de  Brancas ;  au  2,  d'argent,  à  trois 
bustes  de  reines  de  carnation  couronnées,  qui  est  de  Hibon.  Couronne  prin- 
cière  sur  l'écu,  couronne  ducale,  fermée  sur  le  manteau. 

Supports  :  deux  anges. 

Cimier  :  un  ange 

Devise:  premier  gentilhomme  chrétien,  par  la  grâce  de  Dieu. 


SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Le  duc  de  Brancas,  duc  de  Villars,  de  Lauraguais  et  de  Ce- 
reste,  premier  gentilhomme  chrétien,  pair  de  France,  grand  d'Espagne, 
maréchal  héréditaire  de  l'Église,  prince  comte  de  Forcalquier,  prince 
de  Nisare  et  de  Naxier,  vicomte  de  Coutances,  etc.,  seul  représen- 


94  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

tant  mâle  de  sa  maison,  institua  en  1846,  pour  héritier  de  ses  noms, 
litres  et  armes,  son  gendre,  le  comte  de  Hibon  de  Frohen,  par  con- 
trat de  mariage  avec  Yolande  de  Brancas  de  Villars,  et  confirma  par 
testament  cette  disposition  contractuelle. 

En  1858,  un  procès  s'engagea  sur  la  propriété  de  la  grandesse 
et  du  titre  du  duc  de  Brancas;  il  fut  gagné  par  le  comte  de  Hibon 
de  Frohen  devant  le  tribunal  de  la  Seine,  qui  décida  que,  d'après  les 
usages  constamment  appliqués  en  Espagne  et  en  France,  le  gendre 
du  duc  de  Brancas  était  légalement  investi  de  tous  les  titres  et  dis- 
tinctions transmis  par  les  dispositions  contractuelles  et  testamentaires. 
Ce  jugement  en  appel  fut  partiellement  infirmé  sur  le  fait  de  la 
possession  de  la  grandesse  d'Espagne  et  du  titre  de  duc  de  Brancas, 
et  les  Cours  de  Paris  et  de  Cassation  renvoyèrent  les  parties  à  se  pour- 
voir devant  la  juridiction  espagnole. 

Un  arrêt  souverain  de  la  Cour  suprême  d'Espagne  confirmant 
les  décisions  du  tribunal  et  de  la  Cour  royale  de  Madrid,  rendu  le 
16  janvier  1866,  et  les  lettres-patentes  de  la  reine  d'Espagne,  déli- 
vrées le  28  août  1866,  ont  déclaré  que  la  grandesse  et  le  titre  de  duc 
de  Brancas  qui  y  est  attaché  avaient  été  légitimement  recueillis  par 
Henri  de  Hibon  de  Frohen  et  restaient  la  propriété  de  ses  héritiers. 

La  famille  de  Brancas,  dans  les  premiers  siècles,  s'était  appelée 
Brancassius,  et  plus  tard  Brancassio;  un  de  ses  aïeux,  Burrus  Bran- 
cassius,  en  900,  gouvernait  le  sud  de  l'Italie;  un  autre,  comte  de 
Noya,  1098,  conduisit  à  la  croisade  les  chevaliers  et  les  écuyers,  ses 
vassaux.  Les  historiens  d'Italie  et  de  France  ont  représenté  cette  mai- 
son comme  contemporaine  de  la  fondation  du  christianisme  :  elle  a 
donné  des  saints  et  des  saintes,  un  grand  nombre  d'archevêques  et 
évêques  dont  dix  cardinaux,  produit  un  grand  amiral  de  France,  un 
maréchal,  une  foule  de  lieutenants -généraux,  des  gouverneurs  de 
provinces,  des  grands-croix  de  Malte,  et  elle  tient  par  ses  alliances  à 
plusieurs  Maisons  Royales. 

Elle  est  représentée  aujourd'hui  par  : 

i°  Ferdinand  de  Hibon,  comte  de  Frohen,  duc  de  Villars, 
veuf,  1859; 

20  Son  fils  Henri-Ferdinand,  duc  de  Brancas  et  grand  d'Es- 
pagne, en  vertu  des  lettres-patentes  précitées  ; 
30  Et  par  deux  filles. 


BRETOLLIERE. 


95 


BRETOLLIERE  (Comte  de  laage  de  la) 

Armes  :  d'azurà  la  fasced'or,  accompagnée  de  trois  croissants  d'argentposés  2  et  1. 
SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Ancienne  famille  de  noblesse  d'épée ,  établie  en  Poitou  vers 
l'an  1 120. 

Guillaume  de  l'Aâge  avait  épousé  en  1695  Françoise-Élisabeth 
de  Beauveau.  La  famille  de  Beauveau  est  alliée  à  la  maison  royale 
des  Bourbons  de  France  par  le  mariage  de  Jean  II  de  Bourbon  avec 
Isabeau  de  Beauveau  qui  eut  lieu  le  9  novembre  1454. 

Cette  attestation,  qui  figure  dans  les  archives  de  la  famille,  porte 
entre  autres  signatures  celles  du  duc  de  Harcourt  et  du  maréchal  de 
Broglie. 

Guillaume-François,  comte  de  l'Aâge  de  la  Bretollière,  maré- 
chal de  camp,  chevalier  de  Saint-Louis,  petit-fils  de  Guillaume  de 
l'Aâge,  avait  épousé  Blanche  de  la  Châtre,  dont  :  Henri,  comte  de 
l'Aâge,  marié  en  1854  k  demoiselle  Marie  d'Arsigny. 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


BRETZ  (Comte  de) 


Armes  :  d'argent,  à  trois  pals  d'azur,  au  chef  d'or  chargé  d'une  aigle  à  deux 

tètes  de  sable  issant,  au  vol  éployé. 
Couronne  :  de  comte. 
Supports  :  deux  lions. 
Devise:  soy  fort. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Famille  autrichienne  devenue  française  par  suite  du  traité  de 
Munster  de  l'année  1648,  époque  de  l'annexion  de  l'Alsace  à  la 
France. 

Ses  titres  ont  été  confirmés  par  une  charte  de  l'année  1633  et 
délivrée  par  Ferdinand  II,  empereur  d'Autriche. 

Rodolphe  de  Bretz,  seigneur  de  Haslach,  se  distingua  pendant 
la  guerre  de  trente  ans,  repoussa  victorieusement  les  Suédois  à 


BRETZ.  9? 

Nordlingen  (1634).  Guillaume  de  Bretz,  fils  du  précédent,  fut  bailli 
d'Emmingen  en  1697. 

Descendants:  Jean  de  Bretz,  juge  criminel,  1734;  Erard  de 
Bretz,  ingénieur  des  ponts  et  chaussées,  1766;  Sigismond  de 
Bretz,  1805. 

Chef  actuel  :  M.  de  Bretz,  né  en  1848,  célibataire. 


1 


98  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


BREUIL  (DU) 

Sagneurs  du  Breuil,  de  Baraqe,  de  Fontgouin,  de  Neuville,  de  Margoux,  de  Fui- 
gruau,  de  RuZay,  CheZeau- Gauthier,  Le  Viviers  et  Beurré,  en  Berry:  La  Donne- 
lière,  des  Cheneaux ,  farcisse  de  la  Ferté-Saint-Auhin  :  Vdlenoir ,  Courqued, 
La  Coufaudiere,  en  Tour  aine  ;  de  Souvolle,  La  Mothe,  Les  Châtaigniers,  en 
Marche;  La  Simalière,  en  Poitou,  etc. 


Armes  :  d'argent,  à  la  fasce  vivrée  de  gueules,  bordée  de  sable  et  accompagnée 

de  deux  jumelles  aussi  de  gueules  bordées  de  sable. 
Couronne  :  de  marquis. 
Cimier  :  une  aigle  issante  de  gueules. 

Supports  :  deux  lions  d'or,  armés  et  lampassés  de  gueules. 

Ce-;  armes  sont  celles  qui  se  trouvent  dans  l'inventaire  de  l'Histoire  généalo- 
gique de  la  noblesse  de  Touraine  et  pays  circonvoisins,  par  le  chevalier  de 
l'Hermite  Souliers,  gentilhomme  ordinaire  de  la  chambre  du  roi.  Edition 
de  1669. 


BREUIL. 


99 


SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

La  terre  du  Breuil,  dépendant  de  la  châtellenie  de  Gargilesse, 
a  donné  son  nom  à  cette  ancienne  famille,  qui  possédait  aussi  le  châ- 
teau du  Breuil  avec  les  droits  seigneuriaux. 

La  famille  du  Breuil  est  dite  noble  d'origine  dans  deux  pièces, 
Tune  de  1472,  l'autre  de  1509. 

Elle  s'est  divisée  en  plusieurs  branches,  dont  les  principales  sont 
celles  de  Fontgouin,  de  Villenoir,  du  Viviers,  du  Breuil,  de  Sou- 
volle. 

Elle  a  contracté  des  alliances  avec  les  maisons  des  de  Maillé,  de 
Villedon,  d'Aigurande,  duGenest,  de  la  Chastre,  de  Coigne,  d'Aloi- 
gny,  de  la  Chapelle,  de  Bethoulat,  de  Boislinard,  de  Forges,  du 
Mont,  des  Marquets,  de  Préville,  de  Maumeschin,  de  Bertrand,  de 
Baillou,  de  Vérines,  de  Lavaudrier,  de  Valenciennes,  de  la  Celle, 
de  Villiers,  de  la  Marche,  de  Maillasson,  de  Fénieux,  Brody  de 
la  Motte,  etc. 

Elle  a  donné,  en  1527,  un  chevalier  de  Malte;  en  1553,  un  cha- 
noine ;  en  1572,  un  abbé  de  Méobec  par  bulle  du  pape  Grégoire  XIII  ; 
un  lieutenant-général  des  gardes  du  duc  de  Montpensier;  des  offi- 
ciers distingués  dont  un,  garde  du  corps  du  roi,  fut  blessé  en  1814, 
pendant  la  campagne  de  Béthune,  lors  du  départ  du  roi  Louis  XVIII  ; 
des  chevaliers  de  Saint-Louis  et  de  la  Légion  d'honneur,  etc. 

La  branche  du  Breuil  de  Souvolle  a  pour  auteur  Charles  du 
Breuil,  né  le  29  octobre  1680;  il  épousa,  par  acte  du  13  mai  1708, 
Anne  de  la  Celle,  fille  de  Claude  de  la  Celle,  écuyer,  seigneur  de 
Souvolle,  et  d'Anne  de  l'Age.  Il  eut  cinq  enfants. 

La  filiation  de  cette  branche  se  continue  sans  interruption 
jusqu'à  :  i°  Olivier-François-Henri  de  Breuil  de  Souvolle,  né  le 
12  mai  1846,  marié  le  30  avril  1872  à  Marie-Céline-Armande  Brody 
de  la  Motte,  dont  : 

Henri-Pierre-Marie,  né  le  22  février  1873. 

20  Henri-Charles-Ferdinand,  né  le  20  août  1851. 

La  généalogie  de  la  famille  du  Breuil  a  été  recueillie  par  le 
savant  archéologue  du  Limousin,  M.  l'abbé  A.  Lecler,  qui  en  a  puisé 
les  éléments  dans  des  titres  originaux,  contrats  de  mariage,  testa- 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE, 
ments,  une  bulle  de  Grégoire  XIII,  nommant  Jehan  du  Breuil  abbé 
de  Méobec,  1573  (1572),  vieux  style  ;  lettres  de  Henry  III,  roi  de 
France  et  de  Pologne,  1581  ;  requête  de  l'abbé  et  des  religieux  de 
l'abbaye  de  Méobec  au  roi  Henry  IV,  1589;  les  rôles  des  bans  et 
arrière-bans  du  Berry  et  de  la  Marche;  registres  paroissiaux  des 
diocèses  de  Bourges,  Limoges  et  Poitiers;  procès-verbaux  de  rassem- 
blée générale  de  la  noblesse  pour  les  États  généraux,  1789;  nobi- 
liaire du  Limousin;  Thomas  de  la  Thaumassière,  l'Hermite-Souliers; 
cabinet  de  Saint- Allais  ;  Moréri,  etc. 


BLANCHET  DE  FOUGÈRES. 


BLANCHET  DE  FOUGÈRES. 

Famille  éteinte  en  tombant  en  quenouille  dans  celle  de  Brillaud  de  Laujardière. 
(Voir  la  Notice  suivante.) 


Armes  :  d'argent,  a  trois  fusées  de  gueules,  accolées  en  fasce,  abaissées  sous  une 
jumelle  de  sable. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

La  filiation  de  cette  famille,  originaire  de  Bretagne,  remonte  à 
Pierre  Blanchet,  écuyer,  seigneur  de  Fougères,  échevin  et  sous- 
maire  de  Nantes  en  1 598-1599,  conseiller  du  Roi  au  Présidial  de 
Nantes,  marié  en  1580  à  Jacqueline  Rocays,  fille  de  Jacques  Rocays, 
dont  le  père,  Jean  Rocays,  vivait  en  1500,  et  de  Julienne  Collobel, 
dame  de  la  Ville-au-Vay.  René  Blanchet,  écuyer,  seigneur  de  la 
Rouxélinière,  mort  en  1650,  sans  postérité. 


io2  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

Pierre  Blanchet,  écuyer,  seigneur  de  la  Ville-au-Vay,  avocat 
à  la  Cour,  mort  en  165p. 

Marguerite  Blanchet  épousa  Jean  Allaire,  seigneur  de  la  Ra- 
blais. 

Louise  Blanchet  épousa  René  Spadmé,  seigneur  de  la  Landulle, 
conseiller  du  Roi  au  Présidial  de  Nantes. 

Jean  Blanchet,  chevalier,  seigneur  de  Fougères,  avocat  au  Par- 
lement, décède  en  165)2,  avait  épousé  en  1665  Marie  Boucaud, 
demoiselle  de  Laujardière,  fille  de  Jean  Boucaud,  seigneur  de  la 
Beaumondière,  et  de  Marie  d'Asseré. 

Marie  Blanchet  épousa  Jean  de  Biré,  seigneur  de  la  Hastière. 

Claude  Blanchet,  chevalier,  seigneur  de  Fougères  et  autres 
lieux  (1680-1752;,  maintenu  au  Parlement  en  1720,  épousa  le  25 
février  1715  Louise  de  la  Roche-Saint-André,  fille  de  Louis  de  la 
Roche-Saint-André,  chevalier,  seigneur  de  Lépinais,  Taron,  Mareil, 
la  Sicaudais,  etc.,  et  d'Elisabeth  Gabard. 

Gabrielle  Blanchet  épousa  le  chevalier  Joseph  de  Cadaran. 

Claude-Christophe  Blanchet,  chevalier,  seigneur  de  Fougères 
et  de  Laujardière  (1720-1753),  décédé  sans  postérité. 

Louise  Blanchet  de  Fougères  (1716-1780),  dernière  représen- 
tante du  nom,  épousa: 

i°  le  28  février  1753,  Jean-Baptiste  Brillaud,  écuyer,  seigneur 
du  Noyer  (1 707-1 761),  seigneur  de  Laujardière  ; 

20  Charles-Victor  Le  Flô,  chevalier,  seigneur  de  Trémelo, 
mort  sans  enfants. 

Claude-François-Constantin  Brillaud,  seigneur  de  Laujardière 
(1758-1830),  tige  de  la  famille  actuelle  des  Brillaud  de  Laujar- 
dière. 

Pierre-Auguste  Brillaud  de  Laujardière  (1755-1761). 


BRILLAUD  DE  LAUJARDIERE. 


°3 


BRILLAUD  DE  LAUJARDIERE 


EN  BRETAGNE 


Armes  :  d'argent,  au  rencontre  de  cerf  de  sable. 


SOMMAIRE  HISTORIQUE. 


Par  suite  de  la  mort  de  Claude-Christophe  Blanchet,  chevalier, 
seigneur  de  Laujardière,  décédé  le  3  janvier  1753,  Louise  Blan- 
chet de  Fougères,  sa  sœur,  unique  héritière,  devint  propriétaire  de 
toutes  les  terres  nobles  possédées  encore  aujourd'hui,  en  grande 
partie,  par  la  famille  Brillaud  de  Laujardière,  originaire  de  la  Sain- 
tonge  et  établie  en  Bretagne  depuis  1748. 


la*  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

Ces  terres  sont:  La  Foucaudrie,  au  village  du  Verger,  Laujar- 
dière  et  Boiscorbeau. 

Par  son  testament  olographe  du  25  septembre  1791,  René  de 
la  Roche-Saint-André,  chevalier,  lieutenant  du  Roi,  commandant 
la  place  de  Maubeuge,  institua  légataire  universel  son  petit-neveu 
Claude-François-Constantin  Brillaud  de  Laujardière,  petit-fils  de 
sa  sœur,  Louise  de  la  Roche  Saint-André  de  l'Epinais,  épouse  de 
Claude  Blanchet,  chevalier,  seigneur  de  Fougères. 

Membres  décédés  :  Jean-Baptiste  Brillaud,  sieur  du  Noyer, 
écuyer,  seigneur  de  Laujardière,  conseiller,  secrétaire  du  Roi,  fils 
de  noble  homme  Pierre  Brillaud  et  de  Jacqueline  Regneteau,  né  en 
1707,  décédé  le  15  mai  1761,  épousa  le  28  février  1753  Louise 
Blanchet  de  Fougères,  née  le  14  décembre  171 6,  décédée  le  3  mars 
1780,  mariée  en  secondes  noces  à  Charles-Victor  Le  Flô,  chevalier, 
seigneur  de  Trémelo,  mort  sans  enfant,  fille  de  Claude  Blanchet, 
chevalier,  seigneur  de  Fougères  et  de  Louise  de  la  Roche  Saint- 
André  de  FÉpinais.  L'abbé  Brillaud,  grand-vicaire  à  Lyon.  Pierre- 
Auguste  Brillaud  de  Laujardière,  1755-1761.  Claude- François- 
Constantin  Brillaud,  seigneur  de  Laujardière,  né  le  4  août  1758, 
conseiller  de  préfecture  à  Nantes,  décédé  le  19  mai  1830;  il  avait 
épousé,  le  21  août  1787,  Marie  Pellard,  fille  de  noble  homme 
Nicolas  Pellard  et  de  Françoise  Taillard,  née  le  20  mars  1762, 
décédée  le  3  juillet  1851. 

Claude-Camille  Brillaud  de  Laujardière,  né  le  16  janvier 
1792,  conseiller  général  de  la  Loire-Inférieure,  maire  de  Cheix, 
chevalier  de  la  Légion  d'honneur,  décédé  le  5  janvier  1874  ;  il  avait 
épousé,  en  1818,  Émilie  Vallois,  née  en  1798,  fille  de  Claude- 
Guillaume  Vallois,  écuyer,  et  de  Marie-Thérèse  de  Muller  (cette 
dernière,  fille  de  Henri-Joseph  de  Muller,  écuyer,  et  de  Gertrude 
de  Chazal),  père  et  mère  d'Émile-Camille  Brillaud  de  Laujardière. 

Membres  actuels  :  Émile-Camille  Brillaud  de  Laujardière,  né 
le  23  avril  1821,  marié,  le  28  juin  1855,  à  Aline  Démangeât,  née 
le  16  décembre  1827,  fille  de  Joseph  Démangeât,  procureur  du  Roi 
à  Nantes,  chevalier  de  la  Légion  d'honneur,  et  de  Claire  Dé- 
mangeât. 


BRILLAUD  DE  LAUJARDIÈRE. 
De  ce  mariage  : 

Léon-Émile,  né  le  n  mai  1856; 
Camille-Joseph,  né  le  6  mai  1858  ; 
Aline-Marie-Claire-Émilie,  née  le  20  août  1865. 

Résidence  :  La  Foucaudrie,  au  Pellerin  (Loire-Inférieure). 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DL  FRANCE. 

BROSSE  (GUILLET  DE  LA) 

EN  BRETAGNE. 


Armes  :  d'azur,  au  sautoir  d'argent,  accompagné  en  chef  d'une  fleur  de  lis  d'or, 

aux  flancs  de  deux  étoiles  d'or,  et  en  pointe  d'un  tiercelet  aussi  d'or. 
Couronne  :  de  marquis. 
Supports  :  deux  sauvages  au  naturel. 

La  branche  cadette  porte  depuis  1786  un  tiercelet  d'argent,  à  la  place  de  la  fleur 
de  lis  d'or. 

Cette  famille  originaire  du  Lyonnais,  établie  vers  1650  en 
Bretagne,  est  actuellement  fixée  dans  la  Loire-Inférieure. 

Elle  a  donné  :  en  1693,  un  conseiller  du  roi,  receveur  général 
des  consignations  en  la  baronnie  de  Vitré  ;  en  1724,  un  conseiller 
du  roi,  directeur  général  de  ladite  baronnie;  en  1750, un  conseiller 
d'honneur  au  présidial  de  Nantes;  en  i796,  un  secrétaire  du  roi  en 
la  chancellerie  du  parlement  de  Bretagne. 


Qduteur  à  consulter  :  d  Hozier  de  Sérigny. 


ÇAGARRIGA. 

ÇAGARRIGA  (DE) 


Armes  :  écartelé,  aux  i  et  4,  d'argent,  aux  trois  demi-vols  de  gueules  qui  est 
d'Alemany;  aux  2  et  3,  d'or,  au  cerf  passant  d'azur  qui  est  de  Cervellon;  et 
sur  le  tout,  de  gueules  aux  branches  de  chêne-vert  arrachées  et  entrelacées 
de  sinople  qui  est  de  Çagarriga. 

L'écu  posé  sur  une  aigle  éployée  d'or,  colletée  d'une  couronne  de  baron,  et 
sommé  d'une  couronne  de  marquis. 

Listel  ondoyant  d'or  avec  légende  :  des  neuf  barons  de  Catalogne. 


SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Tous  les  anciens  historiens  catalans  racontent  que  les  troupes 
de  Charlemagne  ayant  conquis  la  Catalogne  occupée  par  les  Maures, 
ce  prince  érigea  neuf  baronnies  en  faveur  de  neuf  chevaliers  qui 
tentèrent  avant  lui  la  délivrance  du  pays. 

Au  nombre  de  ces  neuf  chevaliers  était  Gérard  Alemany  de 
Cervellon,  dont  la  descendance  s'illustra  dans  toutes  les  guerres  de 
l'Aragon  et  de  la  Catalogne. 


io8  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

Un  de  ses  descendants,  Roger  Alemany,  seigneur  de  Belpuig, 
épousa,  vers  1400,  Barthélemine  de  Çagarriga,  fille  et  héritière  de 
Raymond  de  Çagarriga,  seigneur  de  Pontons,  gouverneur  pour  le 
roi  d'Aragon  des  comtés  de  Roussillon  et  de  Cerdagne,  et  nièce  de 
Pierre  de  Çagarriga,  archevêque  de  Tarragone,  un  des  neuf  grands 
de  l'État  qui  furent  nommés  par  les  États-généraux  du  royaume 
en  141 1  pour  élire  un  successeur  à  la  couronne. 

Il  y  eut  six  enfants  mâles  du  mariage  de  Roger  Alemany  avec 
Barthélemine  de  Çagarriga.  Gaspard,  qui  était  un  des  cadets,  fut  ins- 
titué héritier  par  sa  mère  sous  la  condition  qu'il  prendrait  le  nom 
et  les  armes  de  Çagarriga.  Il  est  le  huitième  aïeul  de  François- 
Xavier  de  Çagarriga,  chevalier  de  Saint-Louis,  maréchal  des  camps 
et  armées  du  Roi,  décédé  en  18 17,  et  neuvième  aïeul  d'Augustin  de 
Çagarriga,  chevalier  de  Saint-Louis,  ancien  officier  aux  gardes 
wallones,  décédé  en  1866. 

Cette  famille  est  représentée  aujourd'hui  par: 

MM.  Gaspard  et  Raymond  de  Çagarriga,  fils  d'Augustin, 
domiciliés  à  Perpignan. 

QAuteurs  à  consulter  :  Zurita,  Féliu  -de  la  Pena,  Bosch,  etc. 


CALMELS  D'ARTENSAC. 


CALMELS  D'ARTENSAC  (DE) 

EN  LANGUEDOC. 


Armes:  d'argent,  à  trois  chameaux  arrêtés  d'azur,  posés  2  et  1. 
Couronne  :  de  comte. 
Supports  :  deux  lions  d'or. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Ancienne  famille  originaire  d'Auvergne  et  qui  est  venue  se 
fixer  en  Languedoc,  vers  le  milieu  du  xvie  siècle.  Ses  différentes 
branches  furent  maintenues  dans  leur  noblesse  par  plusieurs  juge- 
ments rendus  par  Bazin  de  Besson,  intendant  du  Languedoc  en 
1668  et  en  1669. 

Cette  maison,  qui  a  fourni  des  hommes  distingués  à  la  magis- 


no  A  RMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

trature  et  à  l'armée,  a  possédé  les  seigneuries  d'Artensac  et  de 
Montvalent  en  Quercy  ;  de  Barbeirac,  de  Madirac,  de  Saint-Julien, 
Montirac,Fonsesquine,  Congues,  La  Bastide,  Marguerite,  Fortincas, 
Tastours,  La  Landrette,  Lagrange,  Fossat,  etc.,  en  Languedoc  et 

en  Gascogne. 

Elle  a  aussi  donné  des  avocats  distingués  au  Parlement  de  Tou- 
louse (Pierre  et  Thomas  de  Calmels).  Vers  la  fin  du  xvne  siècle, 
Pierre  de  Calmels,  seigneur  d'Artensac,  marié  à  demoiselle  de  Ver- 
dot,  était  sénéchal  de  Cahors. 

L'auteur  des  deux  branches  existantes  était  brigadier  des  gardes 
du  corps,  sous  Louis  XVI. 

Il  obtint  des  lettres  de  don  de  prélation  pour  l'achat  de  la  châ- 
telfenie  de  Montvalent  et  il  rendit  foi  et  hommage  au  Roi  pour  la 
dite  terre,  le  ier  novembre  1783. 

De  son  mariage  avec  demoiselle  Tauran  de  Lavaysse  il  eut 
trois  fils  dont  deux  seulement  ont  formé  souche. 

Le  premier,  Antoine,  marié  avec  Adeline  de  Laval,  est  mort 
sans  enfants. 

La  branche  aînée,  issue  du  mariage  d'Alix  de  Calmels  d'Arten- 
sac avec  Ursule  Bouzzon,  est  actuellement  représentée  par  Sulpice 
de  Calmels,  comte  d'Artensac,  propriétaire  au  château  de  Montva- 
lent (Lot)  et  à  Paris,  rue  Saint-Georges,  25. 

Emile  de  Calmels  d'Artensac,  notaire  à  Gramat  (Lot)  ; 

Irma  de  Calmels  d'Artensac,  à  Gramat. 

La  deuxième  branche  issue  du  mariage  d'Alban  de  Calmels  d'Ar- 
tensac, ancien  ofricier  des  gardes  du  corps  de  LL.  MM.  Louis  XVIII 
et  Charles  X,  chevalier  de  l'ordre  du  Lis,  avec  Noémie  de  Tulles 
Fontestelle,  a  pour  représentants  : 

i°  Gustave,  propriétaire  au  château  de  Thégra  (Lot)  et  juge  de 
paix  à  Gramat; 

20  Henri,  propriétaire  à  Toulouse; 

30  Ernest,  secrétaire  agent  comptable  de  la  Cie  des  agents  de 
change  de  Toulouse  ; 

4°  Elodie,  épouse  Ludovic  de  Bercegol  de  Lille,  propriétaire  à 
Cahors  ; 

50  Zénobie,  épouse  Grabié,  à  Castel-Sarrazin; 


CALMELS  D'ARTENSAC.  m 
6°  Joséphine,  en  religion  sœur  Germaine,  rllle  de  la  Charité  à 
Buenos- Ayres  ; 

7°  Eudoxie,  épouse  de  Mézamat  de  Lisle,  propriétaire  à  Cas- 
tel-Sarrazin  ; 

8°  Élise,  épouse  Castelbert,  avocat  à  Toulouse. 


112 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE 


CALONNE  (Marquis  de  Courtebourne  de)  : 

PICARDIE ,  COMTÉ  DE  GUINES. 

Armes:  d'argent,  à  l'aigle  de  sable  languée,  becquée  et  membrée  de  gueules, 

sortant  d'une  couronne  de  marquis  sur  le  casque  de  front. 
Couronne:  de  marquis. 
Supports  :  deux  griffons. 
Devise  :  antiquitas  et  nobilitas. 

Seigneuries  :  Marquisat  *  de  Courtebourne  et  de  Licques  ; 
duché  de  Quintin  ;  baronnie  de  Bouquefrault,  etc. 

Honneurs  :  Plusieurs  lieutenants  généraux  ;  gouverneurs  de 
de  places  ;  connétables  héréditaires  du  Boulonnais  ;  plusieurs  com- 
mandeurs de  l'ordre  de  Malte,  etc. 

oAlliances  principales  :  Bourbon-Busset,  Bournonville,  Fiennes, 
Humières,  Gouffier,  Nedonchel,  Thiennes,  etc. 

Membre  décédé  :  Alphonse- Jean-Joseph,  comte  de  Calonne, 
marquis  de  Courtebourne,  décédé  le  28  juin  1857. 

Membres  actuels:  Marie- Joseph -Paul- Amédée  ,  comte  de 
Calonne,  marquis  de  Courtebourne,  né  le  16  avril  1830; 

Marquise  de  Courtebourne,  née  Marie-Joséphine-Amélie- 
Caroline  de  Nedonchel,  épouse  du  marquis,  et  leur  fille  mademoi- 
selle de  Courtebourne; 

Marquise  douairière  de  Courtebourne,  née  Marie-Thérèse- 
Thècle- Joséphine  de  Nedonchel. 

oAuteurs  à  consulter  :  Recherche  de  la  noblesse  de  Picardie 
par  Begnou  et  Bernage  ;  Dictionnaire  des  Gaules  par  Expilly  ; 
Tablettes  de  Charjot  de  Nantigny;  Dictionnaire  de  la  Chesnaye  des 
Bois,  etc. 

Résidence  :  Anseghem,  Belgique  et  Paris. 


CAMPOU. 

I 

CAMPOU  (DE) 

EN  PROVENCE. 


Armes  :  De  gueules,  à  la  grue  d'argent,  à  la  vigilance  d'or;  au  chef  cousu  d'azur, 

chargé  de  trois  étoiles  d'or. 
Supports  :  Deux  lions. 
Couronne  :  De  comte. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

La  famille  de  Campou,  primitivement  del  Campo,  originaire 
de  Malte,  vint  s'établir,  en  1254,  à  Marseille. 

L'an  1349,  Etienne  de  Campou  eut  à  soutenir  un  procès 
important  contre  la  reine  Jeanne,  comtesse  de  Provence. 

En  1361,  le  noble  Pierre  de  Campou,  intendant  de  la  santé, 
fut  nommé  député  du  commerce. 

8 


II4  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

Des  contrats  passés  en  1469  et  en  1495  chez  maîtres  Rampan 
de  Gilly  et  Davenry,  notaires  à  Marseille,  qualifient  de  nouveau  de 
nobles  Guillaume  et  Michel  de  Campou,  écuyers. 

En  1621,  Louis  de  Campou,  chevalier  de  Malte,  fut  nommé 
gouverneur  du  Bastion  de  France. 

Jean- Joseph  de  Campou  fut  reçu  conseiller  du  Roi,  secrétaire 
en  chancellerie  près  le  parlement,  par  lettres  de  provision  du 
23  mars  1724  (Artefeuil). 

De  Campou  fils,  écuyer,  prit  part  à  l'assemblée  de  la  noblesse 
tenue  en  1789  (sénéchaussée  de  Marseille),  pour  l'élection  des 
députés  aux  états  généraux. 

En*  1705,  un  incendie  détruisit  une  grande  partie  des  titres 
nobiliaires. 

De  1254  à  1874,  la  famille  de  Campou  a  toujours  eu  des 
descendants  mâles. 

Ses  représentants  actuels  sont  : 

Pour  la  branche  aînée  :  i°  Jules  de  Campou,  capitaine  de 
dragons-^  20  Henri  de  Campou,  chevalier  de  la  Légion  d'honneur, 
capitaine  de  dragons. 

Pour  la  branche  cadette  :  i°  Raymond  de  Campou,  vice-consul 
du  Japon,  assureur  maritime;  20  Pierre  de  Campou,  officier  du 
Mividje,  ancien  élève  de  l'Ecole  normale  supérieure,  agrégé  de 
l'Université  de  France,  professeur  de  mathématiques  au  collège 
Rollin  à  Paris;  30  Henri  de  Campou,  ex-officier  de  cavalerie,  filleul 
de  monseigneur  le  comte  de  Chambord;  40  Ludovic  de  Campou, 
élève  chez  les  Pères  jésuites  à  Vaugirard. 


CARME  JANE-PI  ERRE  DON  DE  VESC. 


CARMEJANE-PIERREDON   DE  VESC 

(BARON  DE) 

COMTAT  VENAISSIN  ET  PROVENCE. 

Armes  :  Écartelé  :  au  i,  palé  d'argent  et  d'azur  de  six  pièces,  au  chef  d'or  (qui  est 
de  Vesc);  au  2,  de  gueules  à  Pépée  haute  d'argent  (qui  est  des  barons  tirés 
de  l'armée);  au  3,  de  gueules  au  lion  d'argent  tenant  une  grenade  de  sable 
allumée  d'argent;  au  4,  d'or  à  la  bande  d'azur  chargée  de  trois  étoiles 
d'argent  (qui  est  de  Pierredon)  ;  sur  le  tout,  d'or  au  chevron  de  gueules 
accompagné  de  trois  flammes  du  même,  au  chef  d'azur  chargé  de  trois 
étoiles  d'argent  (qui  est  de  Carmejane  ancien). 

Couronne  :  De  baron. 

Supports  :  Deux  lions. 

Devises  :  Deus,  Patres,  Patria  ; 

et  encore  :  Pas  une  ne  m'ar reste  (qui  est  de  Vesc). 

Cri  de  guerre  :  Nostre-Dame-Pierredon. 

Chef  actuel  :  Alexis-Henri-Marie-Paul,  baron  de  Carmejane- 
Pierredon,  chef  d'escadron  d'artillerie,  chevalier  de  la  Légion 
d'honneur,  fils  de  Charles- Joseph,  baron  de  Carmejane  de  Pierre- 
don,  maréchal  de  camp  d'artillerie,  chevalier  de  Saint-Louis,  officier 
de  la  Légion  d'honneur,  chevalier  de  la  Couronne  de  fer,  et  de 
Camille-Marie-Thérèse-Stéphanie  Trono  de  Bouchony,  marié,  le 
ier  décembre  1855,  à  Marie-Joséphine  de  Revel  de  Vesc,  fille  de 
Gabriel-Marie-Isidore-Joachim ,  comte  de  Revel  de  Vesc,  et  de 
Marie-Louise-Eugénie  des  Isnards-Suze;  de  ce  mariage  :  deux  fils, 
substitués  par  transmission  héréditaire  aux  nom  et  armes  de  la 
maison  de  Vesc  :  i°  Henri-Augustin-Marie-François-Régis  de 
Carmejane-Pierredon  de  Vesc,  comte  de  Beconne,  né  le  5  décem- 
bre 1856;  20  Charles-Marie- Jules-Stéphane  de  Carmejane-Pierredon 
de  Vesc,  marquis  de  Vesc,  né  le  19  novembre  1857. 


Pour  les  autres  membres  actuels  et  la  généalogie  de  la  famille, 


Il6  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE, 

voir  :  Artefeuil,  Mistarlet,  d'Hozier,  Saint- Allais,  le  marquis  de 
Piolenc,  Borel  d'Hauterive,  Tisseron,  le  Chartrier  français,  de 
Magny,  Bachelin-Deflorenne,  de  Saint-Maurice  Cabany,  Poplimont, 
La  Chesnaye  des  Bois. 


CARRIER  DE  BOISSY. 


117 


CARRIER  DE  BOISSY 

BRANCHE  CADETTE  DE  LA  MAISON  ANNE  DE  BANNE  DE  BOISSY 

(SEICNEUR    DE    MONTREGARd),    FAMILLE    DE  ROBE 

LANGUEDOC,  AUVERGNE,  VELAY,  FOREZ. 

Armes  :  D'azur,  à  la  tète  et  cou  d'âne  d'or  ;  au  chef  d'argent,  chargé  de  trois  têtes 

de  maure  de  sable,  tortillées  d'or. 
Couronne  :  De  vidame. 

Supports  :  Deux  renards  au  naturel,  ayant  entre  les  oreilles  une  étoile  d'or. 
Devise  :  «  Bois  si  tu  es  vainqueur.  » 
Cri  de  guerre  :  A  la  carrière,  Boissy  ! 

I.  La  branche  aînée  de  Banne  de  Boissy  porte  :  de  gueules  à  un  cerf  passant  d'or 

et  un  chef  cousu  d'or,  chargé  de  trois  croissants  d'argent. 

II.  Le  docteur  de  Boissy  du  Bois  (de  Clairac,  Lot-et-Garonne)  porte  :  d'or  à 

l'aigle  de  sable. 

III.  Les  de  Boissy  portent  aussi  :  cinq  points  d'argent  équipolés  à  quatre  d'azur. 

IV.  Boissy  la  Tombe,  maison  très- ancienne  du  Forez,  porte  :  d'azur,  à  six  fleurs 
de  lis  d'or. 

V.  Boissy  d'Anglas  :  de  sable,  au  chevron  d'or  abaissé  ;  au  chef  d'argent,  chargé 

à  sénestre  de  trois  étoiles  d'or. 

VI.  Les  Rouillé  de  Boissy  du  Coudray  portent  :  de  gueules  à  trois  gants 
sénestres  d'or;  au  chef  du  même,  chargé  de  trois  molettes  d'éperon  de 
gueules. 

ê 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

La  famille  Carrier  (aliàs  Carier)  était  originaire  de  Vienne  en 
Dauphiné  où  elle  comptait  en  1562  un  consul  qui  donna  des 
preuves  de  dévouement  au  parti  catholique  contre  les  protestants. 

Elle  a  fourni,  vers  1775,  un  chirurgien  renommé,  le  docteur 
Carrier,  à  Lhuis  en  Bugey,  élection  et  bailliage  de  Bellay,  qui 
sauva  la  vie  à  l'abbé  de  la  Porte,  vicaire  de  la  paroisse,  et  l'abbé 
Carrier,  son  frère,  curé  d'Illiat-en-Dombes,  en  la  baronnie  de  la 
Colonge,  dont  M.  du  Pizay  (de  Bas)  était  seigneur. 

Le  nom  de  Boissy  vient,  du  côté  maternel,  de  Boissy-en-Forez, 
seigneurie  érigée  vers  le  xive  siècle,  et  de  Boissy-en-Velay. 


Fiefs  et  seigneuries  :  Boissy-des-Estables  (Fay-le-Froid),  le 


Il8  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

Cros-Tiranges;  Crisalloux-de-Bas  ;  Chanal  de  Saint- Julien-du- 
Pinet;  Lachomette;  Folj-Carrier;  la  Scie-de-Boissy  (Montregard). 

oAlliances  :  Favier  de  Lachomette  de  la  Chanal,  Trouilloud 
deLanversin.  Muel(un  abbé  Muel  fut  curé  de  Champagne,  Vivarais). 

Honneurs  :  Un  conservateur  des  hypothèques,  un  receveur  des 
domaines,  plusieurs  jurisconsultes,  un  notaire  honoraire,  un  con- 
seiller de  ville  (vice-président  des  hôpitaux). 

Membres  actuels  :  Marcellin  Carrier  de  Boissy,  ancien  notaire 
à  Yssengeaux,  fils  d'un  conservateur  des  hypothèques,  marié  à 
Victorine  Favier  de  Lachomette  de  la  Chanal,  dont  deux  enfants  : 
a.  Aloysia,  mariée  à  Théophile  Demeures,  grand  industriel  du 
canton  de  Berne  (Suisse);  b.  Francisque,  marié  à  Léonie  Muel, 
fille  de  Gabriel  Muel,  ex-capitaine  de  gendarmerie  et  major  de 
l'armée  territoriale,  chevalier  de  la  Légion  d'honneur,  à  Riom,  dont 
deux  enfants  :  Gabriel,  né  en  1874,  Maurice,  en  1876.  Tous  résidant 
au  château  de  Crisallous  la  Chanal  sur  Bas-en-Basset  (Haute-Loire). 

Auteurs  citant  la  famille  :  Tablettes  historiques  du  Velay  ; 
QAnnuaire  de  la  noblesse  1876;  QÀrchives  du  Velay. 


♦ 


CAUBET. 


n9 


CAUBET  (DE) 

(BARON    DE    BAR D I  ES  -  MO N T F A ) 

GASCOGNE,  COMTÉ  DE  FOIX. 


Armes  :  D'or,  au  lévrier  passant  de  gueules,  au  chef  d'azur  chargé  d'un  croissant 

d'or,  accosté  de  deux  étoiles  du  même. 
Couronne  :  De  comte. 
Supports  :  Deux  griffons. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

L'origine  de  cette  maison  n'est  pas  bien  connue. 
On  trouve  Pierre  de  Bardies,  damoiseau,  en  1350,  Favien  de 
Caubet,  archer,  en  15 15,  Alexandre  de  Bardies,  évèque  de  Saint- 


l2Q  A  RM  O  RI  AL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

Papoul,  président  des  états  du  Lauraguais ,  député  aux  états 
généraux  de  Blois  en  1576. 

Les  archives  publiques  contiennent  la  mention  de  l'exercice  des 
droits  seigneuriaux  par  les  de  Caubet,  qui  possédaient  le  château 
et  la  seigneurie  de  Bardies,  la  baronnie  de  Montfa,  les  terres  nobles 
de  Montgelous  et  de  Courillac  en  Soulan,  etc. 

Cette  famille,  dont  étaient  sorties  trois  branches  aujourd'hui 
éteintes,  Monségu,  Dampierre  et  Lapla,  a  donné  des  officiers,  des 
majors  et  commissaires  provinciaux  d'artillerie,  des  gardes  du  corps 
en  France  et  en  Espagne,  plusieurs  chevaliers  de  Saint-Louis  et  des 
dignitaires  ecclésiastiques. 

Par  ses  alliances,  elle  tient  aux  grandes  familles  du  Midi  et 
elle  remonte  aux  anciens  comtes  de  Foix  par  Isabeau  de  Villemur 
et  Angélique  de  Foix-Rabat. 

Le  chef  actuel  est  François-Victor-Louis-Oscar  de  Caubet, 
baron  de  Bardies-Montfa,  né  à  Soulan,  le  25  août  18 19,  fils  de 
François-Jean-Louis-Marc  de  Caubet,  baron  de  Bardies-Montfa, 
capitaine,  chevalier  de  Saint-Louis,  et  d'Augustine  de  Casteras- 
Seignan,  résidant  à  Oust,  Soulan  et  Saint-Girons  (Ariége). 

Charles,  son  frère,  est  mort  sans  alliance  après  s'être  distingué 
aux  spahis  et  avoir  été  cité  à  la  bataille  d'Isly. 

Mathilde,  sa  sœur,  a  épousé  Emile  Michaud,  capitaine,  che- 
valier de  la  Légion  d'honneur. 

De  son  mariage  avec  Sophie  Arnaud,  décédée,  est  né  à  Saint- 
Girons,  le  7  septembre  1855,  Guillaume-Louis  de  Caubet-Bardies- 
Montfa. 


CAZENEUVE. 


I2l 


CAZENEUVE  (DE) 

EN  DAUPHINÉ. 


Armes  :  D'azur,  à  la  maison  adextrée  d'une  tourelle  d'or  ouverte  et  ajourée  et 
maçonnée  de  sable,  au  comble  d'or  chargé  de  trois  étoiles  d'azur  rangées  en 
fasce,  à  la  Champagne  de  gueules,  au  signe  des  chevaliers  de  Saint-Louis. 

Couronne  :  De  comte. 

Devise  :  «  Semper  nova,  semper  intégra.  » 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Vers  1400,  un  gentilhomme  du  nom  de  Casanova,  faisant 
partie  de  la  suite  de  Marie  d'Anjou,  fille  de  Louis  II,  roi  de 
Sicile,  tomba  malade  à  Tallard  -et  se  maria  dans  le  pays  que  ses 
descendants  continuèrent  à  habiter. 

En  1622,  Esprit  de  Cazeneuve  épousa  noble  demoiselle  de 
Flotte. 


l22  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

En  1650,  un  de  Cazeneuve  était  avocat  au  parlement  du  Dau- 
phin é  et  député  de  cette  province. 

11  décembre  1684,  lettres  patentes  du  roi  qui  nomment  Étienne 
de  Cazeneuve  à  l'effet  de  présider  les  consistoires  protestants  tenus 
à  Gap  et  dans  diverses  autres  localités. 

Plusieurs  membres  de  la  famille  de  Cazeneuve  ont  été  consuls 
de  la  ville  de  Gap. 

Ignace  de  Cazeneuve,  député  à  la  Convention,  membre  du 
conseil  des  Cinq-Cents,  évêque  constitutionnel  du  département  des 
Hautes-Alpes,  est  décédé  à  Gap,  le  10  mai  1806. 

Étienne-Grégoire  de  Cazeneuve,  colonel  de  cavalerie  en  retraite, 
chevalier  des  ordres  de  Saint-Louis  et  de  la  Légion  d'honneur,  créé 
chevalier  de  Bellevue  le  9  septembre  18 10,  est  aussi  décédé  à  Gap. 

Jules  de  Cazeneuve,  fils  d'Etienne-Grégoire,  président  du  tri- 
bunal civil  de  Gap,  est  décédé  le  27  mai  1858,  laissant  trois 
enfants  : 

i°  Jules,  décédé  en  1861; 

20  Camille,  juge  au  tribunal  civil  de  Gap,  marié  lé  4  juin  1867 
à  Mlle  Virginie  Dode  de  la  Brunerie,  petite-nièce  du  vicomte  Dode 
de  la  Brunerie,  maréchal  de  France,  et  dont  deux  enfants,  Jules 
et  Jeanne; 

30  Alice. 

QÀlliances  :  de  Galbert,  de  Montvallon,  etc.,  etc. 

QÂuteurs  à  consulter  :  Adolphe  Rochas,  Biographie  du  Dau- 
phiné;  Charronet,  Histoire  de  Gap. 


CESSO. 


123 


CESSO   (BAS  DE) 


Armes  :  D'azur,  à  trois  vires  d'or. 

Timbre  :  Un  casque  de  chevalier  orné  de  ses  lambrequins. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Cette  famille  remonte  à  Jean,  vivant  en  1500.  Pierre  continua 
la  lignée  dont  le  dernier  membre  décédé  est  André-César,  mort  le 
22  mai  1863.  La  filiation  est  établie  par  différentes  pièces  authen- 
tiques, entre  autres  deux  actes  notariés,  en  date,  l'un  du  30  avril  1501. 
l'autre  du  30  novembre  173 1. 

Jusqu'en  1789,  les  aînés  s'appelèrent  Bas  de  Cesso,  et  les  cadets 
de  Bas.  Depuis  cette  époque,  iis  se  sont  tous  appelés  indistincte- 
ment Bas  de  Cesso. 


i24  ARMORIAL  SPECIAL  DE  FRANCE. 

Honneurs  ;  Plusieurs  membres  dans  le  régiment  des  cadets; 
un  capitaine  de  la  compagnie  d'Olargues;  plusieurs  magistrats,  des 
avocats  au  parlement  de  Toulouse.  —  Décorations  du  Lys. 

(Alliances  :  Les  de  Cesso  se  sont  alliés  aux  familles  de  Guy, 
de  Bédarieux,  de  Molinier,  de  Saint-Pons,  de  Boyer,  de  Béziers, 
de  Mougé,  de  Pierreségade,  de  Corte,  de  Saint-Gervais. 

Membres  actuels  :  André-Jules  Bas  de  Cesso,  membre  du  con- 
seil général  de  l'Hérault,  et  ses  deux  fils,  Jean-Émile  et  André- 
Louis  Bas  de  Cesso. 


Résidence  :  Cesso,  près  Olargues  (Hérault). 


CHABRON.  I25 

CHABRON  (DE) 

AUVERGNE,  LANGUEDOC,  VELAY. 

Armes  :  D'azur,  au  chevron  d'or,  accompagné  de  trois  pattes  de  griffon  d'argent. 
Aliàs  :  D'azur,  au  chevron  d'or,  surmonté  de  trois  pattes  de  griffon  du  même. 
Couronne  :  De  comte. 

Supports  :  Deux  pièces  de  canon  sur  leur  affût. 
Devise  :  «  Mori  pro  et  patria  est.  » 
Cri  de  guerre  :  En  avant  ! 

Fiefs  et  seigneuries  :  de  Bohac,  de  Chassagnoles,  de  Solilhac, 
de  Limandres,  de  Mortat,  en  Velay  et  en  Auvergne. 

(Alliances  :  de  Varennes,  de  la  Garde,  de  Charbonnel,  de  la 
Rochette. 

Honneurs  :  Un  ambassadeur,  un  aide-major  général  de  l'ar- 
mée, deux  députés,  un  colonel,  un  général,  plusieurs  chevaliers  de 
Saint-Louis,  un  sénateur,  plusieurs  maires  de  Monistrol. 

Membres  actuels  :  I.  Marie-Étienne-Emmanuel- Bertrand  de 
Chabron,  général  de  divison,  conseiller  général,  député  de  la 
Haute-Loire,  sénateur  inamovible,  frère  d'Hippolyte  de  Chabron, 
maire  de  Monistrol-sur-Loire  (marié  à  N.  de  la  Rochette)  Fun  et 
l'autre  sans  enfants,  et  fils  de  Bertrand  de  C.  et  de  Marie-Louise- 
Félicité  de  Charbonnel. 

Résidence  :  Monistrol-sur-Loire  (Haute-Loire). 

II.  Joseph  de  Chabron  Solilhac,  ancien  officier  de  cuirassiers, 
marié  à  Anne-Jeanne-Gabrielle  de  Varennes,  dont  deux  enfants  : 
a.  Jean-Baptiste-Gabriel-Georges;  b.  Émilie-Gabrielle- Marthe. 

QÂuteurs  à  consulter  :  d'Hozier,  Bouillet  (Nobiliaire  d'elu- 
vergne),  de  Magny,  oAnnuaire  de  la  noblesse,  de  1875. 


ARMORIAL  SPECIAL  DE  FRANCE. 


CHANDON  DE  BRIAILLES  ROMONT 

(COMTE  ) 


Armes  :  D'or,  à  la  fasce  de  gueules  denchée  de  sable,  accompagnée  de  trois 

trèfles  de  sable,  2  et  1. 
Couronne  :  De  comte. 

Jean-Rémy-Gabriel  Chandon  de  Briailles  Romont,  chevalier 
de  Charles  III  d'Espagne,  de  Saint-Etienne  de  Toscane  et  de  Saint- 
Jean  de  Jérusalem,  ancien  conseiller  d'arrondissement,  marié  à 
Aurélie-Louise  Micheau  de  Chassy;  Paul  de  Briailles  Romont,  che- 
valier de  Saint-Jean  de  Jérusalem,  marié  à  Marie  de  Mordant  de 
Massiac. 

René-François-Philibert  de  Briailles  Romont. 


CHANDON  DE  BRIAILLES  ROMONT.  127 

oAuteurs  à  consulter  :  La  Chesnaye  des  Bois,  Caumartin, 
JoufFroy  d'Eschavannes,  Palliot. 

Résidence  :  Château  de  Romont  à  Meilly  (Marne). 


V 


128 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


CHARNAGE  (DE) 

EN  FRANCHE-COMTÉ. 

Armes  :  D'azur,  à  la  croix  d'or  accompagnée  en  chef  de  deux  étoiles  du  même. 
Timbre  :  Un  casque  de  chevalier  taré  de  profil,  orné  de  ses  lambrequins. 
Devise  :  «  Toujours  en  bon  lieu.  » 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Cette  famille  s'est  éteinte  dans  la  première  moitié  du  xvine  siècle 
en  la  personne  de  Claude-François-Gaspard  de  Charnage  qui, 
n'ayant  pas  eu  d'enfants  de  Marie-Angélique  des  Bordes  de  Nercia, 
sa  femme,  laissa  les  biens  de  sa  branche  à  sa  sœur  Anne  de  Char- 
nage,  mariée  en  premières  noces  au  comte  de  Divonne,  puis,  le 
23  juin  17 16,  à  Charles,  comte  de  Dillon.  Elle  mourut  le  18  no- 
vembre 1732. 

François-Ignace  Dunod,  écuyer,  professeur  de  droit  en  l'univer- 
sité de  Besançon,  célèbre  par  ses  nombreux  et  excellents  travaux 
sur  l'histoire  de  la  Franche-Comté,  et  par  ses  ouvrages  de  droit, 
principal  héritier  de  la  branche  aînée  de  Charnage  du  chef  de 
Salomé  de  Charnage,  son  aïeul  paternel,  fut  autorisé  à  relever  le 
nom  et  les  armes  de  Charnage  par  lettres  patentes  données  à  Ver- 
sailles en  juillet  1737. 

Fiefs  et  seigneuries  :  Le  Châtillonnais  (en  partie),  paroisse  de 
la  Rjxouse,  la  Tour  des  Villards  et  la  Tour  de  Saint-Lupicin. 

Honneurs  :  Originaire  de  Saint-Claude,  cette  famille  est  connue 
dès  le  commencement  du  xve  siècle.  Elle  a  fourni  un  grand  juge- 
adjoint  à  la  grande  judicature  de  Saint-Claude,  en  la  personne  d 
Claude  de  Charnage,  le  vieux,  mort  en  1560. 

Alliances  :  La  famille  de  Charnage  a  fait  de  très-belles 


CHARNAGE.  l2(J 

alliances.  Par  contrat  du  28  janvier  1444,  Guillaume  de  Charnage 
épousa  Jacquette,  fille  de  Jean  de  Chàtillon  Michaille,  coseigneur 
dudit  lieu  et  du  Châtillonnais. 

La  devise  :  a  Toujours  en  bon  lieu  » ,  fut  adoptée  par  Pierre  de 
Charnage  pour  marquer  les  bonnes  alliances  de  sa  famille,  lors  de 
son  mariage,  en  1610,  avec  Jeanne,  fille  et  unique  héritière  de 
Claude  de  la  Tour  de  Saint-Lupicin,  gentilhomme  de  nom  et 
d'armes,  prévôt  héréditaire  dudit  Saint-Lupicin.  François  de  Char- 
nage, petit-fils  de  Pierre,  épousa  Anne  Barbe  de  Ronchaux,  dont  il 
n'eut  que  deux  filles.  Enfin,  Claude-François-Gaspard  de  Char- 
nage, en  qui  la  famille  s'éteignit,  avait  épousé  Marie-Angélique 
des  Bordes  de  Nercia. 

oAuteurs  anciens  ou  modernes  citant  la  famille.  Dunod  de 
Charnage,  Mémoires  pour  servir  à  l'histoire  du  comté  de  Bour- 
gogne, Besançon,  1740,  t.  III.  p.  250.  La  Chesnaye  des  Bois,  Dic- 
tionnaire de  la  noblesse,  t.  IV.  p.  225.  Jouffroy  d'Eschavannes, 
OÂrmorial  universel^  Paris,  1844,  t.  II.  p.  85.  Désiré  Monnier, 
OÂnnuaire  du  département  du  Jura,  1849,  P-  427- 

Bonvalet,  QÂrmorial  de  Franche- Comté,  Besançon,  1863,  P-  I7- 
A.  Rousset,  Dictionnaire  géographique  des  communes  de  la  Franche- 
Comté,  Lons-le-Saulnier,  1866;  t.  II,  p.  236;  t.  IV,  p.  49;  t.  V, 
p.  435  et  t.  VI,  p.  209. 


9 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


CHATRE  (Baron  de  la) 

EN  POITOU. 

Armes  :  De  gueules,  à  la  croix  ancrée  de  vair. 
Cri  de  guerre  :  A  l'attrait  des  bons  chevaliers. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

La  famille  de  la  Châtre  remonte  à  Laune,  prince  de  Déols, 
en  890. 

Le  pape  Grégoire  VII  écrivit  en  1078  à  Elbes  de  la  Châtre, 
comme  étant  un  des  premiers  barons  du  Berry. 

Vers  1120,  Emery  de  la  Châtre  fut  créé  cardinal  par  le  pape 
Calixte  IL 

En  1 140,  Pierre  de  la  Châtre  fut  nommé  archevêque  de  Bourges. 

En  1450,  Philippe  de  la  Châtre  était  grand-fauconnier  de 
France,  et  en  1496,  Jean  était  échanson  du  roi. 

Jean  de  la  Châtre  épousa,  vers  1570,  Françoise  de  Menou. 

René  épousa,  en  1659,  Pierre  de  Chamborant. 

Françoise  de  la  Châtre  épousa  Henri  de  la  Grange,  marquis 
d'Arquion,  qui,  étant  veuf,  embrassa  l'état  ecclésiastique  et  fut 
nommé  cardinal. 

De  son  mariage  est  issue  Marie-Casimire  de  la  Grange,  épouse 
de  Jean  Sobieski,  élu  roi  de  Pologne,  le  20  mai  1674. 

Gabriel  fut  maître  des  cérémonies,  chambellan  et  maître  d'hôtel 
du  roi.  Il  mourut  en  1538. 

Claude  de  la  Châtre  fut  créé  maréchal  de  France.  Il  épousa 
en  1564,  Jeanne  de  Chabot  de  Jarnac. 

Son  fils  Louis  fut  aussi  créé  maréchal  de  France,  en  161 6. 

Louise-Antoinette  Thérèse  de  la  Châtre  épousa  le  8  mars  1693 
Louis  de  Crévant,  duc  d'Humières,  maréchal  de  France, 


CHATRE.  IV 

Louise-Élisabeth  épousa,  le  25  novembre  1743,  Michel  de 
Dreux,  marquis  de  Brezé,  lieutenant  général  des  armées. 

Le  dernier  descendant  mâle  est  Marcellin,  baron  de  la  Châtre, 
né  le  13  avril  1802,  marié  à  Louise-Ernestine  de  Collard,  dont 
une  fille. 


I32 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


CHELLET  (DE) 

COMTE    DE  KERDREAN. 

NORMANDIE,  TOURAINE,  BRETAGNE,  BEAUCE 
ET  PERCHE. 

Armes  :  Ecartelé  :  aux  i  et  4,  d'azur,  à  trois  chevrons  d'argent,  accompagnés  de 
trois  étoiles  d'or,  posées  2  et  1;  aux  2  et  3,  de  sable,  à  sept  mâcles  d'argent, 
posées  3,  3  et  1. 

Couronne  :  De  comte. 

Supports  :  Deux  lions. 

Devise  :  «  Et  cœlo  et  solo  Chele.  » 

Cri  de  guerre  :  Dieu  y  ait  part. 


La  famille  est  actuellement  représentée  par  Olivier-Marie- 
Augustin-Yves  de  Chellet,  comte  de  Kerdréan. 

Résidence  :  Château  de  la  Pihourdière  (Eure-et-Loir). 


CHEVESSAILLES  DE  LALEVRIE. 


'33 


CHEVESSAILLES  DE  LALEVRIE  (DE) 

PERCHE,   GÉNÉRALITÉ  D'ALENÇON. 


Armes  :  De  gueules,  au  chevron  d'or,  accompagné  de  trois  étoiles  d'argent  2  et 

1,  au  chef  cousu  d'or. 
Couronne  :  De  comte. 
Supports  :  Deux  lions  affrontés. 


La  filiation  de  cette  famille  est  suivie  régulièrement  jusqu'à 
nos  jours  depuis  :  I.  de  Chevessailles,  grand  maître  des  eaux  et 
forêts  de  la  province  de  Tours,  marié,  le  22  août  1641,  à  Catherine- 
Charles,  fille  de  Charles,  lecteur-docteur  de  la  Faculté  de  Paris. 

IL  Louis  de  Chevessailles,  né  le  22  septembre  1647,  marié,  le 


SOMMAIRE  HISTORIQUE. 


I34  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

30  avril  1691,  à  Étisabeth  Forcet  et  décédé  à  Paris,  le  9  novem- 
bre 1731. 

III.  Henri-Louis  de  Chevessailles,  écuyer,  seigneur  de  Lalevrie, 
né  le  7  février  1692,  chevau-léger,  aide-major  de  brigade,  vice- 
consul  à  Naples,  chevalier  de  Saint-Louis,  marié,  le  14  février  1745, 
à  demoiselle  de  Caumargon. 

IV.  Jacques  de  Chevessailles  de  Lalevrie,  seigneur  des  Vergers, 
né  le  10  février  1741,  marié  à  Charlotte-Louise  de  la  Haye  de  la 
Barre  et  décédé  le  10  février  1783. 

V.  Henri-Jacques  de  Chevessailles  de  Lalevrie,  né  le  21  fé- 
vrier 1780,  marie  à  demoiselle  de  Chaudebois  de  Bellegarde  et 
décédé  le  9  février  1865,  dont  :  a.  Adolphe- Alexandre-Henri  qui 
suit;  b.  Delphine,  mariée  à  Le  Tessier  de  Launay. 

VI.  Adolphe-Alexandre-Henri  de  Chevessailles  de  Lalevrie, 
dont  :  a.  Henri-Ernest-Marie  qui  suit;  b.  Amaury-Marie-Paul, 
décédé  en  1859. 

Seigneuries  :  Lalevrie,  les  Vergers,  Tournanfils. 

Membres  actuels  :  i°  Henri-Ernest-Marie  de  Chevessailles  de 
Lalevrie,  propriétaire,  père  de  Marguerite;  20  Émilie  Le  Tessier, 
mariée  à  Optât  de  la  Besnardîère,  fille  de  Delphine  de  Cheves- 
sailles de  Lalevrie. 

QAuteur  à  consulter  :  d'Hozier. 


Résidence  :  Château  des  Vergers,  par  Noce  (Orne). 


COMBLES.  135 


COMBLES  (MASSE  DE) 

EN  PICARDIE. 


Armes  :  D'azur,  a  deux  masses  d'argent  en  sautoir,  surmontées  d'une  étoile  de 

même. 
Couronne  :  De  comte. 

Supports  :  Deux  lions,  l'un  couché,  l'autre  debout. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Cette  famille  de  noblesse  d  epée  compte  depuis  le  règne  de 
Louis  XIV  une  suite  non-interrompue  de  représentants  dans  l'ar- 
mée, la  plupart  chevaliers  de  Saint-Louis.  A  la  fin  du  siècle  dernier, 
Jean-Baptiste-Françpis-Furcy  Masse  de  Combles  réunissait  encore 
plusieurs  seigneuries  à  celle  du  Priez  et  de  Combles,  apanages 


136  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

depuis  plus  de  deux  cent  cinquante  ans  dans  la  famille  et  qui  ont 
pu  s'y  conserver  jusqu'à  ce  jour. 

Depuis  1650,  les  alliances  pour  la  ligne  qui  suit  la  filiation 
sont  :  Jean  Masse,  seigneur  de  Combles  et  du  Priez,  marié  à 
Madeleine  Hugot. 

Daniel,  capitaine  au  régiment  de  milice  de  Picardie,  conseiller 
du  roi  en  l'élection  de  Péronne,  épousa,  en  1682,  Marie  Lescars, 
fille  de  Marguerite  de  Bouteville.  Ils  eurent  cinq  fils  dans  l'armée. 

Jean-Baptiste,  officier  des  bombardiers,  marié  à  Catherine 
Delaire  de  Canteresse,  dont  trois  fils  dans  l'armée. 

François-Mathieu,  capitaine  au  régiment  de  Cambise,  marié  à 
Marguerite  Le  Vaillant  de  Bovent. 

Jean-Baptiste-François  Furcy,  capitaine  au  régiment  de  la  Fère, 
marié  à  Marie-Louise  Huet  d'Hebécourt,  dont  trois  fils  dans  l'armée. 

Marcellin  Masse  de  Combles,  chef  d'escadron  d'état-major, 
chevalier  de  la  Légion  d'honneur,  conseiller  général  de  la  Somme, 
né  en  18 14,  décédé  en  1865,  ava't  épousé,  en  1844,  Camille 
d'Argent  de  deux  Fontaines,  dont  trois  enfants. 

Marie-Marguerite  de  Combles,  mariée  en  1869,  à  Georges  le 
Cousturier  de  Courcy; 

Marie-Blanche  de  Combles; 

Henri-Daniel  de  Combles,  né  en  1858,  dernier  représentant  de 
la  famille. 


CONTE. 


'37 


CONTE  (LE) 

EN  POITOU  ET  EN  FOREZ. 

Armes  :  Coupé  :  Au  i,  d'azur,  au  lion  passant  d'or;  au  2,  d'argent,  à  trois  mer- 

lettes  de  sable,  posées  2  et  1. 
Couronne  :  De  comte. 
Supports  :  Deux  lions. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Famille  originaire  de  la  Basse-Marche  en  Poitou.  Elle  possé- 
dait, au  xvne  siècle,  les  seigneuries  du  Poloteau,  de  la  Morge,  de 
la  Carte  et  du  Peyrat.  Elle  a  donné  plusieurs  conseillers  du  roi  et 
trois  représentants  à  l'Assemblée  de  la  noblesse  du  Forez  en  1789. 

Elle  s'est  alliée  aux  de  la  Mure,  de  la  Plagne,  Périer  du  Palais, 
de  Quirielle,  Hlie  de  la  Blanche,  Ravier  du  Mugny,  etc. 

oMembres  décédés  :  Jacques-Jean-Marie-Hubert  Madeleine 
le  Conte,  ancien  officier  du  régiment  de  la  Couronne,  ancien 
magistrat  ; 

Stanislas  le  Conte,  officier  supérieur  d'infanterie,  chevalier  de 
la  Légion  d'honneur. 

Membres  actuels  :  Etienne  le  Conte,  au  château  de  Champ  ; 

Jean-Jules  le  Conte,  maire  de  Vivans,  au  château  de  la  Curée 
(Loire). 

oAuteurs  à  consulter  :  D'Assier  de  Vallenche  ((Assemblée 
bailliagère  du  Fore\)  ;  L.  P.  Gras  (Q/îrmorial  général  du  Fore\.) 


muni 

■■■11 

Illllllllili 

ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


CORBIÈRE  (DE  LA) 

ALIAS  DE    CORBERIA,   DE  LA  CORBERI. 


Armes  :  Les  héraldistes  donnent  :  d'or,  à  la  chèvre  de  sable,  à  la  bordure  com- 
ponée  du  premier  et  du  second. 

Cet  écusson  fut  ensuite  changé  pour  celui  :  d'or,  au  corbeau  rampant  de  sable. 

Ces  dernières  armoiries,  qui  furent  portées  par  la  plupart  des  de  la  Corbière 
établis  à  Genève,  se  trouvent  sur  des  sceaux  et  cachets  de  13  5"  2  à  1625. 

L'héritière  de  cette  maison,  Jaquemette,  fille  de  Raymond  de  la  Corbière,  damoi- 
seau, ayant  porté  ses  terres  à  Richard  de  Confîgnon,  son  époux,  la  noble 
famille  des  seigneurs  de  Confîgnon  réclama  la  possession  absolue  des  armes 
des  de  la  Corbière.  Cette  contestation,  qui  dura  longtemps  entre  les  deux 
familles,  fut  tranchée  par  une  décision  arbitrale  prononcée,  le  19  juillet  1510, 
devant  témoins  nobles. 

Par  cet  acte,  rénové  le  20  septembre  1650,  noble  et  puissant  seigneur  Claude  de 
Confîgnon,  seigneur  de  Corsier,  coseigneur  de  Chalex,  Dardagny,  Marval 
et  Russin,  renonça  à  ses  prétentions,  reconnaissant  à  la  famille  de  la  Corbière 
le  droit  absolu  de  porter"  plein  et  entier,  sans  barre  ni  différence,  dans  les 
exercices,  joutes  et  tournois,  l'écu  d'or  muni  d'un  corbeau  sablé,  béqueté,  mem- 
bre de  ses  autres  membres  et  rampant. 

Au  xvie  siècle,  quelques  membres  prirent  d'or  ou  d'argent,  au  corbeau  éployé  de 
sable y  membre  et  becqué  de  gueules,  l'écu  sommé  d'un  casque  ayant  pour  cimier 
un  corbeau  éployé. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Cette  famille,  originaire  d'Espagne,  quitta,  vers  1050,  la  pro- 
vince d'Aragon,  pour  aller  se  fixer  dans  l'evêché  de  Genève.  Elle 


,38 


CORBIÈRE.  ,39 

fonda  sur  la  rive  droite  du  Rhône,  près  de  Chalex,  le  château  de  la 
Corbière,  forteresse  qui  paraît  avoir  été  construite  pour  garder  le 
passage  sur  ce  fleuve  et  qui  joua  un  grand  rôle,  au  commencement 
du  xive  siècle,  dans  les  hostilités  du  comte  de  Genève,  Amédée  III, 
révolté  contre  son  suzerain. 

Dans  l'Armoriai  genevois  de  MM.  Galiffe  et  de  Mandrot,  il  est 
dit  que  tant  qu'il  y  aura  des  descendants  mâles  dans  la  famille  de 
la  Corbière,  elle  aura  le  droit  de  citoyenneté  à  Genève  (pièce 
historique) . 

On  voit  dans  les  actes  conservés  à  Genève,  à  Saint-Cergues  des 
Voirons  et  à  Ferney,  que  Pierre  de  la  Corbière,  damoiseau,  vivait 
en  1236,  mais  la  filiation  ne  peut  être  suivie  régulièrement  que 
depuis  : 

0/1.  —  I.  André  delà  Corbière,  damoiseau,  seigneur  de  Chalex, 
fit  hommage,  en  1298  et  1312,  au  prince-évêque  de  Genève,  pour 
les  hommes,  terre  et  mouvances  qu'il  tenait  en  fief  de  lui  à  Chalex, 
à  Dardagny,  à  Marval  et  à  Marnex  ou  Mornex  du  Jura  ;  il  recons- 
truisit le  château  en  1300. 

IL  Raymond  de  la  Corbière,  damoiseau,  connu  par  des  actes 
de  1331  à  1358;  après  la  ruine  de  son  manoir,  Févêque  le  créa 
châtelain  de  Peney,  charge  dans  laquelle  il  figure  en  1337. 

Il  fut  père  de  :  i°  Jacquemette,  héritière  universelle  de  son 
père,  femme  de  noble  Richard  de  Confignon;  20  Nycolet,  qui  suit. 

III.  Nycolet  de  la  Corbière,  reçu  bourgeois  de  Genève  en  1379; 
son  père  ne  lui  laissa  que  la  mestralerie  de  ses  fiefs  et  quelques 
biens. 

Il  épousa  Guigonne...,  qui  vivait  avec  lui  en  1389,  et  dont 
il  eut  :  i°  Raymond,  qui  suit;  20  Jeannette,  épouse  de  François 
Perreta;  30  Jeannette,  épouse  de  Jean  Grossi. 

IV.  Raymond  de  la  Corbière,  qui  vivait  au  commencement  du 
xve  siècle,  fut  père  de  Claude  qui  suit. 

V.  Claude  de  la  Corbière  fut  père  de  :  i°  Thibaut,  qui  suit; 
20  Pierre;  30  Claude. 

VI.  Noble  et  égrége  Thibaud  de  la  Corbière,  de  Chalex, 
châtelain  de  Corsier,  fut  père  de  :  i°  Antoine,  qui  suit;  20  Mau- 
rice ;  30  Claude. 

VII.  Noble  égrége  Antoine  de   la   Corbière,    châtelain  de 


i4o  A  RM  O  RI  AL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

Pomiers,  héritier  universel  de  son  père,  reconnu  au  prieuré  d'Asse- 
rens,  pour  sa  succession  en  1544,  commissaire  à  Peney,  1547  (son 
sceau  se  voit  sur  un  acte  de  sa  châtellenie),  épousa  noble  Perron- 
nette  Bonjean,  vivant  en  1537,  dont  il  eut  :  i°  Balthazar,  qui 
suit;  20  Ami;  30  Maxime;  40  Françoise;  50  Pernette;  6°  Jean- 
Baptiste. 

VIII.  Noble  Balthazar  de  la  Corbière,  bourgeois  de  Genève, 
reçut,  le  2  juin  1594,  la  quittance  dotale  de  sa  sœur  Françoise',  il 
épousa  Jeanne,  fille  de  noble  Pierre  Chenelat,  premier  syndic,  et  de 
Guillauma  de  Roches,  sa  première  femme. 

Il  en  eut  :  i°  Jeanne,  qui  testa,  en  1625,  en  faveur  de  son  frère 
et  de  sa  tante  Etienna  GrifFerat;  20  François. 

VIII  bis.  Noble  Ami  de  la  Corbière,  B.  G.,  testa,  le  ier  avril 
1624,  épousa  Etienna,  fille  d'Antoine  GrifFerat  et  de  Françoise 
Villiet,  sa  seconde  femme,  qui  testa,  le  28  novembre  1625,  et 
mourut  âgée  de  52  ans,  le  23  janvier  1626.  Il  en  eut  :  i°  Marie, 
femme  de  noble  Jacob  Dupan;  2°  Sara;  30  Marguerite;  40  Jean,  qui 
testa,  le  14  avril  1625,  en  faveur  de  ses  sœurs;  50  Antoine,  mort 
avant  le  testament  de  son  frère. 

VIII  ter.  Noble  et  égrége  de  la  Corbière,  notaire  et  commis- 
saire, B.  G.  Épousa  i°  Pernette,  fille  d'Antoine  GrifFerat  et  de 
Françoise  Villiet;  20  Jeanne  Dupuis. 

Il  eut  du  premier  lit  :  i°  David  qui  suit;  20  Marie,  femme  de 
Robert  Vaudenet;  30  Étienna,  femme  de  Jean  Genoyer;  40  Nico- 
larde,  femme  de  Jacob  BrifFault;  50  Diane,  femme  de  Michel 
Chenaud. 

IX.  David  de  la  Corbière  épousa  Jeanne ,  fille  de  Jean- 
François  Argou,  citoyen  de  Genève,  et  d'Esther  Chenu,  dont  il  eut  : 
i°  André,  qui  suit;  20  Marie,  épouse  de  Zacharie  Mollet;  30  Esther, 
épouse  de  ...  Sales  ;  40  Jeanne,  épouse  de  noble  et  spectable  Jacques 
Gauthier,  auditeur. 

X.  André  de  la  Corbière  épousa,  en  1677,  Judith,  fille  de 
noble  Jacob  de  la  Rive,  conseiller,  et  de  Marie  de  Normandie,  dont 
il  eut  :  i°  Jean,  qui  suit;  20  David,  qui  suivra;  30  François  et  plu- 
sieurs autres  enfants. 

XI.  Spectable  Jean  de  la  Corbière,  né  le  27  février  1680, 
auditeur,  épousa,  le  18  février  1710,  Eve,  fille  de  Léonard  Chouet 
et  de  Michée  le  Fort,  dont  il  eut  neuf  enfants. 


CORBIÈRE.  14I 

XI  bis.  David  de  la  Corbière,  fils  d'André  et  de  Judith  de  la 
Rive,  épousa,  le  5  janvier  1715,  Renée,  fille  d'Ésaïe  de  Normandie, 
dont  il  eut  :  i°  Catherine;  20  Andrienne;  30  Toussaint-Pierre,  qui 
suit;  40  Jean- Jacques,  né  le  19  mars  1721. 

XI  ter.  François  de  la  Corbière^  fils  d'André  et  de  Judith  de 
la  Rive,  épousa,  le  ier  mai  1718,  Henriette,  fille  de  Louis  Boutillier 
dit  Beaumont,  dont  il  eut  :  i°  Susanne,  née  en  1 7 19,  mariée  en  1 75 1 , 
avec  Jean-Louis,  fils  de  Pierre  Charton,  C.  G.  ;  20  Jeanne-Marie- 
Judith,  née  en  172 1,  mariée,  le  6  janvier  1749,  avec  noble  Jean, 
fils  de  noble  Gabriel  Girard  des  Bergeries,  C.  G.;  30  Jean-Nicolas, 
qui  suit,  et  d'autres  enfants. 

XII.  Toussaint-Pierre  de  la  Corbière,  né  le  28  octobre  171 8, 
épousa...  dont  il  eut  Frédéric,  qui  suit. 

XIII.  Frédéric  de  la  Corbière,  épousa  :  i°  Justine-Marie  du 
Pottère,  dont  il  eut  Charles-Frédéric  ;  20  Françoise  Megevand,  qui 
lui  donna  François-Alexandre-Louis,  né  le  29  novembre  1792. 

XII.  Jean  Nicolas  de  la  Corbière,  né  le  5  novembre  1723, 
épousa,  i°  le  21  juin  1750,  Marie,  fille  de  Gaspard  de  Harsu, 
C.  G.  ;  20  à  Paris,  le  23  février  1766,  Anne-Ester,  fille  de  Richard- 
Philippe-Gouyn.  Il  eut  du  second  lit  :  i°  Auguste-François,  né 
le  17  janvier  1767,  à  Paris. 

VII.  Noble  et  égrége  Mauris  de  la  Corbière ,  fils  de  Thi- 
baud,  vivant  avec  lui,  en  1528  ,  épousa  Jenette,  fille  de  feu 
Pierre  Marion  dit  Perreaud,  qui  vivait  en  1543  et  1547,  et  dont 
il  eut  :  i°  Antoine  qui  suit;  20  Louis  qui  suivra;  30  Balthazar; 
4°  Gaspard. 

VIII.  Égrége  Antoine  de  la  Corbière  testa  le  26  juin  1574 
(Pivery,  notaire  ducal).  Épousa  Clauda,  fille  de  feu  Claude  Martin 
de  Bretigny,  veuve  de  Claude  Curlet.  Elle  testa  le  6  mars  1591  (de 
Choudens,  notaire),  et  il  en  eut  :  i°  Maxime  de  la  Corbière, 
résidant  à  Signy;  20  Charles,  mort  sans  enfants,  avant  sa  mère; 
30  Étienna. 

VIII.  Noble  Louis  de  la  Corbière,  de  Signy,  épousa  :  i°  Jeanne, 
fille  de  feu  Pierre  Colliard  le  puîné  ;  20  Marie,  fille  de  noble  Pierre 
d'Arlod  et  de  Marguerite  de  Châteauneuf,  tutrice  de  ses  enfants, 
en  1601,  1610.  Il  eut  de  la  première  :  i°  Louise,  femme  de  Guil- 
laume, fille  de  feu  Martin  Roch,  de  Chevrv,  «et  de  la  seconde  : 
20  Pierre  qui  suit,  30  Jacques,  sous  la  tutelle  de  leur  mère  et  d'Isaac 


142  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

de  la  Corbière  en  1610;  40  Gaspard,  habitant  à  Bretigny;  5°  Per- 
nette,  femme  de  noble  Gaspard  de  Croso,  baron  de  la  Bastie-Cham- 
pion;  6°  Susanne,  femme  de  Pierre  Colliard. 

IX.  Noble  Pierre  de  la  Corbière,  B.  G.,  épousa  Doro- 
thée de  Croso,  dont  il  eut  :  i°  Sara,  femme  de  Zacharie  Mar- 
tin, 1686. 

VI.  Pierre  de  la  Corbière,  fils  de  Claude,  et  frère  de  Thibaud, 
vivait  à  Chalex  en  1528,  et  fut  père  de  :  i°  François,  qui  suit; 
20  Peronette,  femme  de  François  Baillet,  avec  qui  elle  vivait  en  1531. 

VII.  François  de  la  Corbière,  de  Chalex,  vivait  en  1528  et 
1541.  Épousa  Ayma  Cusin,  dont  il  eut  Jean  qui  suit. 

VIII.  Jean  de  la  Corbière  vivait  en  1 55 1  . 

Pierre  de  la  Corbière,  du  Chargion,  reçu  B.  G.  en  1401,  est 
probablement  le  même  qui  fut  conseiller  en  1433- 

Les  de  la  Corbière  ayant  des  propriétés  au  pays  de  Gex,  y  nais- 
saient pour  la  plupart,  et  c'est  sans  doute  pourquoi  ils  ne  sont 
presque  jamais  qualifiés  citoyens,  mais  seulement  bourgeois,  ce  qui 
ne  leur  permettait  pas  d'exercer  des  magistratures.  Sept  furent  du 
C.  C,  un,  auditeur. 

Durant  les  guerres  de  religion,  la  famille  de  la  Corbière  ayant 
dû  émigrer,  il  y  a,  après  le  milieu  du  xvie  siècle,  une  lacune  dans 
sa  filiation.  En  consultant  au  greffe  du  tribunal  de  Saint-Julien  les 
archives  de  Saint-Cergues ,  on  peut  rétablir  cette  filiation  et  la 
suivre  jusqu'à  nos  jours. 

Jean-Marie  de  la  Corbière,  fils  de  François,  né  à  Chalex, 
vivait  en  1 55 1  ;  il  eut  Thomas  et  Louis,  dont  le  fils  Hudry  présenta, 
le  2  avril  1600,  un  enfant  pour  le  baptême. 

Mamme,  Mamad,  Mammat  ou  Mammert  de  la  Corbière,  né 
en  1584,  père  d'Hudry,  né  en  1604,  paraît  avoir  été  la  souche  des 
de  la  Corbière,  aliàs  Hudry  que  Ton  retrouve  plus  tard. 

Bernard  de  la  Corbière,  aliàs  Bosson,  père  de  Janua,  née 
en  1604  et  de  Bernard,  né  en  1605,  forma  une  nouvelle  branche  qui 
s'éteignit  en  1737.  Un  de  ses  descendants,  renonçant  à  la  particule 
et  à  la  religion  de  ses  ancêtres,  obtint,  le  15  août  1668,  sous  le 
nom  de  Bernard  Corbière,  la  bourgeoisie  de  Genève.  Amédée  de 
la  Corbière,  né  vers  1584,  ensépulturê  dans  V église  de  Saint-Cergues, 
le  5  mars  1659.  Sa  femme  Jeanne  Gobel  ou  Goubel,  décédée  Tannée 
suivante,  fut  aussi  inhumée  dans  l'église. 


CORBIÈRE.  H3 

Jacques  de  la  Corbière,  né  vers  1585,  fut  également  inhumé 
dans  l'église,  le  23  juin  1660. 

Ces  inhumations,  sans  requête  spéciale,  dans  le  lieu  saint,  en 
place  de  leurs  prédécesseurs ,  prouvent  la  noblesse  des  de  la 
Corbière. 

Jean-Aimé,  Aymé,  Aymed  ou  Amédée  de  la  Corbière,  né 
vers  1624,  décédé  le  16  février  1695,  épousa  Dominique  Dunand, 
dont  il  eut  :  Claude-Charles,  qui  suit. 

B.  —  L  Claude-Charles  de  la  Corbière,  fils  de  Jean-Aimé, 
épousa  à  Saint-Cergues,  le  29  novembre  1686,  Françoise  Jordan  ou 
Jourdan,  dont  il  eut  :  i°  Jean-Pierre,  né  le  15  novembre  1690, 
marié,  le  21  octobre  172 1,  à  Guérine  Mulat;  20  François,  né  le 
22  février  1693  5  3°  Jacques,  qui  suit  ;  40  Antoine,  connu  par  un  acte 
de  1747. 

II.  Jacques  de  la  Corbière,  né  à  Saint-Cergues,  le  8  octo- 
bre 1695,  épousa  Charlotte  Boccard,  dont  il  eut  :  Pierre,  qui 
suit. 

III.  Pierre,  né  à  Saint-Cergues,  le  31  mars  1716,  épousa,  par 
contrat  du  26  avril  1732,  Marie  La  Pierre  ou  de  la  Pierre,  dont  il 
eut  Marc,  qui  suit. 

IV.  Marc  de  la  Corbière,  né  à  Vernier,  le  18  juin  1733,  décédé 
le  14  décembre  18 16,  eut  de  Marie  Bramerel  :  i°  François,  qui 
suit;  20  Jean-Claude,  né  le  30  mars  1770;  30  Pierre,  né  le 
18  décembre  1771,  tué  au  siège  de  Mayence,  en  1792;  40  Jacques, 
né  le  19  août  1777,  décédé  à  Ferney,  ainsi  que  Jean-Claude,  sans 
avoir  contracté  d'alliance. 

V.  François  delà  Corbière,  né  à  Ferney,  le  10  octobre  1768, 
décédé  le  30  octobre  1841,  épousa,  le  13  décembre  181 5,  Louise 
Bastian,  dont  il  eut  :  i°  Jean-Louis,  né  le  24  novembre  181 6, 
décédé  le  5  avril  18 18;  20  Jean-Marie,  qui  suit;  30  Jean,  né  le 
22  août  1822,  décédé  quelques  jours  après. 

VI.  Jean-Marie  de  la  Corbière,  né  à  Ferney,  le  10  août  1818, 
épousa,  le  26  août  1839,  Félicité-Joséphine  Cartier  dont  il  eut  : 
i°  Louise,  née  le  14  mars  1840,  décédée  le  13  février  1874; 
2°  Benoît-Marie,  qui  suit. 

VIL  Benoît-Marie  de  la  Corbière,   né  à  Ferney  (Ain),  le 
8  décembre  1844,  n'a  pas  encore  contracté  d'alliance. 


I44  ARMORIAL  SPECIAL  DE  FRAiNCE. 

oAlliances  :  h  Noble  Amied  Chenu,  du  C.  C,  en  1563,  con- 
seiller en  1575,  épousa,  le  12  janvier  1556,  Claudine,  fille  de 
Guillaume  Dupuis  et  de  Pauline  Guinet  dont  il  eut  :  Marie,  femme 
de  Gaspard  de  la  Corbière. 

IL  Noble  Pierre  Chenelat,  conseiller  en  1562,  syndic  en  1573, 
premier  syndic,  mort  en  1596,  testa  en  1594,  épousa  Guillauma, 
fille  de  noble  François  de  Roches,  dont  il  eut  :  Jeanne,  femme  de 
Balthazar  de  la  Corbière. 

III.  Noble  Jacques  Chenelat,  épousa  :  Jeanne,  fille  de  Claude 
de  la  Corbière. 

IV.  Noble  Jean  du  Four,  lieutenant  de  Colonges -la-Cluse, 
en  1547,  1562,  1567,  1572,  épousa  Georgea,  fille  de  feu  égrége 
Vincent  de  Ville,  commissaire  ducal  et  épiscopal,  et  de  Claudine  du 
Villars.  Il  en  eut  Rolette,  deuxième  femme  de  Claude  de  la 
Corbière. 

V.  Spectable  André  Dunant,  né  en  165 1,  du  C.  C.  en  1677, 
auditeur  en  1601,  hopitalier  en  1703,  épousa,  le  n  septembre  1676, 
Camille,  fille  de  noble  Michel  de  Normandie,  syndic,  et  d'Anne 
Grenus,  sœur  du  premier  syndic  Jacques  et  du  syndic  Théodore 
Grenus.  De  ce  mariage  naquit  Antoinette,  femme  de  Jean-Jaques 
de  la  Corbière. 

VI.  Pierre  Martin,  fils  de  Pierre  Martin  et  de  Jeanne  Thomas, 
né  le  11  janvier  1630,  épousa,  le  23  septembre  1649,  Marguerite, 
fille  de  noble  Zacharie  Buisson  et  de  Françoise  Colladon.  Il  en  eut  : 
Zacharie,  marié  avec  Sara  de  la  Corbière,  dont  il  n'eut  point  d'en- 
fants. 

VII.  Robert  Mallet,  fils  de  Gabriel  et  de  Judith  Trembley,  né 
le  30  avril- 1603,  épousa,  le  22  avril  1627,  Sara,  fille  de  feu  noble 
Ami  de  la  Corbière.  C.  G. 

VIII.  Noble  et  spectable  Jean  Sarasin,  ministre,  épousa  Made- 
leine, fille  de  noble  David  de  la  Corbière  et  de  Jeanne  Argou,  dont 
il  eut  Jean. 

IX.  Noble  Ésaïe  de  Normandie,  du  C.  C,  épousa,  le 
4  juillet  1675,  Catherine,  fille  de  Pierre  Duhamel,  dont  il  eut  : 
Renée,  femme  de  noble  David  de  la  Corbière. 

X.  Noble  Jacques  Gauthier,  fils  de  Jean  et  d'Elisabeth  Voisine, 
auditeur,  châtelain  de  Jussy,  épousa,  en  deuxièmes  noces,  Jeanne, 
fille  de  noble  David  de  la  Corbière  et  de  Jeanne  Argou. 


CORBIÈRE.  ,45 

XL  Willin  ou  Wilhelm  Aygre,  B.  F.  épousa,  en  troisièmes 
noces,  Jeannette,  fille  de  noble  Claude  de  Corbières. 

XII.  Jaquet  Aygre,  banneret  de  Fribourg,  1458,  eut  pour  fils 
Petreman  Aygre.  B.  F.,  en  1453,  en  1467,  marié  en  deuxièmes 
noces  avec  noble  Marguerite,  fille  de  feu  noble  Pierre  de  Corbières, 
conseigneur  de  Bellegarde,  vivante  en  1479 

ïs  Les  familles  nobles  du  nom  de  Corbière  et  originaires  des  Abruzzes,  du 
Languedoc  et  de  cinq  ou  six  autres  localités  de  France,  ne  paraissent  avoir  aucun 
rapport  avec  la  maison  de  l'évêché  de  Genève.  Il  n'en  est  peut-être  pas  de  même 
des  Corbière,  sires  ou  barons  dans  l'Uchtland,  connus  depuis  le  XIIe  siècle,  et 
dont  les  armoiries  ont  la  plus  grande  analogie  avec  celles  de  la  famille  La  Cor- 
bière ou  de  la  Corbière  de  l'ancien  territoire  genevois. 


10 


FRANCE. 


LA) 

Armes  :  D'argent,  au  lion  de  sable,  armé,  lampassé  et  couronné  de  gueules. 
SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Maison  d'origine  chevaleresque  qui  a  pris  son  nom  d'un  fîef 
seigneurial  situé  dans  le  diocèse  du  Mans,  avantage  qui  est  particu- 
lier à  la  noblesse  de  nom  et  d'armes,  la  plus  recommandable  et  la 
plus  pure  dans  son  principe. 

Hubert  de  la  Corbière  fut  témoin  vers  1080  dans  une  donation 
faite  au  couvent  de  Saint-Serge  d'Angers. 

Philippe  et  Guillaume  de  la  Corbière  se  croisèrent  en  1248. 

Mgr  Guillaume  de  la  Corbière,  chevalier,  fut  présent  à  l'ost  du 
roi  Philippe  VI  à  Bouvines  avec  quatre  écuyers  en  1340. 

Elle  a  constamment  figuré  dans  les  bans  et  arrière-bans  aux 
armées  de  nos  rois. 

Lors  de  la  recherche  générale  de  la  noblesse  ordonnée  par 
Louis  XIV,  les  chefs  de  cette  famille  ont  été  déclarés  d'ancienne 
extraction  de  chevalerie  et  maintenus  dans  la  qualité  de  chevalier 
par  arrêt  du  8  novembre  1670. 

Elle  a  fourni  des  officiers  généraux,  des  abbés  commendataires, 
des  aumôniers  à  la  cour  de  France,  des  pages  du  roi,  des  chevaliers 
de  Malte  et  de  Saint-Louis ,  des  conseillers  au  parlement  de 
Bretagne. 

(Alliances  :  De  Carhaix,  de  Villiers,  de  Charnacé  (ancien),  de 
Bastard,  du  Buat,  de  Poulpry,  des  Nos,  de  Maquillé,  d'Armaillé, 
de  Chabot,  Guyot  de  la  Cour,  etc. 

Représentants  actuels  :  Ernest,  marquis  de  la Corbière-Juvigné, 
né  le  25  juin  1816. 

Isabelle  de  la  Corbière,  épouse  du  comte  Jules  de  Chabot. 
(Voir  Y  Ouest  aux  croisades,  de  M.  de  Fourmont.) 


e46 


ARMORIAL  SPECIAL  DE 


CORBIÈRE  (DE 


CORCORAL. 


H7 


CORCORAL  (DE) 

ALIAS  COCURAL. 

EN  ROUERGUE  ET  EN  LANGUEDOC. 

Armes  :  D'azur,  au  massacre  de  cerf  d'argent,  accompagné,  au  centre  de  la 

ramure,  d'une  couronne  ducale  d'or. 
Couronne  :  De  comte. 

Supports  :  Deux  aigles  éployées  ayant  une  couronne  de  comte. 
Devise  :  Honneur  et  fidélité. 
Cri  de  guerre  ;  Cours  au  péril  ! 

Fiefs  et  seigneuries  :  Corconac  (Rouergue);  Nougairolles  sur 
Saint-Rome  de  Tarn  ;  Saint-Loup  (Languedoc). 

O/llliances  :  de  Solages  (Languedoc),  de  Peyre  (Gévaudan), 
de  la  Porte  (Dauphiné  et  Velay)  ;  de  Mijollat  (Velay-Forez). 

Membres  décédés  :  Jean-Pascal  (1873),  veuf  de  Marie-Augus- 
tine  de  Galinier,  père  et  mère  des  représentants  actuels  :  a.  Hyp- 
polite,  ex-officier  de  la  Marine  du  commerce;  b.  Jean,  viticulteur, 
mariés;  c.  Marie-Anna,  mariée  au  marquis  de  la  Porte  (1869),  dont 
trois  enfants  :  a.  Olga;  b%  Arbogaste  ;  c.  Alice-Marie;  (1870-76). 

QÂuteurs  à  consulter  :  Recueil  d'armoiries  (G.  de  Genouilhac)  ; 
Dictionnaire  de  la  noblesse;  Nobiliaire  universel;  oAnnuaire  de  la 
noblesse. 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


COUFFIN  DU  VALÈS  (DE) 

EN  LANGUEDOC. 

Armes  :  De  gueules,  à  la  bande  d'or  chargée  de  trois  étoiles  de  sable,  accompagnée 
en  chef  d'un  lion  d'argent  marchant  sur  la  bande;  en  pointe  de  trois  besants 
d'argent  mis  en  bande. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Le  31  décembre  1583,  Jean-Antoine  de  Couffin,  venu  de  Bre- 
tagne, fit  acquisition  de  la  terre  féodale  du  Valès,  au  diocèse  de 
Saint-Papoul,  avec  toute  justice,  au  chapitre  de  Saint-Étienne  de 
Toulouse. 

François,  fils  de  Jean  de  Couffin,  fut  maintenu  dans  sa 
noblesse  par  Bazin  de  Besons,  intendant  de  Languedoc,  le  16  jan- 
vier 1669,  en  vertu  de  la  charge  de  secrétaire  du  roi  près  la  chan- 
cellerie de  France,  exercée  par  son  père.  Ses  descendants  assistèrent 
à  l'assemblée  de  la  noblesse  tenue  à  Castelnaudary  en  178p. 

Cette  famille  était  représentée  par  de  Couffin  du  Valès,  pro- 
priétaire à  Saint-Félix  (Haute-Garonne)  et  décédé  récemment. 


COUSIN   DE  MAUVAISIN. 


COUSIN   DE  MAUVAISIN 

EN  LANGUEDOC. 

Armes  :  D'or,  au  chevron  de  gueules,  accompagné  de  trois  cousins  au  naturel, 

posés  deux  en  chef  et  un  en  pointe. 
Couronne  :  De  comte. 

Supports  :  Deux  lions  d'or,  lampnssés  de  gueules,  la  tête  contournée. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Famille  originaire  du  Languedoc  où  elle  possédait  les  terres 
et  les  seigneuries  de  Mauvaisin  et  de  Daujas. 

Le  13  jiîin  1785,  la  veuve  de  Pierre-Gabriel- Jean-Joseph 
Cousin,  seigneur  de  Mauvaisin  et  de  Daujas,  née  Thècle  de  la 
Mothe,  dénombra  ses  fiefs  nobles  devant  les  trésoriers  généraux  de 
France  en  la  généralité  de  Toulouse. 

Représentants  actuels  :  i°  Albert-Louis-Gabriel  Cousin  de 
Mauvaisin,  marié  en  première  noce  en  1846  à  Thérèse  Guiraud, 
dont  :  Roger,  né  en  1853;  marié  en  seconde  noce  en  1858  à  Amélie 
d'Adhémar  de  Cransac,  dont  :  a.  Marguerite,  née  en  1860; 
b.  Gabrielle,  née  en  1861; 

20  Henri  Cousin  de  Mauvaisin; 
30  Edouard  Cousin  de  Mauvaisin. 

Résidence  :  Toulouse. 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


COUSTURE-RENOM  DE  BEIREIX  (DE  LA) 

Armes  :  De  gueules  fretté  d'or. 
Couronne  :  De  comte. 

Supports  :  Deux  hercules  armés  de  massues  supportant  la  couronne. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Cette  famille,  dont  la  filiation  s'établit  depuis  1355,  a  retenu 
son  nom  du  fief  de  Cousture  relevant  du  duché  de  la  Roche- 
foucaud. 

Sous  Henri  IV,  elle  s'est  divisée  en  trois  branches  :  la  première 
et  la  troisième  se  sont  éteintes.  Un  des  de  la  Cousture,  seigneurs  de 
Richemont,  a  siégé  avec  le  titre  de  baron  aux  états  généraux  de  1789 
(seigneuries:  Beireix,  Ville-Ragousse  et  Lagerie).  La  deuxième 
branche  a  pour  chef  actuel  :  Joseph-Alexandre  de  la  Cousture, 
renom  de  Beireix,  marié  à  demoiselle  de  la  Salinière,  dont  :  trois 
enfants,  deux  garçons  et  ufte  fille. 

Résidence  :  Beireix  (Haute-Vienne). 


CRENNEVILLE. 


'5* 


CRENNEVILLE   (Comte  Folliot  de) 

EN  NORMANDIE. 


Armes  :  D'argent,  au  sautoir  de  gueules,  à  l'aigle  d'or  à  deux  tètes,  le  vol  éployé, 

brochant  sur  le  tout. 
Couronne  :  De  comte. 
Devise  :  Honneur  et  devoir. 

SOMMAIRE    HISTORIQUE.  . 

• 

Cette  famille,  qui  remonte  à  Jean  Folliot,  sieur  des  Carreaux, 
avocat  au  parlement  en  1580,  a  obtenu  en  1654  des  lettres  de 
noblesse,  et  en  1697  des  lettres  de  maintenue,  les  premières  ayant 
été  brûlées  dans  un  incendie  qui  détruisit  son  château.  Jean-Jacques 
Folliot,  écuyer,  sieur  des  Carreaux,  de  Fierville,  des  Moitiers, 


I52  A  RM  O  RI  AL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

d'Argence,  obtint,  par  lettres  du  mois  d'août  1720,  que  ces  différents 
riefs  fussent  réunis  en  un  seul  sous  le  nom  de  Fierville,  dont  elle 
prit  le  nom  comme  seigneur  de  cette  paroisse. 

Elle  a  donné  des  conseillers  au  parlement,  un  colonel,  des 
capitaines  de  cavalerie,  des  commandeurs  et  des  chevaliers  de 
Saint-Louis. 

Elle  s'est  divisée  en  trois  branches.  La  première  a  pour  chef  : 
Charles-Louis-Victor  Folliot  de  Fierville,  ancien  officier  d'infan- 
terie, marié  en  1851  à  Palmyre  - Josèphe  Gossard,  dont  deux 
enfants. 

La  seconde  :  Émile  Folliot  d'Urville,  né  en  1807,  marié  à 
Mlle  Le  Conte  d'Ymouville. 

La  troisième  est  établie  depuis  1793  en  Autriche,  où  elle  s'est 
alliée  aux  maisons  des  comtes  Kinsky,  Chotek  et  Lazanzky.  Elle 
est  actuellement  représentée  par  :  1°  Louis,  comte  de  Crenneville, 
sans  enfants  ;  20  François  Ier,  comte  de  Crenneville,  général,  grand 
chambellan  de  S.  M.  l'empereur  d'Autriche,  chevalier  de  la  Toison 
d'or,  etc.,  père  de  Victor;  Henri  et  François  II. 

Le  comte  Charles  de  Crenneville,  qui  est  décédé  laissant  deux 
fils,  François-Charles  et  Louis,  était  un  des  membres  de  la  troisième 
branche. 

Cduteurs  à  consulter  :  Bibliothèque  impériale  à  Paris.  Manus- 
crits, famille  Folliot.  Section  administrative,  série  E,  n°  1988.  De 
Magny,  Nobiliaire  de  Normandie.  Divers  auteurs  autrichiens. 


DEL'PECH. 

DEL'PECH   (ou  DEL'PUECH) 

del'périé,   de  FRAY  SSlNET 

PRIMITIVEMENT    DE    PODIO    OU    DU  PUY 
SEIGNEUR    DU    PERIE,    DE    FRAYSSINET,    DE    LA  BORIE 
DES    MAZIERES    ET    LAS    ROQUES,  ETC. 


Armes  :  D'azur,  au  lion  d'or,  grimpant  sur  une  montagne  adextrée  d'argent,  au 
chef  cousu  de  gueules,  chargé  àz  trois  étoiles  d'argent.  (Enregistrement 
officiel  à  l'armoriai  de  1696.) 

Supports  :  Deux  lions  affrontés. 

Devise  :  Je  suis  plus  fort  que  la  force. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Les  nombreux  documents  que  possède  cette  famille  et  ceux  qui 
existent  dans  diverses  archives  établissent  son  ancienneté  et  sa 


I54  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

noblesse;  des  chartes  de  1200  prouvent  qu'à  cette  époque  reculée 
elle  était  établie  en  Rouergue,  où  elle  possédait  des  fiefs  sous  le 
nom  primitif  de  de  Podio,  d'où  vient  celui  de  Du  Puy,  Derpech  ou 
Derpuech. 

Un  titre  du  10  febvrier  1285  mentionne  Géraldus  de  Podio, 
de  Najaco  (du  lieu  de  Najac),  à  propos  de  divers  homatges.  dénom- 
brements, recognoissances.  de  fiefs  et  terres  à  Najac,  et  baliatge 
du  dit  Najac,  faicts  au  roy  Philippe  le  Bel,  et  serment  de  fidellité. 
es-mains  de  Y archevesque  de  Narbonne  et  mareschal  de  Mirepoix, 
commissaires  desputés.  Cette  famille  était  donc  fixée,  à  cette  époque, 
dans  le  baliatge  de  Najac  et  Villefranche  de  Rouergue,  où  divers 
de  ses  membres  exercèrent  des  fonctions  consulaires  de  1311a  1432, 
et  où  elle  se  perpétua  jusqu'en  1680  environ,  époque  où  la  branche 
aînée  se  retrouve,  toujours  en  Rouergue,  mais  dans  le  comté  de 
Rodez.  D'autres  branches  cadettes  vivaient  en  Quercy  et  en  Albi- 
geois. Les  belles  alliances  de  cette  famille,  les  hautes  fonctions 
qu'elle  ne  cessa  d'occuper  dans  la  magistrature  pendant  plusieurs 
siècles,  ses  dignités  dans  le  clergé,  et  les  charges  qu'elle  exerça 
dans  l'armée  à  toutes  les  époques,  lui  assignent  un  rang  distingué 
dans  les  annales  du  Rouergue,  qui  compte  des  familles  si  consi- 
dérables. On  connaît  plusieurs  familles  du  même  nom  qui  doivent 
avoir  une  commune  origine,  notamment  les  Del'pech  de  Lomède 
et  les  Del'pech  de  Comayras.  En  1830,  M.  Del'pech  Del'périé  de 
Frayssinet,  faisant  partie  de  l'expédition  d'Alger  comme  médecin 
militaire,  attaché  à  la  personne  de  M.  le  maréchal  de  Bourmont, 
fut  accueilli  comme  un  parent  à  Palma,  dans  l'isle  de  Mayorque, 
par  les  Despuich  de  Monténégro.  Le  chef  de  cette  branche  était  un 
chevalier  de  la  maison  de  Du  Puy  qui  suivit  Jacques  d'Aragon  à  la 
conquête  des  isles  Baléares.  Cette  branche  a  donné  à  l'Espagne  des 
capitaines  et  des  lieutenants  généraux,  et  un  cardinal,  archevêque 
de  Séville.  (Lettres  du  maréchal  de  Bourmont.) 

Le  cadre  de  cette  notice  ne  comporte  pas  d'assez  amples  déve- 
loppements pour  faire  usage  des  titres  nombreux  que  possède  et  que 
produit  cette  famille,  dont  la  filiation  précise  remonte  à  la  fin  du 
xve  siècle,  et  que  des  recherches  ultérieures  feront  remonter  bien 
plus  loin.  Nous  nous  bornerons  à  indiquer  certains  documents  et  les 
principales  alliances  et  les  fonctions  qu'elle  a  exercées  dans  les 
lignées  paternelle  et  maternelle.  Ainsi  :  charte  de  1285  citée  plus 


DEL'PECH.  I5Ç 

haut;  statuts  de  1292,  relatifs  aux  consuls  de  Najac,  contre-signes  par 
Del'puech;  charte  de  1355  signée,  ne  varietur,  par  Del'puech  ; 
charte  du  13  avril  1393,  concernant  Joannes  Pollierus  (Jean  Polier) 
(lignée  maternelle);  charte  du  14  novembre  1460,  pour  une  vente 
faite  aux  consuls  de  Najac  d'un  hort  (jardin)  de  Gabanel,  signée 
Del'puech,  procureur  du  1*07.  Titre,  en  espagnol,  de  1476  extrait 
du  livre  terrier  de  la  commanderië  de  Ginolhac,  Pibrac  et  Martiel, 
de  recognoissances  faictes  à  noble  home,  frère  Anthoine  Montlau- 
zeur,  commandeur  de  l'ordre  de  Saint-Jean  de  Jérusalem  (lignée 
maternelle),  déterminant  une  délimitation  du  claux  de  Derpuech. 
Autre  extrait,  en  latin,  des  registres  de  la  commanderië  des  Augits, 
de  Lugan  et  de  la  Trinquière,  concernant  noble  Aymeric  de  Mont- 
lauzeur,  aussi  commandeur  de  Tordre  de  Saint- Jean  de  Jérusalem 
(lignée  maternelle).  Charte  d'aoust  1592,  signée  :  Guillaume  de 
Pollier  (lignée  maternelle),  à  Lunac,  commandant  vingt  hommes 
d'armes,  levés  et  équipés  à  ses  frais,  sous  l'obéissance  du  Roy,  et  en 
donnant  la  liste  pour  preuve  de  noblesse.  Contrat  de  vente  de  1580, 
à  Del'puech,  de  rentes  et  terres  ayant  appartenu  à  noble  Pol  du 
Rieu  (ce  dernier  de  la  lignée  maternelle).  Contrat  du  23  mars  1583, 
concernant  les  consuls  de  Najac,  signé,  deux  fois,  par  Delpuech; 
lettre  d'un  Delpech  Delpérié,  donnant  le  récit  de  la  bataille  de 
Dettingen  où  il  assista  comme  capitaine  de  cavalerie.  —  Hommage, 
du  24  novembre  1607,  de  Pierre  Delpuech,  procureur  du  roy  en  la 
cour  royale  de  Villefranche  de  Rouergue,  à  la  reine  Marguerite, 
duchesse  de  Valois,  d'un  jardin  et  deux  vinhes,  situés  en  la  juridic- 
tion de  Villefranche,  franches  et  allodiales,  et  d'autres  fiefs,  rentes 
et  pocessions- nobles  ou  allodiales,  qu'il  a  et  peut  tenir  dans  le  dict 
comté  de  Rouergue,  rellevant  du  roy.  Charte  de  1650,  concernant 
Jean  Delpuech  Delpérié,  servant  dans  la  compagnie  du  duc  de  la 
Force.  —  Dénombrement,  du   11    septembre   1730,    baillé  par 
Antoine  Delpuech  Delpérié,  habitant  de  Villefranche  de  Rouergue, 
devant  les  seigneurs  présidents  trésoriers  de  France,  de  la  Généralité 
de  Montauban,  des  fiefs  francs  et  honoraires  qu'il  tient  de  Sa  Magesté 
des  villages  de  Douzoulet  et  Mazières  et  terroir  de  Las  Roques, 
et  de  diverses  rentes,  avec  censive  annuelle,  droits  de  lods  et  ventes, 
directe  juridiction  jusqu'à  60  sols  et  autres  droits,  la  justice  haute 
appartenant  au  roy,  à  cause  de  sa  châtelainie  de  Najac. 

Dans  la  période  de  1600  jusqu'à  nos  jours,  très-nombreux  docu- 


I56  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

ments  et  titres  concernant  les  Delpuech  Delpérié  de  Frayssinet. 

Les  alliances  sont  établies  d'une  manière  précise  depuis  le 
commencement  de  1600,  époque  où  Jean  Derpuech  Delpérié, 
escuyer,  est  marié  avec  demoiselle  de  Bonald. 

Son  fils,  Pierre,  escuyer,  conseiller  et  procureur  du  roy  à  la 
ville  et  viguerie  de  Najac,  épouse,  le  2  mai  1683,  Marguerite  de 
Montlauzeur,  fille  de  Claude  et  de  Marie  Du  Rieu;  témoins  : 
Claude  de  Montlauzeur,  noble  Claude  d'Agens,  seigneur  de  Ribe- 
ron  ;  noble  F.  de  Lautrec,  seigneur  de  Lavaur. 

Joseph,  fils  du  précédent,  qualifié  escuyer,  seigneur  de  Frays- 
sinet, épouse,  le  13  avril  1723,  demoiselle  Marie-Anne  de  Mar- 
quisan;  il  hérite  de  sa  mère,  Marguerite  de  Montlauzeur,  par 
testament  du  11  janvier  1726,  et  meurt  sans  enfants. 

Son  frère,  François,  qualifié,  escuyer  et  noble  et  seigneur 
Delpérié,  dans  divers  actes  de  janvier  1728  et  avril  1732,  épouse, 
le  11  novembre  173.2,  demoiselle  Françoise  Périé,  fille  de  Joseph  et 
d'Anne  de  Landes,  petite-fille  du  sieur  Jean  de  la  Terrisse,  seigneur 
du  Bourguet  et  mousquetaire  du  roy...  Plusieurs  enfants  de  ce 
mariage,  entre  autres  Joseph ,  capitaine  de  dragons  au  Royal- 
Navarre,  chevalier  de  Saint-Louis,  et  Antoine,  qualifié  chevalier 
de  la  Grifoul,  capitaine  au  régiment  du  Maine,  tué  dans  les  guerres 
d'Amérique. 

Pierre,  fils  du  précédent,  eut  une  fille  et  un  fils;  ce  dernier, 
Jean- Antoine,  avocat  au  parlement,  condamné  à  mort  en  1793  et 
sauvé  par  le  9  thermidor,  se  distingua  sous  la  Terreur  par  un  trait 
digne  de  Régulus.  Incarcéré  à  Rodez  et  désigné  pour  une  prochaine 
exécution,  il  obtint  de  son  geôlier  de  sortir  la  nuit  pour  se  rendre 
chez  lui  et  embrasser  sa  femme  agonisante  et  ses  jeunes  enfants, 
promettant  de  se  réintégrer  à  sa  prison  avant  le  jour.  Il  franchit  à 
cheval  dans  la  nuit  une  distance  de  65  kilomètres,  revit  sa  famille 
une  minute,  reçut  le  dernier  soupir  de  sa  femme  et,  avant  le  jour, 
était  rentré  dans  sa  prison.  Il  avait  épousé,  le  13  juillet  1784, 
demoiselle  Thérèse-Geneviève  Mazars  de  Bellefon  de  Colombiés, 
petite-fille  de  M.  de  Gaston  de  Pollier,  comte  de  Vauvineux,  chef 
d'escadre,  chevalier  de  Saint-Louis,  commandeur  de  l'ordre  de  Cin- 
cinnatus  d'Amérique,  baron  de  Landorre,  seigneur  de  Salmiech  et 
petit-fils  d'Albert,  capitoul  de  Toulouse.  Le  mariage  fut  béni  dans 
la  chapelle  du  Colombiés,  par  Msr  de  Gaston,  oncle  de  la  mariée, 


DEL'PECH.  157 

abbé  de  la  couronne,  évêque  de  Thermes,  sous-gouverneur  des 
trois  derniers  rois  quand  ils  étaient  enfants  de  France,  et  aumônier 
du  comte  d'Artois.  De  ce  mariage  :-une  tille  et  quatre  fils;  i°  Jean- 
Antoine  Delpech  Delpérié  de  Frayssinet,  ancien  médecin  en  chef 
de  l'hôpital  militaire  de  Lyon,  qui  suit; 

2°  Charles,  ancien  garde  du  corps,  officier  de  la  Légion  d'hon- 
neur, marié  à  demoiselle  Zélia  de  Ricard  de  Lacaze; 

3°  Marcellin,  décédé  aux  gardes  du  corps  ; 

4°  Rosalie  ; 

5°  Edouard,  ancien  doyen  de  la  faculté  de  droit  de  Toulouse, 
chevalier  de  la  Légion  d'honneur  et  de  Saint-Grégoire-le-Grand, 
homme  aussi  éminent  par  ses  vertus  et  son  caractère  que  par  sa  vaste 
science  du  droit.  Marié  à  demoiselle  Léonie  d'Arassus  de  la  Ter- 
rasse, alliée  aux  marquis  de  Dampierre  et  aux  barons  d'Auxion.  —  ■ 
De  ses  deux  fils,  l'un,  Victor,  est  missionnaire  au  Maduré;  le 
second,  Xavier,  est  aumônier  de  la  garnison  de  Toulouse,  et  décoré 
de  la  Légion  d'honneur  pour  son  dévouement  pendant  la  guerre  de 
Prusse. 

Il  a  laissé,  de  plus,  quatre  filles  :  i°  Joséphine; 
2°  Gabrielle; 

3°  Marie,  religieuse  de  Saint-Maur; 

4°  Delphine,  mariée  le  31  mai  1866  au  vicomte  Jean  d'Arma- 
gnac de  Castanet,  tenu,  avec  ses  frères,  Bernard  et  Jacques,  sur  les 
fonts  baptismaux  par  le  roi  et  la  reine  d'Espagne,  et  fils  de  Fran- 
çois-Casimir, comte  d'Armagnac  de  Castanet,  grand  d'Espagne,  issu 
de  l'illustre  maison  princière  des  anciens  comtes  d'Armagnac,  des- 
cendant, par  femmes,  de  la  dynastie  mérovingienne,  et  par  leur 
filiation  masculine  de  la  seconde  race  des  ducs  héréditaires  de  Gas- 
cogne (voir  chartes  et  chroniques  par  André  Duchesne,  du  Fourny, 
Le  Laboureur,  Expilly,  Brequigny,  Chérin,  Histoire  générale  du 
Languedoc,  par  Dumége,  livre  XXVIe  page  68,  et  Barreau, 
volume  Ier,  page  230  et  suivantes,  et  volume  III,  page  573  et  sui- 
vantes). Ces  savants  généalogistes  rattachent  d'une  manière  précise, 
sur  titres  indiscutables,  la  famille  d'Armagnac  actuelle  à  la  grande 
famille  princière  du  même  nom,  qui  descendait  des  ducs  d'Aqui- 
taine, issus  de  la  première  race  royale  de  France,  et  qui  remontait 
ainsi  à  Clotaire  II  (613),  fils  de  Clovis,  et  fut  la  tige  des  rois  de 
Navarre,  de  Castille  et  d'Aragon. 


i58  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

Par  le  mariage  précité,  demoiselle  Delphine  D.  Delpérié  de 
Frayssinet  est  devenue  la  nièce  du  comte  de  Toulouse-Lautrec.  (Cette 
maison  de  Toulouse-Lautrec  prouve  sa  descendance  directe  et  mas- 
culine des  anciens  comtes  souverains  de  Toulouse,  ou  ducs  béné- 
ficiaires issus  du  duc  de  Théodoric  qui  commandait  en  Saxe  en  721 
(Histoire  générale  du  Languedoc,  par  dom  Vayssette;  Diction- 
naire de  Moreri,de  Courcelles,  tome  I"r).  Le  comte  François-Casimir 
d'Armagnac,  précité,  avait  épousé,  le  16  février  1835,  n°kle 
Antoinette  d'Héliot,  fille  de  Louis  et  de  Jeanne  de  Chotait.  Bernard, 
frère  du  vicomte  dont  il  est  question  plus  haut,  est  marié  à  demoi- 
selle de  Freyssinous,  nièce  de  l'ancien  évêque  d'Hermopolis. 

Jean-Antoine  Delpech  Delpérié  de  Frayssinet  eut  de  son 
mariage  avec  demoiselle  Rivière  cinq  enfants  :  i°  Jean-Antoine, 
conseiller  de  Cour  d'appel,  marié  à  demoiselle  Anne  Boutarel,  dont 
le  père  occupa  de  hautes  fonctions  dans  les  finances,  et  qui  est 
alliée  aux  de  Ruffi  et  aux  marquis  de  Constantin.  A  une  certaine 
époque,  quatorze  membres  de  cette  famille  furent  en  même  temps 
officiers  dont  plusieurs  officiers  supérieurs  dans  l'armée  du  roi  de 
Sardaigne,  et  l'un  d'eux  gouverneur  de  Thonon.  Jean-Antoine  est 
sans  enfants; 

20  Delphine  ; 

30  Édouard,  prêtre; 

4°  Céleste,  mariée  à  M.  Joseph  Mercadier,  magistrat  dont  un 
fils,  Xavier,  s'est  marié  le  8  avril  1875  avec  demoiselle  Marie- 
Antoinette  de  Poumayrac  de  Masredon; 

50  Charles,  qui  continue  la  filiation,  ancien  officier  du  commis- 
sariat de  la  marine,  actuellement  percepteur  à  Voreppe  (Isère),  marié, 
le  4  août  1844,  avec  demoiselle  Mary-Laure  Close,  fille  de  M.  Close, 
écuyer,  d'origine  anglaise,  et  ancien  consul  général  de  la  reine 
d'Angleterre  à  Rochefort.  De  ce  mariage,  trois  enfants  :  i°  Alfred, 
tenu  sur  les  fonts  baptismaux  par  son  parrain,  l'amiral-sénateur 
baron  Grivel,  a  fait  avec  distinction  la  campagne  de  Prusse  dans  le 
bataillon  du  comte  de  Carayon-Latour.  Marié,  le  8  décembre  1872, 
à  demoiselle  Hélène  Grognier;  il  a  deux  fils  :  i°  Raymond- Gaston- 
Joseph;  20  Pierre-Justin. 

2"  Angèle; 

30  Edouard,  engagé  à  dix-sept  ans  au  6e  de  hussards. 

Nous  insistons  sur  les  alliances  de  la  famille  Delpech  Delpérié 


DEL'PECH.  i59 

de  Frayssinet  avec  les  maisons  :  de  Bonald,  de  Montlauzun  ou 
Montlauzeur,  de  Pollier  (antérieures  à  1  an  iooo,  et  qui  fondèrent 
Villefranche  avec  Raymond  de  Saint-Gilles,  comte  de  Toulouse,  et 
famille  d'ancienne  chevalerie  et  de  grande  noblesse),  du  Rieu 
(connue  dès  noo  et  alliée  aux  plus  grandes  familles  de  Rouergue, 
notamment  aux  Morlhon  de  Sauvença,  aux  de  Montlauzeur  et 
en  1560,  aux  Turenne  d'Aynac  delà  Tour  d'Auvergne,  etc.),  du 
Bruel,  de  Marquisan,  de  Savignac,  de  Gaston  de  Vauvineux,  de 
Bellefon,  de  La  Bastide-Teulat,  de  la  Valette,  de  Montmoton, 
d'Arribat  de  Jalenques  et  de  Salvagnac,  seigneurs  du  Soulcé,  de 
Cammas,  de  l'Estang  de  la  Brousse  (alliée  aux  comtes  d'Arpajon, 
issus  de  la  première  race  comtale  de  Rodez,  descendant  des  anciens 
vicomtes  de  Rouergue,  établis  par  Charlemagne),  avec  la  maison 
d'Armagnac  et  par  celle-ci  avec  celle  des  comtes  de  Toulouse- 
Lautrec,  etc. 

Quant  aux  chargés  et  dignités  dans  les  lignées  paternelle  et 
maternelle,  on  voit  figurer  :  trois  prélats,  un  chef  d'escadre,  un 
capitoul,  des  sénéchaux  et  des  juges-mages,  deux  commandeurs  de 
l'ordre  de  Saint-Jean  de  Jérusalem,  des  militaires  distingués  des 
gardes  du  corps  et  plusieurs  siècles  de  magistrature. 


6o 


ARMORIAL  SPECIAL  DE  FRANCE. 


DELSOL 


Armes  :  Mi-parti  au  Ier,  tranché,  endenté  de  sable  et  d'argent  ;  au  2%  d'azur,  au 
soleil  d'or  et  une  bannière  d'argent  fûtée  d'or,  brochant  sur  le  parti. 


SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Très-ancienne  famille  originaire  du  Limousin  et  dont  l'illus- 
tration remonte  au  xne  siècle. 

Elle  s'est  divisée  en  plusieurs  branches  qui  se  sont  répandues 
dans  différentes  provinces  de  France,  Auvergne,  Languedoc, 
Guienne,  Aunis,  Orléanais  et  en  Piémont. 

Elle  a  possédé  les  seigneuries  de  Grisolles  et  de  Grenade. 

En  1597,  Pierre  Delsol  fut  créé  par  Emmanuel  de  Savoie 
mestre  et  capitaine  général  de  l'artillerie. 


DELSOL. 


Son  fils,  Bertrand-Gilles  Delsol,  fut  capitaine  du  château  de 
Verdun  en  1602. 

Le  général  royaliste  Delsol  de  Grisolles  se  signala  en  Vendée 
en  18 15. 

Elle  est  actuellement  représentée,  pour  la  branche  du  Périgord, 
par  Abraham-Sébastien  Delsol  et  Ibrahim- Jacques  Delsol,  membre 
de  plusieurs  académies  et  sociétés  savantes,  marié  à  Angèle-Marie 
de  Veyssières,  résidant  à  Saint-Meme  (Charente)  ;  pour  le  rameau 
de  Pécontal,  par  Mathieu  Delsol. 

oAuteurs  à  consulter  :  Nobiliaires  universel,  toulousain  et  de 
Bretagne;  la  Gallia  christiana;  de  Magny.  etc. 


1 1 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

DOUGLAS  (Comte) 


Armes  :  D'argent,  au  cœur  sanglant,  surmonté  d'une  couronne  royale,  au  chef 

d'azur,  chargé  de  trois  étoiles  d'argent. 
Supports  :  Deux  sauvages  de  carnation. 
Devise  :  Jamais  arrière. 

Cri  de  guerre  :  Douglas,  Douglas,  au  cœur  fidèle. 
Couronne  :  De  marquis. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Très-ancienne  famille  originaire  d'Écosse,  établie  en  1400  en 
Bretagne,  en  1500  en  Picardie  et  en  Bugey  depuis  1600. 

Elle  a  fourni  six  évêques  dont  Valentin,  évêque  de  Laon,  pair 
de  France,  chevalier  du  Saint-Esprit;  en  1424,  un  lieutenant 
général  des  armées,  et  duc  de  Touraine,  deux  brigadiers  des  armées 
du  roi,  quatre  colonels  de  Languedoc,  du  Royal-Écossais,  etc.; 
un  ambassadeur  à  Venise,  un  député  en  1815  ;  vingt  chevaliers  de 
Saint-Louis,  de  Saint-Michel  et  de  la  Légion  d'honneur,  etc. 


DOUGLAS.  !63 

Elle  s'est  alliée  aux  :  de  Wignacourt,  de  Vassan,  Berthould 
d'Hauteclocque,  de  Brouilly,  de  Moyria,  de  Seyssel,  d'Espinais, 
du  Molard,  de  Sallmard,  de  Paroy. 

Elle  a  pour  chef  :  Louis-Archambaud,  comte  Douglas,  ancien 
membre  du  conseil  général  de  l'Ain  et  maire  de  Montréal,  marié  à 
Mlle  de  Monval,  dont  :  i°  Joséphine-Marie-Marguerite  Douglas, 
mariée,  le  23  octobre  1860,  au  vicomte  de  Sallmard  de  Ressis,  dont 
quatre  garçons  et  deux  filles; 

20  Georges,  vicomte  Douglas,  lieutenant  au  2e  bataillon  de 
chasseurs,  mort  des  suites  de  quatre  blessures  reçues  à  Saint- 
Privas  (1870); 

30  Jacques,  vicomte  Douglas,  capitaine  démissionnaire  au  73e  de 
ligne,  chevalier  de  la  Légion  d'honneur,  marié,  le  15  mai  1872, 
à  Yvonne,  fille  du  marquis  de  Paroy  et  dont  :  Georges,  né 
le  17  avril  1873. 

Qâuteurs  à  consulter  :  d'Hozier,  La  Chesnaye  des  Bois,  Moréri, 
le  Chartrier  français,  Hist.  de  Charles  Edouard;  les  Écossais  en 
France;  Hist.  des  grands  officiers  de  la  Couronne. 


Résidence  :  Châteaux  de  Montréal  et  de  Volognat  par  Nantua 
(Ain). 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


DUNOD  DE  CHARNAGE 

EN  FRANCHE-  COMTÉ. 

Armes  :  Écartelé  :  aux  i  et  4,  de  gueules,  à  la  fasce  d'argent  accompagnée  de 
trois  besants  d'or,  qui  est  Dunod;  aux  2  et  3,  d'azur,  à  la  croix  d'or  accom- 
pagnée en  chef  de  deux  étoiles  de  même,  qui  est  de  Charnage. 

Couronne  :  De  comte. 

Devise  :  Toujours  en  bon  lieu. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Famille  originaire  de  la  ville  de  Saint-Claude,  connue  dès  le 
xve  siècle. 

Antide  Dunod,  diplomate  au  service  de  l'empereur  Léopold  1^, 
remplit  avec  distinction  plusieurs  missions  importantes.  Son  frère, 
Claude-François  Dunod,  commandant  d'un  corps  de  volontaires  au 
service  de  l'Empire,  fut  tué,  en  1683,  au  siège  de  Vienne  où  il  se 
signala. 

François-Ignace,  neveu  des  précédents,  né  en  1679,  célèbre 
auteur  de  Y  Histoire  du  comté  de  Bourgogne .  principal  héritier  de  la 
branche  aînée  de  Charnage,  releva  le  nom  des  Charnage  et  écartela 
leurs  armes  avec  les  siennes,  en  vertu  de  lettres  patentes  données  à 
Versailles  au  mois  de  juillet  1737.  Il  mourut  en  1752. 

Sa  sœur,  Marie-Françoise,  avait  épousé,  en  1730,  Joseph- 
Grégoire  de  la  Tour,  avocat  au  parlement  de  Besançon,  maire  de 
Saint-Claude,  membre  d'une  branche  cadette  de  l'antique  famille 
de  la  Tour  de  Saint-Lupicin.  Elle  mourut  en  1770. 

La  postérité  de  François-Ignace  Dunod  de  Charnage  a  donné 
plusieurs  officiers,  deux  conseillers  au  parlement  de  Franche-Comté, 
un  maire  de  Besançon,  un  intendant  de  la  Carinthie  qui  fut  ensuite 
aide  de  camp  civil  de  l'empereur  Napoléon  I",  puis  préfet  de  la 
Lozère;  il  préserva  ce  département  de  la  guerre  civile. 


DUNOD  DE  CHARNAGE.  ,65 

oAuteurs  à  consulter  :  La  Chesnaye  des  Bois;  Dunod  de  Char- 
nage;  Bachelin-Deflorenne,  État  présent  de  la  noblesse  française, 
Paris,  1868;  Borel-d'Hauterive ,  oAnnuaire  de  la  noblesse,  1866, 
page  384;  Rousset;  Bonvallet;  Poplimont;  de  Feller,  Biographie 
universelle,  Paris,  1838,  t.  II,  p.  649.  Bouillet,  Dictionnaire  uni- 
versel d'histoire  et  de  géographie,  Paris,  1860,  p.  527;  Jouffroy 
d'Eschavannes,  etc. 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

ECKSTEIN  D'EHRNEGG  (Marquis  de) 


Ecartelé  :  au  i,  d'or,  au  griffon  contourné  de  sable,  armé  et  lampassé  de  gueules, 
tenant  de  la  patte  sénestre  une  étoile  de  sable;  aux  2  et  3,  coupés-:  le  icr  de 
gueules,  à  deux  bandes  d'argent,  le  2e  de  gueules,  au  cygne  d'argent  ; 
au  4,  d'azur,  au  griffon  d'argent,  couronné  et  lampassé  de  gueules  ;  sur  le 
tout,  d'or,  à  la  tète  de  More  de  sable,  contournée  et  tortillée  d'argent. 

Couronne  :  De  marquis. 

Supports  :  Deux  griffons. 

Devise  :  «  Ut  lapis  angularis  firmus  et  constans  manebo.  » 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Originaire  delà  basse  Autriche,  où  elle  possédait,  dès  1280,  le 
château  fort  d'Eckstein  (ou  Ackstein,  aujourd'hui  Eggstein  ou 
Aggstein)  sur  une  montagne  près  du  Danube,  cette  famille  s'est 
continuée  avec  gloire  en  Allemagne  pendant  plus  de  cinq  siècles. 

Georges  d'Eckstein  était  lieutenant  général  de  l'Empereur  et 
gouverneur  de  l'Italie,  sous  Charles-Quint. 


ECKSTEIN  D'EHRNEGG. 


167 


Albert  d'Eckstein,  fils  du  précédent  et  officier  supérieur,  obtint, 
le  3  octobre  161 6,  le  titre  de  chevalier  d'Ehrnegg. 

Christophe  d'Eckstein  d'Ehrnegg,  ou  d'Ernegg,  conseiller 
aulique  et  lieutenant  général,  et  son  frère  Pancrace  furent  confirmés 
dans  la  noblesse  équestre  du  Saint-Empire  romain,  et  le  dernier 
dans  la  qualité  de  membre  des  états  provinciaux  par  lettres  patentes 
données  à  Vienne  le  22  mai  1627.  Le  titre  de  conseiller  impérial 
•fut  confirmé  à  Christophe  par  un  diplôme  de  Ferdinand  III,  daté  de 
Ratisbonne  le  11  juin  1641. 

Les  descendants  de  Christophe  s'établirent  à  Naples,  où  ils 
obtinrent,  au  xvme  siècle,  le  titre  de  marquis. 

Jean-Jacques  d'Eckstein  vint  s'établir  en  Alsace  où  il  épousa, 
en  1760,  noble  demoiselle  Anne-Marie  de  Lignac. 

Aujourd'hui  le  seul  représentant  de  cette  famille  est  Jean- 
Baptiste-Léopold  d'Eckstein,  officier  d'académie,  professeur  agrégé 
de  l'Université,  né  à  Mulhouse  en  1830,  capitaine  adjudant-major 
au  2e  bataillon  de  la  garde  nationale  mobilisée  de  la  Charente- 
Inférieure  pendant  la  guerre  de  1 870-1 871. 

La  branche  cadette  s'est  éteinte,  le  23  novembre  1863,  parle 
décès  de  Ferdinand- Frédéric,  baron  d'Eckstein,  ancien  ministre 
plénipotentiaire  au  congrès  d'Aix-la-Chapelle,  ancien  officier  des 
chasseurs  de  Lutzow,  «  philosophe,  '  poëte,  publiciste,  orientaliste, 
un  brahme  d'Occident,  méconnu  des  siens,  vivant  dans  un  siècle, 
présent  dans  un  autre  »,'  a  dit  Lamartine  [Cours  de  littérature, 
ire  année,  page  14). 

QÂuteurs  à  consulter  :  Wisgrill,  t.  II,  p.  350;  Siebmacher, 
Qdrmorial  de  VoÂllemagne,  1655,  planche  52;  baron  d'Hoheneck; 
Nobiliaire  de  Voâutriche,  t.  III,  p.  112  et  113  ;  Vapereau,  Diction- 
naire des  contemporains  ;  Egger,  Mémoires  de  littérature  ancienne; 
Brockhaus,  Conversations-Lexicon;  comte  de  Carné,  Souvenirs 
de  ma  jeunesse,  etc. 


i68 


ARMORIAL  SPECIAL  DE  FRANCE. 


ERM   (D')  ou  D'ERMO 

EN  BRETAGNE. 


Armes  :  D'azur,  au  pélican  d'or,  au  chef  cousu  de  gueules,  chargé  de  trois  billettes 

d'argent.  " 
Couronne  :  De  marquis. 
Supports  :  Deux  aigles. 
Devise  :  «  Non  sanguine  parcus.  » 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Cette  maison,  originaire  de  Toscane,  tire  son  nom  de  l'ancien 
fief  d'Ermo  qu'elle  y  posséda  primitivement  et  qui,  au  siècle  dernier, 
était  dans  la  maison  Cervini  avec  titre  de  comte. 

Jean  d'Ermo  fut  un  des  seigneurs  toscans  que  s'attacha  l'empe- 
reur Henri  III,  dit  le  Noir,  lorsqu'il  vint  en  Toscane,  l'an  1055, 


E  RM.  169 

pour  s'opposer  au  mariage  de  Godefroy  le  Barbu,  duc  de  Lorraine, 
avec  Béatrix  de  Toscane,  et  qui  accompagnèrent  ce  monarque  à  son 
retour  dans  ses  Etats. 

C'est  ainsi  que  la  maison  d'Ermo  s'établit  en  Allemagne  où 
son  nom,  perdant  sa  désinence  italienne,  devint  d'Erm,  qu'abusive- 
ment on  a  parfois  écrit  Derm. 

Une  de  ses  branches  s'est  transplantée  par  la  suite  en  Pologne, 
une  autre  en  France.  Elle  y  a  passé  du  pays  d'Aunis  en  Bretagne 
où  elle  existe  encore.  Un  de  ses  membres,  le  comte  d'Erm,  Julien- 
Marie-Hyacinthe-Guillaume,  ancien  officier  de  cavalerie  de  la 
maison  du  roi  Charles  X,  a  été  admis  dans  l'ordre  de  Saint-Jean  de 
Jérusalem  (Malte),  par  bulle  du  16  août  1838. 


Résidence  :  Morlaix  (Finistère). 


170 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


ESCLANS  ou  ESCLANDS  (FÉRY  D') 

EN  PROVENCE. 


Armes  :  De  gueules,  à  la  croisette  d'argent  ;  au  chef  cousu  d'azur,  chargé  de  trois 

étoiles  d'or. 
Couronne  :  De  comte. 

Supports  :  A  dextre,  une  aigle  de  sable  armée  et  languée  d'argent;  à  sénestre, 

un  lion  au  naturel,  armé  et  lampassé  d'or. 
Devise  :  Féry  d'Esclans.  «  Ferro  foroque  ferri.  » 

Cette  famille,  qui  est  à  la  tête  des  plus  anciennes  maisons  de  la 
Provence,  ainsi  que  l'atteste  entre  autres  preuves  authentiques  et 
nombreuses  son  nom  porté  par  trois  communes  des  environs  dé 
Draguignan,  s'est  alliée  notamment  aux  familles  nobles  de  Casa- 
bianca,  de  Castelnau  d'Essenault,  de  Dampierre,  de  Grandval, 
Hémart  de  la  Charmoye,  de  Keating,  de  JLacoste,  de  Lastic,  de 


ESCLANS. 


Matharel,  deMontfort,  de  Nanteuil,  de  Pontajon,  Reynaud  de  Bel- 
leville,  de  Richemont,  de  Rosemont,  de  Sabran-Pontevès,  de 
Sigoyer,  etc. 

Elle  est  actuellement  représentée  en  France  par  Charles  d'Es- 
clans  (Féry),  propriétaire  du  château  de  Paîllet  (Gironde);  par  son 
fils,  Alphonse  d'Esclands  (Féry),  conseiller  à  la  Cour  des  comptes, 
lieutenant-colonel  commandant  le  44e  régiment  d'infanterie  de 
l'armée  territoriale,  ancien  commandant  des  éclaireurs  parisiens, 
chevalier  de  la  Légion  d'honneur,  officier  d'académie,  commandeur 
de  Notre-Dame  de  Viçoza,  etc.,  et  par  les  deux  fils  de  ce  dernier. 

QAuteurs  à  consulter  :  La  France  héraldique,  par  Ch.  Popli- 
mont;  tome  IV,  page  36;  le  Panthéon  de  la  Légion  d'honneur. 
par  A.  Boudin,  Paris,  rue  Cauchois,  8. 

Résidence  :  Paris,  rue  de  Marignan,  16. 


ARMORIAL  SPECIAL  DE  FRANCE. 


ESGAULX  DE  NOLET  (DES) 

EN  LANGUEDOC. 


Si  ? 

[Ppi 

Écartelé  :  Aux  i  et  4,  de  gueules,  au  lion  rampant  d'argent,  qui  est  de  des 
Esgaulx  ;  aux  2  et  3,  d'azur,  à  deux  palmes  d'argent,  passées  en  sautoir,  sur-' 
montées  de  deux  étoiles  de  même,  qui  est  de  Nolet. 

Couronne  :  De  comte. 


SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Cette  famille  est  une  branche  de  la  maison  des  Egaulx. 

Le  27  février  1709,  les  capitouls  de  Toulouse  accordèrent  à 
messire  Jean-Jacques  des  Esgaulx,  écuyer,  la  décharge  de  l'impo- 
sition de  la  taille  personnelle,  attendu  ses  actes  de  noblesse  ou  de 
nobilité. 

Il  existe  à  Toulouse  un  assez  grand  nombre  d'actes  où  les  des 


ESGAULX  DE    NOLET.  i73 


Esgaulx  sont  qualifiés  de  nobles  et  où  il  est  fait  mention  de  leurs 
belles  alliances. 

Avant  1789,  ils  ont  aussi  donné  plusieurs  officiers  à  l'armée. 

Le  quartier  situé  à  l'extrémité  du  faubourg  Saint-Michel  de 
Toulouse  et  qu'habitait  cette  famille  a  conservé  le  nom  de  des 
Esgaulx. 

Le  premier  qui  prit  le  nom  de  des  Esgaulx  de  Nolet  est  Jean- 
Joseph  des  Esgaulx  de  Nolet,  procureur  du  roi  au  parlement  de 
Toulouse,  département  des  eaux  et  forêts,  de  1748  à  1755. 

Représentants  actuels  :  Jean-Pierre  Alexandre  des  Esgaulx  de 
Nolet,  marié  à  Marie  de  Nossay,  fille  de  feu  Charles,  comte  de 
Nossay; 

Henry  des  Esgaulx  de  Nolet. 


Résidence  :  Bordeaux. 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


ESTIENNE  (D1) 


Armes  :  D'azur  à  trois  bandes  d'or. 
Couronne:  De  comte. 
Supports  :  Deux  griffons  d'or. 
Devise  :  Courage,  honneur  et  foy. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

La  filiation  de  cette  famille,  qui  descend  des  premiers  comtes 
souverains  et  indépendants  de  Cerdagne,  s'établit  depuis  Guillaume 
Estienne,  seigneur  de  Las-Tortes  en  1229,  surnommé  (Cap  de 
biou)  Tête  de  bœuf,  assassiné  dans  la  grosse  tour  de  son  château  de 
Conques  par  un  traître  Vendu  aux  croisés  albigeois. 

Raymond  Estienne,  du  bailliage  de  Montgiscard,  et  Gaillard 
Estienne,  du  bailliage  de  Caraman,  signèrent,  en  1271,  avec  les 
nobles  seigneurs  du  comté  de  Toulouse,  le  Saisimentum  comitatus 
Tolosœ. 


ESTIENNE.  I/5 

Hugues  Estienne  entra  au  capitoulat  en  131 1,  et  depuis  cette 
maison  a  donné  à  Toulouse  plusieurs  capitouls. 

Bernard  d'Estienne  fut  du  nombre  des  chevaliers  qui  furent 
aveuglés  par  des  poignards  rougis  au  feu,  pour  avoir  prêté  serment 
de  fidélité  sous  l'orme  du  château  à  Roger  Trencavel,  vicomté 
de  Béziers  et  de  Carcassonne. 

Pierre  Estienne  de  Conques  (Pétri  Stephani  de  Cauquis),  consul 
de  Carcassonne  en  1 3 1 8,  fut  enseveli  dans  l'église  de  Conques. 

En  1323,  son  frère  élu  sur  les  registres  du  Vatican  évêque  de 
Carcassonne. 

Sire  Jehan  Estienne,  procureur  du  roi  à  Conques,  battit  les 
huguenots,  en  1546,  à  la  porte  de  Toulouse. 

François  d'Estienne,  célèbre  jurisconsulte  du  xvie  siècle,  fut 
président  à  mortier  au  parlement  de  Provence. 

Le  célèbre  Robert  Estienne,  imprimeur,  fut  ami  de  Fran- 
çois Ier. 

Gaspard  d'Estienne  et  Claude  son  fils  furent  maintenus  dans 
leur  noblesse,  le  28  février  1668  et  en  1671,  par  Bazin  de  Bezons, 
intendant  de  Languedoc. 

La  famille  d'Estienne  de  Conques  est  actuellement  représentée 
par  François  d'Estienne,  allié  à  la  maison  Bonnet  de  Maureilhan- 
Blazens  et  père  de  Marie  Claude;  Angélina  Claude  et  Henri  Claude 
d'Estienne. 

oAuteurs  à  consulter  :  le  Père  Bouges,  Histoire  civile  et  ecclé- 
siastique du  diocèse  de  Carcassonne  ;  Mahul  :  QArmorial  toulou- 
sain. 

Résidence  :  Conques  (Aude). 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


ÉTIVAL  (SERRURIER  D') 


Armes  :  D'azur,  à  une  tour  d'argent,  au  chef  de  gueules  chargé  de  trois  étoil 
d'argent. 

Supports  ;  Deux  lions  ;  l'un  à  dextre  debout,  l'autre  à  sénestre,  assis  tournant  1 

dos  à  l'écu  et  le  regardant. 
Timbre  ;  Un  casque  d'écuyer. 


SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Famille  originaire  de  Nevers. 

Théodore  Serrurier  de  la  Fuye,  écuyer,  seigneur  de  la  Fuy 
commune  de  la  Suze  (Sarthe),  autrefois  province  du  Maine  et  de  la 
châtellenie  d'Etival,  commune  de  Saint-Germain  d'Arcé  (Sarthe), 
autrefois  province  d'Anjou,  garde  du  corps  de  Louis  XV  comme 
gendarme  rouge  de  la  garde  ordinaire  du  roi,  lieutenant  de  cava- 


ETIVAL.  l?? 


lerie,  se  fixa  en  1774  à  la  Flèche,  où  il  fut  conseiller  du  roi,  pré- 
sident de  lelection  et  subdélégué  de  l'intendance  de  Tours.  Son  fils 
prit  le  nom  de  la  terre  d'Étival  comme  le  portent  ses  descendants. 


Rêsid  nce  :  Saint-Germain-d'Arcé  (Sarthe). 


i78  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


FAVIER  DE  LA  CHOMETTE 

Armes  :  D'argent,  au  chevron  d'azur,  accompagné  de  trois  fèves  d'or;  au  chef 

d'azur,  chargé  de  trois  merlettes  d'or. 
Couronne  :  De  baron  (alias  de  comte). 
Supports  :  Deux  dragons  ailés  (aliàs  deux  aigles). 
Devise  :  Mon  chaume  je  défends. 
Cri  de  guerre  :  Au  plus  dru  ! 

Fiefs  et  seigneuries  :  la  Chomette  et  Crisailloux  en  Velay. 

oAlliances  :  Carrier  de  Boissy,  Gursell,  Capella. 

Membre  décédé  :  Jacques-Prosper  Favier  de  la  Chomette, 
licencié  en  droit,  conseiller  général  et  maire  de  la  ville  de  Bas-en- 
Basset  dont  il  fut  le  bienfaiteur. 

Membres  actuels  :  Aimé  Favier  de  la  Chomette,  directeur  des 
cornues  à  gaz  de  Vaise  (à  Lyon),  marié  à  Mathilde  Gursell,  dont 
une  fille  ;  Saint-Ange  Favier  de  la  Chomette,  dont  une  tille,  Euphé- 
mie,  mariée  à  Lorenzo  Capella,  directeur  du  gaz  à  Florence,  père 
d'Aimé. 

O/luteurs  citant  la  famille  :  Etat  présent  de  la  noblesse  ;  Ar- 
chives de  Bas  ;  France  héraldique. 

Résidence  :  Le  château  de  Crisailloux-Favier  (célèbre  par  ses 
eaux  sulfureuses-sodiques),  à  Bas-en-Basset  (Haute-Loire). 


FAYOLLE  DE  MANS. 


«79 


FAYOLLE  DE  MANS  (LA) 

DALP  HINÉ,  VELAY,  FOREZ,  LYONNAIS,  VIVARAIS. 


torciz 

Armes  :  Parti  :  Au  i,  d'argent  au  lion  de  gueules,  au  chef  d'azur  chargé  de  deux 
palmes  d'or  liées  de  gueules  et  passées  en  sautoir  ;  au  2,  de  gueules  à 
une  fleur  de  lis  d'argent,  accompagnée  de  trois  croissants  du  même,  deux 
en  chef  et  un  en  pointe  et  un  chef  d'or  chargé  de  trois  croix  recroisetées  de 
sable. 

L'ingénieur  Noël  la  Fayolle  de  Mans  charge  ces  armes  de  l'écu  des  d'Escrivieux 
(sa  famille  maternelle)  qui  est  :  d'argent,  au  chevron  de  gueules;  pour 
tenants  deux  sauvages. 

Couronne  :  De  vicomte. 

Supports  :  Deux  lévriers. 

Devise  :  «  Tendit  ad  gloriam.  » 

Cri  de  guerre  :  Vengeance  ! 


SOMMAIRE  HISTORIQUE. 


La  famille  la  Fayolle  de  Mans,  qui  est  originaire  des  environs  de 
Romans  (Dauphine)  et  qui  s'établit  en  Velay  et  plus  tard  en  Forez. 


180  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

est  la  branche  cadette  de  la  maison  La  Fayolle  la  Tourne,  encore 
représentée  en  Dauphiné  où  elle  est  connue  depuis  1250.  Une  troi- 
sième branche  existe  dans  le  Velay  et  le  Lyonnais  sous  le  nom  de  La 
Fayolle  de  Mans. 

Fiefs  et  seigneuries  ;  La  Tourne  et  Clonas  (Dauphiné),  la 
Fayolle,  Cublaize,  Astier  et  Mans  (Velay) ,  Mans  (Provence), 
Monistrol.  (Le  premier  fief  fut  Mans  près  Artias,  qui  existait  au 
xne  siècle). 

oAlliances  :  De  la  Chapelle,  Quioc,  Marnas,  d'Escrivieux, 
Cozon  de  Valbreuze,  Trouiller,  Bartro  de  l'Aigle. 

Honneurs  :  Un  procureur  du  roy  à  Crest,  deux  avocats  au  Pré- 
sidial  du  Puy,  deux  députés  aux  Etats  du  Dauphiné  (en  1788  à 
Romans),  un  garde-du-corps  de  Louis  XVI,  un  abbé  mort  curé  de 
Tiranges-du-Velay  (en  odeur  de  sainteté),  un  maire  de  Beauzac. 

Membres  actuels  :  Marie-Zénon-Marcellin  la  Fayolle  de  Mans, 
maître  de  forges,  ancien  maire  du  Chambon-Feugerolles  (Loire), 
ex-membre  de  la  chambre  de  commerce  de  Saint-Etienne,  chevalier 
de  la  Légion  d'honneur,  fournisseur  de  la  marine  et  des  arsenaux, 
marié  en  1842  à  Claudine-Hélène-Caroline  d'Escrivieux,  dont  un 
fils,  Benoît-François-Noel,  ingénieur  civil,  directeur  des  usines  de 
son  père.  Remarié  en  secondes  noces  (1856)  à  Philiberte-Pierrette- 
Marie  Roidot,  dont  une  fille  Marie-Jeanne-Gabrielle-Alice.  A 
épousé  en.  troisièmes  noces  (1864)  Marie-Geneviève-Gabrielle 
Cozon  de  Valbreuze  (fille  d'un  conseiller  à  la  cour  d'appel  de 
Lyon),  dont  deux  fils  :  Marie- Adolphe-Eugène-Hippolyte-Benoît 
et  Marie-Noêl-Alphonse-Anne. 

Résidence  :  le  château  de  Monistrol-sur-Loire  (Haute-Loire). 

QAuteurs  anciens  et  modernes  mentionnant  la  famille  :  Guy- 
Allard  (Nobiliaire  du  Dauphiné)  ;  Chorier  (État  politique  du  Dau- 
phiné); la  Roque  (oArmorial  du  Languedoc)  ;  d'Hozier  (oArmorial 
des  généralités)  ,  Tablettes  historiques  du  Velay  (n°  1,  tome  VI), 
Borel  d'Hauterive  (QAnnuaire  de  la  noblesse,  de  1876). 


FAYOLLE  DE  MANS.  ^ 

Supplément  historique  :  La  famille  de  Mans,  originaire  de  la 
seigneurie  de  ce  nom,  en  Provence,  transmit  son  titre  aux  de  la 
Fayolle  du  Velay,  par  le  mariage  de  Tunique  descendante,  Anne 
de  Mans.  Zenon  de  Mans,  époux  d'Eudoxie  Bartro  (famille 
corse  d'origine  patricienne  de  Gênes)  de  Cassis-sur-Mer,  céda  avec 
son  frère  et  son  neveu,  la  seigneurie  de  Mans  aux  de  Meyran  (1602), 
seigneurs  de  Carqueiranes  et  d'Ubaye  ;  Etienne- Joseph  de  Meyran 
Lasset,  rit  ériger  la  même  année  la  baronnie  de  Goy,  y  compris  le 
fief  de  Mans,  en  marquisat;  il  fut  maire  d'Aix  en  1716,  il  descen- 
dait des  de  Meyran  qui  furent  viguiers  d'Arles  et  consuls  d'Aix. 

Collombet,  dans  son  Histoire  de  la  Sainte  Église  de  Vienne. 
tome  III,  page  149,  parle  de  l'abbé  de  la  Fayolle  (branche  de  Mans 
du  Velay)  qui  était  curé  de  Champagne-en-Vivarais  (sur  la  rive 
droite  du  Rhône),  au  diocèse  de  Vienne,  de  1772  à  1801,  né  à 
Quintenas. 

Champagne  était  une  paroisse,  Ecclesia  et  prioratus  Champa- 
gniaci.  sous  le  vocable  de  Saint-Pierre,  en  l'archiprêtré  d'Annonay. 
L'abbé  de  la  Fayolle  de  Mans  était  encore  à  son  poste  lorsqu'éclata 
la  révolution,  traqué  comme  réfractaire  il  ne  cessa  d'administrer  les 
sacrements,  durant  la  tourmente,  à  Andance,  à  Champagne,  à  Ser- 
rières  et  à  Sablon.  En  1801,  il  fut  nommé  curé  de  Davézieux. 

Les  armes  communales  de  Champagne  sont  :  d'argent  à  une 
colonne  milliaire  romaine,  de  gueules  sur  une  terrasse  de  sable. 

La  branche  Zénon  la  Fayolle  de  Mans  (du  Forez  et  du  Velay) 
possède  l'important  château  de  Monistrol-sur-Loire  que  mention- 
nent deux  bulles  des  papes  Alexandre  III  (1164),  et  Clé- 
ment IV  (1267).  Guigon,  seigneur  de  Saint-Didier-Nérestang  (la 
Séauve),  céda,  en  1280,  ce  manoir  aux  évêques  du  Puy  qui  y  établi- 
rent  leur  résidence,  et  y  rendirent  la  haute  justice  du  pays. 

Restauré  en  1309  par  Bernard  deCastanet,  Jean  de  Bourbon  rit 
construire  la  grosse  tour,  et  au  siècle  dernier  Févêque  du  Puy, 
Marie-Joseph  de  Galard  de  Terraube  (du  diocèse  de  Lectoure)  y  rit 
faire  de  magnifiques  réparations.  Délaissé  durant  de  longues  années 
par  la  famille  de  Brie  (ancienne  maison  champenoise  qui  avait  pour 
armes  :  d'azur,  à  deux  haches  adossées  d'argent,  et  qui  compte  des 
branches  en  Bretagne,  en  Limousin,  en  Anjou  et  en  Velay),  il  a  été 
restauré  de  nouveau  et  rendu  à  son  antique  splendeur  par  le  cheva- 
lier Zénon  la  Fayolle  de  Mans  qui  fera  revivre  dans  Monistrol  le. 


l82 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


souvenir  de  ses  ancêtres  qui  y  résidèrent  durant  plusieurs  siècles. 
L'album  historique  des  châteaux  du  Velay  donne  une  vue  de  ce 
manoir  avec  une  notice  intéressante  et  résumant  son  histoire. 

Les  de  Mans  de  Provence  et  les  de  Mans  du  Velay  portaient  en 
1673  les  armes  suivantes  :  de  sable  à  une  maison  d'argent  crénelée 
de  gueules  et  flanquée  à  dextre  d'une  tour  du  même1. 

Plusieurs  héraldistes  donnent  une  origine  commune  aux  de 
Mans  (de  Provence  et  du  Velay)  et  aux  de  Mans  de  Chalais,  cette 
-dernière  famille  possède  actuellement  les  châteaux  de  Ronceray,  de 
Giroidière  et  du  Bourg-l'Evesque,  dans  la  Mayenne  ;  cette  dernière 
branche,  du  Mans,  faisait  partie  des  Etats  généraux  de  Bretagne 
avant  1789,  elle  porte  :  d'or,  à  la  fasce  de  gueules,  chargée  de  trois 
étoiles  d'argent,  accompagnée  en  pointe  d'une  merlette  de  sable. 
La  France  héraldique  (tome  VI,  page  37)  et  Y  Etat  présent  de  la 
noblesse  (4e  édit.,  col.  1172)  en  parlent  à  l'article  Mans. 

Voir  dans  ce  livre  les  articles  :  de  Mans,  la  Tourne,  la 
Vidalle. 

1.  Cependant  après  l'édit  de  1096,  Joseph  de  Mans  la  Vidalle,  capitaine  des 
vaisseaux  du  roi,  fit  enregistrer  les  armes  suivantes  :  «  d'azur,  à  deux  bâtons 
écotés,  alaizés,  passés  en  sautoir  d'or,  accompagnés  de  trois  larmes  d'argent,  une 
en  chef  et  deux  aux  flancs.  »  Joseph  de  Mans  avait  épousé  à  Marseille  (1691), 
Marie-Sophie  Trouiller  d'une  ancienne  maison  noble  qui  compta  d'illustres 
branches  en  Forez,  Vivarais,  Lyonnais  et  Velay,  il  n'en  eut  pas  d'enfant. 


FLON  DE  ROYAULCOURT. 


■8} 


FLON  DE  ROYAULCOURT  (LE) 


Armes  :  D'or,  à  un  trèfle  d'azur  et  une  bordure  de  même. 

Timbre  :  Un  casque  de  chevalier  orné  de  ses  lambrequins  aux  couleurs  de  1  ecu, 

Cimier  :  Un  trèfle  d'azur  entre  deux  vols  d'or  bordés  d'azur. 


SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Famille  originaire  d'Écosse  où  elle  jouissait  de  tous  les  privi- 
lèges de  la  noblesse,  venue  vers  15 15  en  France  où  elle  fut  anoblie 
en  1619  dans  la  personne  de  Jacques  le  Flon,  seigneur  de  Royaul- 
court,  de  Marest,  de  Tupignes  et  de  Pinon.  Daniel-Cornil  le  Flon 
de  Royaulcourt,  fils  de  Jean-Jacques  et  d'Agnès  de  Lannoy,  s  éta- 
blit, en  1690,  dans  l'Artois  où  il  mourut  en  1738. 

Chef  actuel:  Henri-Louis-Prosper,  conseiller  général  du  canton 


i84 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


d'Hesdin  et  aussi  le  représentant  d'une  branche  éteinte  de  la  maison 
de  Créquy,  celle  des  seigneurs  de  l'Epaule  et  de  Thonville.  Il  a  une 
sœur,  Henriette-Louise-Victoire,  mariée  à  Albert  de  Dalmas. 

oAuteurs  à  consulter  :  Visiano  ;  J.  Le  Roux;  de  Hercken- 
rode,  etc. 


FONTENAY.  [8] 

FONTENAY  (Vicomte  de) 


Armes  :  D'azur,  au  cheval  gai  et  passant  d'argent,  au  chef  de  gueules  chargé  de 

trois  étoiles  d'or,  rangées  en  fasce. 
Couronne  :  De  vicomte. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Cette  maison  est  originaire  de  Bourgogne.  Elle  descend  de 
Guillaume  Pherdt  dit  Cheval,  conseiller  du  duc  Charles  de  Bour- 
gogne (lettres  patentes  du  24  janvier  1473). 

Le  surnom  de  Cheval  a  été  changé  en  celui  de  Fontenay  par 
le  roi  Louis  XV  (lettres  inscrites  au  parlement  de  Bourgogne 
en  1724). 

Anne-Paul  de  Fontenay,  écuyer,  seigneur  de  Sommant,  ancien 
mousquetaire  du  roi,  élu  député  suppléant  aux  états  généraux  par 
la  noblesse  du  bailliage  d'Autun,  était  né  en  1732.  11  avait  épouse 
M1Ie  Dareste  de  Marieu;  il  mourut  en  1790. 


86 


A  RM  O  RI  AL   SPECIAL  DE  FRANCE. 


Anne-Louis-Gabriel  de  Fontenay,  créé  vicomte  par  le  roi 
Charles  X,  ancien  ministre  plénipotentiaire,  grand  officier  de  la 
légion  d'honneur,  grand-croix  de  Saint-Stanislas,  de  Frédéric,  de 
Wurtemberg,  etc.,  né  en  1784,  avait  épousé  Mlle  Nathalie  Sumter, 
fille  de  M.  Sumter,  ambasssadeur  des  Etats-Unis  près  l'empereur 
du  Brésil.  Il  mourut  en  1856. 

François-Charles-Gabriel-Antoine,  vicomte  de  Fontenay,  consul 
de  France,  chevalier  de  la  Légion  d'honneur  et  de  Saint-Gré- 
goire, etc.,  rils  d'Anne-Louis-Gabriel,  est  né  le  24  septembre  1829; 
il  a  épousé  sa  parente,  Marie-Madeleine  de  Fontenay,  dont  : 

i°  Joseph,  né  à  Cassel  en  1864; 

20  Antoine,  né  à  Autun  en  1866,  décédé  la  même  année; 
30  Françoise,  née  à  Brème  en  1868; 

4°  Maria,  née  en  1870  à  Gibraltar,  où  elle  est  morte  quelques 
mois  après. 


FORGEMOL  DE  BOSTQUÉNARD. 


FORGEMOL  DE  BOSTQUÉNARD 

EN  LIMOUSIN. 

Armes  :  D'azur,  à  la  fasce  d'argent  chargée  de  deux  molettes  d'éperon  de  gueules 

et  accompagnée  en  pointe  d'un  vol  d'épervier  d'argent. 
Supports  :  Deux  licornes. 
Devise  :   «  Ad  alta  virtute.  » 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Ancienne  famille  d'épée,  originaire  de  la  Souterraine,  en 
Limousin.  L'honorabilité  de  ses  services  lui  valut  l'anoblissement 
en  1775,  et  un  de  ses  membres  fut  créé  vicomte  au  mois  de 
juin.  1829,  en  récompense  de  son  dévouement  à  la  cause  royale 
pendant  et  après  la  Révolution. 

Cette  maison  compte  cinq  chevaliers  de  Saint-Louis,  un  che- 
valier du  Lys,  plusieurs  membres  de  la  Légion  d'honneur  (dont 
un  commandeur)  et  de  nombreux  officiers  (dont  un  mestre  de  camp) 
dans  le  régiment  de  Saint-Germain  Beaupré  (1650-1710),  dans  la 
compagnie  d'ordonnance  des  gendarmes  d'Artois  (1748-1778),  dans 
les  gardes  du  corps,  compagnie  de  Villeroy  (1741-1776),  dans 
l'armée  de  Condé  (1791-1795),  dans  les  armées  de  terre  et  de  mer 
(1789-1876).  De  plus,  un  de  ses  membres  est  actuellement  général 
de  brigade  et  chef  d'état-major  général  de  S.  A.  R.  M&r  le  duc 
d'Aumale. 

Elle  forme  présentement  deux  branches  :  celle  des  de  Bostqué- 
nard  (aliàs  de  Beauquénard)  du  Coudert  et  celle  des  de  Bostquénard 
de  Crosmont  qui  ont  pour  chefs  actuels  : 

La  première,  Jean-Jacques-Hector  Forgemol  de  Bostquénard, 
chevalier  du  Coudert,  chef  des  nom  et  armes  de  cette  maison,  doc- 
teur en  médecine,  membre  du  conseil  d'arrondissement  de  Melun 
(Seine-et-Marne),  chevalier  de  la  Légion  d'honneur,  né  à  Agerables 
(Creuse),  le  3  mars  18 19,  fils  d'Antoine  Forgemol  de  Bostquénard. 


l88  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

docteur  en  médecine,  chirurgien-major  de  ire  classe,  chevalier  du 
Lys  et  de  la  Légion  d'honneur,  et  d'Ursule  Appé,  marié  le 
9  décembre  1843  *  Louise-Élisabeth  Boué,  dont  postérité.  Il  a  deux 
frères  (dont  le  général  de  brigade)  et  une  sœur. 

La  seconde  :  Armand-Antoine  Forgemol  de  Crosmont,  directeur 
de  l'octroi  d'Arigoulème,  né  à  Domme  (Dordogne) ,  le  16  mars  1833, 
rils  de  Léonard-Joseph-Hubert  et  de  Marguerite-Geneviève- Armande 
de  Puifferrat,  marié  le  22  août  1855  à  Jeanne- Jenny  Berbesson, 
dont  postérité.  Il  a  deux  frères  (l'un  capitaine  d'infanterie,  l'autre 
médecin  militaire)  et  une  sœur. 

QAlliances  :  de  Niort,  de  Bonneuil,  de  Moras,  de  Jouhet,  de 
Tessières  de  Boisbertrand,  Bétolaud,  de  Laforest,  Choppy,  de  Mont- 
lebeau,  de  Puifferrat,  etc. 

oAuteurs  à  consulter  :  oAnnuaire  nobiliaire,  de  d'Hozier; 
Dictionnaire  des  anoblissements  de  Gourdon  de  Genonillac  et  de 
Louis  Paris;  oAventures  et  combats  de  Louis  Garneray ;  archives 
nationales;  Bibliothèque  nationale;  (Archives  de  la  guerre  et  .de  la 
justice»  Deux  de  ces  auteurs  se  sont  trompés,  l'un  en  enregistrant 
l'anoblissement  comme  il  suit  :  «  Forgennol  du  Condé  (François), 
lettres  patentes  de  1775,  »  au  lieu  de  Forgemol  du  Coudert  (Fran- 
çois), l'autre  en  signalant  comme  anobli  en  1829  Forgemol  du 
Coudert  (André-Silvain),  qui  n'a  été  que  créé  vicomt  ,  etant  noble 
déjà  (son  père  ayant  été  anobli  en  1775). 


FORMIGNY"  DE  LA  LOINDE. 


FORMIGNY  DE  LA  LONDE  (Rouxelin  de) 


Armes  :  Parti  :  Au  i,  dor,  au  sauvage  de  sable,  te  ia:it  u  ie  mas32  de  gueules,  qui 
est  de  Rouxelin;  au  2,  d'azur  chargé  d'un  lis  au  naturel  à  trois  tiges,  mou- 
vant d'une  terrasse  de  sinople,  au  chien  braque  couché,  d'arge.it,  accolé  d'or, 
brochant  sur  le  tout,  qui  est  de  La  Londe. 

Devise  :  v  Bonum  fac.  » 


SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Originaire  de  basse  Normandie,  paroisse  du  Mesnil-Rouxelin, 
près  Saint-Lô,  la  famille  Rouxelin  ou  Rpusselin  s  est  divisée  en 
plusieurs  branches  et  rameaux  qui,  établis  dans  la  Normandie  et  le 
Maine,  ont  porté  les  surnoms  de  du  Hambourg,  du  Lombow  de 
Briant,  des  Chambres,  de  la  Prairie,  des  Landes,  d'Arcy,  de  Mont- 
cour,  de  la  Bourserie,  de  Formigny,  de  Formigny  de  La  Londe,  etc. 


,9o  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

Honneurs  :  En  récompense  du  zèle  et  du  dévouement  de 
François-Richard  de  La  Londe  envers  son  pays,  la  ville  de  Caen, 
dont  il  a  été  un  des  hommes  remarquables,  a  donné  son  nom  à  un 
de  ses  quais;  deux  chevaliers  de  la  Légion  d'honneur,  etc. 

Représentants  actuels  :  Arthur-Richard  Rouxelin  de  Formigny 
de  La  Londe,  écuyer,  membre  de  plusieurs  sociétés  agricoles,  scien- 
tifiques et  littéraires,  marié  à  Rouen  à  Henriette-Marie-Lucienne- 
Gabrielle  Arnois  de  Captot,  dont  : 

i°  Robert-Richard-Henri; 

2°  Edgard-Lucien-Françpis  ; 

3°  Marie-Marguerite-Léonide  : 

4°  Marie-Thérèse-Henriette. 

Mère  :  Marie-Catherine-Pauline  de  La  Londe. 

Sœur  :  Marie-Léonide,  mariée  au  marquis  de  Gilbert  d'Haleine, 
dont  un  fils. 

Résidence  :  Caen  et  les  châteaux  de  La  Londe  et  de  Mutrecy 
(Calvados). 

Ouvrages  à  consulter  :  Recherches  de  Rouissy.  1596;  de 
d'QÂligre.  1622;  de  Chamillart,  1666;  XoArmorial  général,  par 
d'Hozier,  1696;  manuscrits  de  la  Bibliothèque  nationale;  Histoire 
de  Normandie  par  Masseville,  tome  VI  ;  oAnnuaire  du  département 
de  la  Sarthe.  1840;  Saint-Allais ,  tome  VI;  Nobiliaire  de  Nor- 
mandie, par  de  Magny,  oAnnuaire  de  la  Noblesse,  par  Borel 
d'Hauterive,  etc. 


FOUCAULT  DE  DAUGNO?<. 


FOUCAULT 

BRANCHE  CADETTE  DES  COMTES  DU  DAUGNON. 


Armes  :  D'azur,  semé  de  fleurs  de  lis  d'or  sans  nombre. 

Couronne  :  De  comte  avec  casque  de  tournoi  aux  lambrequins  d'or  et  d'azur 

Cimier  :  Une  double  fleur  de  lis  d"or. 

Supports  :  A  dextre,  un  lion  au  naturel  et  à  sénestre  un  griffon  aussi  au  nature  . 


SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

La  famille  Foucault,  désignée  aussi  sous  le  nom  de  Fulcaudus, 
est  originaire  de  la  haute  Marche,  et  elle  remonte  au  temps  de 
Pépin  le  Bref,  qui  avait  un  officier  appelé  Fucald  ou  Foucauld. 

En  1624,  Foucauld  du  Daugnon,  dit  aussi  Foucault  d'Au- 
busson,  quitta  la  France  pour  se  fixer  en  Hollande,  où  il  fut  admis 
à  la  Cour  et  surnommé  le  chevalier  Cluvart  à  cause  d'une  modifi- 
cation qu'il  rit  à  son  écusson  ou  plutôt  à  cause  de  sa  devise  acadé- 
mique particulière. 


I92  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

Son  fils  le  suivit  avec  sa  famille,  et,  après  sa  mort,  il  revint 
dans  les  terres  qu'il  tenait  de  sa  mère  près  de  Gray.  Veuf  peu  de 
temps  après,  il  alla  habiter  les  environs  de  la  Ciotat,  où  vivait  un 
parent  de  sa  femme. 

Son  petit-flls  Julien  laissa  à  son  fils'  Michel  sa  fortune  qui 
devint  considérable  par  la  vente  du  bois  des  forêts  que  ce  dernier 
acheta. 

Attaqué  durant  la  Terreur,  comme  gentilhomme  par  des  for- 
cenés dans  la  boutique  d'un  forgeron,  Michel  ne  dut  la  vie  qu'au 
courage  de  cet  homme,  qui  parvint  à  le  faire  évader  après  l'avoir 
bravement  défendu.  Ruiné  par  la  révolution  de  1789,  il  se  réfugia 
d'abord  à  Toulon  et  ensuite  en  Italie. 

Plusieurs  petits-fils  de  Michel  existent  encore  en  France. 

Jean  Foucault  du  Daugnon,  fils  de  Michel,  épousa  Caroline, 
fille  de  Pierre,  baron  Grasso  (de  la  branche  sicilienne  originaire  de 
Rome  et  descendant  de  Licinio,  consul  romain)  et  de  Rose  de  Pri- 
merano,  famille  ancienne  des  hauts  barons  du  royaume  de  Naples, 
en  Calabre,  depuis  le  xne  siècle.  De  ce  mariage  sont  nés  :  Michel, 
deuxième  du  nom,  Adélaïde  et  François,  qui  soutiennent  toujours 
l'honneur  de  la  maison  à  Naples  et  en  Toscane. 

Michel  II  épousa  Antoinette  Mazio,  fille  du  noble  D.  Philippe, 
de  famille  patricienne  romaine,  et  neveu  du  cardinal  Mazio.  De  ce 
mariage  sont  issus  Jean  II,  Philippe  et  Arthur. 


FREMIN  DU  SARTEL. 


FREMIN   DU  SARTEL 


Armes  :  D'argent,  à  trois  lions  de  sable  ;  au  chef  d'azur  chargé  de  trois  besants  d'or. 
Timbre  :  Un  casque  ouvert  ayant  pour  cimier  un  cygne  essorant. 
Supports  :  Deux  lions  armés  et  lampassés  de  gueules. 
Devise  :  a  Fides  etcaritas.  » 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Noble  et  ancienne  famille  patricienne  du  Cambrésis  où,  dès 
le  xie  siècle,  elle  tenait  un  rang  élevé  parmi  celles  de  la  province, 
comme  on  le  voit  dans  une  charte  de  l'abbaye  de  Sain',  .\uber, 
constatant  une  donation  faite  à  cette  abbaye  en  Tan  1089  par  Jean 
Fremin,  citoyen  sénateur  du  Cambrésis. 

A  partir  de  cette  époque,  tandis  que  les  uns  suivaient  la  car- 
rière des  armes,  on  trouve  les  aînés  de  la  famille  siégeant  presque 
constamment  au  sénat  et  dans  les  assemblées  du  Cambrésis. 

Melchior  Fremin,  en  1222,  sous  l'évêque  Godefroy,  comparait 

»3 


,94  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

au  procès-verbal  de  la  réformation  du  sénat  de  Cambrai.  Son  fils, 
Jean  Fremin,  franc-fieffé  et  échevin  de  Cambrai,  fait  avee  sa  femme 
Marguerite  Fuselier  plusieurs  donations  pieuses,  comme  il  appert 
d'un  titre  de  1266.  Un  peu  plus  tard,  un  autre  Jean  Fremin, 
membre  du  sénat,  avec  Marie  Le  Thellier,  sa  femme,  et  du  consen- 
tement du  prince-évêque,  fonde  en  1387,  en  la  cité  de  Cambrai,  le 
béguinage  de  Saint-Fremin  qui,  suivant  Le  Carpentier  dans  son 
histoire  de  Cambrai,  subsista  jusque  vers  1700.  Le  même  auteur, 
dans  son  État  de  la  noblesse  du  Cambrésis.  cite  la  plupart  des 
alliances  des  Fremin  avec  les  nobles  familles  :  Beaufremez,  Grenet, 
Valois,  Le  Roux,  Cuvellier,  de  Famas,  etc. 

Jean  Fremin,  qui  forma  une  nouvelle  branche,  était  échevin 
de  Cambrai  en  1601  et  il  fut  nommé  premier  conseiller  pension- 
naire en  1622  par  Sa  Majesté  catholique  ;  il  écrivit  un  traité  sur  le 
droit  et  les  coutumes  du  Cambrésis. 

Son  tombeau  en  marbre,  qui  se  trouve  à  Cambrai  dans  l'église 
de  la  Madeleine,  le  représente  avec  sa  femme  Marguerite  Maille, 
tous  deux  couchés  aux  pieds  de  la  Vierge,  avec  leurs '  armoiries 
devant  eux.  Il  portait  d'argent,  à  trois  lions  d'azur,  au  chef  de 
même  chargé  de  trois  besants  d  or. 

Pierre  Fremin,  haut  bailly  de  Saint-Aubert,  échevin  et  premier 
conseiller  pensionnaire  de  Cambrai  en  1638,  épousa  Françoise 
Creteau,  dont  : 

Alphonse  Fremin,  qui  fut  échevin  en  1677.  Il  eut  de  sa  femme 
Marguerite  de  La  Marre  : 

Robert  Fremin,  mort  religieux  à  Saint-Aubert,  et  Gery  Fremin, 
qui  épousa  :  i°  Thérèse  de  Le  Court;  20  Louise  de  Bourchault. 
Conseiller  au  Parlement  et  échevin  de  Cambrai  de  1703  à  1723,  il 
obtint  par  ordonnance  royale,  enregistrée  par  d'Hozier  dans  VoArrno- 
rial  général  de  France,  le  24  juillet  1699,  de  porter  pour  différent  : 
de  sable,  à  trois  lions  d'argent,  au  chef  d'azur  chargé  de  trois 
besants  d'or. 

11  possédait  entre  autres  la  seigneurie  de  Sart-le-Sartel ,  qui  fut 
érigée  en  franc-fief  en  1716,  et  il  devint  ainsi,  en  même  temps  que 
son  frère  aîné,  un  des  vingt-quatre  francs-fieffés  du  Cambrésis.  A  la 
mort  de  celui-ci  et  par  suite  de  l'extinction  de  la  branche  aînée,  il 
reprit  les  armes  pures  de  la  famille  en  continuant  à  porter  le  nom 
de  Fremin  du  Sartel  que  conservèrent  ses  descendants. 


FREMIN  DU  SARTEL.  ,95 

Jean-Philippe  Fremin  du  Sartel,  tils  du  précédent,  était  sei- 
gneur de  Quesnines,  Baratte,  Sart-le-Sartel,  franc-fieffé  de  la  haute 
cour  du  palais  archiépiscopal,  échevin  de  Cambrai.  Il  fit  partie  du 
bureau  permanent  des  Etats  du  Cambrésis  et  il  fut  plusieurs  fois 
député  vers  le  Roi  pour  régler  les  affaires  de  la  province.  Il  épousa 
en  1752  Adélaïde  de  Bergerand,  dont:  Jean-Philippe-Joseph  Fremin 
du  Sartel,  membre  du  conseil  communal  et  des  commissions  admi- 
nistratives de  Cambrai,  vice-président  de  la  Société  d'agriculture, 
sciences  et  arts  du  département  du  Nord,  il  fut  choisi  en  18 15  par 
les  villes  de  Cambrai,  Douai  et  Valenciennes  pour  aller  représenter 
à  S.  M.  Louis  XVIII  que  les  bonnes  villes  du  Nord  étaient  surchar- 
gées et  encombrées  par  les  armées  des  alliés  et  régler  l'importance 
des  garnisons  que  chaque  ville  aurait  à  supporter.  Il  avait  épousé 
Prudence-Catherine  Desmaretz  de  Sancourt,  d'une  famille  dont 
l'illustration  remonte  au  temps  des  croisades  ;  il  en  eut  : 

Jean-Philippe  Fremin  du  Sartel,  garde  du  corps  du  roi 
Louis  XVIII,  chevalier  de  la  Légion  d'honneur,  marié  en  18 13  à 
Eugénie-Adélaïde  de  Carondelet  Potelles,  fille  demessire  François, 
vicomte  de  Carondelet,  et  d'Angélique  de  Turpin-Crissé. 

Lesdits  Jean-Philippe  Fremin  du  Sartel  et  dame  Eugénie  de 
Carondelet  Potelles,  morts  en  1855  et  1864,  inhumés  en  la  chapelle 
du  château  de  Potelles  (département  du  Nord),  laissèrent  : 

i°  Adèle-Cornélie,  mariée  en  1837  *  Joseph  Erard,  comte  de 
Lavaulx;  de  cette  union,  quatre  enfants. 

20  Jean-Philippe-Léon-Eugène  Fremin  du  Sartel,  né  le  14  no- 
vembre 18 17,  ancien  élève  de  l'École  des  eaux  et  forêts,  épousa  le 
3  septembre  1845  Louise-Eugénie  Barbier  de  la  Serre,  dont  deux 
enfants  : 

Jeanne-Marie-Léontine,  née  le  10  avril  1849,  mariée  à  Gustave 
de  Preux;  de  cette  union,  trois  enfants. 

Eugène-Joseph-Fernand,  né  le  8  mai  1851,  élève  de  Saint-Cyr. 
officier  d'infanterie. 

30  Octave-Charles-Woldemar  Fremin  du  Sartel,  né  le  6  jan- 
vier 1823,  ancien  élève  de  l'École  navale  et  officier  de  marine, 
épousa  à  Bruxelles  ,  le  12  janvier  1847,  Mathilde-Marie  van 
Alstein,  d'une  ancienne  famille  d'origine  allemande  qui,  vers  1625. 
vint  s'établir  aux  Pays-Bas,  où  elle  fit  preuve  de  bonne  et  ancienne 
noblesse,  comme  il  résulte  entre  autres  des  lettres  patentes  octroyées 


I96  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

le  17  janvier   ijyt   par  S.  M.   Marie-Thérèse  d'Autriche  et  le 
5  août  1786  par  S.  M.  Charles  III  d'Espagne. 
Les  van  Alstein  portent  : 


Armes  :  D'or,  à  la  bande  de  sinople  chargée  de  trois  croix  diamantées,  surmonté 
d'un  heaume  d'argent  grillé  et  liséré  d'or  fourré  de  gueules  portant  en  cimier 
deux  ailes  d'aigle  essorant  avec  une  croix  diamantée. 

De  cette  union  sont  issus  : 

Georges-Jean-Philippe-Woldemar,  né  à  Bruxelles  le  20  oc- 
tobre 1847,  officier  de  la  garde  mobile  attaché  à  la  défense  du  fort 
d'Issy  sous  Paris  pendant  la  guerre  de  1 870-1 871,  marié  à  Gand, 
en  septembre  1871,  à  Herminie  de  Smet  de  Naeyer,  dont  Woldemar 
et  Marthe  ; 

Marie-Mathilde-Anîoinette,  née  à  Bruxelles  le  26  mars  1849, 
mariée  à  Paris  en  1868  à  Furcy-Pierre-Gaston  Ferdinand  Leroy  de 
La  Brière,  ancien  élève  de  l'École  polytechnique,  avocat  à  la  cour 
de  Paris  et  ancien  sous-préfet,  d'où  deux  enfants  :  Hélène  et  Jean  ; 

Gaston-Léon-Jean,  né  à  Bruxelles  le  6  mars  1850; 

4°  Maria-Charlotte,  née  le  24  avril  1829,  mariée  en  1854  à 
Gustave-Emile  Hamoir,  dont  trois  enfants. 


GALBE  RT. 


'97 


GALBERT  (Comte  de) 

Armes  :  D'azur,  au  chevron  palé  d'or,  accompagné  en  chef  de  deux  croissant» 

de  même. 
Couronne  :  De  comte. 
Supports  :  Deux  lions. 
Devise:  «  Pro  patrià  virtus.  » 
Cri  de  guerre  :  En  avant. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Cette  famille,  une  des  plus  anciennes  du  Dauphiné,  a  con- 
tracté des  alliances  avec  les  principales  maisons  de  cette  province. 

Elle  a  possédé  les  seigneuries  de  Commiers,  d'Étapes,  de  Trin- 
connières  et  Rochenoire,  des  Fonds,  la  Motte  Chalençon,  etc. 

Elle  compte  parmi  ses  membres  des  chevaliers  de  Malte,  des 
saints  Maurice  et  Lazare,  de  Léopold,  de  Medjidié,  etc. 

N.  comte  de  Galbert,  chevalier  de  Saint-Maurice  et  de  Saint- 
Lazare,  administrateur  fondateur  de  la  compagnie  universelle  du 
canal  de  Suez,  membre  de  nombreuses  sociétés  savantes,  est  décédé 
en  1873. 

Représentants  actuels  :  Jean-Marie-Alphonse  comte  de  Galbert, 
conseiller  de  préfecture  de  l'Isère,  marié  à  Louise-Pauline-Gabrielle 
de  Prandière,  dont  Maurice  et  Marie-Antoinette  ; 

Marie-Adrien-Henri-Raymond,  vicomte  de.  Galbert,  marié  à 
Marie-Thérèse-Mathilde  de  Monléon,  dont  Marie; 

Comtesse  douairière  de  Galbert. 

Qduteurs  à  consulter  :  Guy-Allard,  d'Hozier,  Saint-Allais,  Le 
Laboureur,  Mazas,  etc. 

Résidence  :  Château  de  la  Buisse  (Isère). 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE 


GALZA1N  (Comte  de) 


Armes  :  Ecartelé  :  au  i,  d'or,  à  la  croix  de  sinople,  cantonnée  de  18  billettes  de 
sable,  5  aux  cantons  du  chef  et  4  à  ceux  de  la  pointe,  qui  sont  les  armes  plei- 
nes et  anciennes.  Au  4,  d'or,  à  la  croix  (plus  développée  de  sable),  cantonnée 
de  18  billettes  de  sable,  le  lion  de  sinople,  brochant  sur  le  tout.  Au  2,  parti 
d'or  et  de  sable,  au  lion  de  sinople,  brochant  sur  le  tout,  qui  estdu  Langue- 
doc. Au  3,  échiqueté  d'argent  et  de  sable,  au  lionceau  d'or  brochant  sur 
le  tout. 

Cimier:  Une  tète  et  un  col  de  coq  hardi,  de  sable  et  d'or,   crèté  et  barbé  de 

gueules. 
Supports  :  Un  lion  et  un  coq. 

Légendes:  Firma  fides.  Serment  sans  gage.  Tiens  bien  Galesien. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Le  nom  de  Galzin  est  un  de  ceux  qu'on  rencontre  Je  plus  sou- 
vent dans  les  Chartes  de  Provence  et  de  Flandres  depuis  les  temps 
mérovingiens  jusqu'aux  guerres  de  religion. 

Il  a  été  porté  par  plusieurs  branches  dont  les*  trois  principales 
furent  :  celle  de  Provence,  implantée  de  bonne  heure  en  Languedoc, 
celle  de  Bretagne  et  celle  établie  en  Flandre,  qui  s'éteignirent  l'une 
et  l'autre  au  xve  siècle.  Elles  ne  cessaient  de  s'unir  entre  elles  par 
des  mariages. 

La  branche  de  Gualzin,  en  Artois,  posséda  pendant  plusieurs 
siècles  le  château  et  la  terre  de  son  nom  dans  le  pays  d'Oisy.  Fran- 
çois Ier,  après  y  avoir  résidé  trois  jours,  le  réduisit  en  cendres  en  le 
quittant.  La  branche  actuellement  existante,  celle  des  Galzain,  pos- 
sédait aussi,  jusqu'aux  guerres  du  xvic  siècle,  des  terres  du  nom  en 
Roucrgue. 


GALZAIN.  j99 

Un  titre  original  du  7  mai  1497,  vidimé  en  1734  par  le  juge 
d'armes  de  France,  établit  que  les  preuves  de  noblesse  furent  faites 
alors  par  les  Galzin  du  Rouergue.  L'on  y  voit  que  Jacques  Galzin 
fut  reconnu  à  cette  occasion  et  déclaré  noble,  de  noble  lignée,  lui 
et  les  siens,  d'ancien  temps  et  de  mémoire  d'homme. 

Cette  maison  s'est  alliée  aux  du  Caylard,  de  Corneillan,  de 
Couderc,  de  Montastruc,  de  Monteil  Adhémar,  de  Grignan,  d'Arzac, 
de  Suze,  de  Layre,  de  Longueval^  d'Assignies,  de  Croï,  de  Sémur. 
de  Saint-Amour,  de  Beauville,  de  Rosmadec  et  de  Tréanna,  de  Kerl- 
helon,  de  Kératry,  de  Crugy,  de  Pontbriant,  etc. 

Elle  est  actuellement  représentée  par  : 

Benjamin,  comte  de  Galzain,  commandeur  de  Saint-Grégoire- 
le-Grand; 

Fils  aîné,  Albert  de  Galzain,  marié  à  Clotilde  Desbassayns  de 
Richemont,  dont  deux  enfants  ; 

Fils  puînés,  Henri  et  Louis,  non  mariés. 


Résidence  :  Au  Desmier  à  Saint-Séverin  (Charente). 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


GARDIER  (DU) 


Armes  :  D'azur,  à  un  lion  d'argent,  regardant  un  soleil  d'or  mouvant  de  l'angle 

dextre  de  Pécir. 
Devise  :  La  droite  voie  et  nul  souci. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Ancienne  famille  d  epée,  originaire  du  Dauphinéet  du  Vivarais. 
Elle  a  donné  à  l'armée  des  officiers  distingués  et  des  chevaliers  de 
Saint-Louis. 

Elle  s'est  alliée  aux  maisons  d'Urre,  de  Montchenu,  de  Cham- 
bonnas,  de  Lestocq,  etc. 

Représentants  actuels:  Alfred  du  Gardier,  conseiller  général, 
père  de  Raoul  du  Gardier,  lieutenant  au  3e  régiment  de  chasseurs  à 


GARDIER.  soi 

cheval,  chevalier  de  la  Légion  d'honneur  et  de  Jeanne  du  Gardier, 
mariée  à  Proust  de  la  Gironnière,  propriétaire  à  Nantes. 

QAuteurs  à  consulter  :  De  Magny,  de  Mi  lie  ville. 


Résidence  :  Arc-en-Barrois  (Haute-Marne). 


202 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


GAUDART  D1  ALLAINES  (DE) 

BOURGOGNE,  BEAUCE  ET  GATINAIS. 


Armes  :  De  gueules,  au  lion  d'or,  couronné,  armé  et  lampassé  de  même,  accom- 
pagné de  cinq  fleurs  de  lis  d'or,  posées  2,  2  et  1. 

Couronne  :  Un  casque  de  face  surmonté  d'une  couronne  de  comte. 

Supports  ':  Deux  pucelles  (ou  Jeanne  d'Arc)  soutenant  d'une  main  l'écu  et  de 
l'autre  une  épée,  portant  sur  la  poitrine  une  fleur  de  lis  d'or. 

Devise:  Spe  et  fîde. 

Cri  de  guerre  :  Gaudart.  Gaudart. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Famille  remontant  à  Louis  de  Gaudart.  chevalier  et  seigneur 
de  Mieugre;  il  fut  inhumé,  le  17  novembre  1327,  dans  l'église 
ci'Arthenay. 

Elle  a  donné  de  nombreux  officiers  à  l'armée,  un  gentilhomme 


GAUDART  DALLAINES.  203 

de  la  maison  du  Roi,  en  1653,  un  maréchal  des  logis  général,  qua- 
tre chevaliers  de  Saint-Louis  et  un  du  Lys. 

Seigneuries  :  les  Champarts  d'Allaines,  de  Saint-Etienne,  de 
Tracy,  de  Lauray,  de  la  Motte,  etc. 

oAlliances  :  De  Vaucouleurs,  d'Orléans,  d'Alès  de  Corbet, 
Costé  de  Bagnaux,  de  Conflans,  etc. 

Membres  décédés  :  Étienne-Antoine-Alfred  de  Gaudart  d'Allai- 
nes, décédé  le  26  août  1867; 

Arthur  et  Emmanuel,  décédés  les  25  et  3  mars  1872. 

Membres  actuels  :  Maximilien-Etienne  de  Gaudart  d'Allaines, 
chevalier,  né  le  10  vendémiaire  an  IX,  père  de  Maximilien-Fran- 
çois-Léon  de  Gaudart  d'Allaines,  chevalier,  né  le  29  mars  1831  ; 

Maximilien-François-Paulin  de  Gaudart  d'Allaines ,  né  le 
30  septembre  1867. 

oAuteurs  à  consulter  :  Ceux  qui  ont  écrit  sur  la  noblesse  de 
rOrléanais,  de  la  Beauce  et  du  Gàtinais. 


Résidence  :  Orléans. 


SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


DE  LAPORTE 

9 

DAUPHINÉ,  LYONNAIS. 

Armes  :  D'azur,  à  la  bande  d'argent  chargée  d'un  croissant. 
Timbre:  Un  heaume  de  chevalier  ancien. 
Tenants:  Deux  chevaliers  croisés. 
Cri  de  guerre  :  Courage  ! 

Fiefs  et  seigneuries  :  Gontard  de  Gontin;  Champlard,  la  Porte 
sur  Beaurepaire,  Égabuse,  Tardivon,  Auberives^  Chabanier. 

oAlliances  :  De  Dijon  de  Cumane,  Servonnat,  Dorey,  de  Gay 
de  Roussillon,  de  Mijollat  de  la  Porte. 

Honneurs  :  Un  capitaine  d'artillerie,  chevalier  de  Saint-Louis, 
inhumé  en  1767  dans  l'église  Saint-Pierre,  à  Beaurepaire,  Gay, 
châtelain  de  la  côte  Saint-André,  pendu  par  ordre  de  Lamothe-Gon- 
drin  (durant  les  guerres  de  religion);  Brutus,  qui  fut  sauvé  provi- 
dentiellement au  passage  de  la  Bérésina.  Jean  Gay,  au  xme  siècle, 
qui  représenta  les  Lyonnais  contre  leur  archevêque,  fut  le  chef  de 
cette  famille. 

Membres  actuels  :  Dominique-OEdipe  Gay  de  la  Porte,  ancien 
pharmacien,  époux  de  Coralie  Chabanier  (de  Saint-Remy),  résidant 
à  Valence-sur-Rhône  et  à  sa  villa  de  la  Barrière,  près  Beaurepaire 
d'Isère,  dont  deux  filles  :  a.  Valentine,  mariée  à  Me  Clémençon, 
avoué  près  le  tribunal  civil  de  Valence;  b.  Isabelle,  mariée 
à  M.  Raginel,  grand  industriel  lyonnais.  Sœur  du  chef  de  la  famille, 
Alexandrine  Gay  de  Laporte,  rue  Saint-Félix,  à  Valence-sur-Rhône. 

Membres  décédés  :  Dominique  Gay  de  Laporte,  ancien  receveur 
des  contributions,  père  du  précédent;  Annette  et  Victoire  ses  sœurs. 

QAuteurs  citant  la  famille  :  Fouillés  du  xvme  siècle  du  diocèse 


204 


ARMORIAL 


GAY 


GAY  DE  LAPORTE.  205 

de  Vienne;  Fastes  de  la  ville  de  Vienne;  Histoire  de  la  Ville  de 
Beaurepaire  ;  Etat  présent  de  la  Noblesse  de  France. 

La  France  héraldique  (tome  IV,  pages  135-136),  donne  une 
notice  intéressante  des  Gay  qu'elle  classe  en  quatre  branches  : 

De  la  Porte  (l'aînée),  du  Palland,  de  Vernon,  de  Puydanché. 

«  Originaire  de  Poligny,  dit-elle,  et  établie  à  Salins,  vers  la 
«  fin  du  xvie  siècle,  la  famille  de  Gay  a  donné  Odet  Gay,  seigneur 
«  de  Montafroy,  maire  de  Poligny  en  1583.  » 


206 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


GEOFFROY  DU  ROURET  (DE) 

EN  PROVENCE. 


Armes  :  Tranché  de  gueules  et  d'argent. 

Couronne  :  De  marquis. 

Devise:  Sine  lege  antiqua  nobilitas. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Ancienne  famiile  originaire  de  Nice  et  dont  la  noblesse  est 
constatée  depuis  1469. 

Elle  a  possédé  d'abord  la  seigneurie  de  la  Cainée  et  elle  acquit 
ensuite,  le  19  septembre  i76i,celledu  Rouret  dans  la  sénéchaussée 
de  Grasse. 

Elle  a  donné  des  officiers  distingués  à  l'armée  et  à  la  marine,  un 
ontre-amiral,  un  capitaine  de  vaisseau,  un  capitaine  de  frégate, 


GEOFFROY  DU  ROURET.  207 

quatre  chevaliers  de  Saint-Louis,  dont  un  dans  la  première  compa- 
gnie des  mousquetaires. 

Elle  s'est  alliée  aux  maisons  de  Grimaldi ,  de  Chabaud,  de 
Lombard-Cuébris,  Lascaris,  de  Flotte  d'Agoult,  de  Galléan-Chàteau- 
neuf,  de  Vitalis,  de  Maliverny,  de  Barbaroux,  de  Mérignon,  de 
Villeneuve-Bargemont,  etc. 

Elle  s'est  divisée  en  deux  branches,  dont  les  représentants 
actuels  sont  pour  la  première  :  le  marquis  Adolphe  du  Rouret, 
marié  à  Aricie  de  Saint-Martial,  dont  une  fille  unique; 

Pour  la  seconde  :  Félix  du  Rouret,  ancien  maire  de  Grasse, 
marié  à  demoiselle  Boulay-Comte,  dont  : 

i°  Louise-Henriette-Valérie  du  Rouret,  mariée  à  de  Mougins 
de  Roquefort,  conseiller  à  la  cour  d'Aix ,  dont  Louis-Marie- 
Camille  ; 

20  Ernest-Henri  du  Rouret,  capitaine  de  frégate,  membre  de  la 
Légion  d'honneur  et  chevalier  de  plusieurs  ordres; 
30  Henri-Jules,  officier  d'infanterie. 


Résidence:  Grasse,  Paris. 


2û8 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


GÉRARD  DU  BARRY  (DE) 

EN  PÉRIGORD. 


Armes  :  D'azur,  au  croissant  d'argent  entouré  de  cinq  étoiles  d'or,  rangées  en 
orle. 

Conforme  :  De  comte  ou  de  marquis  sommant  un  casque  de  cinq  grilles,  posé 
de  £ice. 

Supports  :  Deux  lions,  la  tète  contournée. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Ancienne  famille  originaire  du  royaume  de  Majorque,  établie 
dans  le  Périgord  depuis  1480. 

Fiefs  et  seigneuries  :  Les  paroisses  de  Saint-Quentin,  Mar- 
cillac,  Sainte-Nathalène,  les  châteaux  du  Barry,  le  Mas,  la  Tour, 
les  fiefs  de  la  Rjcardie,  la  Boissière,  Palonnières,  les  Yvières,  la 


GÉRARD  DU  BARRY.  2Ç>9 

Gasconnerie,  la  Veyssière,  la  Boulenie,  Bonnefonds  avec  droits  de 
haute  justice  et  les  fiefs  de  Perignac,  Falgueyrac  Pechauriol  et  la 
Thière,  sous  simple  droit  de  directité. 

OAlliances  :  De  Carbonnières  de  Jayac,  de  Blancher  de  Peyrac, 
de  Salignac,  de  Guiscard,  de  Gondin,  de  Costes  de  Bars,  la  Calpre  - 
nède,  deJavel-Giverzac,  du  Boys  de  Gasque,  de  Foucaud  de  Lardi- 
malie,  de  Testas,  de  Salis,  de  Fillol  de  Marans,  de  Brons. 

Représentants  actuels  :  Toussaint-François-Eugène  de  Gérard 
du  Barry,  marié  en  février  1843  *  Emma  de  Testas  de  Folmont, 
dont  : 

i°  François-Eugène-René,  né  le  29  avril  1844,  marié,  le 
2  février  1870,  à  Marie  de  YermolofF,  dont  :  Anne,  née  le 
25  mars  1874; 

20  Gaston,  né  le  9  janvier  1 8 5 1  ; 

30  Robert,  né  le  8  octobre  1875. 

Ouvrages  à  consulter:  Maintenues  de  Guyenne  par  MerDelloU 
intendant  1666;  Armoriai  de  d'Hozier  1698;  Indicateur  nobiliaire 
du  président  d'Hozier  181 8. 


Résidence  :  Château  du  Barry,  près  Sarlat  (Dordogne). 


ARMORIAL  SPECIAL  DE  FRANCE. 


GIRARD  DU  PINET 

i 

AUVERGNE  (RIOM  ET  VIVEROLS) 
FOREZ  ET  LYONNAIS  (BAS-EN-BASSET  ET  LYON) 

.  V-ELAY. 


Armes:  Bandé  d'azur  et  d'argent  de  six  pièces;  au  chef  de  gueules  chargé  de  trois 
trèfles  d'or. 

Timbre:  Casque  d'anobli  orné  de  ses  lambrequins. 
Devise:  Extinguo. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Cette  famille  de  robe,  qui  illustra  le  barreau  en  Languedoc,  est 
la  branche  aînée  de  la  maison  originaire  de  Riom.  Établie  en  Forez 
et  à  Lyon,  elle  forma  deux  autres  tiges  (éteintes),  Girard  de  Lamure 
et  Girard  du  Moncel. 


GIRARD  DU  PINET.  2II 

Fiefs  et  seigneuries  :  le  Pinet,  la  Mure,  le  Moncel,  Crémerolles 
(en  Forez). 

(Alliances  :  du  Lac  de  Fugères,  de  Lagrevol  de  Villedemont, 
Vissaguet,  de  Suquet. 

Honneurs  :  Un  avocat  au  Parlement  de  Toulouse,  un  échevin 
de  Lyon,  un  capucin,  célèbre  prédicateur,  notaires  royaux  de  pere 
en  fils  durant  trois  siècles,  deux  châtelains  du  Marquisat  et  de  la 
Baronnie  de  Rochebaron,  un  chanoine  (Maurice),  célèbre  par  ses 
démêlés  avec  un  archiprêtre,  qui  vinrent  en  Parlement  de  Paris 
(juillet  1748);  son  neveu  fut  plus  tard  condamné  à  mort  par  le 
tribunal  révolutionnaire  pour  fidélité  à  la  royauté. 

Membres  actuels  >  Jean-Claude -Melchior- Théophile  Girard 
du  Pinet,  ancien  notaire  et  ancien  maire  à  Bas-en-Basset,  marié  le 
19  mars  1868  à  Marie-Caroline-Marthe  Suquet,  fille  du  chevalier 
Joseph  Suquet  (avocat  distingué)  et  de  Louise-Caroline  Gontard  de 
Gontin,  deSisteron.  De  ce  mariage,  quatre  enfants  :  a.  Marie-Louise- 
Joséphine-Rosalie  (née  fin  décembre  1868);  b.  Charles-Maurice 
(né  en  juin  1871);^.  N...  (1876);  d.  Un  décédé,  enfant  (1869-70). 

oMembres  décédés  :  Augustin,  père  du  précédent,  époux  de 
feu  Rosalie-Anne  Freydier  de  Lapte. 

oAuteurs  citant  la  famille  :  Bouillet  (Nobiliaire  d'eduvergne), 
almanachs  de  Lyon  (de  i-jii  à  ij8g)}  Montfalcon,  Livre  d'or  lyon- 
nais, abbé  Theillère,  Les  châteaux  du  Velay.  111e  livre,  Borel  d'Hau- 
terive,  QÂnnuaire  de  la  noblesse  i8j6.  Archives  de  la  ville  de  Bas-en- 
Basset. 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


GODIVIER  DE  BOIS-TALVAT  DE  LA  RAINIÈRE 

EN  ANJOU. 


Armes:  D'or  au  pal  denché  d'argent,  adextré  de  trois  lions  de  sable  posés  2  et  i, 
à  une  fasce  d'hermine  brochante,  sénestré  d'une  aigle  de  sable,  becquée  et 
onglée  de  gueules. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Cette  famille  originaire  de  la  province  d'Anjou  tire  son  nom  du 
rief  de  la  Rainière  qui  était  situé  dans  la  commune  de  Saint-Denis 
d'Anjou  et  qu'elle  habitait  au  xvie  siècle. 

Elle  s'est  alliée  à  plusieurs  maisons  illustres  de  Bretagne  et 
d'Anjou;  elle  a  aussi  contracté  alliance  en  1859  avec  la  maison 
Huguet  de  Touraine. 


GODIVIER  DE  BOIS-TALVAT  DE  LA  RAINIÈRE  zi^ 
Elle  a  fourni  des  chevaliers  de  différents  ordres. 

Représentant  actuel  :  Dominique  Godivier  de  la  Rainière,  pro- 
priétaire. 

Résidence  :  Château  de  Brion-sur-Ber  (Mayenne). 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

GOISLARD  DE  MONSABERT  (DE) 


Armes:  D'azur,  à  trois  roses  d'or,  2  et  i  ;  écartelées  de  celles  des  Ryants,  par 
suite  de  la  substitution  du  marquisat  de  Villeray-au-Perche,  faite  par  Marie- 
Louise  de  Ryants  aux  enfants  mâles  de  Anne-Charles  de  Goislard  ve  du  nom, 
son  époux. 

Courdnne  :  De  marqui  • . 

Supports  :  Deux  griffons. 

Limier  :  Une  Thémis  tenant  un  glaive  de  la  main  dextre  et  de  l'autre  une 
balance. 

Devise  :  Patriae  impendere  vitam. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Ancienne  famille  noble  de  Paris  et  distinguée  dans  la  robe. 

Jacques  de  Goislard,  premier  du  nom,  chevalier,  seigneur  de 
Gravelles,  né  en  1535,  fut  nommé  secrétaire  du  Roi  du  grand  collège 
par  provisions  du  6  octobre  1600. 

Marc-Anne  de  Goislard,  quatrième  du  nom,  chevalier,  baron  de 


GOISLARD   DE   MONSABERT.  215 

Richebourg-lez-Toureil,  prit  le  titre  de  seigneur  de  Monsabert  à  la 
mort  de  son  beau-père  Claude  Le  Maître  de  Monsabert,  dont  il 
avait  épousé  la  fille  unique  en  novembre  1676. 

Anne-Louis  de  Goislard,  sixième  du  nom,  fut  fait  comte  de 
Richebourg-lez-Toureil  et  de  Monsabert  par  lettres  d'érection  en 
forme  de  chartes,  du  mois  de  mai  1752,  enregistrées  au  parlement 
de  Paris,  le  15  juillet  1756  et  le  20  août  suivant. 

Cette  famille  s'est  divisée  en  trois  branches:  l'aînée  représentée 
par  le  petit-fils  de  Anne-Louis-Marie-Franç,ois  de  Goislard,  cheva- 
lier, vicomte  de  Monsabert,  huitième  du  nom,  chevalier  de  Saint- 
Louis,  ancien  chevau-léger  de  la  garde  de  Louis  XVI;  pendant 
lemigration,  il  reçut  des  comtes  de  Provence  et  d'Artois  une  mis- 
sion secrète  pour  Louis  XVI  auquel  il  fit  un  rempart  de  son  corps, 
dans  la  journée  du  10  août;  les  deux  cadettes  représentées  par  les 
deux  derniers  enfants  du  même. 

Seigneuries  :  Gravelles,  Lucé,  Andonville,  Regmalard,  Voré, 
Vendor,  Baillé,  Richebourg-lez-Toureil,  Monsabert,  etc. 

Honneurs  :  Dix  conseillers  au  parlement  de  Paris,  un  procu- 
reur général,  deux  avocats  généraux,  deux  présidents  à  mortier,  deux 
premiers  présidents,  un  premier  président  à  la  cour  des  aides,  un 
garde  des  sceaux,  deux  ministres  des  finances,  un  premier  ministre, 
plusieurs  officiers  généraux;  Anne-Marc,  fils  de  Marc-Anne,  sei- 
gneur de  Monsabert,  fut  inscrit  comme  noble  Vénitien  sur  le  livre 
d'or  de  la  république  :  Anne-Gustave,  père  de  Anne-Gabriel  qui 
suit,  était  chevalier  pensionné  de  l'ordre  royal  et  distingué  de 
Charles  III. 

QAlliances  :  de  Baussan,  Sévin,  cousine  de  Colbert,  de  Treton, 
de  Machault,  Berti  famille  du  doge,  de  Ryants,  etc. 

Représentants  actuels  ;  i°  Anne-Gabriel  de  Goislard,  cheva- 
lier, comte  de  Monsabert,  chef  des  noms  et  armes,  marié  à  Berthe 
Dulac,  dont:  Anne-Henri-Gustave;  les  deux  frères  du  précédent, 
Henri  et  Charles  ;  20  Anne-Charles  de  Goislard,  vicomte  de  Monsa- 
bert, père  de  Gabrielle,  Maxence,  Alice,  Marguerite,  Arthur  et 


2l6  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

Gustave;  30  Anne-Timothée  de  Goislard,  baron  de  Monsabert,  père 
de  :  Anne-Louis,  ingénieur  des  Arts  et  Manufactures  ;  Anne-Charles, 
officier  d'infanterie,  et  Anne-Marie. 

Ouvrages  à  consulter  :  Journal  historique.  1772,  29  mai,  15  et 
30  juin;  Crétineau  Joly;  Thiers,  Histoire  de  la  révolution, 
H.  Martin,  Histoire  de  France. 


GOISTARD  DE   G  ONT  IN. 


217 


GONTARD   DE  GONTIN 

DAUPHINE,  PROVENCE. 

Une  des  plus  anciennes  maisons  du  Dauphiné  (de  Serres)  qui  habita  longtemps 
Marseille  et  qui  n'a  plus  de  descendants  mâles. 

Armes  :  De  gueules,  au  chevron  d'or,  accompagné  de  trois  étoiles  d  u  même  2  et  1 

et  soutenu  d'un  croissant  d'argeir. 
Couronne  :  De  marquis. 
Supports  :  Deux  aigles. 
Devise  :  Vaincre  ou  mourir. 
Cri  de  guerre  :  Justice. 

Fiefs  et  seigneuries  :  Gontin  (dans  les  baronnies);  Vergons  de 
Serres;  Ayguières  (Eyguières);  Remolon  ;  Chorges. 

oAlliances  :  de  Rabasse  (d'Aix),  Faure  du  Pré,  Suquet  (famille 
patricienne  de  Nice).  En  15 19,  Lazare  Gontard  de  Gontin  épousa 
Ildegarde  de  la  Porte  d'Aiguières,  rille  de  Pons  de  la  Porte,  d'une 
ancienne  famille  de  Sorgues  près  Avignon.  Lazare  Gontard  fut 
capitaine  de  l'abbaye  de  Saint-Victor  de  Marseille. 

Membres  décédés  :  Louis  Gontard  de  Gontin,  licencié  en  droit, 
mort  notaire  à  Serres  en  1870;  Louise-Caroline  Gontard  de  Gontin, 
veuve  du  chevalier  Suquet,  en  1874. 

Membres  actuels  :  Madame  veuve  Bertrand,  née  Anaïs  Gontard 
de  Gontin,  en  son  château  près  Embrun;  Madame  Victor  Callandre, 
née  Eudoxie  Gontard  de  Gontin,  à  Gap. 

QAuteurs  citant  la  famille  :  d'Hozier,  oArmorial  général,  La 
Bâtie,  oArmorial  du  Dauphiné,  G.  de  Genouilhac,  Nobiliaire  des 
Bouches- du-Rhône,  Histoire  de  la  famille  de  la  Porte. 

Les  armes  de  cette  famille,  sans  rejetons  mâles,  ont  été  prises  par 
les  Suquet  qui  les  ont  jointes  aux  leurs  et  qui  ont  conservé  les  archi- 
ves et  les  propriétés  domaniales  des  Gontard  de  Gontin. 


2l8 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


GRAINDORGE  D'ORGEVILLE 


BARON    DE    MESNILDURAND  DE) 


EN  NORMANDIE. 


Armes  :  D'azur,  au  chevron  d'argent  accompagné  en  chef  de  deux  lions  affrontés 
d'or,  armés,  lampassés  de  gueules,  en  pointe  d'une  gerbe  de  trois  épis  d'or, 
liés  de  gueules. 

Couronne  ;  de  baron. 

Supports  :  Deux  lions  debout. 


I.  Richard  Graindorge,  Escuyer,  sieur  du  Rocher,  Vicomte  de 
Falaise,  anobli  par  lettres  patentes  (1577,  d'Henri  III,  enregistrées  à 
Rouen  le  5  août). 

IL  Jehan  Graindorge,  Escuyer,  sieur  du  Boys,  marié  (1606,  à 
noble  demoiselle  Marie-Bonnet,  fille  de  Robert  Bonnet,  Escuyer, 
sieur  de  Neauphe). 

III.  (1607)  Paul  Graindorge,  Escuyer,  sieur  des  Hays.  marié 


GRAIN  DORGE  D'ORGEVILLE.  2ip 

(1634,  à  damoiselle  Marie  Deschamps,  fille  de  Louis  Deschamps, 
Escuyer  et  d'Anne  de  Grieu). 

IV.  François  Graindorge  Escuyer,  sieur  du  Teil,  marié  (1683, 
à  demoiselle  Charlotte  Pollin,  fille  de  Charles  Pollin,  Escuyer,  sieur 
de  la  Frémondière,  conseiller  du  Roi,  et  d'Isabelle  Morin  de  Mon- 
deville). 

V.  (1684),  François-Nicolas  Graindorge  d'Orgeville,  chevalier, 
seigneur  et  patron  de  Mesnildurand,  vicomte  de  Trun,  conseiller  du 
Roi,  marié  (1729,  à  demoiselle  Marguerite  Lefèvre,  fille  de  Jean 
Lefèvre  et  de  Marie  Couture). 

VI.  (1729),  François-Jean  de  Graindorge,  sieur  d'Orgeville, 
seigneur  et  baron  de  Mesnildurand,  page  du  Roi  (1745),  colonel, 
chevalier  de  Saint-Louis,  maréchal  de  camp  (1784),  tacticien,  marié 
(1759,  à  noble  demoiselle  Louise-Elisabeth  de  Nicolle  de  Livarot, 
fille  de  Jacques  de  Nicolle,  seigneur  et  patron  de  Livarot,  chevalier 
de  Saint-Louis  et  de  noble  dame  Jeanne-Françoise  Davy  de  Vesins). 

VIL  (1762),  Louis-César-Adolphe  de  Graindorge  d'Orgeville, 
baron  de  Mesnildurand,  major  de  dragons,  chevalier  de  Saint-Louis, 
marié  (1806,  à  noble  demoiselle  Antoinette-Henriette- Adèle  Thibaud 
de  la  Carte,  fille  d'Antoine  Thibaud  de  la  Carte,  marquis  de  la  Ferté 
Senectère  et  de  Marie  Amelot  de  Chaillou). 

VIII.  (18 14),  Louis-Marie-Gaston  de  Graindorge  d'Orgeville, 
baron  de  Mesnildurand,  marié  (1839,  à  demoiselle  Laure-Émilie  de 
Sade,  fille  de  Claude  Armand,  comte  de  Sade,  Mazan,  et  de  dame 
Louise-Gabrielle-Laure  de  Sade  d'Aiguières). 

IX.  (1846),  i°  Paul-Edmond-Marie  de  Graindorge  d'Orgeville 
de  Mesnildurand,  marié  (1875,  à  Marie-Françoise-Nathalie  le 
Bastier  de  Rainvilliers,  fille  d'Auguste  le  Bastier,  comte  de  Rainvil- 
liers  et  de  Marie-Charlotte-Nathalie  Mac  Cuir  de  Crux)  ;  20  Louis- 
Faustin-Marie  de  Graindorge  d'Orgeville  de  Mesnildurand  ;  30  Marie- 
Thérèse  de  Graindorge  d'Orgeville  de  Mesnildurand;  40  Louise- 
Madeleine  de  Graindorge  d'Orgeville  de  Mesnildurand,  vicomtesse 
Robert  de  Saint-Vincent. 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


GRENTE  (Vicomte  de) 

Armes  :  D'argent,  à  la  fasce  d'azur,  à  une  croix  ancrée  de  gueules,  brochant  sur 

le  tout. 
Couronne  :  De  comte. 
Supports  :  Deux  lévriers. 
Devise  :  Tenons  ferme. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Cette  maison  qui  s'est  divisée  en  deux  branches,  dont  l'une  s'est 
éteinte  au  commencement  du  xvne  siècle,  a  pour  premier  auteur 
Guillaume  Grente,  chevalier  vivant  en  1240.  Elle  a  fait  ses  preuves 
en  146*3,  en  1540,  et  elle  a  été  maintenue  dans  l'élection  de  Falaise 
par  jugement  du  11  février  1669. 

Elle  compte  parmi  ses  membres:  deux  compagnons  de  Guil- 
laume le  Conquérant  dont  les  noms  sont  inscrits  dans  l'église  de 
Dives,  deux  chevaliers  de  Malte,  un  ambassadeur  en  Portugal,  des 
chevaliérs  et  des  magistrats.  En  1739,  Louis- Anne  de  Grente, 
comte  deGrécourt,  était  premier  président  au  parlement  de  Rouen. 

Yves  de  Grente-Mesnil  commandait  à  la  bataille  d'Ascolou, 
Bohencoud,  prince  d'Antioche,  étant  malade. 


Chef  actuel  :  Félix-Edmond,  vicomte  de  Grente,  né  en  18 12, 
marié,  le  18  juin  1845,     Marie-Octavie  du  Hamel. 


GRUBJS.  221 

G  RU  BIS 

VIENNOIS,   LYONNAIS,  FOREZ. 

Armes:  D'azur,  à  la  ramure  de  cerf  d'argent  accompagnée  de  trois  croissants  d'or. 
SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Cette  famille,  originaire  de  Condrieu-sur-Rhône,  descend  du 
célèbre  docteur  Louis  Grubis,  qui  vint  s'établir  à  Vienne  vers  le 
milieu  du  xvne  siècle.  L'histoire  de  Condrieu  et  la  France  par  can- 
tons d'Ogier,  mentionnent  cette  noble  famille  qui  est  représentée 
dans  le  Forez  par  M.  Grubis,  notaire  depuis  1854,  à  Saint-Etienne 
(Loire),  marié  à  N.  Porral  qui  descend  du  célèbre  Claude  Porral, 
médecin  de  Catherine  de  Médicis,  dont  plusieurs  enfants. 

Les  Porral  du  Forez  (de  Saint-Chamond)  firent  enregistrer, 
en  1696,  les  armes  suivantes  :  d'azur,  au  lion  d'or,  accompagné 
de  trois  étoiles  du  même. 

Les  Porral  du  Velay  se  sont  éteints  dans  les  de  Lussigny  par 
le  mariage  de  la  fille  de  vivant  Claude  Porral,  docteur-médecin  et 
ex-conseiller  général  (au  Pu  y). 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


GUIOT,  Marquis  D'ASNIÈRES 

ET  C  H  ERE  I  L  DE  LA  RIVIERE 

GRAND     COMMANDEUR     DE    LA  MARKHE. 


Armes  :  D'or,  à  trois  perroquets  de  sinople,  becqués,  guidonnés,  membres  et 

pattés  de  gueules,  posés  2  et  1,  de  dextre  à  sénestre. 
Couronne  :  de  marquis. 

Représentant  actuel  :  Léon-Pierre  Guiot,  marquis  d'Asnières, 
propriétaire. 

Résidence  :  Château    des   Roches,    à   Moussac -sur -  Vienne 

(Vienne). 


GUIRONNET  DE  MASSAS. 


223 


GUIRONNET  DE  MASSAS 

GUYENNE  ET  LANGUEDOC. 


Armes  :  D'azur,  à  trois  fasces  ondées  d'argent,  au  cher  de  sable,  chargé  de  trois 

fleurs  de  lys  d'or. 
Couronne  :  De  comte. 
Supports  :  Deux  léopards. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

A  la  suite  de  la  confiscation  de  ses  biens,  29  septembre  1608, 
au  profit  de  Pierre  de  Beringhen,  seigneur  d'Armainvillers,  premier 
valet  de  chambre  du  roi,  cette  famille,  qui  appartenait  à  la  religion 
protestante,  vint  se  fixer  à  Bozas,  commune  de  PArdèche,  dans  un 
manoir  qui  a  conservé  son  nom  et  qu'elle  posséda  jusqu'en  1793- 

D'après  des  titres  authentiques,  des  ascendants  directs  avaient 
le  titre  de  comte. 


224  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

La  famille  de  Massas,  qui  compte  plusieurs  membres  du  par- 
lement de  Toulouse,  s'est  alliée  aux  maisons  de  Roquelaure,  de  la 
Valette,  de  Poix,  d'Audeyer,  de  la  Tourette,  de  Tournon,  etc. 

Elle  est  représentée  par  : 

i°  Alexandre-Louis-Paulin  Guironnet  de  Massas,  ancien  con- 
seiller général  de  l'Isère,  chevalier  de  la  Légion  d'honneur,  pro- 
priétaire au  château  de  Rivoiranche  (Isère);  son  fils  Charles- 
Alexandre,  et  Charles-Gaston,  fils  du  précédent. 

2°  Adrien  Guironnet  de  Massas,  colonel  d'artillerie  en  retraite, 
officier  de  la  Légion  d'honneur,  en  son  château  de  Selles-sur-Cher 
(Loir-et-Cher);  sa  fille,  mariée  à  Eugène  du  Moulinet,  vicomte 
d'Hardemar. 


oAuteurs  à  consulter  :  La  Chesnaye  des  Bois,  Courcelles, 
d'Hozier,  P.  Anselme. 


GUYOT  DE  SALINS.  22- 

GUYOT  DE  SALINS 

Armes:  D'argent,  à  trois  poissons  au  naturel,  celui  du  milieu  contourné,  nageant 
au-dessus  d'une  mer  ondée  d'azur. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Cette  famille,  qui  réside  actuellement  en  Bretagne,  sort  d'une 
ancienne  maison  d'Artois. 

Charles  fut  le  premier  qui  d' Ypres  vint  en  Bretagne. 

Il  s'allia,  le  15  février  1762,  à  Cécile  le  Maistre  de  la  Garlaye, 
d'une  famille  de  vieille  noblesse  qui  portait  :  D'azur  au  lion  d'ar- 
gent, accosté  de  deux  épées  en  pal  de  même,  garnies  d'or,  les  pointes 
en  haut. 

Son  rils  aîné,  Pierre-Antoine-René,  chevalier  de  Saint-Louis  et 
de  la  Légion  d'honneur,  épousa,  le  5  avril  1785,  Marguerite-Jèanne- 
Hyacinthe  le  Verger  du  Cosquer. 

Cette  famille,  à  laquelle  d'Hozier  donnait  pour  écusson  :  De 
gueules  à  la  fasce  de  vair,  portait  plus  généralement  d'argent  à  l'ar- 
bre de  sinople,  chargé  d'une  fasce  de  gueules. 

De  leur  union  naquit  François-Louis-Auguste,  conseiller  géné- 
ral du  Morbihan,  marié,  en  janvier  1814,  à  Louise-Marie-Joseph 
Glain  de  Saint-Avoy. 

La  famille  Glain  ou  Glyn,  d'origine  irlandaise,  portait  d'ar- 
gent, à  trois  glands  de  sinople,  deux  et  un. 

L'aîné  des  neuf  enfants  qui  naquirent  de  ce  mariage,  Jen- 
Vincent-Marie,  chevalier  de  première  classe  de  Charles  VII  d'Es- 
pagne, épousa  à  Vannes,  le  icr  septembre  1846,  Françoise-Marie- 
Anne-Louise-Henri  de  Kergoet,  dont  postérité. 

La  famille  de  Kergoet  porte  de  gueules,  à  trois  épées  d'argent, 
la  pointe  en  bas. 

La  famille  de  Salins  est  actuellement  représentée  par  : 

Charles  de  Salins,  fils  de  Victor-Marie-Joseph,  commandeur 
de  l'ordre  de  Charles  III  d'Espagne,  chevalier  de  l'ordre  romain  de 
Pie  IX  et  chevalier  de  première  classe  de  l'ordre  de  Charles  VII 

'5 


226  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


d'Espagne,  fils  lui-même  de  François-Louis-Auguste  et  de  Marie- 
Antoinette  la  Vallée  de  la  Gilaidre,  fille  de  Henri,  chevalier  de  Fer- 
dinand VII  d'Espagne,  officier  démissionnaire  en  1830,  et  de  Cons- 
tance de  Gilède  de  Lestang. 


Résidence  :  Lorient. 


HÉBRARD. 


227 


HÉBRARD  (D') 

QUERCY  ET  GUYENNE. 


Armes:  D'azur,  à  trois  molettes  d'éperon  d'or  à  huit  pointes  posées  2  et  1,  au 

chef  échiqueté  de  trois  traits  d'or  et  de  gueules. 
Couronne:  de  comte  et  de  vicomte. 
Supports  :  Deux  griffons. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Cette  ancienne  famille,  originaire  du  Quercy,  a  possédé  les  sei- 
gneuries delaCroze,  du  Rocal,  de  Palandray  et  de  Veyrinas,  comme 
le  prouve  un  extrait  des  registres  du  Conseil  d'État  du  Roi,  en  date 
du  27  août  1785. 

Elle  s'est  alliée  aux  maisons  d'Apremont,  de  Baulac,  de 
Bonald,  Duplessier  de  Fonchette  et  de  Lor,  de  la  Lande,  Moulard  de 
Torcy,  de  Saint-Marsault,  de  Sanzillon,  de  Sart  et  de  Vilmarest. 


228  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

Elle  a  donné  un  évêque  de  Cahors  en  1600,  deux  chevaliers  de 
Malte  en  1549  et  1594,  un  colonel  au  régiment  de  Menou,  des 
chevaliers  de  Saint-Louis,  et  en  1855  un  commandeur  delà  Légion 

d'honneur. 

Elle  est  actuellement  représentée  par  : 

Charles.  d'Hébrard,  capitaine  de  cavalerie;  Alfred  d'Hébrard, 
propriétaire  du  château  de  Torcy  en  Artois,  marié  en  1858  à 
Clémence  Loyaerts,  dont  :  Marthe,  née  en  1859,  et  Fernand,  né 
en  1864. 

oAuteurs  à  consulter  :  Armoriai  général  de  la  Guyenne, 
folios  301  et  3i2,d'Hozier,  troisième  volume,  et  Chérin. 


Résidence  :  château  de  Torcy,  par  Fruges  (Pas-de-Calais). 


HEILLY. 


229 


HEILLY   (  D'  ) 

EN  PICARDIE. 

MARQUIS    d'hEILLY,    VICOMTES    DE    BONNAY    PRES  CORBIE, 
SEIGNEURS    DE   RUMILLY,  ENGLEBELMER, 
A  T  H  I  ES     M  A  RTI  NVILLE,     BERTRIES     EN  N  EVE  L  I  N  , 
AVESNES,     ETC.,  ETC. 


Armes:  De  gueules,  à  une  bande  d'or  fuselée  de  cinq  pièces. 

Couronne:  De  marquis,  heaume,  casque  de  chevalier. 

Cimier:  Une  tête  de  sanglier:  alias  un  griffon  posé  ou  une  tète  d'ours. 

Cri  de  guerre:  Heilly-Heilly. 

Devise  ■  «  Heilly  tout  a  par  li.  » 


SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Noble  famille  de  chevalerie,  connue  en  Picardie  au  vme  siècle 
où  des  manuscrits  de  la  bibliothèque  d'Amiens  mentionnent  Karl 
d'Heilly,  seigneur  dudit  lieu,  duc  et  pair  de  Charlemagne. 

Le  château  d'Heilly  fut  commencé,  dit-on,  du  temps  des  rois 
Childebert  I  ou  Clotaire  I.  Il  reste  encore  de  ces  constructions  pri- 
mitives une  vieille  tour  appelée  Gannelon  où,  selon  une  tradition 
légendaire,  Charlemagne  rit  jurer  au  perfide  Gannelon  d'Haute- 
feuille  qu'il  ne  l'avaitpas  trahi  dans  la  vallée  de  Roncevaux.  A  peine 
avait-ii  prêté  le  serment  que  la  tour  se  fendit  et  elle  resta  en  ruines 
jusqu'en  1846. 


23o  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

Peu  de  temps  après,  Gannelon,  convaincu  de  trahison,  fut  écar- 
telé  dans  les  fossés  du  château  et  ses  biens  furent  donnés  à  un  de 
ses  cousins,  Karl  d'Heilly,  duc  et  pair  de  Charlemagne.  C'est  alors 
que  le  village  et  la  seigneurie  d'Hautefeuille  substituèrent  à  leur 
nom  celui  de  leur  nouveau  propriétaire  (manuscrits  de  la  bibliothè- 
que d'Amiens). 

Les  d'Heilly  de  la  maison  d'Heilly,  dont  la  Morlière  et  plu- 
sieurs autres  historiens  donnent  la  notice,  possédèrent  la  terre  à 
laquelle  ils  avaient  donné  leur  nom  jusqu'à  Thibault  III  d'Heilly, 
chevalier,  dont  la  fille,  Alix,  épousa  Baudoin,  baron  et  sire  de 
Créqui,  son  cousin,  et  lui  apporta  le  château  et  le  fief  d'Heilly  : 
le  second  fils  issu  de  cette  union,  Philippe,  quitta  le  nom  de  Créqui, 
malgré  son  illustration,  pour  prendre  celui  de  sa  mère.  Afin  de  se 
distinguer  de  la  branche  directe  et  masculine  des  d'Heilly  qui 
se  continuait  par  Raoul  d'Heilly,  vicomte  de  Bonnay,  frère  de 
Thibault  III,  Philippe  prit  dans  ses  armes  huit  fusées  au  lieu  de 
cinq  que  portent  les  d'Heilly. 

Parmi  les  rejetons  de  la  maison  d'Heilly,  on  trouve  dans  le 
nécrologe  de  l'abbaye  de  Saint-Laurent-des-Bois,  près  Amiens, 
noble  Thibaut  ier  d'Heilly,  seigneur  dudit  lieu  en  990;  Gauthier  Ier 
d'Heilly,  chevalier,  en  1060;  des  chartes  de  1136  mentionnent  messire 
Eustache  d'Heilly  bienfaiteur  des  abbayes  de  Saint-Lucien  de  Beau- 
vais.  On  cite  Thibaut  d'Heilly,  évêque  d'Amiens  de  1161  à  1204; 
Raoul  d'Heilly,  archidiacre  de  Ponthieu  de  1141  à  1 178;  Gauthier  III 
d'Heilly,  qualifié  comte  d'Amiens  en  1138;  Gauthier  IV,  fondateur 
,de  l'Hôtel -Dieu  d'Amiens  où  il  a  son  obit  fondé;  Robert  d'Heilly 
(tige  de  la  branche  représentée  par  le  marquis  Léonce  d'Heilly), 
chevalier,  cousin  germain  de  Guillaume  de  Champagne,  archevêque 
de  Reims  (régent  de  France  pendant  la  croisade  de  son  neveu 
Philippe-Auguste),  qui  le  chargea,  lorsqu'on  apprit  la  mort  du 
comte  de  Flandres  en  Palestine,  d'aller,  à  la  tête  d'une  forte  troupe 
de  cavalerie,  sauvegarder  les  droits  du  roi  sur  cette  province.  Ce 
Robert  était  le  cousin  de  Philippe-Auguste-Raoul  d'Heilly,  vicomte 
de  Bonnay. 

Jacques  d'Heilly,  chevalier  banneret,  seigneur  de  Rumilly, 
fils  de  Jean  et  d'Isabeau  de  Coucy,  combattit  à  Nicopolis  ainsi  que 
son  cousin,  Jacques  d'Heilly  Créqui,  père  de  Jacques  d'Heilly 
Créqui,  maréchal  de  France,  tué  à  Azincourt  en  1415.  Ce  Jacques 


HE  IL  L  Y.  2V 

d'Heilly,  seigneur  de  Rumilly,  eut  la  vie  sauve  du  sultan  Bajazet 
pour  son  renom  de  valeur;  il  fut  chargé  de  venir  apporter  en  France 
la  nouvelle  de  cette  défaite  et  de  négocier  le  rachat  des  prisonniers. 
Mathieu  d'Heilly,  gouverneur  de  Guise  et  de  Beaurevoir.  Jacques 
d'Heilly,  chevalier  banneret,  gouverneur  de  Beauguesne,  puis  cham- 
bellan du  roi  Charles  VII.  Grégoire  d'Heilly,  seigneur  de  Villers, 
chevalier  en  la  compagnie  du  "sire  de  Willaucourt,  épousa  Berthe 
de  Halescourt,  dame  d'honneur  de  Médicis.  Louis  d'Heilly, 
seigneur  de  Villers,  Rumilly,  qualifié  en  1620  marquis  de  Rumilly 
dans  une  charte  de  l'abbaye  de  Saint-Aubert,  près  Cambrai,  et  son 
fils  Jean,  qualifié  de  même  dans  les  chartes  de  donation  à  l'abbaye 
de  Saint-André  en  Cambrésis.  Firmin  IV,  marquis  d'Heilly,  né  le 
25  février  1753,  fils  posthume  de  Firmin  III  et  de  Geneviève  de 
Suply,  émigra  en  1789  et  servit  dans  l'armée  des  princes  ;  il  avait 
épousé,  en  1780,  Élisabeth,  fille  d'Henri,  seigneur  de  Varennes,  dont 
il  eut  :  i°  Firmin-Léonard  qui  suit,  20  Claude-Hubert  d'Heilly,  marié, 
en  1810,  à  Joséphine  d'Houdain,  d'une  ancienne  famille  noble 
d'Artois,  alliée  à  celle  des  Saint-Pol,  du  Gard,  de  Bourbourg- 
Courtenay,  etc. 

Firmin-Léonard,  marquis  d'Heilly,  né  le  6  novembre  1782, 
épousa,  en  18 13,  Madeleine  Croizet  d'Estiaux,  dont:  ^Alphonse- 
Léon  qui  suit;  20  Florence-Anne,  née  en  1820  et  qui,  veuve  de  Jean 
Degeorge,  se  remaria  à  Charles  Tessier,  officier"  du  génie. 
Alphonse-Léon,  marquis  d'Heilly,  né  le  14  novembre  1825,  a 
épousé,  en  1839,  Charlotte-Emilie  Drion,  dont:  Léonce-Charles- 
Joseph,  marquis  d'Heilly,  né  le  30  décembre  1841,  capitaine  d'état- 
major,  décoré  de  la  médaille  de  Mentana,  officier  du  Medjidié  de 
Turquie,  chevalier  de  la  Légion  d'honneur,  chef  actuel  de  la  branche 
aînée  de  la  maison  d'Heilly,  a  épousé,  le  9  mai  1870,  à  Vic-le- 
Comte  (Puy-de-Dôme),  Marie-Sophie  Tixier  de  Brolac,  fille  d'Ama- 
ble-André  Tixier  de  Brolac,  écuyer,  qui  porte  d'azur,  au  chevron 
d'or  accompagné  de  trois  roses  de  même,  et  de  Louise  de  Matharel, 
fille  du  comte  Auguste  de  Matharel  et  de  Lucette  de  Boisluisant;  de 
ce  mariage  sont  issues  :  i°  Anne-Éléonore-Marie-André  d'Heilly, 
née  à  Vic-le-Comte,  le  9  septembre  -1871  ;  20  Marguerite-Élisabeth- 
Emilie-Augustine  d'Heilly,  née  à  Vic-le-Comte,  le  6  octobre  18-5. 

Les  principales  alliances  des  d'Heilly  sont  prises  dans  les 
maisons  d'Encre,  Picquigny,  Miraumont,  Créqui,  Mauvoisin-Rosny, 


232  A  RM  O  RI  AL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

Brie,  Ham,  Honnecourt,  Rumilly,  Armoises,  Ghistelles,  Wallin- 
court,  Coucy,  Champagne,  Hamel,  Soyecourt,  Mailly,  Luzarches, 
Sarcus,  Saveuse,  Le  Josne-Contay,  Chabot- Jarnac,  Laval,  Bar- 
bançon,  Pisseleu,  Varennes,  Le  Bailly  d'Inghuem,  Coesme-Raineval, 
Rubempré,  Coquerel,  Lavallard-Bertries,  Lette,  Gondy,  Gouffier- 
Choiseul,  Suply,  de  Monecove,  Houdain,  Abancourt,  Tixier  de 
Brolac,  etc. 


HIBON  DE  FROHEN. 


HIBON   DE  FROHEN   (DE) 1 

COMTE  DE  FROHEN,  MARQUIS  DE  CAMPS  ART  ET  DU  QUESNOY 
VICOMTE  DE  FLERS,    BARON    DE  FONTAINES 
SEIGNEUR    DE    LA    MOTTE,    DE    BAGNY,    ETC.,  ETC. 


Armes:  D'argent,  à  trois  bmtes  de  reines  de  carnation,  couronnées. 

Couronne  :  De  marquis. 

Supports  :  Deux  dauphins. 

Devise:  Dieu  aide  au  bon  chevalier. 

La  branche  des  Hibon,  sires  du  Quesnoy,  porte  les  trois  bustes  de  reine,  ave, 
cette  devise:  «  Reines  par  la  grâce  de  Dieu,  >; 


i.  Cette  famille  est  entièrement  distincte  de  celle  de  Hibou  de  la  Fresnoyc, 
originaire  de  Picardie,  qui  a  donné  un  gouverneur  de  Calaisis  sou;  Louis  \\  l 
et  un  maire  d'Abbeville,  Hibon  de  Mervoy,  en  1836. 

Armes  :  de  gueules  au  Hibou  d'or,  au  chef  du  même,  chargé  d'une  givre  d  azur 
accostée  de  deux  croisettes  du  même. 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

La  maison  de  Hibon  de  Frohen,  dont  le  nom  s'était  écrit  souvent 
Frohens  et  Frohan,  connue  en  Boulonnais  dès  Tan  1069,  était 
représentée  en  1098  par  Jacques  Hibon,  sire  de  Frohen,  qui  accom- 
pagna Godefroy  de  Bouillon  à  la  croisade  (dom  Grenier).  Robert 
de  Hibon,  1178,  coseigneur  de  Fiers,  en  Picardie  (titre  de  l'église 
de  Soissons).  Guillaume  de  Hibon,  chevalier,  et  Pierre  son  fils,  1212 
(titre  de  Gaucher  de  Châtillon,  comte  de  Saint-Pol).  Jehan  de 
Hibon,  sire  du  Quesnoy,  haut  justicier,  1245.  Thibaut  Hibon,  qua- 
lifié Monseigneur,  1247,  et  son  fils  Jehan,  châtelain  de  Villers 
(titre  du  sire  de  Gaucourt).  Jehan  de  Hibon,  chevalier,  sire  de 
Campsart,  fonde  l'église  et  l'hospice  de  Campsart,  13 13  (charte  du 
roi  Philippe  le  Bel).  Richard  Hibon,  seigneur  de  Frohen,  fait  les 
preuves  de  sa  famille  (1493)  devant  la  lieutenance  générale  du  Boulon- 
nais. Les  mêmes  preuves,  1574,  devant  les  commissaires  généraux 
du  Roi,  et  en  1695-1697,  pour  Saint-Cyr.  En  1846,  Ferdinand  de 
Hibon,  comte  de  Frohen,  grand-croix  de  Tordre  du  Christ  de 
Rome,  a  été  substitué,  par  clause  de  son  contrat  de  mariage  avec 
Yolande  de  Brancas,  grande  d'Espagne  de  première  classe  et 
duchesse  de  Brancas,  aux  noms,  titres  et  armes  du  duc  de  Brancas  et 
de  Villars,  pair  de  France,  grand  d'Espagne,  dernier  représentant 
mâle  de  cette  maison  princière,  son  beau -père.  La  transmission, 
confirmée  également  par  le  testament  du  même  duc,  est  rappelée 
dans  l'arrêt  souverain  de  la  Cour  suprême  d'Espagne,  le  19  jan- 
vier 1 866,  qui  a  déclaré  que  la  grandesse  de  première  classe  et  le  titre 
de  duc  de  Brancas  appartiennent  légitimement  à  la  famille  de 
Hibon  de  Frohen. 

La  descendance  masculine  et  féminine  d'Yolande  de  Brancas 
avait  reçu  de  ses  aïeux,  les  comtes  de  Rodoan  de  la  Marche,  souve- 
rains de  Fontaine-l'Évêque,  Belgique,  le  droit  de  porter  la  couronne 
ducale  fermée  et  les  titres  de  comtes  et  de  comtesses,  transmissibles 
indéfiniment. 

Du  mariage  du  comte  de  Frohen  sont  issus  :  i°  Henri-Marie- 
Désiré-Ferdinand  ;  20  Yolande-Marie-Julie;  30  Mathilde-Marie- 
Fernande.  (Voir  de  Brancas  de  Villars.) 


HORTS. 


HORTS  (DES) 

EN  AUVERGNE. 


Armes  :  De  gueules,  à  trois  merlettes  d'argent. 

Timbre  :  Un  casque  d'argent,  taré  de  profil  avec  panache. 

Supports  :  Deux  lions. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

On  trouve  dans  l'ouvrage  intitulé  :  Noms  féodaux,  par  dom 
Bétencourt,  cette  énonciation  :  «  Besseyre  Jean,  fils  d'Antoine,  rils  de 
Jacques,  fief  noble,  etc.,  etc.,  —  et  seigneurie  de  Chaudire,  alto* 
Champdoire,  paroisse  de  Besse  en  la  baronnie  de  la  Tour,  seize  cent 
soixante-neuf.  Michel  Besseyre,  son  frère,  est  héritier,  idem,  dix-sept 
cent  vingt-trois. 

«  Gilbert,  capitaine  d'infanterie,  fief  et  maison,  nobile  des  Orts, 


236  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

aliàs  Horts,  sans  justice,  paroisse  Saint-Floret,  dix-sept  cent  vingt- 
trois.  » 

On  voit  aussi  dans  les  Archives  de  France  que,  le  17  octo- 
bre 1723,  Gilbert  Besseyre,  sieur  des  Hôrts,  aide  de  camp  du  mar- 
quis de  BouzoL  capitaine  au  régiment  d'Entragues,  infanterie,  étant 
désarmé,  tète  nue,  sans  gants,  sans  manteau,  sans  éperons,  les 
genoux  en  terre  et  les  mains  jointes  sur  les  SS.  Evangiles,  a  fait  le 
serment  de  fidélité,  foy  et  hommage  qu'il  est  tenu  de  faire  au  Roy 
pour  raison  du  fief  et  maison  noble  des  Horts,  sans  justice,  situés 
dans  la  paroisse  de  Saint-Floret,  élection  de  Clefmont. 

Membres  actuels  :  i°  Madame  des  Horts,  mère  de  : 

a.  Octave,  substitut  du  procureur  de  la  République  à  Gannat; 

b.  Félix;  c.  Henri;  d.  Marie. 

20  Evélina  des  Horts  (sa  belle-sœur),  mariée  à  Félix  Tézenas 

du  Montcel,  ancien  receveur  particulier  des  finances  à  Issoire. 


IMBERT  DE  LA  BASECQUE. 


IMBERT  DE  LA  BASECQUE 

COMTE    DE   LA  PHALECQUE. 

FLANDRE   ET  ARTOIS. 


Armes  :  D'azur,  à  la  bande  d'argent,  accompagnée  de  deux  molettes  d'éperons  du 

même. 
Couro.-ine  :  De  comte. 
Cimier  :  Un  léopard  assis. 

Supports  :  Deux  léopards  au  naturel,  tenant  chacun  une  bannière  aux  armes  de 
l'écu. 

Devise:  Faecundat  Imber. 
Cri  de  guerre;  Imbert.  Imbert. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 


Colart  Imbert  vivait  en  1270.  Jehan  Imbert  ou  Hibert,  secré- 
taire de  Philippe  le  Bon,  duc  de  Bourgogne,  1426,  auditeur  duSceJ 


238  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

secret,  premier  greffier  de  la  Toison  d'or,  mort  en  avril  1462, 
inhumé  dans  le  tombeau  de  la  famille  en  la  Collégiale  de  Saint- 
Pierre  à  Lille.  Son  fils,  Jehan  Imbert,  acquit  le  fief  de  sénéchal, 
le  9  mars  1454.  Allard  Albert  Imbert,  créé  comte  de  la  Basecque 
le  14  juillet  1749,  fut  lieutenant-général,  gouverneur  de  la  citadelle 
de  Lille  et  ministre  plénipotentiaire  près  de  l'électeur  de  Trêves, 
page  de  la  grande  écurie  en  1696.  Le  chevalier  de  la  Phalecque, 
chevalier  d'honneur  au  bureau  des  finances  à  Lille,  fut  capitaine  de 
l'artillerie.  Albert-François-Marie  Imbert,  comte  de  la  Basecque  et 
de  Zutphen,  colonel  de  cavalerie,  chevalier  de  Saint-Louis,  ancien 
membre  des  états  d'Artois,  député  sous  la  Restauration,  mourut 
en  1840. 

Cette  famille,  qui  a  contracté  des  alliances  avec  des  maisons 
nobles  de  Flandre  et  de  France,  prouva  16  quartiers  de  noblesse  et 
sa  noblesse  de  nom  et  d'armes  en  France. 

Représentants  actuels  :  le  comte  de  la  Phalecque,  demeurant 
à  Douai  ; 

Le  chevalier  de  la  Phalecque,  son  oncle,  demeurant  à  Lille  ; 
Le  chevalier  Antoine  de  la  Phalecque,  son  cousin. 


oAuteur s  à  consulter  :  Baillet,  Daniel  de  la  Feuille,  etc. 


JASSAUD. 


JASSAUD   (VITON  DE) 

EN  PROVENCE. 


Arm  s  :  D'azur,  au  croissant  d'argent  ;  au  chef  cousu  de  gueules,  chargé 

étoiles  d'or. 
Couronne  :  De  baron. 
Supports  :  Deux  licornes. 
Devise:  Crescendo  virtus  tollitur  ad  astra. 


SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Maison  fort  ancienne  en  Provence  où  elle  a  occupé  un  rang 
élevé  dans  la  noblesse,  tant  par  ses  alliances  avec  les  plus  illustres 
familles  du  pays  que  par  ses  services  militaires.  Elle  s'est  divisée  en 
deux  branches  qui  sont  éteintes. 

La  filiation  suivie  et  non  interrompue  des  de  Jassaud,  barons 
de  Thorame,  seigneurs  de  la  Mouthière,  de  la  Valette,  des  Combes, 
du  Villars,  de  la  Bâtie,  de  Château-Garnier  et  du  Moutier,  s  établit 


24o  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

d'une  manière  authentique  à  partir  de  Hugues  de  Jassaud,  vivant 
en  1416.  Il  suivit  en  Italie  Louis  III  d'Anjou,  comte  de  Provence, 
et  fut  tué  en  1429,  à  la  bataille  d'Aquila.  XII.  Bienvenu-Victorien- 
François-Secret,  baron  de  Jassaud  de  Thorame,  dernier  membre  de 
la  maison  de  Jassaud,  naquit  le  13  mars  1767. 

Maire  de  la  ville  de  Digne  en  1821,  conseiller  de  préfecture 
en  1825,  il  remplit  pendant  la  révolution  de  1830  les  fonctions  de 
préfet  des  Basses-Alpes.  Par  sa  prudence  et  sa  fermeté,  il  garantit 
alors  le  département  de  toute  agitation.  Refusant  la  récompense  qui 
lui  était  offerte  pour  sa  conduite  remarquée  et  signalée  dans  ces  cir- 
constances difficiles  et  pour  ses  longs  et  bons  services  rendus  au 
pays,  il  rentra  volontairement  dans  la  vie  privée,  estimé  et  honoré 
de  ses  concitoyens. 

Le  baron  de  Jassaud  de  Thorame  est  mort,  le  5  janvier  1850, 
célibataire  et  sans  enfants;  mais  il  a  voulu  que  son  nom  ne  s'éteignît 
pas,  et  à  cet  effet,  il  Ta  transmis  légalement  à  un  de  ses  neveux, 
M.  Just-Bruno-Annibal  Viton  de  Jassaud,  lieutenant-colonel  en 
retraite  à  Nîmes,  officier  de  la  Légion  d'honneur,  lequel  a  été  auto- 
risé, par  décret  du  Président  de  la  République,  en  date  du 
15  juin  1849,  à  ajouter  ce  nom  au  sien. 


JESSE, 


241 


JESSÉ  (Baron  de) 

LANGUEDOC  ET  PLUS  AVANT  AQUITAINE 
ET  NORMANDIE. 


Armes  :  D'argent,  au  laurier  naissant  c/e  sinople,  au  chef  d'azur  chargé  de  trois 

cœurs  d'or,  mis  en  fasce. 
(Armes  parlantes,  l'arbre  de  Jessé).  Le  chef  fut  une  distinction  militaire  du  temps 

de  Charles  VII. 
Couronne:  De  baron  et  de  marquis. 

Supports:  Deux  agneaux  (symbolisme  de  la  couleur  de  l'écu  ou  de  l'arbre).  On  a 

voulu  y  voir  une  allusion  à  la  venue  du  Sauveur. 
Devise  (pour  les  représentants  et  héritiers  des  Cadenet-Charleval)  :  «Nec  spenec 

motu.  » 

Cri  de  guerre  (pour  les  mêmes):  «  Nec  timeas,  nec  optes.  » 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Famille  des  plus  anciennes  et  dont  une  branche  continue  en 
Angleterre  depuis  Guillaume  le  Conquérant.  Elle  fut  maintenue  dans 

16 


242  A  RM  O  RI  AL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

sa  noblesse  par  jugements  souverains  rendus,  le  23  et  le  27  sep- 
tembre 1668,  par  Bazin  de  Besons,  intendant  de  Languedoc. 

Jessé,  évêque,  signa  le  testament  de  Charlemagne. 

Guillaume  de  Jessé  fut  iM  capitoul  de  Toulouse  en  1593. 

Le  baron  Henri  de  Jessé-Levas  fut  président  de  F  Assemblée 
constituante  en  1790. 

Le  baron  Auguste  de  Jessé,  maréchal  de  camp,  fut  député  de 
FHérault  en  18 16. 

Seigneuries  :  Levas,  Preignes,  Charleval,  Punctous,  etc. 

oAlliances  :  De  Bullj,  de  Belloo-Chamborant,  de  Surian-Bras, 
de  Romeuf. 

Membres  décédés  :  Arnould  de  Jessé,  lieutenant  au  24e  de  ligne, 
blessé  mortellement  à  Sedan  ; 

Émilien  de  Jessé-Charleval,  lieutenant  de  vaisseau,  mort  en 
mer  en  1872. 

Membres  actuels  :  Le  baron  Emilien  de  Jessé-Levas,  chef  de 
famille,  et  ses  cousins  le  baron  Alfred  de  Jessé  et  Victor,  marquis  de 
Jessé-Charleval,  frères,  ayant  tous  trois  des  fils  dont  un,  Alphonse  de 
Jessé-Charleval,  lieutenant-colonel  du  3e  chasseurs  d'Afrique. 

Ouvrages  à  consulter  :  La  Morlière,  Histoire  d'oAmiens  ;  QAn- 
nales  de  Toulouse;  oArmorial  de  la  généralité  de  Toulouse,  etc. 


JCILLAC. 


JUILLAC  (DE) 

(de  troncens,  de  tourdun,  de  peyrusse) 
EN  GASCOGNE. 


Armes:  Écartelé:  aux  i  et  4,  de  gueules,  au  lion  d'or,  armé,  lampassé  et  couronné 
de  sable,  tenant  en  dextre  une  épée  en  pal  d'or,  au  chef  d'or,  chargé  de 
trois  croissants  de  sable  (qui  est  de  Juillacj  ;  au  2,  de  sable,  au  cep  de  vigne 
d'argent  contournant  un  échalas  de  même  (qui  est  de  Vignolcs)  ;  au  3,  d'ar- 
gent à  trois  têtes  d'aigles,  arrachées  de  gueules,  becquées,  languées  et  cou- 
ronnées de  sable  (qui  est  de  Piquet)  ;  surmonté  d'un  heaume  de  comte,  cou- 
vert d'une  couronne  comtale. 

Lambrequins  :  Les  trois  couleurs  des  armes  de  Juillac. 

Cimier:  le  lion  de  l'écu,  tenant  en  sénestre  une  banderolle,  portant  le  cri  de 

guerre  :  Nunquam  impune. 
Devise:  Semper  audax  et  fortis. 

Supports:  deux  lions  cabrés,  la  téte  contournée  et  couronnée. 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

L'histoire  de  cette  maison  forme  deux  époques  distinctes.  Dom 
Brugelles  la  fait  remonter  à  1055  dans  la  personne  de  dom  Garcie 
de  Troncens.  Le  chanoine  Monlezun,  qui  n'a  pu  découvrir  le 
troisième  degré,  signale  Arnaud  de  Troncens,  fils  du  précédent, 
en  1060  et  il  coordonne  ainsi  les  suivants  : 

IV.  Bernard  Ier,  seigneur  de  Troncens,  de  Tourdun,  de 
Peyrusse,  de  Juillac,  marié,  en  1136,  à  Béatrix  de  Montaut  d'An- 
doufiele,  dont  :  i°  Arnaud,  auquel  il  donna,  comme  chef  de  la  pre- 
mière branche,  les  fiefs  de  Troncens  et  de  Tourdun  ;  20  Odon,  chef 
de  la  seconde,  reçut  le  fief  de  Peyrusse;  30  Jeyme  ou  Jean,  le  fief 
de  Juillac.  Les  deux  premières  sont  éteintes  depuis  longtemps.  La 
troisième,  qui  se  continue  de  nos  jours,  eut  pour  chef  : 

V.  Jean  Ier,  seigneur  de  Juillac,  qui  réunit  ses  armes  à  celles 
du  vieux  Raymond,  comte  de  Toulouse,  pour  reprendre  la  capitale 
de  ce  comté,  alors  au  pouvoir  de  Guy  de  Montfort,  frère  de  Simon. 
Jean  épousa,  en  1169,  Pétronille  de  Samatan,  dont  :  un  fils. 

VI.  Bertrand  Ier,  seigneur  de  Juillac,  marié,  en  1220,  à  Guil- 
laumette  d'Arcamon,  dont  :  un  fils. 

VII.  Guilhem-Amalvin  Ie*,  seigneur  de  Juillac,  qui  se  joignit 
à  Arnaud-Guilhem  III,  comte  de  Pardiac,  pour  combattre  Pierre 
d'Aragon.  Le  comte  Arnaud  lui  donna  en  nue  propriété  sa  sei- 
gneurie de  Juillac  érigée  en  vicomte.  Veuf,  sans  enfant  mâle,  Guilhem 
se  remaria,  en  1242,  avec  Monique  de  Beaumarchez,  dont  il  eut  : 

VIII.  Guilhem-Amalvin  II,  confirmé  dans  sa  vicomte  de 
Juillac,  combattit  le  roi  Edouard  d'Angleterre  jusqu'à  la  trêve 
de  1347.  Blessé  et  fait  prisonnier  à  la  bataille  de  Crécy,  il  reprit  les 
armes  pour  soutenir  le  roi  Jean,  mais  il  fut  tué  au  combat  de 
Maupertuis. 

De  son  mariage  avec  Berthe  de  Biran,  il  eut: 

i°  Pierre,  archidiacre  d  Eauze;  20  Armand,  chanoine  d'Auch. 

IX.  30  Jean  II,  vicomte  de  Juillac,  marié,  en  1339,  à  Jeanne 
de  Rochemont,  qui  lui  donna  un  fils  unique,  Jean  III  qui  suit. 
Jean  II  prit  part,  en  1336,  au  combat  de  Navarette,  en. Espagne, 
à  l'attaque  des  grandes  compagnies  avec  Duguesclin  et  à  la  con- 
quête définitive  de  la  Guienne. 


JUILLAC. 


SECONDE  EPOQUE. 

X.  Jean  III,  vicomte  de  Juillac,  marié  en  1397  à  Régine  d'An- 
tras,  prit  part  en  1410  à  la  ligue  du  comte  d'Armagnac  et  en  141 5  à 
la  bataille  d'Azincourt.  En  1419,  il  échappa  au  massacre  du  château 
de  Coucy,  livré  par  trahison,  mais  il  reçut  un  coup  d'arquebuse 
dont  il  mourut  bientôt.  Il  laissa  deux  fils. 

XI.  Arnaud-Bernard  Ier,  vicomte  de  Juillac,  capitaine  de  Saint- 
Béat,  marié,  en  1423,  à  Catherine  de  Vignoles,  sœur  de  son  compa- 
gnon d'armes,  Etienne  de  Vignoles,  surnommé  Lahire,  qui,  décédant 
sans  postérité  en  1448,  légua  son  nom  et  ses  armes  à  toute  la  des- 
cendance de  sa  sœur  et  de  son  beau-frère.  Arnaud  eut  un  fils. 

XII.  i°  Bertrand  II,  vicomte  de  Juillac,  baron  de  Vignoles, 
capitaine  de  Lombez,  marié,  en  1475,  ^  Isabeau  de  Saint-Loup, 
eut  trois  fils  :  i°  Bertrand  III,  qui  suit;  20  Pierre  Ier  de  Juillac, 
marié,  en  1500,  à  Odete  de  Puypardin,  mais  qui  s'éteignit  dans  la 
personne  de  Pierre  II,  son  fils,  marié  à  Jeanne  de  Roquetaillade; 
30  Raymond,  chanoine  de  Lombez. 

XIII.  Bertrand  III,  vicomte  de  Juillac,  baron  de  Vignoles,  ca- 
pitaine de  Lombez,  marié,  en  15 15,  à  Florette  de  Polaston,  dont 
il  eut  trois  fils  ; 

i°  Antoine  non  marié.  20  Branche  A.  XIV.  Arnaud-Guilhem  Ier, 
vicomte  de  Juillac,  baron  de  Vignoles,  épousa,  en  1549,  Jeanne  de 
Larroquan.  Veuf,  il  se  remaria  avec  Marguerite  de  Lafite  et  ensuite 
avec  Jeanne  de  Vimont  Bassabat.  Sans  postérité. 

30  Branche  B.  XIV  devenue  branche  A.  Jean  IV  fut,  par  la 
mort  de  son  frère,  vicomte  de  Juillac  et  baron  de  Vignoles,  Il  épousa, 
en  1557,  Anne  de  Dufaur,  dont  il  eut  un  fils  qui  continua  la 
branche  A.  Veuf  en  1559,  il  se  remaria  avec  Denise  de  Picquet 
Méjanès,  sous  la  condition  qu'il  prendrait,  pour  lui  et  ses  descen- 
dants, le  nom  et  les  armes  de  Picquet.  Il  eut  aussi  un  fils  de  sa 
seconde  femme  qui  devint  le  chef  de  la  branche  B. 

Branche  B.  XV.  Arnaud-Guilhem  II,  vicomte  de  Juillac,  se 
sépara  de  sa  famille  pour  se  fixer  en  Béarn,  en  y  épousant  Marianne 


246 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


de  Bivès.  Sa  postérité  s'éteignit  à  la  seconde  génération.  Ce  qui  fit 
que  la  branche  C  devint  la  branche  B,  laquelle  va  être  ici  continuée 
au  même  degré. 

Branche  B.  XV.  Dominique  Ier,  baron  de  Vignoles  et  seigneur 
de  Picquet,  devint  possesseur  du  nom  et  de  la  vicomte  de  Juillac  à 
l'extinction  de  la  branche  aînée;  il  épousa,  en  1594,  Marie  de  Cocy 
de  Mangon  et  de  Pordeac,  dont  il  eut  six  fils  qu'il  conduisit  au  siège 
de  Montauban  où  trois  furent  tués  ;  il  en  perdit  aussi  deux  autres 
au  siège  de  La  Rochelle.  Pour  doter  ses  six  filles,  il  vendit  la  sei- 
gneurie de  Juillac,  en  la  morcelant,  afin  que  nul  ne  pût  en  pren- 
dre le  nom  et  le  titre. 

XVI.  Abraham,  vicomte  de  Juillac,  baron  de  Vignoles  et  sei- 
gneur de  Picquet,  revenu  des  sièges  de  Montauban  et  de  La 
Rochelle,  épousa,  en  1628,  Anne  du  Barry  de  Verger  et  de  Serre, 
dont  il  eut  :  Pierre-Daniel,  chanoine  de  Lombez. 

XVII.  20  Dominique  II,  vicomte  de  Juillac,  baron  de  Vignoles 
et  seigneur  de  Picquet,  enseigne  dans  le  régiment  de  Chambelle. 
épousa,  en  1678,  Anne  de  Lamezan,  dont  deux  fils  :  i°  Marcel, 
chanoine  de  Lombez. 

XVIII.  20  François  Ier,  vicomte  de  Juillac,  baron  de  Vignoles 
et  seigneur  de  Picquet,  épousa,  en  1700,  Marguerite  de  Gatignol 
.dont  il  n'eut  qu'un  fils. 

XIX.  Cosmes  Ier,  vicomte  de  Juillac,  baron  de  Vignoles  et 
seigneur  de  Picquet,  lieutenant-colonel  de  cavalerie,  commandeur 
de  Saint-Lazare  et  chevalier  de  Saint-Louis,  fut  créé  premier  gen- 
tilhomme de  Mademoiselle  de  Clairmont,  princesse  du  sang:  puis, 
maître  d'hôtel  de  la  Reine,  et  bientôt  après  comte  à  brevet.  Il  épousa, 
en  1758,  Zélie  Morin,  dont  il  eut  trois  enfants:  i°  François,  nom 
marié. 

Branche  A.  XX.  20  Cosmes  II,  comte  de  Juillac,  de  Vignoles, 
de  Picquet,  lieutenant-colonel  de  cavalerie  et  chevalier  de  Saint- 
Louis,  ancien  émigré,  aide  de  camp  du  duc  de  Lorge  à  l'armée  des 
princes,  épousa,  en  1800,  Elisabeth  de  Toussaint-Panage,  dont  il 
eut  deux  fils  :  i°  Elzéar,  lieutenant-colonel  de  cavalerie  en  retraite, 
chevalier  de  la  Légion  d'honneur,  marié  à  Marie  Desclaux  dont  trois 
filles. 

XXI.  20  Henri  Ier,  comte  de  Juillac,  de  Vignoles,  de  Picquet, 


JUILLAC. 


247 


colonel  de  cavalerie,  commandeur  de  la  Légion  d'honneur,  marié  à 
Victoire  de  Goujon,  dont  :  un  fils. 

XXII.  Cosmes  III,  comte  de  Juillac,  de  Vignoles,  de  Picquet, 
capitaine  de  dragons,  chevalier  de  la  Légion  d'honneur,  veuf  sans 
postérité. 

Branche  B.  XX.  Joseph  Ier,  vicomte  de  Juillac,  de  Vignoles,  de 
Picquet,  élève  de  l'Ecole  militaire  en  1772,  sous-lieutenant  en  1783 
au  régiment  royal  de  Champagne-cavalerie,  fut  pris  et  empri- 
sonné, à  Bagnères-de-Bigorre,  au  moment  où  il  se  disposait  à 
émigrer  en  Espagne.  Relaxé  en  1794,  il  épousa,  en  1795,  Joséphine 
de  Bertran  de  Palmarole,  dont  deux  fils  :  i°  Adolphe-Louis,  cha- 
noine titulaire  de  Toulouse. 

XXI.  20  Joseph  II,  vicomte  de  Juillac, de  Vignoles,  de  Picquet, 
nommé  en  1815  sous-lieutenant  aux  chasseurs  d'Angoulême-cava- 
lerie,  lieutenant  en  1823  pendant  la  campagne  d'Espagne  dans  ce 
même  régiment,  devenu  chasseurs  des  Pyrénées  ;  il  se  retira  du  ser- 
vice, en  1828,  comme  capitaine  honoraire. 

Il  a  épousé,  en  1839,  Marie-Louise  de  Lanusse-Boulemont, 
dont  :  un  fils. 

XXII.  Joseph  III,  baron  de  Juillac,  de  Vignoles,  de  Picquet, 
ex-maréchal  des  logis  au  ier  régiment  de  lanciers  ;  fait  prisonnier 
à  Sedan,  il  a  été  envoyé  à  Posen  (Pologne),  où  il  a  épousé  Mme  la 
comtesse  veuve  Plater,  née  comtesse  Bobrinskoi. 


ARMORIAL  SPECIAL  DE  FRANCE. 


JULLIOT  DE  LA  MORANDIÈRE 

EN  BOURGOGNE. 


Armes:  Mi-parti  de  gueules  et  mi-parti  d'or,  à  la  fasce  baissée,  mi-parti  d'or  et 
mi-parti  d'azur  et  aux  six  moutons  paissants,  rangés  quatre  en  chef  et  deux 
en  pointe. 

Timbre  /  Casque  de  chevalier  orné  de  ses  lambrequins. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Ancienne  famille  originaire  de  la  Bourgogne  et  tirant  son  nom 
de  la  seigneurie  de  la  Morandière. 

Elle  a  occupé,  de  1352  à  1560,  des  postes  honorables  dans 
l'administration  et  dans  les  troupes  de  cette  province. 

Elle  a  donné  des  membres  au  parlement,  au  conseil  d'État, 
un  directeur  des  domaines  du  roi,  en  1696,  des  chevaliers  de  la  Lé- 
gion d'honneur  et  du  lys. 


JULLIOT  DE  LA  MORANDIÈRE.  249 

Membres  décédés  :  Frédéric-Alexandre  Julliot  de  la  Moran- 
dière,  avocat,  décédé  en  1847,  au  Mans;  Auguste  Julliot  de  la 
Morandière,  conseiller  général  du  département  d'Eure-et-Loir,  maire 
de  la  Bazoche-Gouet,  décédé  en  1848,  frère  du  précédent. 

Membres  actuels  :  Francis  Julliot  de  la  Morandière,  conser- 
vateur des  hypothèques,  père  de  :  i°  Auguste,  receveur  des 
domaines;  20  Gabriel;  30  Marie. 

Frédéric  Julliot  de  la  Morandière,  architecte  attaché  aux  tra- 
vaux de  la  ville  de  Paris. 


250 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


KÉGUELIN   DE  ROZIÈRES  (DE) 

ALSACE,  MAINE  ET  LORRAINE. 


Kl  II 

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Armes  :  Coupé  d'or  et  d'argent  par  une  fasce  d'azur  chargée  de  trois  roses  d'or, 
accompagnée  en  chef  d'une  aigle  de  sable  les  ailes  étendues,  et  en  pointe 
d'une  grappe  de  raisin  de  gueules  pendante,  la  tige  et  les  feuilles  au  nombre 
de  deux  de  sinople,  timbré  d'un  casque  de  front  couronné  d'or  et  sommé 
d  une  aigle  à  demi  corps  de  sable  les  ailes  étendues  becquée  et  couronnée 
d'or. 


SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Famille  d'Alsace  dont  les  armes  étaient  :  Parti  :  d'or  et  de  sable 
à  deux  cornets  adossés  de  l'un  en  l'autre.  Elle  est  issue  de  la  maison 
de  Rozières,  originaire  du  Maine  où  elle  était  attachée  aux  princes 
de  la  maison  d'Anjou,  qu'elle  suivit  en  Lorraine  lorsqu'ils  prirent 
possession  de  cette  couronne  et  elle  descend  des  anciens  comtes  de 


KEGUELIN  DE  ROZIÈRES. 

Castille,  par  l'alliance  de  la  maison  de  Rozières  avec  celle  de  Lara, 
d'Espagne.  Maintenue  dans  sa  noblesse  par  lettres  de  René  II,  duc 
de  Lorraine,  en  i486,  par  diplôme  de  Ferdinand  II,  empereur 
d'Allemagne,  en  1628,  et  par  lettres  de  Louis  XV  en  173 1,  la  mai- 
son de  Rozières  vit  successivement  s'introduire  des  modifications  dans 
ses  armes,  qui  sont  depuis  173  1  celles  décrites  plus  haut. 

Le  nom  de  Rozières,  éteint  en  ligne  directe  masculine  en  la 
personne  de  Paul-Louis-Antoine,  général  de  division,  inspecteur 
général  du  génie,  grand-croix  de  Saint-Louis,  mort  en  vendémiaire 
an  III,  fut,  par  le'  mariage  de  Louise-Barbe-Marie,  rille  de  ce  gé- 
néral, avec  Jacques-Charles-Alexandre  de  Kéguelin,  capitaine  au 
régiment  royal  Hesse-Darmstadt,  chevalier  de  Saint-Louis,  relevé 
par  les  enfants  issus  de  cette  union,  lesquels  furent  autorisés  à  le 
porter,  suivant  décret  impérial  en  date  du  31  janvier  18 13. 

L'unique  représentant  de  cette  famille,  Auguste-Clément-Paul- 
Justin,  juge  de  paix  à  Auxi-le-Château  (Pas-de-Calais),  a  de  son 
union  avec  Nelly  Louvet  deux  fils  :  Raoul  et  Georges. 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

KERCADIO 

(EN    BRETON    KCADIO,    QUINTIN  de) 

EN  BRETAGNE. 


Armes  :  D'argent,  au  lion  morné  de  sable,  accompagné  de  trois  molettes,  d'éperon 

de  même,  2  en  chef  et  1  en  pointe. 
Devise  :  Calcaribus  recalcitra. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Cette  ancienne  famille,  qui  a  possédé  la  terre  noble  de  Kcadio 
en  la  commune  de  Louargat,  près  de  Belle-Ile-en-terre,  et  qui 
possède  encore  cette  terre  devenue  Bien  de  Kcadio,  compte  parmi 
ses  membres  le  bienheureux  Pierre  Quintin,  de  l'ordre  des  fran- 
ciscains. 


KERCADIO. 

253 

Représentants  actuels  :  i°  Pierre,  chef  de  nom  et  d'armes,  curé 
de  Saultain,  diocèse  de  Cambrai;  Paul,  capitaine  de  gendarmerie, 
chevalier  de  la  Légion  d'honneur,  frère  du  premier  et  père  de  quatre 
enfants,  Pierre,  Paul,  Jean,  Jacques; 

2°  Jean,  oncle  des  précédents,  sans  postérité,  à  Lamballe  ; 

3°  René,  cousin  des  premiers,  neveu  du  deuxième  et  père  de 
deux  enfants,  René  et  Louis,  à  Pleurtuit. 

4°  Louis,  frère  de  René,  sans  postérité,  à  Pleurtuit. 

Ouvrages  à  consulter  :  Manuscrits  de  la  bibliothèque  de  Saint- 
Brieuc;  Vie  des  Saints  de  Bretagne;  oArmorial  de  dom  Lobineau  ; 
Lachesnaye-des-Bois  ;  France  héraldique,  de  Ch.  Poplimont;  oAr- 
morial de  Bachelin-Deflorenne,  etc. 


254 


A  RM  O  RI  AL  SPECIAL  DE  FRANCE. 


KERGARADEC  (Le  Jumeau,  Comte  de) 

EN  BRETAGNE. 

Armes:  De  gueules,  au  léopard  d'or. 
Couronne:  De  comte. 
Supports  :  Deux  lions. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Famille  d'épée,  originaire  d'Anjou,  établie  en  Bretagne  depuis 
l'an  1600,  par  le  mariage  d'un  cadet  de  la  maison  Le  Jumeau  avec 
une  demoiselle  de  Kerguelen,  héritière  de  Kergaradec  en  Léon. 

La  branche  d'Anjou  étant  éteinte,  celle  de  Bretagne  est  devenue 
aînée  et  elle  a  hérité  de  ses  titres  et  de  ses  seigneuries,  dont  la  prin- 
cipale était  la  baronnie  de  Blou  en  Anjou.  Elle  fut  maintenue  à  la 
réformation  de  1668,  en  Bretagne  comme  en  Anjou,  etdéclarée  noble 
d'ancienne  extraction.  Il  ressort  d'une  maintenue  datant  de  la  réfor- 
mation ordonnée  par  le  roi  en  1587,  qu'à  cette  époque  la  famille 
Le  Jumeau  était  noble  de  temps  immémorial  et  qu'elle  possédait  le 
manoir  et  la  seigneurie  des  Perrières  depuis  plus  de  deux  cents  ans. 
Elle  a  donné  plusieurs  chevaliers  de  Malte  dont  le  dernier  fut  c  un- 
mandeur  de  la  Feuillée  dans  le  grand  prieuré  d'Aquitaine;  il  mourut 
à  Malte  en  1780.  Le  comte  de  Kergaradec,  obligé  d'émigrer,  se  réfugia 
à  Saint-Pétersbourg  où  il  mourut  chez  le  sénateur  Narisch  Kine  qui 
l'avait  recueilli. 

Elle  s'est  alliée  aux  maisons  de  Montaignac,  de  Chansanec,  de 
Plceiic,  de  Courson,  Gratien  de  Comorre,  de  Roissy. 

Représentants  actuels  :  Alexandre-Camille  Le  Jumeau,  comte 
de  Kergaradec,  lieutenant  de  vaisseau,  chevalier  de  la  Légion  d'hon- 
neur et  de  divers  ordres  étrangers,  chef  de  nom  et  d'armes.  Le  litre 
de  comte  lui  a  été  confirmé  par  un  décret  impérial,  en  date  du  mois 
de  décembre  1865. 


KERGARADEC. 


Branche  cadette  :  Jacques-Alexandre  Le  Jumeau,  vicomte  de 
Kergaradec,  grand-oncle  du  précédent;  Georges,  son  fils,  marié, 
en  1869,  à  Marie  de  Roissy,  dont  :  deux  fils  et  une  fille. 


oAuteurs  à  consulter  :  De  Courcy,  QArmorial  de  Bretagne,  etc. 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


LAIRE  (DE) 

Armes  :  D'azur,  à  la  bande  d'or. 

Alias:  D'azur  à  la  bande  d'or  chargée  de  trois  étoiles  de  gueules. 
Cri  de  guerre  :  Layre. 
Devise  :  Tout  droit. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Maison  d'ancienne  chevalerie  de  la  province  d'Auvergne , 
connue  depuis  Jean  de  Laire  qui  fut  présent,  en  1196,  à  -l'acte  de 
vente  du  château  de  Crjamalières  à  Robert,  évêque  de  Clermont. 
Cette  famille  compte  un  gentilhomme  de  la  maison  du  roi  en  1601, 
des  hommes  d'armes,  des  chanoines-comtes  de  Brioude,  plusieurs 
officiers  de  cavalerie,  deux  chevaliers  de  Saint-Louis  :  Jean  de  Laire, 
lieutenant  dans  le  régiment  de  Royal-Piémont,  et  Guillaume  de 
Laire,  capitaine  au  corps  royal  du  génie,  porté  sur  la  liste  des  émi- 
grés. Elle  s'est  alliée  aux  maisons  du  Lac,  de  Saint-Pardoux,  d'Ora- 
douî,  de  Drudy,  de  Pellinière,  etc.  Elle  a  été  maintenue  dans  son 
ancienne  extraction  en  1666,  par  M.  de  Fortia,  intendant  d'Auvergne. 
Elle  est  représentée  actuellement  par  Édouard  de  Laire,  percepteur 
des  finances  à  Montet-aux-Moines  (Allier),  par  Maurice  de  Laire 
de  Ris  et  son  fils  Roger  de  Laire,  domiciliés  à  Laire,  près  Vertaizon 
(Puy-de-Dôme). 

Ouvrages  à  consulter  :  Dictionnaire  universel  de  la  noblesse  de 
France,  par  de  Courcelles;  D.  Coll,  QArmorial  de  1450 ;  Catalogue 
de  Brioude;  Noms  féodaux  de  1666;  Nobiliaire  de  la  généralité 
de  Riom;  Collège  héraldique,  etc. 


LALEU. 


LALEU  (DE) 


Armes:  D'azur,  au  lion  rampant  d'argent,  couronné  d'or,  accompagné  en  chef  de 
deux  étoiles  aussi  d'argent. 


SOMMAIRE  HISTORIQUE. 


Famille  originaire  de  Paris  et  remontant  à  1540. 

L'arbre  généalogique  ayant  été  détruit  dans  un  incendie,  sa 
riliation  ne  peut  être  suivie  d'une  manière  régulière. 

Étienne  de  Laleu,  dit  Dumesnil,  né  à  Paris,  le  30  juillet  1743, 
retraité  lieutenant-colonel  du  régiment  du  Maine,  en  1788,  fut 
nommé,  en  1789,  un  des  cinq  majors  de  la  garde  nationale  de 
Paris  et  adjudant  général;  il  a  été  massacré  à  l'Abbaye,  le  2  sep- 
tembre 1792. 

Jean-Baptiste-Étienne  de  Laleu,  né  à  Paris  le  3  décembre  1-38, 
marié,  à  l'Ile-de-France,  le  16  décembre  1782,  à  Jeanne-Catherine 

*7 


25S  ARMORIAL  SPECIAL  DE  FRANCE. 

Chenard  de  la  Giraudais,  a  été  président  du  conseil  supérieur 
de  l'Ile-de-France  où  il  est  mort  en  1815,  laissant  plusieurs 
enfants  dont  l'aîne  est  venu  s'établir  à  Marseille  et  le  cadet  à 
Bordeaux. 


LARD  DE  RIGOULIÈRES 


LARD  DE  RIGOULIÈRES  (DE) 

GUYENNE. 


Armes:  Écartelé  :  aux  i  et  4,  de  gueules,  à  quatre  cotices  d'or  ;  aux  2  et  3  d'ar- 
gent, au  lion  de  sable,  lampassé  et  armé  de  gueules;  sur  le  tout,  d'azur,  a 
trois  pals  d'argent. 

Supports  •  Un  lion  à  dextre  et  une  panthère  à  sénestre. 

Cette  famille,  qui  s'est  alliée  à  la  maison  de  Coste,  est  actuel- 
lement représentée  par  madame  veuve  de  Lard  de  Rigoulières  et  par 
son  fils  Jean-Barthélemy-Hippolyte  de  Lard  de  Rigoulières. 


Résidence  :  Agen  (Lot-et-Garonne). 


260 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


LARFEUL  (DE) 


Armes:  Parti:  au  i,  d'azur,  au  cerf  d'argent,  ramé  d'or,  passant  sur  une  branche 
de  chèvrefeuille  a'or  tigée  de  sinople  ;  au  2  d'or,  à  un  laurier  arraché  de 
sinople. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

La  famille  de  Larfeul  est  originaire  de  la  paroisse  de  Condat 
en  Auvergne,  qui  dépendait  de  la  baronnie  d'Herment  appartenant 
à  la  maison  de  Rohan-Soubise  et  de  l'ancienne  sénéchaussée  de 
Riom.  Elle  remonte,  par  actes  authentiques,  au  xive  siècle.  Son 
nom  s'écrivait  Larfeuille,  Larfeuil,  Larfeuld,  Larfeuilh,  Larfeul. 
Cette  dernière  orthographe  a  prévalu;  c'est  celle  dont  se  servent 
actuellement  les  membres  de  cette  famille,  qui  a  occupé  des  emplois 
importants  et  possédé  de  nombreuses  seigneuries,  entre  autres  celles 
du  Cheval-Blanc,  Montchaumeix,  Marsanges,  le  Mas,  Larfeul, 
Besseix,  etc. 

Les  Larfeul  ont  pris  leurs  alliances  dans  les  maisons  de  Saint- 
Julien,  de  Montglandier,  de  la  Cour,  de  Diane,  de  Gaschier,  Chau- 


LARFEUL. 


261 


seyr  de  la  Prade,  etc.  Pendant  la  tourmente  révolutionnaire,  tous 
les  biens  de  cette  famille  ont  été  mis  sous  séquestre  et  huit  de  ses 
membres  furent  incarcérés  durant  neuf  mois  dans  la  maison  de  ré- 
clusion de  Riom. 

Raymond  de  Larfeul  fut  nommé  chanoine  prébende  au 
chapitre  de  Martignes-Briand,  en  Anjou,  en  1714.  Gilbert  de  Lar- 
feul, qui  servit  dans  l'armée  de  Condé,  fut  fait  chevalier  de  Saint- 
Louis,  au  retour  des  Bourbons. 

Jean-François  de  Larfeul,  seigneur  du  Mas,  etc.,  fut  député 
aux  états  provinciaux  d'Auvergne,  6^1788.  Henri  de  Larfeul  ayant 
négligé  de  se  soumettre  à  l'ordonnance  de  Louis  XIV  de  1696,  et 
de  faire  enregistrer  ses  armoiries,  d'Hozier  lui  donne  pour  armes  : 
«  d'or,  au  laurier  arraché  de  sinople.  »  Il  l'appelle  Henri  de 
Larpheulie. 

Représentants  actuels  :  i°  Pierre-Charles-Gilbert-Ferdinand  de 
Larfeul,  magistrat  à  Moulins,  né  le  23  décembre  1826,  fils  de  Jean- 
Charles-Henri,  propriétaire  de  l'ancienne  seigneurie  du  Mas,  etc.. 
et  de  Jeanne-Joséphine-Marie-Adèle  de  Larfeul-Grandville,  marié, 
le  9  juin  1852,  à  Antoinette-Marie  Jourde,  fille  de  Gilbert-Amable 
et  de  Sophie  Fournier  de  Tony. 

La  famille  Jourde,  très-ancienne  et  originaire  d'Auvergne,  a  con- 
tracté de  belles  alliances;  elle  a  occupé  d'importantes  fonctions, 
notamment  dans  la  magistrature.  Elle  porte  d'or,  à  la  fasce  ondée  de 
sable,  accompagnée  en  chef  de  deux  merlettes  et  en  pointe  d'une 
fleur  de  lis  du  même. 

La  famille  Fournier  de  Tony,  originaire  de  Bourgogne,  a  été 
anoblie  par  le  roi  Louis  XV,  dans  la  personne  de  Pierre -Simon 
Fournier,  chevalier  de  Saint-Michel.  Le  père  de  Sophie  était 
Antoine  Fournier  de  Tony,  seigneur  de  la  Ramas  en  Bourbonnais, 
secrétaire  du  roi  Louis  XVI,  en  la  grande  chancellerie  de  Ver- 
sailles. Sa  sœur  cadette,  Hortense  Fournier  de  Tony,  a  épouse 
Annet  Psalmet-Geofrroi-Thélis  Rudeldu  Mirai,  d'une  noble  et  an- 
cienne famille  d'Auvergne. 

Les  Fournier  de  Tony  portent  :  d'azur,  à  trois  besants  d'or,  au 
chef  cousu  de  gueules,  au  buste  de  femme  de  carnation  (symbole  de 
la  typographie). 

Du  mariage  de  Ferdinand  de  Larfeul  avec  Marie  Jourde  sont 


z6z  A RMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

issues  deux  lilles  :  a.  Louise-Sophie-Marie-Thérèse;  b.  Louîse- 
Anne-Adèle-Lucy. 

2°  Gilbert-Marie-Alfred  de  Larfeul,  frère  du  précédent,  né 
en  1837,  habitant  le  château  de  Pontcharan  dans  la  Marche,  céli- 
bataire. 


LE  CAMUS  DE  MOFFET. 


LE  CAMUS  DE  MOFFET 

BOULONNAIS. 


Armes:  d'argent,  à  la  bande  d'azur  chargée  de  trois  molettes  d'éperon  à  six 
pointes  d'or  et  de  trois  croissants  d'argent,  alternant  et  accostés  de  deux 
flammes  de  gueules. 

Timbre  :  Un  casque  d'anobli. 

Supports  :  deux  lions  léopardés  au  naturel. 

Devise  :  Crescendi  Stimulus  Ardet. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

La  famille  Le  Camus  qui  a  possédé,  de  1350  à  1725,  les 
tiefs  de  Guiermont,  du  Lucquet,  de  Warnes,  d'Houlouve,  de  la 
Neuville,  de  Moffet,  d'Albinthon,  etc.,  etc.,  dans  le  Boulonnais, 
s'est  alliée  aux  Morel  de  Valois,  Géneau  de  Fort-Manoir,  l  ame 
de  Saresme,  de  Parenty,  Wilnrines  de  Bonningue,  Narquart  de 
Hodique,  de  Champ-Major,  de  Lamirand,  d'Achery,  etc. 


264  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

Elle  a  donné  des  écuyers  du  Roi,  des  échevins  de  Boulogne- 
sur-Mer,  des  officiers  supérieurs  de  l'armée  et  des  fonctionnaires 
civils. 

Des  pièces  authentiques  établissent  qu'Elisa-Louise  d'Achery, 
mariée  à  Hippolyte  Le  Camus  de  MorTet  et  décédée  à  Paris  en  1872, 
descendait  de  Pierre  d'Achery,  dit  l'Hermite. 

Après  la  mort  de  sa  femme,  Anne  de  Rcussy  (belle-sœur  d'En- 
guerrand,  sire  de  Coucy),  dont  il  eut  trois  enfants,  Pierre  devint 
ermite  et  prêcha  la  première  croisade  en  1096.  Pour  honorer  la 
mémoire  de  l'illustre  Pierre  d'Achery,  dit  l'Hermite,  Pie  IX  a  nom- 
mé duc  de  Sandonnino  et  prince  romain  le  neveu  d'Élisa-Louise 
d'Achery,  Edmond  d'Achery,  le  seul  représentant  de  Pierre.  - 

La  branche  aînée  des  Le  Camus  est  actuellement  représentée 
par  :  i°  Jules  Le  Camus  de  MorTet,  à  Paris,  marié  à  Marie  de 
Montigny,  dont  :  Valentine  et  Hélène  ; 

20  Henri  Le  Camus  de  MorTet,  à  Bordeaux,  marié  à  Georgette 
Mortier,  dont  :  Elisabeth  et  Henriette  ; 

30  Anna  Le  Camus  de  MorTet  à  Paris,  mariée  à  Armand  Liasse. 

La  branche  cadette  des  Le  Camus  est  actuellement  représentée 
par  :  i°  Charles  Le  Camus  d'Albinthon,  à  Saint-Quentin,  céliba- 
taire; 20  Maria  Le  Camus  d'Albinthon,  mariée  àLegrain;  30  Anaïs 
Le  Camus  d'Albinthon. 

Ouvrages  à  consulter  :  Coutumes  du  Boulonnais ,  par  Le 
Camus  d'Houlouve;  Histoire  de  Boulogne-sur -Mer ;  Registre  aux 
déclarations  de  fiefs  de  V arrondissement  de  Boulogne-,  Registre 
aux  insinuations  de  Vévêché  de  Boulogne  (77 2g-iyj4).  Recherches 
généalogiques  sur  le  Comté  de  Ponthieu.  de  Boulogne,  de  Guignes 
et  pays  circonvoisins.  par  de  La  Gorgue  Rosny. 


LE  GALL  DE  KERLINOU. 


LE  GALL  DE  KERLINOU 

EN  BRETAGNE. 


Armes:  d'argent,  à  cinq  fusées  de  gueules  en  fasce,  accompagnées  en  chet  de 

quatre  tourteaux  de  même. 
Couronne  :  de  comte . 
Supports:  deux  lions. 
Devise:  Doué  Hag  Arvor. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Nicolas,  vivant  en  1355,  eut  deux  fils,  Pierre  et  Gallays.  Pie*r< 
est  l'auteur  des  seigneurs  de  Cunfiou,  éteints  en  la  personne  de 
Simone  Le  Gall,  épouse  de  Bertrand  Eder,  vivant  en  1530.  Louis  II 
Le  Gall,  arrière-petit-rils  de  Pierre,  seigneur  de  Cunfiou,  eut  deux 
enfants:  Charles  Le  Gall,  écuyer,  seigneur  de  Ménéguen,  dont  la 
postérité  s'éteignit  au  xvme  siècle,  et  Pierre  I  Le  Gall,  écuyer.  sei- 


266 


A  RM  O  RI  AL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


gneur  de  Kerlinou,  auteur  de  la  seule  branche  actuellement  exis- 
tante. Les  descendants  de  Charles  et  de  Pierre  ont  gardé,  sans 
alliance  ni  brisure,  les  armoiries  de  leur  maison. 

(Alliances :  Le  Gall  de  Cunfiou  :  de  la  Haye;  Le  Bouteiller  ; 
Kermerien  ;  Le  Digoudec ;  Kerjézéquel;  Eder.  Le  Gall  de  Méne*- 
guen:  Blot;  Sauvageau  ;  Goleron  ;  Le  Roy.  Le  Gall  de  Kerlinou: 
Du  Bot  de  Pouleriguen  ;  Le  Lédan  ;  Lohéac  ;  Clec'h  ;  Stéphan  ;  du 
Fresne;  Le  Bouteiller;  Millon  de  Villeroy;  Glain  de  Saint-Avoye; 
Le  Trancher;  Hardy  de  la  Largère.  etc. 

Représentants  actuels  :  Christophe-Marie  Le  Gall  de  Kerlinou, 
juge  à  Rennes  ; 

Eugène-Marie-Adrien  Le  Gall  de  Kerlinou,  né  en  1850,  neveu 
du  précédent. 

oAuteurs  à  consulter:  Livre  des  réformations  de  Bretagne. 
d'Hozier,  Potier  de  Courcy,  État  présent  de  la  noblesse. 


LE  HARDY. 


267 


LEHARDY 

EN  NORMANDIE. 


Armes:  de  gueules,  au  chevron  d'or,  accompagné  de  quatre  lions  d'argent,  affron- 
tés et  posés  deux  en  chef  et  deux  en  pointe. 
Devise:  Nec  leporem  féroces  procréant  imbellem  leones. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Louis  et  Philippe  Lehardy  reçurent  leurs  titres  de  noblesse  à 
Rouen  au  commencement  du  xve  siècle.  Ils  furent  maintenus  le 
21  avril  1521  et  confirmés  le  26  juin  1568. 

Cette  ancienne  famille  s  est  alliée  aux  Le  Harivel,  de  Baudre, 
d'Esmalleville,  de  Brébœuf,  de  La  Rivière-Missy ,  Boutry  du 
Manoir,  e-tc. 


268  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

Elle  a  donné,  en  1301,  un  abbé  de  Blanchelande  ;  des  magis- 
trats au  parlement  de  Normandie. 

En  1739,  Philibert  Lehardy,  sieur  de  la  Philonière,  sauva  la 
ville  de  Vire,  menacée  d'être  mise  à  sac  à  la  suite  de  la  révolte  des 
Ruds-Pieds. 

Elle  est  représentée  aujourd'hui  par  :  Pierre  Lehardy,  proprié- 
taire à  Taillebois  (Orne),  et  Jacques  Edouard  Lehardy,  curé  de  la 
Bazoque  (Orne). 


oAuteurs  à  consulter:  La  Chesnaye-des-Bois ;  Recherches  de 
J.  de  Mesmes  de  Roissy;  de  Caumont,  Nobiliaire  de  Normandie-, 
Notes  manuscrites  de  d'Hozier,  etc. 


LEUSSE. 


269 


LEUSSE   (Comte  de) 

EN  DAUPHINÉ. 


Armes:  de  gueules,  à  deux  brochets,  adossés  d'or,  accompagnés  de  trois  croix  de 

Malte,  au  pied  fiché  d'argent. 
Couronne:  de  marquis. 
Devise:  Onor  in  terra.  Lo  spirito  in  cielo. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Cette  famille,  originaire  d'Italie,  est  établie  en  France  depuis  le 
XIIe  siècle.  Son  nom  primitif  était  Luccio  et  celui  qu'elle  porte  n'a 
été  adopté  qu'après  plusieurs  modifications  (Leuczonis,  Luxonis, 
Lussonis,  Leutzonis,  Lutzonis). 

En  121 2,  au  passage  de  l'empereur  Henri  III  en  Dauphine, 
Guillaume  de  Leusse  accompagna  ce  prince  à  Rome.  En  1301, 
Aynard  de  Leusse,  chevalier,  fut  témoin  d'un  traité  entre  le  Dau- 


27o  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRAIS  CE. 

phin  et  le  comte  de  Savoie.  En  1336,  Raymond  de  Leusse,  chevalier, 
fut  chargé  d'un  règlement  de  frontières  entre  le  Dauphin  et  le 
comte  de  Savoie.  En  1350,  Jordan  de  Leusse  (13e  degré  ascendant 
de  la  génération  actuelle)  fut  un  des  dix-neuf  seigneurs  dauphinois, 
spécialement  nommés,  entre  les  mains  de  qui  le  dernier  Dauphin 
Humbert  II  confirma  au  fils  du  roi  de  France  la  cession  de  ses 
États.  Guy  de  Leusse,  chevalier,  fut  chambellan  de  ce  premier  Dau- 
phin de  la  maison  de  France.  Louis  de  Leusse,  seigneur  de  Givret, 
des  Côtes-d'Arey,  de  Montseveroux  et  de  Saint-Oblas, fut,  en  1623, 
page  de  Monsieur,  frère  de  Louis  XIII  ;  plus  tard,  il  eut  un  com- 
mandement dans  l'arrière-ban  du  Dauphi:  é  et  il  fut  élu  procureur- 
syndic  de  la  noblesse  de  la  province.  Son  frère  et  ses  trois  fils  furent 
tués  au  service. 

oAlliances  :  Vers  1390,  Guy  de  Leusse  épousa  Jeanne  d'Amezin  ; 
en  1764,  Louis,  marquis  de  Leusse,  seigneur  des  Côtes-d'Arey  et  de 
Mézieu,  épousa  Antoinette  de  Laube,  baronne  de  Corcelles,  en 
Bourgogne,  et  dame  de  Bron  en  Dauphiné,  héritière  de  sa  maison, 
morte  en  1331. 

Les  de  Leusse  se  sont  aussi  alliés  aux  de  Laigue,  Maubec,  Lan- 
gon,  Pellisson,  Chabons,  Vesc,  etc.  Par  les  de  Laube  et  les  de  La 
Poype,  ils  descendent  de  Marguerite  de  Budos,  sœur  de  la  dernière 
connétable  de  Montmorency. 

Représentants  actuels  :  André-Hippoljte,  comte  de  Leusse  et  ses 
enfants. 

oAuteurs  à  consulter:  Chorier;  Guy-Allard;  Louis  Pèrrin,  etc. 


Résidence:  Château  de  Colombier  (Isère). 


LHERM. 


LHERM  (DE) 

ALIAS    DE    CENAT    DE    LHERM    ET    DE  FLOSSAC. 

BOURGOGNE,  VELA  Y. 

Armes:  d'argent,  à  une  autruche  de  gueules  tenant  en  son  bec  un  fer  de  cheval 

d'azur;  alias,  d'azur  à  la  branche  d'or. 
Timbre:  Casque  de  bâtard  (tourné  à  sénestre,  visière  baissée). 
Supports:  deux  cerfs. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Cette  ancienne  maison,  originaire  de  la  Bourgogne,  figura  avec 
honneur  aux  Croisades  ;  sa  filiation  suivie  remonte  au  xme  siècle: 
Pierre  de  Cénat  est  qualifié  noble  dans  le  contrat  de  son  fils  Hérail, 
en  1330.  De  ce  mariage  naquit  Artaud  Ier,  brillant  capitaine  de 
cavalerie,  dont  le  frère  Pierre  (officier  des  troupes  de  Bourgogne)  fut 
tué  devant  Nancy.  Nobles  Hérail  IIe  et  Artaud  IIe,  fils  d'Artaud  I* 1 . 
Artaud  épousa,  en  1535,  Delphine  de  Chastel  et  en  1545  Françoise 
de  Maurin,  dont  Jean,  seigneur  de  Lherm  et  de  Flossac,  père  de 
Gabriel,  qui  épousa  Valérie  de  Parand,  dont  un  fils  Charles  Ie'  : 
Charles  épousa,  en  1634,  Anne  d'Argenson;  il  eut  Charles  IIe  marié, 
en  1684,  à  Marie  de  Fonbonne  et  en  17 16  à  Marie  de  la  Baume  de 
Giraud,  dont  Louis-Gabriel-César  de  Cénat  de  Lherm,  père  d'An- 
toine-Benoît, décédé  en  1836. 

Quittances  directes  des  lignes  collatérales  :  de  Flossac,  1539: 
de  Chasse,  1624;  du  Roure  des  Sauvages,  1670;  de  Veyrac  de  la 
Valette,  1639;  de  Bronac,  1818  ;  Abouzit  et  Grasset,  xix1,  siècle. 

Maintenue  de  Noblesse:  Cette  famille,  qui  a  été  maintenue  dun> 
sa  noblesse,  à  Montpellier,  le  15  janvier  i6di,  a  possède  le  château 
de  Mercuret:  de  nos  jours  elle  réside  à  Bas-en-Basset,  sur  La  Loire, 


272  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

Membres  actuels  :  a.  un  officier  d'infanterie,  dont  le  frère,  b. 
Félix  de  Cénat  de  l'Henri,  négociant,  a  épousé,  en  1876,  Manette 
Grasset,  résidant  à  Bas-en-Basset  (Haute-Loire),  fille  de  N.  Grasset, 
premier  adjoint  au  maire  de  la  ville  de  Bas-en-Basset,  banquier. 

Membres  décédés:  l'abbé  de  Cénat  de  Lherm,  curé  de  Bas-en- 
Basset,  et  sa  nièce,  Mme  Abouzit,  née  C.  de  Lherm,  décédés  ces  der- 
nières années  à  Bas-en-Basset. 

Qduteurs  à  consulter  :  oArmorial  du  Languedoc.  (Archives  de 
la  Haute-Loire,  Histoire  du  Monastère,  de  la  ville  et  des  châteaux 
du  Monastier  (le  Puy .  1855).  par  l'abbé  Théodore  de  Cénat  de 
Lherm. 


LINGUA  DE  SAINT-BLANQU AT. 


LINGUA  DE  SAINT-BLANQUAT  (DE) 

COMTÉ  DE  FOIX. 


Armes:  de  gueules,  à  trois  bandes] de  sinople;  au  chef  d'or,  au  lynx  au  naturel, 

passant  sous  un  palmier. 
Couronne  :  de  comte. 
Supports:  deux  lions. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE 

Originaire  du  Piémont,  la  famille  de  Lingua  vint  s'établir  en 
France  en  1585.  Le  sire  Innocent  de  Lingua  suivit  alors  son  frère 
Jérôme,  nommé  évêque  à  Saint-Lixier  et  dont  le  tombeau  existe 
encore  dans  l'ancienne  chapelle  de  l'évêché,  transformé  en  asile 
d'alié  lés  depuis  1793. 

Les  armes  de  cette  famille  se  trouvent  sur  une  des  portes  de 

18 


274  ARMORIAL  SPECIAL  DE  FRANCE. 

la  ville  de  Mondovi  en  Piémont,  depuis  1200.  Elles  y  furent  placées 
pour  rendre  hommage  au  courage  du  sire  Bernard  de  Lingua,  qui 
défendit  la  ville  et  en  fit  lever  le  siège.  Il  s'établit  au  versant  nord 
de  Saint-Lixier,  où  il  fonda  le  domaine  de  Saint-Blanquat.  (La 
famille  est  aujourd'hui  plus  connue  sous  ce  nom  que  sous  celui  de 
Lingua.)  Le  sire  Jean  de  Lingua  de  Saint-Blanquat,  grand-père  des 
de  Lingua  actuellement  existants,  a  été  représentant  aux  États  gé- 
néraux du  Languedoc.  Il  acquit  la  baronnie  d'Esplas,  en  1782,  et  il 
mourut  en  1813.  Louis  de  Lingua  de  Saint-Blanquat,  propriétaire 
du  château  de  Saint-Blanquat,  est  le  cadet  de  la  branche  cadette; 
il  n'a  qu'un  frère  aîné  et  trois  fils,  Henri,  Maurice  et  Gérard  de 
Lingua  de  Saint-Blanquat. 

La  branche  aînée,  fixée  au  château  de  Capcius  (Haute-Garonne), 
est  représentée  par  quatre  frères,  dont  l'aîné  porte  le  titre  de  baron. 

Cette  famille,  qui  possède  des  parchemins  très-curieux,  revêtus 
des  sceaux  et  des  signatures  d'Henri  IV,  Louis  XIII  et  Louis  XIV, 
a  contracté  toutes  ses  alliances  avec  les  meilleures  familles  de  la 
noblesse  du  Languedoc. 


LOMBARD  DE  MONTCHALIN. 


75 


LOMBARD   DE  MONTCH ALIN 


(comte) 


BOURGOGNE,  BUGEY,  DAUPHINÉ. 


La  branche  aînée,  éteinte  en  1678,  portait: 

Armes  :  d'or,  au  chevron  de  gueules,  accompagné  de  trois  fleurs  de  lis  de  sable, 

au  chef  d'azur  (auteurs  anciens). 
La  branche  cadette,  faisant  souche  depuis  cette  époque,  a  conservé  la  brisure  : 

D'argent,  au  chevron  da  gueules,  accompagné  de  trois  fleurs  de  lis  de  sable, 

au  chef  de  gueules. 


SOMMAIRE  HISTORIQUE, 


Il  est  dit  en  la  sentence  des  États  de  Vezelay  (1462)  que  noble 
Hugues  de  Lombard,  vivant  en  1330,  jouissait  de  tous  les  privilèges 
accordés  à  l'ancienne  noblesse  du  royaume. 


2/6  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

Simon,  son  petit-fils,  fut  écuyer  du  duc  de  Bourgogne  Charles 
le  Téméraire  (21  mai  1472). 

Les  titres  entre  les  mains  des  représentants  actuels  établissent 
une  filiation  suivie  et  non  interrompue  depuis  Hugues. 

Cette  famille,  dont  la  plupart  des  membres  ont  suivi  la  car- 
rière des  armes  comme  écuyers,  chevaliers,  lieutenants  généraux,  de 
bailliages  généraux,  officiers  des  armées  de  terre  et  de  mer,  s'établit 
en  Dauphiné  par  le  mariage  de  Charles  de  Lombard,  seigneur  de 
Montgrillet  (sur  Lagnieu,  Ain),  gentilhomme  ordinaire  de  S.  A. 
monseigneur  le  duc  prince  de  Condé ,  avec  Marie-Françoise- 
Guigonne  de  la  Balme,  dame  de  Courtenay  et  de  Montchalin 
(io  août  171 1). 

Par  son  testament  (16  mars  171 1),  Jean-Baptiste  de  la  Balme, 
vicomte  de  Montchalin,  avait  légué  à  sa  nièce  Guigonne,  depuis 
dame  de  Lombard,  son  fief  de  Montchalin,  à  la  condition  que  son 
second  enfant  mâle  porterait  le  nom,  le  titre  et  les  armes  des  la 
Balme  Montchalin  ajoutés  aux  siens. 

Représentants  actuels  :  Comte  Charles  de  Lombard  de  Mont- 
chalin (Primarette,  Isère);  vicomte  Joseph  de  Lombard  de  Mont- 
chalin (château  de  Montchalin  Courtenay  par  Morestel,  Isère). 


LORDAT.  2?7 


LORDAT    (Marquis  de) 
COMTÉ  DE  FOIX  ET  LANGUEDOC. 


Armes:  d'or,  à  la  croix  de  gueules. 
Couronne:  de  marquis. 
Supports:  deux  lions. 
Devise:  Pro  fîde. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Cette  maison  aussi  ancienne  qu'illustre  était  alliée  aux  comtes 
souverains  de  Foix.  Elle  gouvernait  au  xne  siècle  la  vallée  de  Lor- 
dat  dans  les  Pyrénées,  au  comté  de  Foix.  Guillaume  de  Lordat,  son 
premier  auteur  connu,  mourut  avant  Tan  1095,  laissant  veuve  Ade- 
leis  sa  femme.  Leur  fils  Arnaud  rendit  hommage  pour  le  château 
de  Lordat  à  la  vicomtesse  Ermengarde,  cessionnaire  conditionnelle 
et  héritière  éventuelle  du  comte  Roger  II,  comte  de  Foix.  Jehan  de 


278  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

Lordat  fut  du  nombre  des  seigneurs  qui  accompagnèrent  le.  comte 
de  Toulouse  à  la  première  croisade.  Elle  fut  maintenue  dans  ses 
différentes  branches  par  M.  de  Besons,  intendant  de  Languedoc. 
En  1719,  Louis  de  Lordat  acquit  une  baronnie  des  États  de  Lan- 
guedoc, dont  il  fit  transférer  le  titre  sur  la  terre  de  Bram. 

Seigneuries  :  Lordadais,  châtellenie  composée  de  seize  villages; 
Cazenove,  Castagnac,  La  Bastide  en  comté  de  Foix;  Bram,  Car- 
lipa,  Villesplats  en  Languedoc. 

Honneurs  :  Elle  a  été  admise  aux  honneurs  de  la  Cour,  après 
avoir  fait,  en  1755,  les  preuves  de  noblesse  exigées. 

Elle  a  donné:  Un  patriarche,  un  prince  du  Saint-Empire,  des 
évêques,  un  légat  du  pape,  des  ambassadeurs,  des  officiers  généraux, 
un  grand  prieur  et  plusieurs  chevaliers  de  Malte ,  de  Saint- 
Louis,  etc. 

Représentants  actuels  :  Charles-Louis-Marie,  marquis  de  Lor- 
dat, membre  du  conseil  général  de  l'Aude,  marié  à  Marie-Pauline- 
Thérèse  de  Pins,  dont  :  a.  Paul-  Jacques  ;  b.  Louise;  c.  Jeanne. 

oduteurs  à  consulter  :  Lafaille,  Durozoi,  Percin,  Rossi,  d'Ho- 
zier,  Laine,  tome  XI. 


Résidence  :  Château  de  Saint-Gemme,  par  Bram  (Aude). 


LYON  NE. 


LYONNE   (Comte  de) 

DAUPHINÉ,    ILE   DE  FRANCE. 


Armes:  d'azur,  à  la  fasce  d'argent,  accompagné  de  trois  tètes  de  lionnes  léopar- 

dées  d'or. 
Couronne:  de  comte. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Cette  famille  s'est  divisée  en  deux  branches  :  l'une  en  Ile-de- 
France,  Lyonne  de  Servon,  du  nom  d'une  terre  passée  dans  la  famille 
sous  Claude,  seule  existante  aujourd'hui;  l'autre  en  Dauphine, 
éteinte,  en  1713,  dans  la  personne  de  Charles-Hugues  de  Lyonne, 
mort  brigadier. 

L  Pierre  II  de  Lyonne,  père  de  l'auteur  commun  des  deux 
branches,  eut  un  fils,  Jean,  qui  suit,  IL 

IL  Jean  de  Lyonne,  trésorier  de  l'écurie  du  roi,  épousa  : 


280 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


i°  Claudine  Brun;  20  Marguerite  Godefroy.  Il  eut  du  second  ma- 
riage, un  fils  Claude  II,  qui  suit,  III. 

III.  Claude  II  de  Lyonne  épousa,  en  1599,  Marie  de  Longueil, 
dont  un  fils,  Henri,  premier  du  nom,  qui  suit,  V. 

V.  Henri  I  de  Lyonne,  épousa,  en  1639,  Marie  Berault,  dont 
un  fils,  Henri  II,  qui  suit,  VI. 

VI.  Henri  II,  comte  de  Lyonne,  par  érection  en  comté  de  sa 
terre  de  Servon,  en  168 1,  pour  services  de  guerre,  épousa,  en  1662, 
Françoise  de  Selvoys,  dont  un  fils,  Jean  II,  qui  suit,  VII. 

VII.  Jean  II,  comte  de  Lyonne,  épousa,  en  1699,  Anne  de  la 
Salle,  dont  un  fils,  Charles-Henri  II,  qui  suit,  VIII. 

VIII.  Charles -Henri,  comte  de  Lyonne,  épousa,  en  1732, 
Catherine  Doré  de  Meneville,  dont  un  fils,  François,  qui  suit,  IX. 

IX.  François,  comte  de  Lyonne,  épousa,  en  1758,  Adélaïde 
Quentin  de  Lorangère,  dont  deux  fils  : 

a.  Henri,  quatrième  du  nom,  qui  suit,  X. 

b.  Charles-Léopold,  comte  de  Lyonne,  épousa  N...  de  Saint- 
Germain,  dont  un  fils,  Charles,  comte  de  Lyonne.  Il  épousa  N... 
Dumanoir,  veuve  du  comte  de  Grisenoy,  et  il  adopta  son  beau-fils 
qui  prit  le  nom  de  comte  de  Grisenoy  de  Lyonne.  Il  est  marié  à 
MUe  de  Montesquiou. 

X.  Henri  IV,  comte  de  Lyonne,  épousa,  Tan  VI  de  la  Répu- 
blique française,  Marie-Antoinette  Charrier  de  Bellevue,  dont  un 
fils,  Henri  V,  qui  suit,  XI. 

XI.  Henri  V,  comte  de  Lyonne,  épousa,  en  1835,  Amélie 
Breton  des  Chapelles,  dont  un  fils,  Henri  VI,  qui  suit,  XII. 

XII.  Henri  VI,  comte  de  Lyonne,  capitaine  d'artillerie,  che- 
valier de  la  Légion  d'honneur,  chef  de  nom  et  d'armes  de  sa  fa- 
mille, épousa  en  1868,  Suzanne  Mazuyer. 


MATSNIEL  D'APPLAINCOURT. 


281 


MAISNIEL  D'APPLAINCOURT 

(vicomte  de) 
EN  PICARDIE. 


Armes:  d'argent  à  deux  fasces  de  gueules  chargées  chacune  de  trois  besants  d'or. 
Couronne:  de  marquis. 
Supports:  deux  lions. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Jean  du  Maisniel  a  été  anobli,  pour  services  rendus  à  l'Etat, 
par  le  roi  Charles  VII,  par  ses  lettres  patentes  du  mois  d'octo- 
bre 1447.  Cette  noblesse  a  été  reconnue  par  jugement  des  commis- 
saires établis  sur  le  fait  de  francs-fiefs  du  4  mai  15 17.  par  d'autres 
jugements  des  28  avril  1573,  19  octobre  1590  et  même  par  lettre 


232 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


patentes  du  roi  datées  de  Marly,  6  juin  1761,  enregistrées  à  la 
Chambre  des  Comptes  de  Paris,  le  2  juillet  1762,  au  Parlement,  le 
26  mars  1768,  et  en  l'élection  de  Ponthieu,  le  19  mai  1768. 

Seigneuries  :  Applaincourt,  la  Triquerie,  Ouville,  Cauchy, 
Bellifontaine,  Grandsart,  Etalmesnil. 

Fiefs  :  de  la  Salle  et  autres  lieux. 

Honneurs  :  Plusieurs  chevaliers  de  Saint-Louis,  éntre  autres,  un 
grand-oncle  du  chef  actuel  de  la  famille,  a  obtenu,  à  dix-huit  ans, 
la  croix  de  Saint-Louis,  sur  le  champ  de  bataille  à  la  prise  de  Port- 
Mahon;  il  était  à  sa  mort  le  plus  ancien  chevalier  de  Saint-Louis. 
—  Grands  services  militaires.  —  Nominations  dans  la  vénerie  du 
roi.  —  Maïeurs  d'Abbeville. 

Représentants  actuels  :  M.  le  vicomte  du  Maisniel  d'Applain- 
court,  MM.  Pierre  et  Jean  du  Maisniel  d' Applaincourt. 

çAuteurs  à  consulter  :  Noblesse  et  chevalerie  de  Picardie,  par 
Roger,  p.  396.  Qânnuaire  de  Picardie.  Pages  187,  122  et  124  des 
Recherches  du  blason ;  etc. 


MALEZIEUX  DU  HAM EL. 

MALEZIEUX  DU  HAMEL  (DE) 


Armes:  d'azur,  à  l'aigle  d'or,  aux  ailes  éployées,  fixant  un  soleil  levant  au  canton 

dextre. 
Couronne:  de  comte. 
Devise:  Rien  de  bas  ne m'enflâme. 


SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Famille  originaire  de  Picardie  et  habitant  la  Bretagne  depuis 
deux  siècles.  Elle  s'est  divisée  en  deux  branches  :  Paînée  est  actuel- 
lement représentée  par  François-Henri-Jean  de  Malezieux  du 
Hamel,  directeur  des  contributions  directes  du  département  de  la 
Mayenne,  marié  à  Clotilde  Payen,  dont  :  Ernest  et  Henri; 

La  cadette,  par  Isidore-Marie-Louis  de  Malezieux  du  HameU 
capitaine  commandant  au  7e  régiment  d'artillerie. 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


MALHERBE  (DE) 

EN  NORMANDIE. 

Armes  :  d'hermine,  à  six  roses  de  gueules,  posées,  3,  2  et  1. 
Couronne  :  de  marquis. 
Supports  :  deux  lions. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Cette  famille,  d'origine  noble  danoise,  eut  pour  auteur  un  des 
trois  compagnons  de  Rollon;  elle  portait  le  nom  de  La  Haye,  au- 
quel fut  ajouté  le  surnom  de  Malherbe,  qu'elle  conserva  depuis 
l'établissement  de  Rollon  en  Normandie. 

Outre  le  célèbre  poète,  elle  compte  parmi  ses  membres  Pierre 
de  Malherbe,  conseiller  de  Louis  XVI,  membre  de  l'Académie  des 
sciences  de  Dijon. 

Membres  actuels  :  Augustin  de  Malherbe,  marié  à  Julie  Klein, 
d'une  famille  alliée  à  une  ancienne  maison  ducale  d'Allemagne; 
Victor- Joseph  de  Malherbe,  chef  de  service  des  lignes  télégraphi- 
ques, marié  à  Marie-Martin,  petite-fille  parente,  selon  Guy,  des 
ducs  de  Bourgogne. 


MAL  INGUEHEN.  2^ 


M ALINGUEHEN  (DE) 


Armes  :  d'argent,  à  trois  fers  à  moulin  de  sable. 
Couronne  :  de  baron. 

Supports  :  deux  lions  tenant  une  banderolle  semblable  à  l'écu. 
Devise  :  Faict  ce  que  vouldrait  avoir  faict  quand  mourra. 


SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Cette  famille,  originaire  du  comté  de  Nivelle,  était  représentée 
en  1284  par  Robert  de  Malin guehen  ;  ses  armes  étaient  de  gueules, 
a  trois  fers  à  moulin  d'or;  mais,  en  1334,  elle  dut  porter  d'argent,  à 
trois  fers  à  moulin  de  sable,  en  signe  de  deuil  perpétuel. 

En  141  (y,  Robert  fut  obligé  de  s'expatrier  et  de  venir  en  France, 
pour  s'être  révolté  contre  Jean  de  Bourgogne,  son  prince.  C'est  de 
lui  que  descend  la  branche  actuellement  en  France;  quant  aux 
autres  branches  établies  en  Belgique,  en  Autriche  et  en  Prusse,  leur 
filiation  ne  peut  être  suivie  que  jusqu'en  1684,  sur  la  généalogie 
dressée  par  le  baron  de  Launay,  signée  et  approuvée  par  les  quatre 


*86  ARMORIAL  SPECIAL  DE  FRANCE. 

héraults  d'armes  du  Brabant,  du  Luxembourg,  de  la  Flandre,  du 
Hainaut  et  indiquant  en  filiation  directe  tous  les  membres  de  la 
famille,  leurs  titres  et  leurs  charges  depuis  1284  jusqu'en  1684. 

Depuis  1284,  la  filiation  de  la  branche  française,  ses  titres  et 
ses  charges  sont  prouvés  par  les  contrats  de  mariage.  Avant  cette 
époque,  l'on  trouve  à  la  cinquième  croisade  un  de  Malinguehen 
(Flandre,  charte  de  Damiette  1218)  et  deux  au  siège  d'Oisy, 
en  1254. 

Dans  son  histoire  du  Cambrésis,  Carpentier  inscrit  cette  famille 
comme  une  des  patrices. 

D'Hozier  lui  donne  d'azur,  qui  est  France,  à  un  fer  à  moulin 
d'argent,  armoiries  qui  furent  données,  par  une  ordonnance  de  1698 
à  Pierre,  en  récompense  de  ses  services;  mais  la  famille  préféra  re- 
prendre d'argent,  à  trois  fers  à  moulin  de  sable. 

La  devise  étant  complètement  illisible  sur  les  titres,  Pierre  prit 
en  1686  celle  qui  figure  sous  les  armes. 

Les  titres  de  la  famille  sont  :  en  Flandre,  baron  de  Malingue- 
hen et  du  Saint-Empire,  161 8; 

Comte  de  Marri ef  et  du  Saint-Empire,  1620; 

En  Prusse,  baron  de  Pletemberg,  1667; 

En  France,  baron  de  Bretizel,  1680; 

Baron  de  Malinguehen  reconnu  en  18 15  (comme  le  prouve  le 
brevet  de  la  décoration  du  lys  donné  à  Pierre,  baron  de  Malingue- 
hen, signé  Louis  XVIII). 

Seigneurs,  en  France,  d'Ipre,  Troussure,  Fouquerolle,  Evas- 
seau,  Viel-Rouen,  Bretizel,  Hodenquen-Bosc,  Ranival,  la  Vallée, 
Sertival,  Douy; 

En  Flandre,  Autriche  et  Prusse,  de  Torteguesne,  Tarenge, 
Piermont,  Womel,  Morengi,  Blancmaisnil,  Sartel,  Feuilly,  Lestine, 
Melincourt,  Sart,  Souvignies,  Winantsroode,  Ferière,  Auernas, 
Turbais,  Janval,  Blierstein,  Pletemberg,  Taldembourg,  Bangard, 
Soussigmef. 

La  famille  de  Malinguehen  s'est  alliée  aux  maisons  de  Vianne, 
Hellemont,  Ranst  de  Berghem,  Hoghevorst,  Kessel,  Bommale,  Ti- 
bermont,  Bouxtel,  Hamayde,  Joigny  de  Blondel,  Redelghen,  Par- 
ceval  de  Blois,  BoufBers,  Rochechouart,  Carette,  Walten  deMérode, 
■de  Lorière,  etc. 

Elle  a  donné  plusieurs  abbés,  des  officiers  distingués  dont  un 


MALINGUEHEN. 


287 


maître  de  camp,  un  grand  fauconnier  de  Jean  Ier  de  Brabant,  des 
gouverneurs  du  château  de  Gemappe,  des  conseillers  aux  États  de 
Flandre,  un  chambellan  du  Brabant,  des  maïeurs  de  Nivelle,  deux 
secrétaires  de  Charles-Quint,  un  contrôleur  de  la  maison  du  roi,  un 
envoyé  extraordinaire  d'Isabelle  d'Autriche  dans  différentes  Cours, 
un  président  du  conseil  de  l'amirauté  de  Flandre,  un  député  de  la 
noblesse  belge  vers  Philippe  III,  un  chancelier  de  la  reine  de  France, 
Anne  d'Autriche,  plusieurs  maires  de  Beauvais,  un  gouverneur  du 
Catelet,  des  conseillers  du  roi  à  Beauvais  et  un  au  Châtelet,  des 
présidents,  lieutenants  généraux  civils  et  militaires  au  bailliage  et 
siège  présidial  de  Beauvais. 

Elle  est  représentée  par  :  i°  le  baron  Octave  de  Malinguehen, 
veuf  de  demoiselle  Picquenon,  fille  de  M.  Piquenon  et  de  Mlle  de 
Laffaire,  autrefois  de  La  Fère.  De  cette  union  sont  issus  :  a.  Pierre, 
marié  à  Mlle  de  Boislinard  dont  :  Suzanne,  Enguerrand  et  Thérèse  ; 
b.  Robert;  c.  Mlle  de  Malinguehen,  mariée  à  M.  Billard  de  Lorière, 
dont  Marie-Henriette; 

20  Alfred  de  Malinguehen,  marié  à  MUe  de  Boislinard; 

30  Mlle  de  Malinguehen,  mariée  à  M.  Millon  de  Montherlant, 
dont  :  a.  Charles,  marié  à  Mlle  Hue,  dont  un  fils;  b.  Frédéric, 
marié  :  1°  à  M1,e  de  Latouche,  dont  deux  enfants,  20  à  Mlle  Billecoq, 
dont  deux  enfants;  c.  Camille,  marié  à  Mlle  de  Latouche,  dont  trois 
enfants;  d.  Mlle  Millon  de  Montherlant,  mariée  à  M.  le  Grand, 
dont  quatre  fils. 


4/S 


^88 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

MALVES   DE  PONS 


Armes  :  d'or,  au  chevron  de  sable,  accompagné  de  trois  mauves  de  gueules,  tigées 

et  feuillées  de  sinople,  posées  2  et  i. 
Couronne  :  de  comte. 
Devise  :  Numquam  recessum. 


Celte  famille  est  représentée  par  M.  Malves  de  Pons,  avocat 
publiciste,  commandeur  et  chevalier  de  plusieurs  ordres,  comte 
romain,  conseiller  de  préfecture  à  Tours. 


MANAS. 


289 


MANAS  (DE) 

EN  GASCOGNE. 


Armes  :  d'azur,  à  la  croix  d'argent,  à  la  bordure  de  même,  semée  de  tourteaux 

de  sable. 
Couronne  :  de  marquis. 
Supports  :  deux  griffons. 
Devise  :  Memini  et  permaneo. 


SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Une  tradition  de  famille,  fortifiée  par  l'avis  de  Lafaille,  histo- 
rien de  la  noblesse  des  capitouls,  qui  en  admet  la  probabilité  en 
raison  de  la  similitude  des  armes,  ferait  descendre  les  Manas  des 
anciens  comtes  de  L'Attarec. 

Cette  ancienne  maison,  qui  figure  en  1329  sur  les  listes  des 


2po  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

capitouls,  a  été  maintenue  dans  sa  noblesse,  dans  ses  différentes 
branches,  en  Languedoc  et  en  Gascogne.  Pierre  de  Manas,  cheva- 
lier, figure  aussi  sur  le  rôle  manuscrit  des  barons  et  chevaliers 
français  qui  prirent  part  à  la  première  croisade. 

Seigneuries  :  Manas,  Trie,  Cons,  Durfort,  Montbardon,  Mont- 
morin,  Avezan,  Homps,  Lamezan,  Sabazan,  Estramiac,  Saint- 
Gernier,  Perreguines,  etc. 

L'église  de  la  seigneurie  de  Manas  fut  donnée  à  1  abbaye  de 
Simorre,  en  1055,  par  Raymond  Sanche  de  Manas  et  Arnaud  son 
fils.  (Chartier  du  séminaire  d'Auch.) 

Parchemins  à  V appui  :  17  janvier  1241,  quittance  de  37  écus 
d'or,  par  Raymond  Sanche  de  Manas,  grand  maître  de  l'ordre  de  la 
Foi  et  de  la  Paix,  seigneur  d'Avezan,  pour  la  dot  de  sa  femme, 
Jeanne  d'Armagnac. 

Du  20  janvier  1469,  pacte  de  mariage  de  Raymond  Garcie  de 
Manas,  baron  de  Durfort,  avec  Madeleine  de  Foix. 

Du...  15 16  (nom  du  mois  et  date  altérés  sur  l'original  par  la 
vétusté),  pacte  de  mariage  de  Bernard  de  Podenas,  seigneur  de 
Marambat,  et  Catherine  de  Manas  (  expédition  légalisée),  notaire 
Gibouin  à  Durfort. 

Du  2  août  15 15,  testament  de  Madeleine  de  Foix,  qualifiée 
nobilis  domicella.  Jeanne,  sœur  de  Madeleine,  avait  épousé  J.,  vicomte 
de  Lautrée. 

Du  29  janvier  1496,  testament  d'Antoine  de  Manas,  seigneur 
d'Avezan. 

Pièces  légalisées  :  Quatre  arrêts  de  maintenue  de  noblesse,  ren- 
dus pour  les  différentes  branches  existant  alors,  les  20  janvier  1699, 
26  septembre  1699;  7  avril  1702  et  19  août  1719.  Signés  Langeais 
D'Imbercour,  Lepelletier,  de  Lahoussaye  et  Lefranc,  intendants 
de  Montauban. 

Du  4  mai  1861,  jugement  de  rectification  de  noms  rendu  par 
le  tribunal  de  Castelsarrazin. 

Honneurs  :  Un  grand  maître  de  l'ordre  de  la  Foi  et  de  la  Paix 
(archives  du  grand  prieuré  de  Toulouse);  plusieurs  gouverneurs  de 


MANAS.  2pi 

villes;  un  capitaine  aux  gardes;  plusieurs  capitouls  de  Toulouse; 
deux  colonels  sous  Louis  XIV;  grand  nombre  d'officiers;  un  tré- 
sorier général  de  France  ;  des  chevaliers  de  Saint-Louis,  de  Malte 
et  de  la  Légion  d'honneur. 

QAlliances  :  de  Foix ;  de  Gallard,  d'Armagnac,  de  Goth,  de 
Montlézun;  de  Marissang;  de  Sanguinède;  de  Gramont-d'Asté ;  de 
Saint-Pastou  ;  de  Vezin;  de  Montaud;  de  Bouzet;  de  Faudoas  ; 
d'Abzac;  de  Batz;  de  Benque;  de  Coste;  de  Lasserre  et  grand 
nombre  d'autres  familles  de  l'ancienne  noblesse. 

Membres  actuels  :  Dominique-Etienne  de  Manas,  ancien  garde 
du  corps,  ancien,  maire  de  Beaumont;  ses  fils,  Antoine,  propriétaire 
à  El-Arouch,  Algérie;  Armand,  juge  de  paix  à  Philippeville ;  ses 
frères,  Armand,  propriétaire,  Victor,  chevalier  de  la  Légion  d'hon- 
neur, médecin  en  chef  des  établissements  civils  de  Philippeville;  ses 
neveux,  Gaston,  vicaire  de  Notre-Dame-de-Lorette,  Albert,  percep- 
teur, Jules,  propriétaire  au  château  de  Perréquines;  Rientor, 
volontaire. 

Q/luteurs  à  consulter  :  QArmorial  de  France]  les  Rôles  gas- 
cons et  normands;  les  nobiliaires  d'oAuch  et  de  Montauban;  la 
Chesnaye-des-Bois,  le  P.  Anselme,  de  Magny,  Bremond,  etc. 


20)2 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


MANGEON  DE  LA  BARRE  (DE) 

EN  LORRAINE. 


Armes  :  D'azur,  au  chevron  d'or,  chargé  de  cinq  annelets  de  gueules,  accompagné 
en  chef  de  deux  étoiles  d'or  et  en  pointe  d'une  gerbe  de  blé  liée  du  même. 
Timbre:  Un  casque  de  chevalier  orné  de  ses  lambrequins  aux  couleurs  de  l'écu. 
Cimier:  Un  annelet  de  gueules. 
Supports:  Deux  lions  accroupis. 

Devises  :  Virtus.  honos.  patria,  «  Deo  ju vante  sit  victor.  » 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Très-ancienne  famille  originaire  de  la  Lorraine  où  elle  occu- 
pait un  rang  distingué. 

Joseph  de  Mangeon,  homme  d'armes  d'une  compagnie  de 
Morte-paye  établie  par  le  roi  au  château  d'Antibes  sous  la  charge 


MANGEON  DE  LA  BARRE.  293 

de  François,  vicomte  d'Oraison,  vivaiten  1580.  Son  fils,  Dominique, 
était  conseiller  et  secrétaire  de  S.  A.  le  duc  de  Lorraine,  greffier  au 
siège  présidial  du  bailliage  des  Vosges  et  tabellion  général  du  duché 
de  Lorraine  par  lettres  ducales  du  16  décembre  1615. 

Georges  de  Mangeon,  écuyer,  était  maréchal  des  logis  d'une 
compagnie  de  chevau-légers  ;  il  épousa,  le  22  août  1665,  demoi- 
selle Larme  de  Goubaut. 

Jean  de  Mangeon,  écuyer,  seigneur  de  la  Barre,  lieutenant  au 
régiment  des  carabiniers,  a  fait  enregistrer  ses  armoiries  à  VoArmorial 
général  de  i6g6,  folio  253. 

Jacques  de  Mangeon,  écuyer,  seigneur  de  la  Barre,  épousa,  en 
1680,  dame  Jeanne,  fille  de  Pinguet  de  Suzemont  et  de  Catherine 
de  Mageron,  aux  armes  décrites  à  YoArmorial  général  de  1695, 

Bernard  de  Mangeon,  écuyer,  capitaine,  en  1698,  au  régiment 
de  royal-cravate,  épousa  noble  demoiselle  Marguerite  de  la  Haye, 
fille  d'un  conseiller  du  roi  et  son  procureur  en  la  prévôté  de  Saint- 
Michel,  aux  armes  de  gueules,  à  une  croix  d'or  coupée  d'argent. 

Jean-Nicolas  de  Mangeon,  écuyer,  seigneur  de  la  Barre  et  de 
Suzemont,  capitaine  de  cavalerie  en  1705,  épousa  noble  demoiselle 
Anne-Marguerite  de  Fiquelmont,  aux  armes  d'or,  à  trois  pals  de 
gueules  abaissés,  surmontés  d'un  loup  passant  de  sable. 

Jean  de  Mangeon,  conseiller  secrétaire  de  S.  A.  le  duc  de  Lor- 
raine, succéda  à  son  père  dans  la  charge  de  tabellion  général  du 
duché;  il  épousa  noble  demoiselle  Jeanne  de  Terrage,  aux  armes 
d'argent,  à  la  fasce  de  gueules,  accompagnée  de  15  billettes  cou- 
chées, 9  en  chef  et  6  en  pointe. 

Représentants  actuels  :  Charles-Édouard  de  Mangeon,  chef 
d'escadrons  au  3e  de  chasseurs  d'Afrique,  officier  de  la  Légion 
d'honneur,  marié  à  Isaure  de  Saint-Martin,  fille  du  baron  de  Saint- 
Martin. 

Charles-Romarie-Gustave-Adolphe  de  Mangeon,  percepteur  à 
Florac. 

dAuteurs  à  consulter  :  Dom  Pelletier;  (Ancienne  Chevalerie  de 
Lorraine,  par  Rennel;  odrmorial  de  France;  de  Magny. 


294 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

MANGON  DE  LA  LANDE 


Armes  :  D'or,  au  chevron  de  gueules,  accompagné  de  trois  gonds  de  sable  ;  au 
chef  d'azur,  chargé  d'une  main  sénestre  en  pal,  issante  d'une  nuée  d'or, 
accostée  de  deux  étoiles  du  même. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Famille  nombreuse,  très-ancienne  et  originaire  de  l'élection  de 
Valognes.  Plusieurs  de  ses  membres  ont  accompagné  Robert  Guis- 
card  à  Naples,  ou  Guillaume  de  Normandie  en  Angleterre. 

Le  plus  connu  ajoutait  à  son  nom  patronymique  celui  du  Hou- 
guet,  et  ses  fils  ont  porté  ceux  de  Mangon  de  Longuemare  et  de  la 
Lande. 

1.  Pierre  Mangon  du  Houguet,  vicomte  de  Valognes,  savant 
archéologue,  né  en  1630,  eut  trois  fils  : 

2.  René,  mort  jeune;  Jean-Pierre,  entré  dans  les  ordres,  et 
Julien  Mangon  de  la  Lande,  qui  a  fait  souche  : 

3.  Son  fils  unique,  Louis,  né  en  1693,  capitaine  de  cavalerie, 
eut  trois  fils  :  le  premier  et  le  troisième  sont  entrés  dans  les  ordres  ; 

4.  Le  deuxième,  Louis- Jacques,  qui  a  fait  souche,  a  servi  dans 
la  maison  militaire  du  Roi;  grièvement  blessé,  en  1759,  à  la  bataille 
de  Minden,  il  fut  nommé  receveur  des  domaines  du  Roi,  à  Roye, 
où  il  se  maria;  il  eut  un  fils  : 

5.  Charles-Florent-Jacques  Mangon  de  la  Lande. 

Cette  famille,  qui  s'est  alliée  aux  :  d'Aigremont,  de  Boscher, 
de  Bazon  de  Montberaut,  de  Croisilles,  etc.,  a  pour  représentants  : 

Amédée-Charles-Louis  Mangon  de  la  Lande,  né  le  2  juil- 
let 1793,  général  de  brigade,  passé,  par  limite  d  âge,  au  cadre  de 
réserve,  le  4  juillet  1855,  rappelé  à  l'activité  (à  soixante- 
dix-huit  ans)  le  17  juillet  1870,  et  son  fils,  Charles  Mangon  de 
la  Lande,  né  le  ier  mars  1826. 


MANS. 


MANS  (LA  FAYOLLE  DE) 

EN  VELAY. 


Armes  :  D'après  Gourdcm  de  Genouillac  (Rec.  d'Arm.,  p.  188)  et  JoufFroy  d'Es- 
chavannes  [Dict.  de  la  Noblesse,  p.  155),  l'écusson  des  la  Fayolle,  branche 
de  Mans,  qui  diffère  de  celui  enregistré  par  d'Hozier  en  1697  (une  seule  croix 
en  chef  au  lieu  de  trois),  est:  de  gueules,  à  la  fleur-de-lis  d'argent,  accom- 
pagnée de  trois  croissants  du  même;  au  chef  d'or  chargé  d'une  croix  recroi- 
setée  de  gueules. 

Couronne  :  De  baron. 

Supports  :  Deux  cerfs  à  une  fleur-de-lis  dans  la  ramure. 

Devise  :  Il  aspire  à  la  gloire. 

Cri  de  guerre  :  Saint  Hubert  aide -moi! 


SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Cette  famille,  branche  cadette  de  l'illustre  maison  la  Fayolle 
de  Mans,  originaire  du  Dauphiné  (de  Romans),  n'a  pris  le  nom  du 
fief  de  Mans  sur  .Monistrol-l'Évêque  qu'à  la  fin  du  xvne  siècle, 
par  une  alliance  avec  Catherine,  dame  de  Mans,  qui  descendait 
par  sa  mère  des  de  Volny. 

La  branche  qui  nous  occupe  ici  est  connue  en  Velay  sous  le 
nom  de  Mans  et  elle  réside  depuis  plus  d'un  siècle  au  bourg  de 
Beauzac-en-Velay,  en  l'archiprètré  de  Monistrol-l'Évêque,  diocèse 
du  Puy. 

Membres  actuels  :  Jean-Baptiste-Marius  la  Fayolle  de  Mans, 
premier  adjoint  au  maire  de  Beauzac,  né  en  18 16,  marié,  en  1847,  a 
Christine-Jeanne-Frémiole  Fraisse-Martel  (d'une  ancienne  famille 
bourgeoise  de  Bourg-Argental),  dont  deux  filles:  a.  Valentine-Jeanne- 
Magdeleine,  née  en  1848,  filleule  de  son  oncle  paternel  Toussaint- 
Georges  la  Fayolle  de  Mans,  notaire,  et  de  Magdeleine  Fraissc;  b. 
Blanche-Clotilde-Marie-Neltie,  née  en  1854,  vilenie  de  Charles 
Cellard-Martel  et  de  Clotilde  Marnas,  née  la  Fayolle  de  Mans  (sa 
tante). 


z96  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

Branche  non  titrée  :  Toussaint  Fayolle  Demans,  sans  titre  ni 
fonctions,  né  le  31  octobre  1806,  dont  un  fils  et  une  fille,  et  frère  de 
Clotilde,  veuve  de  Marnas. 

Membres  décédés  :  Benoît  la  Fayolle  de  Mans,  père  du  chef  de 
cette  branche  (dite  branche  de  Mans),  maire  de  Beauzac,  surnommé 
le  père  des  pauvres,  auxquels  il  ouvrit  sa  bourse  et  ses  greniers,  et 
dont  la  mort  fut  un  deuil  général  dans  la  contrée. 

L'aïeul  maternel  de  la  branche  actuelle  fut  un  magistrat  dis- 
tingué :  Moret  de  la  Chapelle,  président  du  tribunal  d'Yssengeaux, 
donateur  de  l'hospice  du  Bon-Edouard,  à  Monistrol-sur-Loire,  et 
auquel  cette  dernière  ville  a  élevé  un  monument  commémoratif. 

Mme  Sainte-Thérèse,  donataire  du  monastère  des  Ursulines,  de 
Monistrol,  morte  en  odeur  de  sainteté,  appartenait  à  cette  famille. 

Fiefs  et  droits  seigneuriaux  :  Cublai^e,  dont  les  ruines  impo- 
santes viennent  d'être  renversées;  Mans,  qui  existe  encore  et  qui  a 
donné  son  nom  à  cette  branche  ;  Beauzac  :  la  famille  y  avait  des 
droits  de  chasse,  à  elle  accordés  par  Louis  XIII,  et  elle  percevait  un 
cens  en  gibier  (cens  qui  se  payait  encore  en  1789). 

La  chapelle  de  Notre-Dame  de  Bon-Secours,  érigée  par  la 
famille  de  Mans  sur  une  des  portes  fortifiées  du  bourg,  avec  pro- 
messe de  l'entretenir  à  perpétuité  ou  jusqu'à  extinction  des  trois 
branches. 

QAuteurs  :  Consulter,  pour  autres  détails  historiques  et  pour  les 
auteurs,  la  notice  :  La  Fayolle  de  Mans  (lettre  F),  de  cet  ouvrage, 
et  qui  concerne  la  première  et  la  plus  importante  branche  de  cette 
ancienne  maison. 

QAutre  branche  d'origine  commune  :  On  trouve  en  Velay 
(à  Tence),  en  Vivarais  (près  Annonay)  et  en  Lyonnais  (à  Lyon),  une 
troisième  branche  des  la  Fayolle  du  Dauphiné  (ou  de  la  Tourne), 
dont  les  de  Mans  sont  la  ligne  cadette  :  c'est  la  famille  de  la  Fayolle 
de  Mars,  à  laquelle  Y  État  présent  de  la  noblesse  et  la  France  héral- 
dique donnent  les  armes  suivantes,  qui  n'ont  aucune  analogie  avec 
l'écusson  authentique  des  la  Fayolle  la  Tourne  (en  Dauphiné,  à 
Clonas,  près  Roussillon,  Isère),  des  la  Fayolle  de  Mans  (en  Forez, 


au  Chambon-Feugerolles,  Loire)  et  des  de  Mans  (en  Velay,  à 
Beauzac,  Haute-Loire)  ;  ces  armes  sont  :  Écartelé  :  aux  i  et  4 
d'azur,  à  la  tour  d'argent;  aux  2  et  3  d'or,  au  fayard  de  sinople, 
terrassé  du  môme. 

Les  Fayolle  de  Mans  et  les  de  la  Fayolle  de  Mars  ont  conservé 
religieusement  le  souvenir  de  leur  origine  commune,  et  ils  se  traitent 
encore  en  bons  parents  et  en  compatriotes. 

On  trouve  encore  en  Velay  (à  Tence)  des  la  Fayolle  de 
Labruyère;  à  Dunières  (Velay)  et  en  Vivarais  (à  Rochepaule),  des 
Fayolle  d'Angles,  n'appartenant  pas  à  la  famille  qui  nous  occupe. 

La  famille  de  Mans  était  originaire  de  la  seigneurie  de  Mans 
en  Provence  (citée  page  309  dans  le  Dictionnaire  des  fiefs),  dont  elle 
prit  le  nom  en  1327;  Zénon  de  Mans,  frère  de  Benoît,  qui  s'établit, 
en  1688,  à  Monistrol-FEvèque,  vendit,  en  1702,  cette  seigneurie 
aux  de  Meyran. 

La  branche  du  Forez  (Chambon-Feugerolles)  possède  l'antique 
château  de  Monistrol,  qui,  durant  plusieurs  siècles,  fut  la  résidence 
des  évêques-comtes  du  Velay. 

Les  Co\on.  alliés  de  la  famille  la  Fayolle  de  Mans,  très- 
ancienne  maison  du  Bugey  et  des  Dombes,  possessionnés  en  Dau- 
phiné,  portaient  les  armes  suivantes  :  d'or,  au  trident  surmonté 
d'une  étoile  d'argent  sur  une  rivière  d'azur;  couronne  de  comte; 
devise  :  Stella  duce.  M.  Scipion  Cozon  représente  ce  nom  à  Lyon, 
où  son  père  était  conseiller  à  la  Cour  royale. 

La  famille  Martel,  à  laquelle  appartient  Mme  Marius  de  Mans, 
était  fort  ancienne  dans  le  Velay  et  le  Forez  :  en.  1701,  François- 
Raymond  Martel,  sieur  de  Costaros  (fief,  de  la  paroisse  de  Cayres, 
qui  compte  54  maisons  et  292  âmes),  en  la  sénéchaussée  du  Puy- 
en-Velay,  lit  enregistrer  ses  armes  (parlantes)  :  d'azur,  à  une  main 
d'argent  tenant  un  marteau  du  même,  frappant  sur  un  rocher  d'or 
(d'Hozier). 

En  1774,  on  trouve  un  Martel,  receveur  du  Grenier  à  sel,  à 
Bourg-Argental. 

M.  Marius  la  Fayolle  de  Mans,  de  Beauzac,  a  accolé  à  ses 
armes  (des  la  Fayolle,  du  Languedoc)  celles  des  Martel. 


298 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

MARGON  (LE  MOINE  DE) 


Armes  :  D'or  à  trois  pals  de  gueules  ;  au  chef  d'azur,  chargé  de  trois  étoiles 

d'argent. 
Couronne  :  De  comte. 
Supports  :  Deux  lions  lampassés. 
Devise  :  Per  tenebras  lucent. 


SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Cette  ancienne  famille  a  formé  plusieurs  branches,  qui  se  sont 
illustrées  en  Bretagne,  en  Picardie,  en  Angleterre,  à  Naples,  en 
Sicile,  en  Auvergne  et  en  Languedoc. 

Robert  Le  Moine  fit  partie  de  la  première  croisade  et  se  signala 
au  siège  d'Antioche;  André  Le  Moine  fut  évêque  et  comte  de  Noyon, 
pair  de  France,  etc.  Jean  Le  Moine,  son  frère,  fut  évèque  de 
Meaux,  cardinal  (1294)  et  légat  du  pape  Boniface  VIII. 


MARGON.  299 

La  terre  de  Margon,  seigneurie  foncière,  avec  toutes  justices, 
relevait  immédiatement  de  la  Couronne. 

Les  seigneurs  de  Margon  ont  été  qualifiés  barons  avant  le 
xve  siècle,  comtes  aux  xvie  et  xvne,  et  quelquefois  marquis  au  xvme. 

La  généalogie  de  cette  famille  est  établie  depuis  : 

I.  René  Le  Moine,  cousin  du  cardinal,  fit,  en  1285,  donation 
de  plusieurs  terres  au  monastère  de  Saint-André,  en  Auvergne.  Il 
eut  pour  rils  :  Jean  Le  Moine,  chevalier  du  Temple,  brûlé  vif 
en  1 3 1 3,  et 

II.  Joseph  Le  Moine,  chevalier,  marié,  en  1305,  à  Gabrielle 
de  la  Roque,  dont  il  eut  : 

III.  Joseph-Michel  Le  Moine,  tué  à  la  bataille  de  Poitiers. 
De  son  mariage  avec  Jeanne-Madeleine  de  Monthieu  (1343), 
il  eut  : 

IV.  Pierre  Le  Moine,  qui  épousa,  en  1379,  Anne  de  Mar- 
cillac,  dont  : 

V.  Guillaume  Le  Moine.  Appelé  à  Naples  par  le  roi  d'Aragon, 
Alphonse  V,  il  devint  son  premier  ministre,  grand-maître  de  l'artil- 
lerie; il  eut  pour  fils  :  Aloïse  et  François  Monachi  qui  furent  la 
souche  de  deux  branches  qui  s'illustrèrent  dans  le  royaume  de 
Naples  et  en  Sicile. 

VI.  Aloïse  Le  Moine  (Monachi),  haut  et  puissant  seigneur  à 
la  cour  du  roi  de  Naples,  épousa,  en  1465,  Cornélia  Carassa.  Il 
eut  plusieurs  enfants,  entre  autres  : 

VII.  Jean  Le  Moine  (Monachi),  qui  s'établit  à  Riom  et 
épousa  (1496)  Jeanne  de  Virieu,  dont  : 

VIII.  Jean-François  Le  Moine,  marié,  en  1528,  à  Éléonore 
de  Faget,  fille  unique,  dont  : 

IX.  François  Le  Moine,  seigneur  de  Faget,  capitaine  qui  se 
distingua  à  la  bataille  de  Saint-Quentin  (1557).  H  avait  épousé, 
en  1550,  Jeanne  de  Calvet,  dont  :  Jean-Adrien,  tué  au  service  du 
roi,  et 

X.  Gabriel  Le  Moine,  écuyer  d'Henri  III;  il  épousa,  en  1587, 
N.  de  Massip,  dont  : 

XI.  Nicolas  Le  Moine,  écuyer,  marié,  en  1620,  à  Marie  Polleau 
de  la  Combe,  dont  : 

XII.  Nicolas  Le  Moine,  capitaine  de  dragons,  marié,  en  165  , 
à  Madeleine  de  Lépine  de  Chomart,  dont  : 


3oo  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

XIII.  René  Le  Moine,  seigneur  et  comte  de  Margon,  qua- 
lifié marquis  dans  plusieurs  actes,  marié,  en  1698,  à  Élisabeth  de 
Surirey  de  Saint-Remy,  dont  : 

XIV.  Michel- Auguste  Le  Moine,  comte  de  Margon,  seigneur 
de  Montblanc  et  d'Arènes,  officier  au  régiment  de  Vivarais,  marié, 
en  1742,  à  Marie-Anne  de  Malafosse,  dont  : 

XV.  Joseph-Michel  Le  Moine,  comte  de  Margon,  seigneur 
de  Montblanc  et  d'Arènes,  marié,  en  1774,  à  Anne-Françoise  de 
Lavit  de  Vignes,  dont  : 

XVI.  Michel-Louis-René  Le  Moine,  comte  de  Margon,  chef 
de  bataillon  des  chasseurs  d'Angoulème,  marié,  en  1800,  à  Hélène 
de  Vinas  de  Prèmerlet,  dont  : 

XVII.  Joseph-René-Camille  Le  Moine,  comte  de  Margon, 
lieutenant  de  vaisseau,  marié,  en  1840,  à  Augusta  Le  Coat  de  Ker- 
véguen,  dont  : 

XVIII.  Gabriel-Marie- Joseph -René  Le  Moine,  comte  de 
Margon,  capitaine  de  hussards,  marié,  le  20  octobre  1874,  à 
Jeanne  d'Ecriennes. 


MARGUERYE. 


MARGUERYE  OU  MARGUERIE  (DE) 

EN  NORMANDIE. 

Armes  :  D'azur,  à  trois  marguerites  tigées  et  feuillées  d'argent. 
Devise:  Cherche  qui  n'a. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Cette  ancienne  famille,  originaire  de  la  Normandie,  s'est  divisée 
en  plusieurs  branches  : 

A.  Branche  aînée,  dite  de  Neuville  d'Argence  :  Arthur-Louis- 
Gustave,  comte  de  Marguerye  de  Vassy. 

B.  Branche  de  Colleville  :  i°  Antoine-Bon-Henri-Giistave, 
marquis  de  Marguerie;  z°  Evrard-Henri;  30  Maurice-Henri,  marié 
à  Marie-Sophie  de  Carmoy,  dont  :  Marguerite-Marie  et  Bon-Henri- 
Jean-Baptiste- Joseph-Marie. 

C.  Branche  cadette  de  Colleville,  représentée  par  Arthur- 
Charles-Louis,  comte  de  Marguerye,  marié  à  Delphine-Blanche 
Moisson  de  Vaux,  résidant  au  château  de  Colleville,  par  Tïëvières 
(Calvados). 

D.  Branche  de  Montfort  :  Nicolas  de  Montfort  de  Marguerie, 
commissaire  de  la  marine. 

E.  Branche  de  Sorteval  :  i°  Frédéric-Gabriel  de  Marguerye, 
évèque  d'Autun;  20  Gabriel-César  de  Marguerye,  frère  cadet, 
ancien  sous-préfet,  marié  à  Ernesti ne-Henriette  Le  Maistre  de  Yau- 
vert,  dont  :  a.  Henri-François-Gabriel  de  Marguerye,  officier  de 
cavalerie;  b.  Richard-Ferdinand-Gabriel  de  Marguerye;  c.  Olivier- 
Charles-Gabriel  de  Marguerye,  officier  de  marine;  d.  Gabrielle- 
Ernestine  de  Marguerye. 

(tuteurs  à  consulter  :  La  Chesnaye-des-Bois  ;  Histoire  Je 
Normandie,  par  Masseville  ;  Conquêtes  des  Normands }  par 
Dumoulin. 


3°2 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


MARNAS  (DE) 

ALIAS    CHABANACI    ET    CHABANASSIS    DE  MARNAS. 

DAUPHINÉ,   LYONNAIS,   VIVARAIS,  VELAY. 

Armes  :  D'or,  à  u:i  chêne  de  sinôple  croisé  de  deux  voiles  de  moulin  à  vent  d'ar- 
gent, enregistrées  par  d'Hozier,  page  707,  n°  98,  Armoriai  général,  n°  15, 
ifr  juillet  i7or,  pour  la  branche  établie  dans  le  Velay  ;  ou  d'azur,  au  sautoir 
d'or;  à  l'arbre  terrassé  de  sinople  brochant  sur  le  tout,  d'après  tous  les 
héraldistes,  pour  la  branche  résidant  en  Dauphiné  et  en  l'Ile-de-France. 

Couronne  :  de  baron. 

Supports  :  Deux  faucons  éployés. 

Devise  :  Je  rends  la  justice. 

Cri  de  guerre:  Au  danger! 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Cette  famille,  originaire  du  Dauphiné,  de  Saint-Pierre-de- 
Marnas  (annexe  de  Chanos,  en  l'archiprètré  de  Saint-Vallier,  au 
diocèse  de  Vienne)  s'illustra  dans  la  magistrature;  elle  s'établit  à 
Lyon  et  à  Montfaucon-du-Velay  (ancienne  viguerie  royale)  où  elle 
jouit  encore  d'une  grande  considération.  Elle  est  divisée  en  deux 
branches  :  I.  branche  de  Marnas  ou  Chabanaci  de  Marnas,  en 
Velay,  où  elle  possédait  le  fief  de  Marnas,  paroisse  de  Saint- 
Julien-Molhesabate  (qui  compte  encore  7  habitations  et  45  habi- 
tants), et  la  terre  de  Marnas  sur  Saint-Jeures,  près  de  Tence  ; 
II.  branche  de  Chabanassis  de  Marnas,  en  Dauphiné,  qui  sous  le 
second  Empire  compta  un  sénateur  et  s'allia  aux  de  Douglas;  elle 
possède  les  châteaux  de  Labouroux  près  Fleury  (Rhône)  et  de 
Quincieux  près  Crémieux  (Isère). 

Honneurs  :  I.  un  juge  de  la  viguerie  royale  de  Montfaucon, 
Charles-Ch.  de  M.  (1700);  II.  un  avocat  du  Parlement  de  Lyon, 
Pierre-Maurice-Ch.  de  Marnas  (1770);  III.  un  notaire,  juge  sup- 


MARNAS.  r3 

pléant,  qui  remplit  les  fonctions  de  maire  de  Montfaucon,  Paul- 
Vincent-Isidore  de  Marnas  ;  ces  trois  membres  appartenant  aux  de 
Marnas  de  Velay,  originaires  du  Valentinois. 

(Alliances  :  La  Fayolle  de  Mans,  ancienne  famille  dauphi- 
noise (branche  cadette  des  de  la  Tourne)  qui  s'établit  en  Forez  où 
elle  édifia  le  château  de  la  Fayolle  dans  le  fief  de  la  Godinièré  en 
la  paroisse  de  Saint-Martin-d'Estraux  et  se  fixa  ensuite  dans  le 
Velay;  Marnas  (ou  de  Marnas)  du  Velay,  les  Chabanacy  de  Marnas 
et  les  de  Marnas  ne  firent  qu'une  tige;  Lioud,  très-ancienne  famille 
du  Vivarais  alliée  des  de  Clavières  (qui  portaient  :  de  gueules,  à 
une  main  d'argent  soutenant  deux  faucons  affrontés  du  même; 
d'Hozier,  QArm.  gén.,  n°  15,  157)  et  des  Tavernier  originaires  du 
Lyonnais  et  qui  fournit  :  i°  un  curé  de  Saint-Vallier,  au  siècle 
dernier;  20  un  échevin  de  la  ville  de  Lyon.  Jean-Antoine,  1785, 
avocat  du  Parlement,  qui  portait  d'or,  au  cep  de  vigne  de  sinople, 
fruité  de  pourpre  et  soutenu  d'un  échalas  d'argent;  au  chef  d'azur 
chargé  d'un  soleil  d'or. 

Membres  actuels  :  Marie- Joséphine- Clotilde  la  Fayolle  de 
Mans,  née  le  18  mai  18 19  (sœur  du  chevalier  Zénon  de  la  Fayolle 
de  Mans,  châtelain  de  Monistrol-l'Évèque),  mariée,  le  16  jan- 
vier 1846,  à  Paul-Vincent-Isidore  de  Marnas,  notaire  à  Montfaucon 
du  Velay,  veuve  le  17  juillet  1866.  Isidore  de  Marnas  était  fils  de 
Claude-Louis-Sylvestre  et  de  Marie-Claire-Chabanaci  de  Marnas; 
il  mourut  à  l'âge  de  quarante-huit  ans.  De  cette  alliance  naquit  une 
fille,  Jeanne,  mariée,  le  25  août  1869,  à  Pierre-Louis-Ferdinand 
Lioud,  né  le  ier  novembre  1843  ^  Annonay,  fils  de  Pierre-Antoine- 
Eugène  et  de  Catherine-Amélie  Tavernier  (par  ce  mariage,  la 
descendance  mâle  des  de  Marnas  étant  éteinte,  les  armes  passent 
aux  Lioud).  De  cette  union  sont  nés  :  Eugène  et  Frank  Lioud 
(1871  et  1876). 

M.  Pierre-Louis-Ferdinand  Lioud  réside  à  Annonay  (Ardèch< 
il  a  pour  armes  l'écusson  de  sa  mère,  auquel  il  a  accolé  celui  de 
son  épouse. 

Mme  veuve  de  Marnas,  née  de  la  Fayolle  de  Mans,  réside  L'hiver 
à  Annonay  et  l'été  en  sa  terre  de  Montfaucon-du-Vekiy  (Haute- 
Loire). 


3o4  ARMORIAL  SPECIAL  DE  FRANCE. 

Les  Chabanassis  de  Marnas,  du  Dauphiné,  même  famille  que 
la  précédente  (tige  mère),  sont  représentés  par  M.  Chabanassis  de 
Marnas,  commandeur  de  la  Légion  d'honneur,  avocat  général  à  la 
Cour  de  cassation,  à  Paris. 

Qduteurs  à  consulter  :  France  héraldique  (tome  VI,  page  56); 
État  présent  de  la  noblesse  (4e  édit.  col.  433);  Dict.  des  lieux 
habités  de  la  Haute-Loire,  page  76;  Tablettes  historiques  du  Velay, 
tome  VI  n°  1,  page  100;  Livre  d'or  lyonnais,  page  133,  etc. 


MARS. 


MARS  (DE) 

(OU    DE    LA    FAYOLLE    DE  MARS). 

V1VARAIS,   VELAY,  LYONNAIS. 

Armes  :  Limousin,  Languedoc,  Dauphiné  :  Ecartelé  :  aux  i  et  4  d'azur,  à  la  tour 
d'argent;  aux  2  et  3  d'or,  au  fayard  de  sinople  terrassé  du  même. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

D'après  le  Nobiliaire  du  Dauphiné  de  la  Bâtie,  cette  maison 
descendrait  (indirectement)  des  de  la  Fayolle  du  Dauphiné. 

Vers  la  fin  du  premier  Empire,  elle  était  connue  sous  le  seul 
nom  de  Fayolle  Demars. 

Les  armes  ne  figurent  pas  dans  Y  QArmorial  général  de  d'Hozier 
et  ne  se  rapportent  en  rien  a  celles  (enregistrées)  des  la  Fayolle  de 
Mans.  Tous  les  héraldistes  sont  du  reste  muets  surcette  famille,  qui 
a  vécu  ignorée  dans  le  Velay. 

Fiefs  :  M.  G.  de  Genouillac  mentionne  un  fief  du  nom  de 
Mars,  dont  un  Le  Gara u mer  fut  seigneur,  et  le  livre  d'or  lyonnais 
en  signale  un  autre,  la  paroisse  de  Mars,  au  diocèse  de  Mâcon,  sur 
les  confins  du  Lyonnais  et  du  Beaujolais,  mais  ni  l'un  ni  l'autre 
r/ont  appartenu  à  cette  famille.  Elle  possède  près  Tence,  çp 
Velay,  le  château  de  Joux  qu'on  a  récemment  flanqué  d'une  tour. 

QAlliances  :  du  Ranc;  de  Lestrange. 

Représentants  actuels  :  Jean-Joseph-Eugène-René  de  la  Fayolle 
de  Mars,  inscrit  depuis  1858  au  tableau  des  avocats  près  la  Cour 
d'appel  de  Lyon,  maire  et  conseiller  général  à  Tcnce  (Haute-Loife). 

20 


306  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

B.  N.  —  On  trouve  encore  en  France  deux  familles  de  ce  nom 
et  n'ayant  aucune  attache  avec  celle  du  Velay  :  de  Mars  (Dombes 
et  Languedoc)  :  Palé  d'or  et  de  gueules  de  six  pièces  ;  au  canton 
dextre  d'azur.  Mars  de  Liviers  (Provence)  :  d'azur,  à  la  bande  d'or 
accompagnée  de  deux  étoiles  du  même  ;  au  chef  d'argent. 

Couleurs  à  consulter  :  Seuls  \  Etat  présent  de  la  noblesse  et  la 
France  héraldique  donnent  le  blason  des  la  Fayolle  de  Mars. 


Armes  :  De  gueules,  à  trois  marteaux  d'or,  posés  2  et  i. 
Timbre:  Un  casque  de  chevalier. 
Supports:  Deux  nègres  au  naturel. 
Devise  :  Faire  le  bien. 


SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

•        *  * 

Les  Martel  remontent  authentiquement  au  xive  siècle.  Le  pre- 
mier connu  est  Jean  Martel,  compagnon  d'armes  de  Duguesclin 
en  1357.  Guillaume  Martel,  son  fils,  était  en  1347  capitaine  el  g 
verneur  du  château   de  Falaise.  En  1401,    un  autre  Guillaume 
Martel,  écuyer,  seigneur  de  Bacqueville,  était  chambellan  du  roi. 

Originaire  de  Normandie,  cette  famille  s'établit  en  Touraine 
et  fut  maintenue  dans  sa  noblesse  en  1666.  Elle  habitait  la  paroisse 
de  Rjgny,  élection  de  Chinon. 


3o8  A  RM  O  RI  AL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

La  terre  de  Magesse  et  la  vice-royauté  d'Acadie  au  Canada 
furent  données  à  Jean  Martel,  qui  vint  en  ce  lieu,  le  27  mars  1683, 
par  Louis  de  Buade,  comte  de  Fontenac,  gouverneur  de  cette  colonie 
pour  le  roi,  qui  le  nomma,  en  1696,  gouverneur  de  Québec. 

Son  rils  aîné,  Jean -Baptiste -Grégoire  Martel,  seigneur  de 
Magesse,  né  à  Québec,  le  26  septembre  17 10,  quitta  cette  colonie 
en  1756,  après  la  bataille  où  périt  Montcalm  ;  il  revint  en  France  et 
fut  reçu  conseiller  au  Parlement  de  Bordeaux,  dans  la  séance  du 
27  juin  1760.  Il  mourut  à  Tours,  le  18  mai  1767,  et  il  fut  inhumé 
dans  l'église  Saint-Hilaire  de  cette  ville. 

Cette  famille  est  éteinte,  dans  la  branche  aînée,  en  la  personne 
d'Antoine-Gustave  Martel  de  Gaillon,  décédé  le  n  avril  1871, 
laissant  une  fille  unique,  mariée,  le  21  juin  1864,  à  Louis-Paul 
Nobilleau,  membre  de  la  Société  archéologique  de  Touraine.  Fran- 
çoise-Joséphine-Anna Prévost,  son  épouse,  est  morte  le  30  octo- 
bre 1874.  Cette  famille  a  pour  blason  :  D'argent,  à  deux  fasces 
danchées  de  sable. 

Ouvrages  à  consulter  :  QÂrmorial  de  Touraine;  Calendrier 
de  la  noblesse  pour  1867,  Page  329i  Par  de  Busserolle;  Histoire  de 
Duguesclin,  par  Simon  Luce. 

«  Antoine  Martel  de  Gaillon,  seigneur  de  Chemillé,  d'Epeigné- 
sur-Dème  et  de  Saint-Christophe  (province  de  Touraine),  épousa, 
en  1800,  Marie-Maguerite  Fremiot  Chantai  Marie.  Ce  nom  est  celui 
d'une  noble  famille  du  bas  Maine,  établie  dans  le  Vendomois.  Ses 
armes  sont  :  D  argent,  à  trois  couronnes  d'épines  de  sinople  entre- 
lacées l'une  dans  l'autre,  à  la  bordure  crénelée  de  gueules. 

«  Cette  famille  s'est  éteinte  dans  les  mâles  au  mois  de  novem- 
bre 1865.  » 


MARTEL. 


MARTEL 

PAYS  TOULOUSAIN,  VELAY,  FOREZ. 

Armes:  D'azur,  à  une  main  d'argent,  tenant  un  marteau  du  même,  frappant  sur 
un  rocher  d'or  (enregistrées  reg.  n°  15  (Velay),  par  d'Hozier,  ier  juil- 
let 1701,  en  Y  Armoriai  général^  n°  52,  coût  20  livres). 

Supports:  Deux  griffons. 

Timbre:  Un  heaume  d'ancien  gentilhomme  avec  un  panache  à  trois  plumes. 
Devise:  Martel  frappe  toujours. 
Cri  de  guerre:  Brise  et  tue. 

(Ces  armes  sont  accolées  à  celles  de  la  2e  branche  dès  la  Fayolle  de  Mans.) 
SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Originaire  de  la  seigneurie  de  Martel  en  Guyenne,  qui  passa 
au  xvie  siècle  aux  Là  Vergne,  cette  famille  s'établit  d'abord 
à  Toulouse  où  elle  fut  anoblie  par  ses  fonctions  municipales,  le 
capitoulat  (échevinage  ou  consulat  propre  à  la  ville  de  Toulouse). 
De  là  elle  s'établit  dans  le  Velay,  au  Puy  et  en  Tarchiprêtré  de 
Cayres  où  on  la  trouve  au  commencement  du  xvme  siècle;  cin- 
quante ans  plus  tard,  elle  occupait  des  postes  publics  dans  le  Forez, 
au  diocèse  de  Vienne,  maintenant  elle  s'éteint  en  Velay. 

Les  Martel  ou  de  Martel,  capitouls  et  avocats  à  Toulouse, 
descendaient  des  seigneurs  italiens  Martelli,  dont  une  branche  vint 
en  France  au  xve  siècle,  branche  qui  donna  les  Martel  de  Costaros, 
en  Velay.  Cette  dernière  tige  compta  plusieurs  représentants  à  Lyon, 
au  siècle  dernier;  un  d'eux  était  à  la  cour  de  Charles  X,  un  autre. 
Joseph  de  Martel-Masson,  officier  sous  les  ordres  de  Kléber,  périt 
durant  la  campagne  d'Égypte,  à  Bethuni.  Sous  la  Terreur,  plusieurs 
de  Martel  se  réfugièrent  en  Italie  chez  leur  parent  il  signor  Mar- 
telli cavalière. 


Honneurs  :  Un  capitoul  en  1661,  dans  le  haut  commerce, 


3io  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

Guillaume  Martel  fut  maintenu  dans  sa  noblesse,  en  vertu  du 
capitoulat,  par  jugement  souverain,  rendu  par  M.  de  Besons;  le 
4  novembre  1669,  il  prit  la  particule.  Un  avocat  célèbre  au  Parle- 
ment, capitoul  en  1697,  Raymond  Martel;  un  riche  commerçant  de 
la  ville  du  Pu/,  François-Raymond  Martel,  sieur  de  Costaros  en 
Velay,  qui  rit  enregistrer  ses  armoiries  en  1701  ;  un  receveur  du 
Grenier  à  sel,  Charles-Jean  Martel,  au  Bourg- Argental  ;  un  prêtre, 
célèbre  prédicateur,  Yabbé  Martel,  sociétaire  en  Farchiprêtré  dudit 
Bourg- Argental,  vers  1775;  un  général  sous  le  premier  Empire. 
L'abbé  Jean  de  Marte] ,  prieur  de  Saint-André-le-Bas  de  Vienne,  joua 
un  certain  rôle  en  Dauphiné,  vers  1 5 1 1 ,  sous  le  cardinal  Saint-Séverin. 

Fiefs  :  le  Martel,  en  Guyenne,  cité  par  M.  Gourdon  de 
Genouillac  dans  son  Dict.  des  fiefs,  page  315,  au  xvie  siècle;  Cos- 
taros, aux  xvne  et  xviii6  siècles,  en  Velay,  sénéchaussée  du  Puy, 
paroisse  de  Cayres,  qui  comprend  actuellement  54  maisons  et 
292  âmes. 

cAlliances  :  au  xixR  siècle  cette  famille  s'est  alliée  à  celle  de 
Fraisse  qui  descendait  de  N.  Fraisse.  procureur-notaire  et  chargé 
du  bureau  général  de  correspondance  du  subdélégué  de  l'intendant 
de  la  province  (1770);  il  était  l'oncle  du  sieur  de  Marnas,  greffier  de 
Riotord  et  de  Dunières  en  Velay,  d'où,  les  Fraisse-Martel  actuels. 

Membres  actuels  :  Christine- Jeanne-Frémiole  Fraisse-Martel. 
mariée,  le  24  mai  1847,  ^  Jean-Baptiste-Marius  la  Fayolle  de 
Mans  (des  barons  de  Mans  en  Languedoc),  dont  deux  filles  :  a.  Va- 
lentine-Jeanne-Magdeleine  (née  le  20  septembre  1848),  filleule 
de  son  oncle  paternel  Georges-Toussaint  et  de  Magdeleine  Fraisse  ; 
b.  Blanche-Clotilde-Marie-Neltie  (née  le  20  mai  1854),  filleule  de 
Charles-Celard  Martel  et  de  sa  tante  paternelle  Clotilde  la  Fayolle 
de  Mans,  épouse  de  Marnas.  Cette  famille  réside  en  sa  terre  doma- 
niale (ancien  franc-fief  à  Beauzac  (Haute-Loire)  par  Monistrol-sur- 
Loire.) 

(tuteurs  à  consulter  :  Qârmorial  général  de  France  (d'Hozier); 
Nobiliaire  toulousain,  tome  II,  page  136  (Bremond);  Tablettes 


MARTEL.  ;i, 

historiques  du  Velay,  tome  VI,  n°  i,  page  96  (Édit.  de  1696); 
oAlmanach  de  Lyon  pour  Vannée  1775  (État  de  la  généralité, 
pages  24  et  25)  ;  Eléments  de  statistique  générale  et  Dictionnaire 
des  lieux  habités  de  la  Haute-  Loire  ;  QÂrchives  départementales  du 
Rhône  et  de  la  Loire. 


Voir  l'article  de  Mans,  dans  cet  ouvrage. 


SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


DE  VIV1ÉS  (DE) 

LANGUEDOC. 


Armes  :  De  gueules,  à  trois  oiseaux  d'or  volant  sur  une  rivière  d'argent  ondée  de 
sable. 

Couronne  :  De  marquis. 

Devise  :  Auxilium  meum  a  Domino. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

La  famille  de  Martin  ou  de  Martiny  est  originaire  de  Castres 
où  les  documents  et  les  chroniques  la  trouvent  dans  les  rangs  supé- 
rieurs des  dignités  consulaires  (Connaissances  locales,  par  A.  Com- 
bes). Pierre  Borel,  dans  ses  (Antiquités  de  Castres,  cite  une  épitaphe 
de  la  famille  de  1382. 

Lors  des  guerres  de  religion  du  xvie  siècle,  tous  les  chroniqueurs 


312  ARMORIAL 


MARTIN 


EN 


MARTIN  DE  VIVIÈS.  3r3 

citent  au  premier  rang  des  chefs  catholiques  Antoine  de  Martin, 
seigneur  de  Roquecourbe,  qui  supporta  de  grandes  pertes  dans  sa 
fortune  pour  la  cause  de  la  religion . 

A  cette  époque  la  famille  de  Martin  possédait  la  seigneurie  des 
Avalatz  en  Albigeois;  elle  acquit,  en  1543,  de  la  couronne,  la  sei- 
gneurie de  Roquecourbe  dans  le  diocèse  de  Castres  avec  tous  ses 
droits  de  haute,  moyenne  et  basse  justice.  C'est  sous  le  nom  de 
seigneur  de  Roquecourbe  que  la  famille  a  été  connue  au  xvie  siècle. 
Antoine  de  Roquecourbe  acquit  en  1565,  de  Jacques  de  Castelper, 
vicomte  de  Panât,  la  seigneurie  avec  haute,  moyenne  et  basse  justice 
de  la  place  de  Viviez-Viviés  ou  Viviers-les-Montagnes  dans  le  dio- 
cèse de  Lavaur.  C'est  sous  le  nom  de  Viviés,  qui  est  resté  depuis 
la  propriété  de  la  famille,  qu'elle  a  continué  a  être  connue. 

Elle  a  donné  deux  chevaliers  de  Malte  et  des  officiers  aux 
armées  du  roi  où  plusieurs  furent  tués  ou  blessés. 

Ses  alliances  de  père  en  fils  sont  : 

Jacques,  uni  à  Huguette  de  Montpezat;  Antoine  à  Paule  de 
Sonnens,  1536;  Antoine,  4  janvier  1557,  à  Catherine  de  Saba- 
tery;  Jean,  20  février  1598,  à  Claire  Dupuy-Cabrille  ;  Jean, 
5  juin  1633,  à  Françoise  de  Montfaucon  de  Rocles  ;  Timoléon, 
15  avril  1665,  à  Gabrielle  de  Béringuier  de  Sémalens;  Louis, 
13  avril  ijo2.  à  Isabeau  de  Bertier;  Timoléon,  3  novembre  1733, 
à  Elisabeth  de  Clauzade  de  Riols;  Jacques,  20  mai  177 1,  à  Marie- 
Anne  de  la  Prune-Montbrun ;  Joseph,  24  février  1824,  à  Alodie 
dlmbert  de  Corneillan. 

La  famille  de  Martin  de  Viviés,  qui  fut  maintenue  dans  sa 
noblesse  par  M.  de  Besons,  possède  les  actes  établissant  sa  filiation 
depuis  1550,  les  preuves  de  Malte  du  chevalier  Louis  en  1666  et 
celles  du  chevalier  de  Mailholas  en  1668;  presque  tous  les  contrats 
de  mariage,  un  grand  nombre  de  testaments,  des  pièces  telles  que 
congés,  passe-ports,  notes  établissant  les  services  militaires  rendus, 
divers  dénombrements  et  plusieurs  procès  de  juridiction. 

Elle  est  actuellement  représentée  par  : 

i°  Marie-Charles-Timoléon,  marié  à  Marie-Jeanne  de  Pins  et 
résidant  au  château  de  Viviés  (Tarn.) 

20  Marie-Auguste-Charles-Henri,  ancien  officier  de  marine. 


3i4  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

marié  à  Pauline  de  Durand  de  Bonne  de  Sénégas  et  résidant  au 
château  de  Saint-Urcisse  (Tarn). 

Marie-Denis-Paul,  ancien  officier  d'artillerie,  marié  à  Marie- 
Jeanne-Pauline  de  Bonafos  de  Bélinay  et  résidant  au  château  de 
Tauriac  (Tarn). 

C/luteurs  à  consulter  :  Pierre  Borel,  QÂntiquités  de  Castres; 
d'Aubigné,  Histoire  universelle  ;  Mémoires  de  Gâches;  marquis 
d'Aubaïs,  Pièces  fugitives  pour  servir  à  l'Histoire  de  France, 
page  908;  abbé  de  Vertot,  diocèse  de  Lavaur;  Histoire  des  cheva- 
liers de  Malte,  tome  VII,  page  58;  Chroniques  albigeoises .  etc. 


MARTRIN-DONOS. 


MARTRIN-DONOS  (DE) 


flffllfllllllffllll! 

T'ssS'rQXCX 

Armes  :  D'or,  à  l'aigle  couronnée  de  gueules,  qui  est  de  Martrin,  écartelé  de 

gueules,  à  trois  fasces  d'argent  qui  est  de  Donos. 
Couronne  :  De  comte. 
Supports  :  Deux  lions. 


SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Famille  originaire  de  Martrin  en  Rouergue,  substituée  en  1563 
à  celle  de  Donos  en  Languedoc. 

Gomezinde,  seigneur  de  Donos,  en  faveur  de  qui  la  terre  de 
Donos  fut  érigée  en  seigneurie  par  le  roi  Charles  le  Chaîne,  par 
charte  donnée  et  signée  au  palais  d'Attigny  en  859,  avait  rendu  des 
services  signalés  à  ce  prince. 

Jean  de  Martrin  obtint  du  roi  Charles  VIII  la  chapellenie  de 
Roquecésière  en  Rouergue,  en  1484,  en  reconnaissance  des  services 


3i6  ARMORIAL  SPECIAL  DE  FRANCE. 

qu'il  avait  rendus  à  la  couronne;  il  fut  pourvu,  en  1487,  de  la 
charge  de  capitaine  de  la  place  de  Bennaven  et  Montezie. 

La  famille  de  Martrin  a  été  maintenue  dans  ses  différentes 
branches  en  1666,  en  1668  et  en  1718. 

Elle  a  possédé  les  seigneuries  d'Esplas,  de  Ferrayrolles,  de 
Saint-Martin,  de  Bladiès,  du  Pouget,  etc. 

Membres  décédés  :  Martial,  frappé  mortellement  à  la  tête  des 
volontaires  de  l'Aude  en  défendant  la  ville  d'Orléans,  1870;  Amédée, 
mort  des  suites  de  blessures  reçues  en  1870  à  l'armée  de  la  Loire. 

Membres  actuels  :  a.  Ernest,  au  château  des  Bruyères  (Tarn); 
b.  Gustave,  au  château  de  Lebrettes  (Aude);  c.  Victor,  à  Lafeinal; 
d.  Léon,  en  religion  .Père  Régis,  chevalier  de  la  Légion  d'hon- 
neur, premier  abbé  de  Staouëli,  procureur  général  de  l'ordre  des 
Trappistes  à  Rome;  e.  Achille,  conservateur  des  hypothèques  à 
Fontenay-le-Comte,  chevalier  de  l'ordre  de  Saint-Grégoire-le-Grand, 
seul  représentant  de  la  branche  établie  à  Valence  (Tarn),  marié  à 
Ermence  de  Champigny,  dont  :  i°  Marie,  20  Marguerite,  30  Jean 
et  40  Charles. 

QÀuteurs  à  consulter  :  marquis  d'Aubais,  de  la  Roque,  de 
Milleville. 


MASIN. 


MASIN  (DE) 

I 

Armes  :  Fascé  d'or  et  de  gueules  de  six  pièces,  à  une  tige  de  chanvre  de  sinople 

mise  en  pal. 
Couronne  :  De  comte. 
Devise  :  Ferme,  toy. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Famille  italienne  descendant  en  ligne  directe  des  comtes  de 
Valpergues  Masin,  dont  une  branche  est  établie  en  France  depuis 
le  xvie  siècle,  remonte  à  Ardouin,  marquis  d'Ivrée,  comte  de  Val- 
perga-Masin,  mort  en  1081. 

Fiefs  et  seigneuries  :  Champagne  et  Nivernais,  seigneuries  de 
Bouy,  Saint-Phal,  Dampierre,  Arquien,  etc. 

Membres  décédés  :  Gaston  de  Masin,  capitaine  au  16e  léger, 
tué  en  Afrique,  en  1854;  le  comte  de  Masin,  ancien  officier  des 
gardes  du  corps  et  lieutenant-colonel  de  cavalerie,  décédé  en  1868, 
avait  épousé  Mlle  de  Chabrillan,  décédée  en  1866. 

Membres  actuels  :  comte  de  Masin,  Alfred,  chef  actuel  de  la 
famille,  préfet  de  la  Haute-Saône,  marié  à  Mlle  de  Louvois,  dont 
cinq  enfants  :  a.  Maurice  ;  b.  Marie;  c;  Jeanne;  d.  Joseph;  e. 
Pierre.  —  Frères  :  comte  Richard  de  Masin,  major  au  5e  cuiras- 
siers, marié  à  Mlle  Jeanne  de  Louvois,  dont  quatre  enfants  ;  vicomte 
Léonce  de  Masin,  capitaine  d'état-major,  marié  à  Mlle  de  Jouvenel. 
dont  deux  enfants  :  Laurence* de  Masin,  religieuse  au  Sacré-Cœur; 
Marie  de  Masin,  sœur  de  Saint-Vincent-de-Paul. 

(Alliances  :  Chabrillan,  Valori,  Louvois,  etc. 


318  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

çAuteurs  citant  la  famille  :  Voir  les  histoires  de  Guichenou 
Brantôme;  preuves  pour  l'ordre  de  Malte,  de  Notre-Dame  du 
Mont-Carmel,  de  Saint-Lazare.  Généalogie  dressée  par  Ghérin, 
généalogiste  du  roi.  oAnnnaire  de  la  noblesse. 


M  A  U  M I G  N  Y. 


3'9 


MAUMIGNY  (Comte  de) 

EN  NIVERNAIS. 


Armes  :  D'argent,  au  chevron  de  sable,  accompagné  en  pointe  d'i 

gueules,  au  chef  cousu  d'or. 
Couronne  :  De  comte. 
Supports  :  Deux  sauvages. 
Devise  :  Retrocedere  nescit. 


XV' 


SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Famille  d'ancienne  race,  originaire  du  Nivernais,  attachée,  au 
siècle,  au  roi  Charles  VI  et  à  la  maison  de  Bourgogne. 


Fiefs  et  seigneuries  :  de  Maumigny,  Boux,  La-Bouc.  Saint 
Michel-en-Longue-Salle,   Rivière,  Chevannes,   Rièjot,  Morand, 


I 


32o  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

Villecay,  La  Brosse,  Verneuil,  Selines-sur-Loire,  Laubret,  baronnie 
de  Peyrat. 

cAlliances  :  de  Boux,  de  Chevenon,  de  Breschart,  de  la  Per- 
rière, du  Verne,  du  Loron,  de  la  Rochette,  le  Long,  de  Juysard, 
de  Lamoignon,  de  Keugny,  de  Babute,  de  Bar,  de  Charry^  d'Ymont- 
villé,  du  Pré,  des  Près,  de  Berthier,  de  Bongards,  de  Lichy,  de 
Marcelanges,  de  Bonnay,  de  Girard,  de  Las,  de  Selines,  de  Baren- 
tin,  de  Marsanges,  des  Maisons,  de  Bouille,  du  Pré  de  Saint-Maur, 
de  Caissac,  de  Falaiseau,  de  Cordon. 

Honneurs  :  deux  croisés,  un  écujer  d'honneur  du  roi 
Charles  VI,  plusieurs  écuyers  et  conseillers  de  Charles  de  Bour- 
gogne ,  comte  de  Nevers  ;  cinq  pages  des  rois  Louis  XV  et 
Louis  XVI;  deux  chevaliers  de  Malte. 

Membres  actuels  :  Marie-Joseph-Victor,  comte  de  Maumigny, 
père  de  :  i°  Paul-Pierre-Gabriel-Albert-Louis,  chef  d'escadron 
d'état-major;  20  René-Charles-Henri-Joseph,  religieux  jésuite; 
30  Jean  -  Marie  -Paul  ;  40  Marie- Pauline- Philomène,  mariée  à 
Joseph-Marie,  comte  de  Cordon.  Sœurs  :  i°  Louise-Gabrielle- 
Marie,  mariée  à  Hypolite  du  Pré  de  Saint-Maur  ;  20  Marie-Thé- 
rèse-Sophie, mariée  à  Charles,  marquis  de  Falaiseau. 

QAuteurs  à  consulter  :  Lainé,  (Archives  de  la  noblesse  de 
France,  tome  VI.  Ch.  Poplimont,  France  héraldique,  t.  VI.  Abbé 
Baudiau,  Histoire  du  Morvan.  t.  I,  p.  474;  noms  des  chevaliers 
croisés  à  Vezelay,  en  1146.  Inventaire  des  titres  de  Nevers,  par 
l'abbé  de  Marolles,  publié  par  le  comte  de  Soultrait.  De  Magny, 
Livre  d'or  de  la  noblesse. 


MAZADE. 

MAZADE  (DE) 


321 


Armes  :  D'azur,  au  chevron  d'or,  accompagné  en  pointe  d'un  lion  rampant  du 
même;  au  chef  cousu  de  gueules,  chargé  d'un  croissant  d'argent  accosté  de 
deux  étoiles  d'or. 

Couronne  :  De  comte. 

Supports  :  Deux  lions  d'or. 


SOMMAIRE  HISTORIQUE. 


Cette  ancienne  famille,  originaire  de  Languedoc,  a  donné  des 
secrétaires  du  roi,  maison,  couronne  de  France  près  les  chancelleries 
du  Parlement  de  Toulouse  et  de  la  cour  des  aydes  de  Montpellier  ; 
des  capitouls,  en  1541,  en  1562  et  en  156p. 

Elle  s'est  alliée  à  de  nobles  et  illustres  maisons  de  cette  pro- 
vince ;  elle  est  actuellement  représentée  par  :  Mme  de  Mazade 
mère,  veuve  de  Jean-Louis  de  Mazade,  ancien  maire  de  Beaumont- 
sur-Oise;  M.  Alexandre-Louis  de  Mazade,  manufacturier,  notable, 

21 


322  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

licencié  en  droit,  ancien  vice-président  de  chambre  syndicale,  à 
Paris,  boulevard  Sébastopol,  71  et  73  ; 

M.  Édouard-Louis  de  Mazade,  négociant  à  Paris,  rue  du 

Sentier,  39; 

Autre  branche  :  Charles  de  Mazade,  homme  de  lettres,  rue 
Saint- Jacques,  33; 

Charles  de  Mazade,  fils  du  précédent  (dans  l'armée)  ; 
Valentin  de  Mazade,  ingénieur,  frère  de  l'écrivain. 


MAZELIËRE  (LA). 


MAZELIÈRE  (Rous,  Marquis  de  la) 

Armes  :  D'azur,  au  lion  d'argent. 
Couronne  :  De  marquis. 
Supports  :  Deux  levrettes. 

Cimier:  Un  cygne  essorant  d'argent  couronné  et  colleté  d'or. 
Devise  :  In  deo  tuta  fides. 


SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Famille  originaire  d'Italie,  issue  des  Rossi,  patriciens  de  Parme, 
réfugiée  à  Château-Dauphin,  dans  le  marquisat  de  Saluées^  ou  Jean 
et  Guigne  Rous  figurent  comme  nobles  possédant  fiefs  en  1339. 

Elle  s'est  établie  en  Dauphiné,  lorsque  ce  marquisat  tomba  au 
pouvoir  du  duc  de  Savoie,  à  la  faveur  des  troubles  de  la  Ligue.  Le 
capitaine  Jean  Rous  vint  se  fixer  à  Embrun,  où  sa  postérité  s'est 
perpétuée  jusqu'à  présent  et  a  toujours  occupé  un  rang  distingué 
par  ses  services  et  ses  alliances. 

Honneurs:  Des  magistrats,  des  officiers  de  terre  et  de  mer,  des 
chevaliers  de  Saint-Louis  et  de  la  Légion  d'honneur,  de  hauts  digni- 
taires dans  le  clergé,  dont  :  Jacques-Joseph  de  la  Mazelière,  vicaire 
général,  administrateur  du  diocèse  d'Embrun  pendant  la  terreur. 

Représentants  actuels:  Antoine-Camille-Louis-Victor  Rous, 
marquis  de  la  Mazelière,  né  à  Paris,  le  28  septembre  1864,  chef  de 
nom  et  d'armes; 

Frère  et  sœur  du  précédent: 

I.  Adolphe- Pierre -Marie -Olivier,  né  à  Paris,  le  11  oc- 
tobre 1865  ; 

IL  Antoinette-Louise-Élodie,  née  à  Paris,  le  12  novembre  1 862. 

Mère:  La  marquise  delà  Mazelière,  née  Jeanne-Charlottc- 
Marie  de  Rougé,  fille  d'Adolphe,  comte  de  Rougé,  et  de  Marie  de 
Saint-Georges  de  Vérac,  mariée,  le  10  mai  1859,  à  André-Théodore 
Rous,  marquis  delà  Mazelière,  veuve  le  24  novembre  18-3. 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


MÉRYj  Comte  de  la  Canorgue  (DE) 


Armes  :  D'argent,  au  dauphin  de  sable,  au-dessus  d'une  msr  de  sinople  ;  au  .chet 

d'azur  chargé  de  trois  étoiles  d'or. 
Couronne  :  De  comte  couvrant  un  casque  d'acier  poli,  taré  de  profil,  la  visière 

fermée  de  grilles. 
Supports  :  Deux  tritons. 

Devise  :  Pro  patria  liberanda,  ou  II  merito  segué  la  virtù. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Comme  on  le  voit  dans  le  nobiliaire  de  Provence,  le  nom 
paronymique  de  cette  ancienne  famille  était  Méri,  qui  s'est  écrit 
Méry  depuis  1793. 

La  plupart  de  ses  actes  ayant  été  détruits  à  cette  époque,  sa 
filiation  ne  peut  pas  être  établie  d'une  manière  régulière. 

Joseph  de  Méri  fut  créé,  en  1693,  comte  palatin  par  bref 
d'Innocent  XII,  et  son  fils  Joseph  de  Méri  fut  créé,  en  1747,  comte 
de  la  Canorgue. 

Septième  degré:  Joseph  Méri,  quatrième  du  nom,  comte  de  la 


MER  Y.  325 

Canorgue,  épousa,  par  contrat  du  24  juillet  1731,  Angélique  de 
Boyer,  fille  de  Pierre-Jean,  marquis  d'Argent.  De  ce  mariage  sont 
issus:  a.  Joseph-Pierre  qui  suit;  b.  Jean-Baptiste,  aide-major  dans 
le  régiment  royal  des  vaisseaux;  c.  Xavier,  officier  des  vaisseaux  du 
roi;  d.  une  fille,  mariée  dans  la  maison  de  Giraud-Monroc  ; 

Joseph-Pierre  de  Méri,  cinquième  du  nom,  comte  de  la 
Canorgue,  né  à  Aix  en  Provence,  le  28  novembre  1733,  nommé 
conseiller  au  Parlement  de  Provence,  le  12  octobre  1757,  avocat 
général  au  conseil  supérieur  de  Corse,  le  15  juin  1773,  épousa 
i°  le  5  mai  1764,  Gabrielle -Brigitte- Amable  de  Garcin,  qui  ne  lui 
donna  que  des  filles,  dont  une,  Clémentine,  épousa  son  cousin-ger- 
main, Jean-Baptiste-François-Xavier  de  Méri  de  la  Canorgue; 
20  Élisabeth-Françoise  de  Paul  de  Lamanon  d'Albe,  par  acte  du 
13  fructidor,  an  III.  De  cette  union  il  eut  :  a.  Joseph-Antoine  de 
Padoue  de  Méry,  comte  de  la  Canorgue  qui  suit;  b.  Angélique, 
décédée  ;  c.  Adèle,  décédée  ;  d.  Colombe,  célibataire  ;  e.  Christine, 
décédée. 

Joseph-Antoine  de  Padoue  de  Méry,  sixième  du  nom,  comte 
de  la  Canorgue,  capitaine  en  retraite,  chevalier  de  la  Légion  d'hon- 
neur, médaillé  de  Sainte-Hélène,  chef  actuel  de  nom  et  d'armes,  a 
épousé,  le  31  mai  1843,  Caroline- Jeanne-Joséphine-Rouzaud,  dont  : 
un  fils  unique,  Joseph-Jules  de  Méry,  vicomte  de  la  Canorgue, 
officier  d'infanterie. 

La  deuxième  branche  est  représentée  par  i°  Jean-Baptiste 
de  Méry  de  la  Canorgue;  20  Victor  de  Méry  delà  Canorgue; 
30  Édouard  de  Méry  de  la  Canorgue,  intendant  militaire. 

QÂuteurs  à  consulter  :  oArtefeuille,  généalogiste  de  la  noblesse 
de  Provence;  Borel  d'Hauterive. 


326 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


MIJOLLAT  DE  LA  PORTE  (DE) 

BRANCHE  AINEE. 

MIJOLLAT  DE  MEYSSIGNAC  (DE),  branche  cadette. 
MIJOLLAT  DU  CROUZET  (DE),  issue  de  la  cadette. 

ANDORRE   (VALLEES   et  souverainetés), 
VELAY,  DAUPHINÉ,  FOREZ. 


Armes  :  De  gueules,  à  trois  croix  pattées  d'or  au  chef  d'azur,  chargé  de  trois 
fleurs  de  lys  d'or. 

Les  branches  de  Meyssignac  et  du  Crouzet  portent  les  trois  croix  pattées 
d'argent. 

Couronne  :  De  comte  sur  un  heaume  de  chevalier  ancien. 

Supports  :  Deux  lions,  l'un  couché  et  l'autre  affronté,  le  tout  dans  deux  guir- 
landes de  chêne  et  de  laurier. 
Devise  :  Pour  mon  roi. 
Cri  de  guerre  :  Sus  aux  mécréants  ! 


MIJOLLAT  DE  LA  PORTE. 


3^7 


SOMMAIRE  HISTORIQUE. 


Cette  famille,  une  des  plus  anciennes  et  des  plus  considérées 
du  Velay,  est  originaire  de  la  république  d'Andorre  où  elle  compte 
encore  des  homonymes  et  parents;  elle  s'établit  en  France  sous 
Charles  VI.  Le  roi  Charles  VII,  revenant  d'Espaly  où  il  venait 
d'être  proclamé,  s'arrêta  à  Meyssignac  avec  sa  suite;  accablé  de 
fatigue,  il  reçut  un  accueil  princier  dans  la  maison  seigneuriale 
des  Andorrans  Mitjoulla  (nom  primitif)  et  il  crut  devoir  les  remer- 
cier de  leur  cordiale  hospitalité  en  les  créant  nobles.  Ce  fait  figure 
du  reste  dans  les  annales  du  Velay.  Cette  famille  patriarcale  a  con- 
servé toutes  ses  archives  à  Meyssignac  même,  depuis  cinq  siècles. 

Fiefs  et  seigneuries  :  Messignac,  le  Crouzet,  la  Touraille,  en 
Velay;  la  Porte  (du  Forez),  la  Porte  de  Traine  (en  Dauphiné), 
l'Héronde  et  Magny  (en  Lyonnais),  la  Porte- Josat  (Velay). 

QAlliances  :  de  Forneyrie  (xve  siècle),  Chappart  et  Saby  (1540- 
1572),  de  la  Vèze  (1582),  Margherit  (1612),  de  Jerphanion  du 
Fraisse  et  de  Jabie  (1635). 

En  1680,  Pierre  de  Mijollat,  fils  d'Antoine  et  de  Marguerite  de 
Jerphanion,  intendant  du  marquis  de  Roussillon  (seigneur  de 
Veauches  et  de  Lignon),  épousa  l'unique  fille  de  Jean-Baptiste  de  la 
Porte,  seigneur  de  Charrey,  maintenu  dans  sa  noblesse  le  2  avril  16-0 
avec  son  frère  Joseph  (Marie-Hélène-Marthe)  et  fut  le  chef  de  la 
branche  dauphinoise  de  Mijollat  de  la  Porte. 

Honneurs:  Syndics  de  la  République  d'Andorre  au  xne  siècle, 
un  chevalier  de  Saint- Jean-de-Jérusalem  (commandeur  de  Bessa- 
morel),  un  curé  de  Glavenas;  les  branches  de  Meyssignac  et  du 
Crouzet  restèrent  dans  le  Velay,  vivant  dans  leurs  vieux  manoirs 
sans  ambitionner  les  honneurs. 

Membres  décédés:  François  de  Mijollat,  marquis  de  la  Porte, 
fils  de  Geôrges-Joseph-Nicolas  et  d'Anne  de  Burlon  ;  L'abbé  fc 
Mijollat  de  Meyssignac,  curé  de  Saint- Just-Malmont. 


328  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

Membres  actuels  :  I.  Veuve  de  Mijollat  de  la  Porte,  née  Anne- 
Thérèse  Gay  de  Laporte  de  TArtaudière,  dont  un  fils,  Joseph- 
Étienne,  ancien  médecin  de  marine,  et  une  fille,  Marie-Thérèse,  en 
religion  sœur  Marie-Eustoquie,  de  la  congrégation  de  Sainte-Marthe 
de  Romans ,  en  Dauphiné. 

II.  Victor  de  Mijollat  de  Meyssignac,  résidant  à  Meyssignac 
(berceau  de  la  famille)  sur  Bessamorel,  près  Yssengeaux,  époux  de 
Mijollat  de  la  Touraille  N,  dont  trois  enfants  :  Rose,  Alfred  et 
Clémentine,  non  mariés. 

III.  Claude  de  Mijollat  du  Crouzet,  receveur  des  postes  à  Saint- 
Chamond  (Loire),  marié  à  Marie-Victoire-Joséphine  Flouriou  (de 
Marvejols),  dont  huit  enfants. 

Conteurs  anciens  et  modernes  citant  la  famille  :  oArchives  de 
Bessamorel;  Minutes  des  îiotaires  de  Monistrol  ;  les  Châteaux  du 
Velay,  par  l'abbé  Theillière;  État  présent  de  la  noblesse-,  Nobi- 
liaire universel.  XIe  volume. 


MILA  DE  CABARIEU. 


M  I  LA  DE  CABARIEU 

Armes  :  De  sinople,  au  milan  d'argent,  sur  un  rocher  à  trois  coupeaux      me  .  e. 
(Armoriai  d'Hozier,  de  1696,  Toulouse-Montauban,  f°  236) 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Originaire  d'Espagne  et  établie  en  Languedoc  au  xvie  siècle, 
la  famille  de  Mila  a  ajouté,  avant  1785»,  à  son  nom  patronymique, 
celui  du  fief  de  Cabarieu,  qui  lui  est  advenu  par  mariage  en  1714. 

Honneurs  :  Un  capitaine  en  1586;  un  magistrat  au  présidial  de 
Montauban  en  1697;  un  officier  de  la  maison  militaire  du  roi 
en  1771;  un  préfet  en  1868,  etc. 

Documents  :  Rôle  d'une  montre  d'hommes  de  guerre, 
28  décembre  1574.  Commission  de  capitaine  et  ordonnance  y  rela- 
tive, ier  juillet  et  ier  novembre  1 586.  Provisions  de  l'office  de  conseil- 
ler du  roi  à  la  cour  présidiale  de  Montauban,  13  septembre  1697. 
Provisions  de  la  charge  de  capitaine  exempt  des  gardes  de  la  Prévôté 
de  l'Hôtel,  24  décembre  1771  ;  de  la  charge  de  lieutenant  au  régi- 
ment provincial  de  Montauban,  17  avril  1775.  Brevet  de  chevalier 
de  Pordre  du  mérite  militaire,  25  avril  18 16,  etc. 

Actes  de  l'état  civil,  antérieurs  à  1789,  avec  la  qualification  de 
messire  et  d'écuyer,  entre  autres  des  extraits  du  registre  des  baptêmes, 
mariages  et  sépultures  de  la  paroisse  Saint-Jacques  de  Montauban. 
à  la  date  des  16  janvier  1780,  27  août  178 1 ,  23  mars  1783,  etc. 

Membres  actuels  :  Du  mariage  de  noble  Jean-Daniel-Bernard- 
Jacques  Mila  de  Cabarieu  et  de  dame  Hélène  Sartre  de  Salis  sont 
issus  trois  fils,  seuls  représentants  de  la  famille  : 

Jean-Marc -Antoine- Almaïde-Henri,  ancien  préfet,  officier  de 
la  Légion  d'honneur  et  de  l'instruction  publique,  marié  à  Caroline 
Guiotdu  Repaire,  dont  deux  filles.  Domicile,  château  de  Cabarieu. 


33o  ARM  O  RI  AL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

Jean-Daniel-Antoine-Frédéric,  chevalier  de  la  Légion  d'hon- 
neur, non  marié.  Domicile,  Paris. 

Anne-Daniel-Auguste,  ancien  officier  de  la  garde  mobile,  1870- 
1871,  non  marié.  Domicile,  Paris  et  Montauban. 


oAuteurs  à  consulter  :  Ammirato,  Escolano,  Marianna,  Tis- 
seron,  de  Magny,  Livre  d'or  de  la  Légion  d'honneur .  etc. 


MONLÉON. 


331 


MONLÉON  (DE)     (Monleone  a  Gènes) 


Armes  :  Parti  d'argent,  à  une  croix  haussée  sur  un  coupeau  de  trois  pièces, 

mouvantjde  la  pointe,  de  sable  et  de  gueules  au  lion  d'or. 
Supports  :  Deux  lions. 
Devise  ;.  Omnia  a  Deo. 

Les  Monleoni  de  Gènes  n'ont  pas  la  croix  dans  leurs  armes;  le  lion  occupe  tout 
le  champ  de  l'écusson.  La  croix  se  rapporte  à  la  fondation,  en  1618,  dans 
l'église  paroissiale  de  Menton,  de  la  chapelle  de  La  Croix,  qui  n  a  jamais 
cessé  depuis  d'appartenir  à  la  famille.  Louis  XIII  constata  le  fait  par  lettres 
patentes  de  1642,  et  depuis  lors,  les  de  Monléon  de  France  ont  porté  la 
croix  dans  leurs  armes. 


SOMMAIRE  HISTORIQUE 


Originaires  de  Savone,  les  Monleoni  ont  joué  un  rôle  considé- 
rable dans  les  corporations  de  cette  ville,  bien  avant  le  xme  siècle. 

Vers  1250,  ils  remplissent  successivement  à  Gènes  un  grand 
nombre  de  charges  parmi  les  plus  élevées. 


332  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

Dès  1299,  Isembaldo  Monleone  est  abbate  di  Genova;  en  1317, 
Francesco  Monleone  occupe  le  même  poste. 

Au  xvie  siècle,  les  Monleoni  figuraient  déjà  au  vieux  Livre 
d'or  de  la  République  de  Gênes;  en  1528,  ils  furent  inscrits  à 
Yodlbergo  Cicala,  ce  qui  range  tous  le  membres  de  la  famille 
parmi  les  marquis  génois. 

Les  de  Monléon  français  ont  pour  auteur  Bartolomeo,  dont  le 
fils  Antonio,  nommé  arbitre  dans  le  différend  entre  le  prince  de 
Monaco  et  la  commune  de  la  Turbie,  vint  s'établir  à  Monaco. 

Jean-Jérôme  de  Monléon,  gouverneur  de  Menton,  ayant  con- 
tribué puissamment  à  chasser  les  Espagnols  de  Monaco  et  à  remettre 
cette  importante  citadelle  au  cardinal  de  Richelieu,  reçut,  en  1642, 
de  Louis  XIII  des  lettres  -patentes  de  naturalisation  et  de  noblesse 
françaises. 

Membres  actuels  :  branche  aînée  :  i°  Paul- Jean- Jérôme  ; 
20  Mathilde-Marie-Thérèse,  mariée  àReymond,  vicomte  de  Galbert; 
30  Henriette,  veuve  du  commandeur  Trenca,  et  40  Sylvie,  mariée  à 
Jean-Baptiste,  baron  de  Parlouneaux,  sœurs  du  père  de  Paul  et  de 
Mathilde. 

Branche  cadette  :  i°  Charles-Félix- Julien  ;  20  Marie-Caroline, 
femme  du  précédent;  30  Sylvio- Laurent,  leur  fils;  40  Joseph; 
50  Céline,  fille  du  précédent,  mariée  au  commandant  Bertrand. 


MONTIFAULT. 

MONTIFAULT  (LE  MAIRE 


DE) 


333 


Armes  :  D'or  au  lion  de  sable,  armé  et  lampassé  de  gueules,  tenant  entre  ses  pattes 

un  écusson  d'azur. 
Couronne  :  De  baron. 
Supports  :  Deux  lions  contournés. 
Devise  :  Monter.  Tovs.  Jovrs.  II.  Favlt. 
Cri  de  guerre  :  Maior  !  Svlly. 


SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Famille  originaire  de  l'Orléanais  et  d'ancienne  chevalerie 
vérifiée  par  les  commissaires  réformateurs  en  1769,  par  arrêt  du 
conseil  d'État  du  Roy  en  1770,  par  l'élection  provinciale  d'Artois 
en  i774. 

Sa  généalogie  se  suit  sans  interruption  depuis  Raoul  ou  Radul- 
phe  le  Maire,  chevalier  (Radulphus  Maiormiles),  seigneur  de  la 
Mairerie  et  châtelain  de  Briou,  vivant  en  1200. 


Seigneuries  :  La  Mairerie,  Montifault,  Briou,  le  Charmoy, 


334  A  RM  O  RI  AL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

Changy,  Varennes,  Longuevaux,  Courtigy,  Saint-Phalle,  Vielle- 
maisons,  Courbovin,  en  Orléanais;  Montifault  en  Berry;  Montifault 
en  Auvergne;  Beaumont  en  l'Ile-de-France;  Saint-Biaise  en  Artois; 
Applaincourt  en  Picardie;  Kervouyen  et  Kermoysan  en  Bretagne. 

Honneurs  :  Preuves  pour  Saint-Cyr,  pour  les  chapitres  nobles, 
pour  l'École  militaire,  pour  les  ordres  de  chevalerie.  Ordres  de 
Saint-Michel,  de  Saint-Louis,  de  la  Légion  d'honneur,  de  l'Aigle 
Rouge,  du  Mérite  de  Saint- Michel . 

Documents  :  Actes  de  l'état  civil,  contrats  et  testaments 
depuis  1789. 

oAlliances  principales  :  De  Beauharnais,  de  Tascher  de  la 
Pagerie,  de  Chastres,  de  Saint-Phalle,  de  Beaumont,  de  Ladmi- 
rault,  de  l'Enfernat,  de  Thianges,  de  Refuge,  de  Mauléon,  de 
Machault,  d'Houdetot,  d'Amphernet. 

Membres  actuels  :  Le  maire  de  Montifault,  Victor,  chef  de 
nom  et  d'armes,  né  à  Abbeyille  (1803),  a  épousé  à  Verdun  (Meuse), 
en  1829,  Joséphine  de  Lahaut^  dont  :  A.  Victor,  né  à  Verdun 
(1832),  ancien  sous-préfet,  chevalier  et  officier  de  plusieurs  ordres, 
officier  d'académie,  a  épousé  à  Quimper  (1854)  Eugénie,  fille 
unique  du  baron  Richard,  préfet  du  Finistère,  commandeur  de  la 
Légion  d'honneur,  officier  de  l'instruction  publique.  Il  est  substitué 
au  titre  de  baron  de  son  beau-père.  De  ce  mariage  est  issue  : 
Gabrielle,  née  à  Quimper  (1860). 

B.  Edouard,  né  à  Verdun  (1834),  vérificateur  des  douanes,  a 
épousé  à  Haguenau  (1871)  Sophie,  fille  du  colonel  du  génie  de 
Marquet,  commandeur  de  la  Légion  d'honneur.  De  ce  mariage 
sont  issus  : 

a.  Renée,  née  à  Saint-Dié  (1873); 

b.  Gaston,  né  à  Saint-Dié  (1874); 

c.  Lydie,  née  à  Verdun  (1839),  a  épousé  à  Quimper  (1861) 
le  baron  Henri  d'Amphernet  dont  trois  filles. 

d.  Arthur,  né  à  Quimper  (1848),  ancien  élève  de  Saint-Cyr, 
lieutenant  au  100e  de  ligne,  officier  d'ordonnance,  a  épousé  à  Péri- 
gueux  (1873)  Thérèse,   fille  de  Lionel  Chanard  de  Lachaume, 


MONTIFAULT.  335 

consul  de  France  à  Zurich;  il  a  un  fils  :  François,  né  à  Nar- 
bonne  (1874). 

Qduteurs  à  consulter  :  d'Hozier,  Chérin,  La  Chesnayc-dcs- 
Bois;  dom  Morice,  dom  Hubert,  le  conseiller  Michel,  connctablic 
et  maréchaussée  de  France,  Etrennes  à  la  noblesse;  le  président 
Jeantin,  de  Vassal,  Chronique  de  V Orléanais  :  Jouffroy  d'Escha- 
vanne,  Gourdon  de  Genouillac,  de  Magny,  V.  Bouton,  Bessas  de  la 
Mégie,  Maigne,  le  Hérault  d'armes,  Etat  présent  de  la  noblesse. 
France  héraldique,  etc. 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

MONTJUV1N  (DE) 


(OU    DE    CHAZEAUX    DE  MONTJUVIN). 

Armes:  De  gueules,  à  une  bande  d'or  et  une  colombe  d'argent  passante  au-des- 
sus, surmontée  de  trois  étoil.s  d'or  ;  enregistrées  par  d'Hozier,  registre  n°  15 
(Velay),  page  376,  verso,  n°  170,  reçu  20  livres. 

Couronne:  De  vidame. 

Supports  :  Deux  chats  la  tète  contournée  enflammés  de  gueules. 

Devise  :  Courage,  pardon. 

Cri  de  guerre:  Saint-Claude,  Montjuvy! 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Les  de  Chazeaux  étaient  originaires  du  Poitou;  leurs  armes 
primitives  étaient  :  D'azur,  au  chat  d'argent;  au  chef  du  même. 
Au  xvie  siècle,  cette  famille  se  fixa  à  Lapte  (gros  bourg  de  la  juri- 
diction d'Yssengeaux)  ;  elle  fournit  plusieurs  officiers  et  divers 
fonctionnaires  publics.  Claude  fit  enregistrer  ses  armes  après  l'édit 
de  1696. 

Fiefs  :  Montjuvin,  en  Velay,  où  l'on  admire  encore  les  ves- 
tiges d'un  château  redoutable  :  il  forme  maintenant  un  village  de 
59  maisons  et  de  258  âmes;  les  de  Chazeaux  y  sont  possessionnés. 

Branche  cadette  :  La  France  héraldique  donne,  tome  VI, 
p.  188-89,  une  notice  à  une  seconde  branche  de  cette  maison,  les 
Barallon  de  Montjuvin,  dont  l'abbé  Barallon  de  Montjuvin,  curé 
d'Albigny-sur-Couzon  (Rhône). 

dArmes  :  parti  :  au  1  d'argent,  au  lion  de  gueules;  au  2  de 
gueules,  au  sautoir  engrelé  d'or. 


Membres  actuels  :  i°  de  Chazeaux  de  Montjuvin,  maire  à 


MONTJUVIN.  337 

Lapte  (Haute-Loire);  2°  de  Chazeaux,  receveur  des  postes  à  Yssen- 
geaux;  30  l'abbé  Barallon  de  Montjuvin,  curé  à  Albigny-sous- 
Couzon  (Rhône),  savant  antiquaire. 

OÂuteurs  à  consulter  :  Tablettes  historiques  du  Velay,  t.  VI, 
n°  1,  p.  91;  France  héraldique,  tome  VI;  Etat  présent  de  la 
noblesse  de  France,  4e  éd.,  col.  482;  Dict.  des  lieux  habités  de  la 
Haute-Loire,  p.  83  ;  çArchives  de  la  famille. 


338 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE 


MONTLAUR  (de  Villardi,  Marquis  de) 

COMTAT  VENAISSIN  ET  LANGUEDOC. 


Armes:  D'azur,  au  dextrochère  armé  d'argent,  mouvant  de  sénestre  et  tenant  une 

palme  d'or. 
Couronne  :  De  marquis. 
Supports:  Deux  hommes  d'armes. 
Devise  :  Virtuti  palma. 

Quittances:  Le  cousin-germain  de  M.  de  Montlaur,  le  baron  de 
Veauce,  député,  a  épousé,  en  1865,  Mlle  Jeanne  de  Wykerlooth, 
tille  de  Mme  la  baronne  Wykerlooth,  née  princesse  de  La  Tré- 
mouille. 


Membres  actuels  :  Le  marquis  de  Montlaur,  député  de  l'Ailier 


MONTLAUR.  339 

et  ses  enfants  :  a.  Humbert-Eugène-Léopold  ;  b.  Charles-Joseph, 
attaché  à  l'ambassade  de  France  en  Bavière;  c.  Bénigne-Solange- 
Gontran-Christine. 

Anatole-Léopold-Auguste,  comte  de  Montlanr,  frère  du  mar- 
quis, ex-capitaine  de  dragons,  colonel  pendant  la  guerre  de  1870, 
a  épousé,  le  7  mars  1850.  Aimée-Fanny-Léonie-Lydie  Vaissière  de 
Saint-Martin,  dont  : 

René  de  Montlaur; 

Mathilde  de  Montlaur  ; 

Léopoldine  de  Montlaur; 

Georges  de  Montlaur  ; 

Un  cousin  du  marquis  de  Montlaur,  sous-préfet  de  Thonon 
(Savoie)  et  habitant  le  château  de  Pondres  (Gard). 

QAuteurs  à  consulter  :  de  La  Roque,  QArmorial  de  la  noblesse 
du  Languedoc.  1860,  tome  II,  page  240;  Etat  présent  de  la 
noblesse  française.  Bachelin-Deflorenne,  Paris,  1873-74. 


340 


ARMORIAL  SPECIAL  DE  FRANCE. 


MORTEMART  DE  BOISSE  (Baron  de) 


COMTE    DE    M  A  RLE,    DUC    DE    CAS  OLE. 


Ecartelé :  au  i  armes  pleines,  fascé  d'or  et  d'azur  de  six  pièces,  au  i,  tranché  d'or 

et  d'azur,  à  l'écu  d'argent;  sur  le  t3ut  tenant  au  chef  qui  est  de  Mortemart 

(Aquitaine  et  Angleterre). 
Au  2,  fascé  d'or  et  de  sinople,  de  six  pièces  à  vingt-quatre  fleurs  de  lis  de  l'un  en 

l'autre,  qui  est  de  Mortemer  (Normandie). 
Au  3,  fascé  d'argent  et  de  gueules,  de  six  pièces,  les  fasces  d'argent  chargées  de 

trois  mouchetures  d'hermine  de  sable,  qui  est  de  Boisse  (Limousin). 
Au  4,  d'argent,  au  chevron  d'azur,  à  trois  aigles  de  gueules,  qui  est  de  Marie 

(Normandie). 

Couronne  :  Ducale,  ayant  pour  cimier  un  dextrochère  lançant  un  pal. 
Supports:  Deux  chevaliers  bannerets. 
Devise  :  A  ton  cheval  noble  duc. 
Cri  de  guerre  :  Drutus  a  Mortuo  mari. 


SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Famille  originaire  du  Limousin.  Une  de  ses  branches  s'établit 


MO  RTE  MA  RT  DE  ROISSE 

34 1 

en  Normandie;  une  autre  passa  en  Angleterre  avec  Guillaume  le 
Conquérant  et  y  fonda  la  puissante  maison  de  Mortimer,  dont  un 
membre,  Roger  de  Mortemart-Mortemer,  alias  Mortimer,  fut  pro- 
clamé héritier  présomptif  de  la  couronne,  par  un  acte  du  Parlement 
de  1382. 

(Alliances  :  Rochechouart,  La  Rochefoucauld,  La  Trémoille, 
Tailleyrand,  de  Marsac,  de  Tousîain,  les  comtes  de  Vars,  de 
Santa-Rosa,  de  Cavour,  de  Revel ,  de  Sonnaz ,  de  Castel  Vec- 
chio;  les  comtesses  de  Beccaria,  d'Incisa,  de  Châteauneuf.  de 
Riccardi,  de  Stella;  les  comtes  de  Garciez  et  de  Saint-Mars  y 
Mortemar. 

Honneurs  :  Trois  chevaliers  croisés,  deux  gouverneurs  des 
provinces,  deux  grands  sénéchaux,  un  gentilhomme  du  roi,  trois 
chevaliers  de  Saint-Louis. 

Représentants  actuels  :  François- Jérôme-Léonard,  baron  de 
Mortemart  de  Boisse,  comte  de  Marie,  duc  de  Casole,  ancien  cham- 
bellan de  S.  A.  1.  et  R.  le  grand-duc  de  Toscane,  et  de  S.  A.  Pv.  le 
duc  de  Parme,  grand  officier  de  Saint-Marino  et  Saint-Lazaro. 
grand  cordon  de  Saint-Michel,  commandeur  de  Saint-Grégoire-le- 
Grand,  chevalier  de  la  Légion  d'honneur,  du  Lion-Néerlandais, 
de  Gustave  Wasa,  du  Lion  de  Zœringhen,  de  Saint-Georges-Cons- 
tantinien,  du  Mérite  militaire,  de  Saint- Jean-de-Jérusalem,  etc., 
ancien  officier  d'état-major,  faisant  fonctions  de  sous-chef  d "état- 
major  près  le  maréchal  duc  de  Reggio. 

Fils  et  fille  :  i°  Enguerrand,  baron  de  Mortemart,  chevalier  de 
Saint-Louis,  de  Saint-Georges,  des  S.  S.  Maurice  et  Lazare. 

20  Palamède  de  Mortemart,  comte  de  Marie,  chevalier  de  Saint- 
Oloff  de  Norvège,  de  Saint-Georges,  de  Saint-Louis,  de  Saint-Mau- 
rice et  de  Saint-Lazare,  marié  à  Sophie-Clarice  Noël,  dont  : 
a.  Cécile;  b.  Pauline. 

30  Léonie,  comtesse  de  Mortemart,  chanoinesse  de  l'ordre  de 
Saint-Anne  de  Bavière,  grand  cordon  de  l'Ordre. 


QAuteurs  à  consulter  :  Michaud,  Histoire  des  Croisades; 


342  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

Moréri,  P.  Anselme,  La  Chesnaye-des-Bois,  Le  Livre  d'or  de  la 
noblesse  européenne,  La  salle  des  croisades  à  Versailles,  etc. 


Résidence  :  Paris,  en  son  hôtel,  rue  Jean-Goujon,  9,  et  en 
Italie. 


NADAULT  DE  BUFFON. 

NADAULT   DE  BUFFON 


Nadaud-Nadault  (souche  du  Limousin)  aujourd'hui  Nadaud  de 
Charvieux  porte  : 

D'or  à  trois  pals  de  gueules  ;  au  chef  d'azur  chargé  de  trois  fers  de  lance  antique 

d'argent  posés  en  pal. 
Devise  :  Tout  vient  de  Dieu. 

La  tige  du  Limousin  est  aujourd'hui  représentée  par  M.  Nadaud 
de  Charvieux,  fils  d'un  ancien  premier  président  de  la  cour  de 
Grenoble,  volontaire  au  siège  de  Paris,  1870-1871,  au  château  de 
Charvieux  par  Pont-de-Chérui  (Isère),  père  de  plusieurs  énfants, 
dont  deux  garçons. 

Nadault  de  Buffon  (branche  de  Bourgogne)  porte  : 

D'azur,  à  trois  haches  d'armes  ou  consulaires  d'argent  entourées  d'un  ra-.scoau 

de  verges  d'or  liées  d'argent  posées  2  et  1. 
Couronne  :  De  comte. 


344 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


Supports  :  Deux  sauvages  de  carnation  avec  cette  devise  :  «  Fortuna  inrortuna, 
fortior  fortuna.  » 

Ces  armoiries,  écartelées  ou  plutôt  confondues  à  la  fin  du  xviuc  siècle, 
par  suite  d'une  double  alliance  avec  celles  des  Leclerc  de  Buffon  dont  les 
Nadault  portent  aujourd'hui  le  nom,  donnent  le  blason  suivant: 

Êcartdé :  aux  i  et  4  d'argent  plein  ;  aux  2  et  3  d'azur,  à  trois  haches  d'armes  ou 
consulaires  d'argent  entourées  d'un  faisceau  de  verges  d'or  liées  d'argent 
posées  eu  pal,  2  sur  le  deuxième  quartier  et  1  sur  le  troisième  ;  sur  le  tout, 
une  bande  de  gueules,  chargée  de  trois  étoiles  d'argent. 

Cette  branche  est  actuellement  représentée  par  M.  Nadault  de 
Buffon,  ingénieur  en  chef  des  ponts  et  chaussées  en  retraite,  ancien 
professeur  à  l'Ecole  impériale  de  la  Société  centrale  d'agriculture, 
de  l'Académie  de  Turin,  officier  de  la  Légion  d'honneur,  et  par 
M.  Henri  Nadault  de  Buffon,  avocat  général  à  Rennes,  chevalier 
de  la  Légion  d'honneur,  sans  descendants  mâles. 

Nadaud,  marquis  de  Vallette  (branche  du  Berry),  porte  : 

D'argent,  au  chevron  de  gueules,  accompagné  de  deux  étoiles  d'or  en  chef  et 
d'un  croissant  de  même  en  pointe,  surmonté  d'une  merlette  de  sable. 

La  branche  du  Berry  a  pour  dernier  représentant  la  marquise 
douairière  Nadaud  de  Vallette,  née  de  l'Aubespin,  dont  la  tille 
unique  a  épousé  le  comte  de  Beaufort. 

Nadaud  des  Escures  (branche  de  la  Marche),  porte  : 

De  sinople,  à  la  croix  ancrée  d'argent,  chargée  d'une  molette  d'éperon  de  sable. 

Cette  branche  paraît  s'être  éteinte,  vers  la  fin  du  xvme  siècle, 
dans  la  personne  de  Nadaud  des  Escures,  conseiller  du  roi,  avocat 
au  Parlement  de  Paris. 

Nadaud  de  Nouère  (branche  de  l'Angoumois),  porte  : 
Palé  et  contre-palé  d'or  et  de  gueules  de  six  pièces. 

Cette  branche  est  représentée  actuellement  par  M.  Nadaud  de 
Nouère,  ancien  officier  de  cavalerie,  commandant  des  mobilisés  de 
la  Charente  pendant  la  guerre  de  1870-1771  ;  marié  et  père  d'un 
garçon,  il  habite  alternativement  Angoulème  et  sa  terre  d'Asnières. 


NADAULT  DE  BUFFON.  345 

Nadau  du  Treil  (branche  de  la  Saintonge,  de  l'Aunis  et  des 
colonies),  porte  : 

De  gueules,  au  sautoir  d'argent,  cantonné  de  quatre  étoiles  d'or. 

Cette  branche  est  représentée  i°  aux  États-Unis  (Nouvelle- 
Orléans)  par  M.  Nadaud  de  Saint-Amand  de  Blouval  et  du  Treil, 
lequel  a  de  nombreux  enfants  mariés  eux-mêmes  et  pères  d'une 
descendance  masculine;  20  en  France,  par  Mme  veuve  Nadau  du 
Treil  et  sa  tille,  habitant  le  château  de  Toignan  par  Saint-Loubes 
(Gironde). 

Nadau  des  Islets  (seconde  branche  des  colonies). 
Mêmes  armes  que  les  précédentes. 

Cette  branche  a  pour  représentants  :  i°  Mme  veuve  des  Islets  et 
sa  fille;  20  M.  Nadau  des  Islets,  célibataire,  habitant  tous  trois 
Paris. 

Cette  famille,  qui  s'est  alliée  aux  maisons  les  plus  considé- 
rables, a  donné  des  consuls  à  Limoges,  des  sénéchaux,  des  baillis 
d'épée,  un  capitaine  distingué  sous  Charles  VI;  deux  historiens 
célèbres  dont  l'un  reçut,  au  xvie  siècle,  le  surnom  de  cicérone  du 
Périgord;  un  premier  gentilhomme  de  la  Chambre;  deux  gouver- 
neurs des  colonies,  un  maréchal  de  camp,  un  lieutenant-général, 
des  chevaliers  de  Saint-Louis  ;  un  membre  de  l'Académie  française, 
deux  de  l'Académie  des  sciences;  des  conseillers  et  un  avocat 
général  aux  parlements  de  Bordeaux  et  de  Dijon,  un  premier  pré- 
sident à  la  cour  de  Grenoble  et  un  avocat  général  à  celle  de 
Rennes,  chevalier  de  la  Légion  d'honneur  à  seize  ans  et  demi,  fon- 
dateur de  la  Société  des  Hospitaliers  sauveteurs  bretons,  etc. 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


NAYVE  (Marquis  de) 


Ecartelé:  au  i  d'or;  au  2,  de  gueules,  à  une  étoile  d'or;  au  3  d'azur;  au  4  d'ar- 
gent et  une  croix  de  sinople  bordée  de  sable,  brochant  sur  le  tout. 
Couronne  :  de  marquis. 

Cimier  :  Casque  de  face,  d'argent  et  croix  de  Lorraine  d'argent. 
Supports  :  Deux  aigles  ayant  croix  de  Lorraine,  d'argent  en  sautoir. 
Devise  :  Da  l'ardor  l'ardire. 

(L'excès  de  mon  audace  vient  de  mon  ardeur). 
Cri  de  guerre  :  Fer.  Fer.  Navyae  ! 

Fer,  veut  dire  en  gallois,  jeune  et  intrépide  guerrier,  il  correspond  au 
vir  latin. 

Fer.  Fer.  Navyas  !  signifie  jeunes  et  intrépides  guerriers  de  Nayves  en 
avant! 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

On  voit  dans  les  (Archives  du  Barrois  et  dans  YHistoire  de  la 
Lorraine  par  Chrétien  : 

Qu'en  41 9,  les  Marchis  de  Nayve  étaient  princes  suzerains  des 
marches  du  Barrois. 


Qu'en  458,  le  sire  Marchis  de  Nayve,  prince  suzerain  des 
marches  du  Barrois,  fait  une  donation  pour  fonder  au  village  de 
Silmont  le  beau  prieuré  de  bénédictins,  dépendant  de  Saint-Bénigne 
de  Dijon. 

Qu'en  464,  Téomad  vint  dans  le  Barrois  à  la  rencontre  de 
Childéric,  fils  de  Mérovée,  à  son  retour  de  Thuringe  et  s'arrêta  au 
château  de  Nayves-devant-Bar. 

Les  membres  de  la  maison  de  Nayve  faisaient  partie  des  pairs 
lorrains. 

En  161 1  est  décédé  à  Nayves-devant-Bar  le  marquis  François 
de  Nayve.  Il  avait  été  le  compagnon  d'armes  d'Henri,  duc  de 
Guise. 

La  famille  possède  une  gravure  du  règne  dHenri  III,  repré- 
sentant ce  grand  capitaine  avec  la  légende  : 

Marquis  François  de  Nayve,  chevalier  de  Combles,  seigneur  de 
Joinville,  de  Noncourt,  etc.,  et  le  cri  de  guerre  :  Fer.  Fer. 

Il  est  couvert  de  son  armure  de  fer,  le  collier  de  la  Toison 
d'or  au  cou. 

Il  avait  épousé,  en  1555,  à  Paris,  dona  Maria  de  Lune  d'Aragon, 
de  la  famille  des  Guzman  de  Castille,  fille  de  Claude  de  Quionnes, 
comte  de  Lune,  grand  d'Espagne,  ambassadeur  du  roi  d'Espagne 
et  de  dona  Eléonore  d'Albe. 

En  1826  est  décédé  le  marquis  Louis-Marie  de  Nayve,  ancien 
ordonnateur  en  chef  de  Saint-Domingue.  Sa  veuve,  Elisabeth- 
Louise-Antoinette  Mary  du  Harlay,  marquise  douairière  de  Nayve, 
est  décédée  à  Paris,  le  ier  avril  1853.  Elle  a  été  inhumée  au  cime- 
tière du  Père-la-Chaise  dans  les  caveaux  du  tombeau  de  son  petit- 
fils,  Victor  Pierrugues,  baron  de  Beaujour;  la  colonne  de  ce  tom- 
beau s'élève  à  plus  ds  trente  mètres  et  s'aperçoit  de  Saint-Cloud  et 
de  Saint-Germain. 

La  marquise  de  Nayve  était  la  dernière  des  Harlay. 

Le  marquis  Louis-Marie  de  Nayve  a  laissé  : . 

i°  Dominique  qui  suit; 

20  Françoise-Augustine  de  Nayve,  née  au  mois  d'août  1808,  vein  e 
de  Jean-François  Pierrugues  de  Beaujour,  chevalier  de  la  Légion 
d'honneur,  capitaine  au  corps  royal  d'artillerie,  décédé  le  17  octo- 
bre 1874,  en  son  château  de  Corcières,  près  Lussac-lcs-Chàteauw 

Le  marquis  Dominique  de  Nayve,  né  en  avril  i8c6,  ancien 


348  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

officier  de  la  marine  royale,  marié  à  Françoise-Baptistine  Chavand 
de  Boissieu,  dont  : 

Baptistin-Lucien-Gaston-Anatole,  comte  de  Nayve,  admissible 
à  TÉcole  polytechnique  le  9  septembre  1869,  sous-lieutenant  au 
6e  régiment  d'artillerie  le  25  janvier  1871,  contrôleur  des  contri- 
butions directes  le  icr  avril  1874,  marié,  le  6  octobre  1875,  *  Blan- 
che Massé  de  Baudreuille. 

Le  28  juillet  1858,  le  marquis  Dominique  de  Nayve,  à  l'occa- 
sion d'un  procès,  fut  obligé  de  justifier  de  son  ancienne  noblesse 
pour  se  conformer  au  décret  de  l'empereur  Napoléon  III,  en  date 
du  ier  mai  1858. 

En  conséquence  de  cette  justification,  il  fut  qualifié  de  son 
titre  de  marquis  dans  le  jugement. 

En  1505,  Guichard  de  Nayve,  seigneur  en  partie  de  Combles 
et  de  Nayves,  IIe  du  nom,  fut  s'établir  à  Rennes.  Il  se  qualifiait  de 
chevalier  de  Combles  et  il  a  formé  en  Bretagne  la  branche  des 
Combles. 

Elle  est  actuellement  représentée  à  Nantes  par  : 
i°  Eugène-Antoine-François,  chevalier  de  Combles; 
20  Athénaïs-Aimée- Antoinette,  entrée  au  couvent  des  dames 
urselines  de  Nantes; 

30  Henri-Guillaume-Marie. 

Les  représentants  actuels  de  la  famille  de  Nayve  résident  au 
château  de  Presle,  par  CufFy  (Cher),  au  château  de  Sidiailles,  par 
Culan  (Cher),  et  à  Bar-le-Duc. 


NÉGREL  BRUNY. 


349 


NÉGREL   BRUNY  (DE) 


Armes  :  De  gueules,  au  sautoir  d'or,  chargé  de  trois  étoile}  de  sable. 
Couronne  :  De  comte. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Famille  traditionnellement  originaire  d'Italie  d'où  elle  vint,  a 
une  époque  reculée,  s'établir  en  Provence. 

L'abbé  Papon  fait  mention  dans  son  histoire  de  Provence  d'un 
évèque  de  Riez  du  nom  de  Pierre  Négrel,  mort  en  1220. 

Ce  nom,  très-ancien  en  Provence,  se  rencontre  depuis  le 
xme  siècle  dans  les  histoires  locales  et  dans  les  vieilles  cartes  du 
pays. 

Pierre  Louvet  cite  au  nombre  des  officiers  provençaux  morts 
dans  la  guerre  du  Piémont  en  15..  un  capitaine  Négrel.  tue  au 
siège  de  Turin. 


35o  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

Dans  un  acte  passé  devant  Me  Hazard,  notaire  à  Marseille 
en  1770,  collationné  par  un  secrétaire  du  roi,  Charles  Négrel,  fils  de 
Pierre  Négrel  et  de  Marguerite  de  Bruny,  prend  le  titre  de  chanoine 
théologal,  comte  de  Brioude,  en  sa  qualité  de  membre  du  chapitre 
noble  de  Brioude. 

Les  autres  enfants  de  Pierre  et  de  Marguerite  furent  :  Pierre, 
décédé  sans  postérité  mâle,  Madeleine,  mariée  à  Melchior  de 
Beaumont,  seigneur  de  Saint-Maurice,  et  François  qui  suit  : 

François  de  Négrel  Bruny,  juge  des  terres  de  F  abbaye  de 
Saint-Victor  et  subdélégué  de  l'intendance,  eut  de  son  mariage  avec 
demoiselle  de  Mayol  Saint-Simon  : 

Jean-Baptiste-Sybille-Denis  de  Négrel  Bruny,  écuyer,  avocat  au 
Parlement  de  Paris,  membre  de  l'administration  de  la  province, 
du  district  et  du  département,  marié  à  demoiselle  Eléonore  de  Beau- 
mont  Saint-Maurice. 

Représentant  actuel  :  Hippolyte-Paulin-Joseph  de  Négrel 
Bruny,  avocat. 


Résidence  :  Aix  et  Saint-Simon. 


NESMES-DESMARETS. 


351 


NESMES-DESMARETS  (DE) 

EN  LANGUEDOC. 


Kcarteîé  :  D'azur,  à  trois  étoiles  d'or,  2  et  i  et  à  trois  coquilles  du  même,  aussi 
2  et  1 ,  sur  le  tDUt,  de  gueules  à  trois  tours  d'argent  surmontées  chacune 
d'un  fanon  de  même  posées  2  et  1. 

Couronne  :  De  comte. 

Devise  :  Aldus  semper. 


SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Cette  famille  tire  son  nom  du  fief  Desmarets,  acheté,  en  17  . 
par  Jean  de  Nesmes,  seigneur  du  Bouchet,  conseiller  du  roi,  syndic, 
contrôleur  général  des  rentes  de  l'hôtel  de  ville  de  Paris. 

Jean  de  Nesmes,  seigneur  du  Bouchet,  fut  nommé  à  Paris,  le 
1"'  février  1640,  homme  d*armes  des  ordonnances  du  roi,  sous  le 
titre  de  la  Reine. 


352  ARMORIAL  SPECIAL  DE  FRANCE. 

Pierre  de  Nesmes  fut  directeur  général  des  postes. 

Jean  de  Nesmes-Desmarets,  seigneur  du  Bouchet,  écuyer,  pre- 
mier serviteur  de  garde- robe  de  monseigneur  le  duc  de  Berry 
en  1709,  fut  aussi  conseiller  du  roi. 

Jean-Claude  de  Nesmes-Desmarets,  seigneur  du  Bouchet,  écuyer, 
était  en  1730  receveur  général  et  procureur  principal,  inspecteur 
des  salines  de  Peccais,  au  département  d'Aiguesmortes. 

Jean-Arnaud  de  Nesmes-Desmarets,  seigneur  du  Bouchet, 
écuyer,  maire  d'Aiguesmortes,  a  été,  comme  noble  et  protecteur  de 
la  religion,  condamné  à  mort  par  le  tribunal  révolutionnaire  de 
Nîmes,  le  3  thermidor  an  II  de  la  République  française. 

Antoine  de  Nesmes-Desmarets,  chevalier  de  Saint-Louis,  lieu- 
tenant dans  la  gendarmerie  du  roi  en  1788,  émigré  en  1791,  pre- 
mier brigadier  à  la  formation  du  corps  des  hommes  d'armes  à 
cheval  à  l'armée  des  princes,  a  fait  dans  cette  armée  la  campagne 
de  1792  et  celle  de  la  Vendée  en  l'an  IV. 

Jean-Baptiste-Pierre  de  Nesmes-Desmarets,  élève  au  collège 
royal  de  la  marine  à  Alais,  supprimé  en  1792,  fut  maire  de  la 
ville  d'Aiguesmortes  et  de  la  commune  de  Saint-Laurent  d'Aigouzes, 
pendant  longues  années. 

Jean-Baptiste  de  Nesmes-Desmarets  fut  général  de  division, 
inspecteur  général,  membre  du  comité  d'état-major,  grand  officie: 
de  la  Légion  d'honneur,  commandeur  des  ordres  de  Medjidié,  des 
Saints  Maurice  et  Lazare,  de  la  couronne  de  Vurtemberg,  de 
Léopold  de  Belgique  et  grand-officier  de  Saint-Grégoire. 


Représentants  actuels  :  M.  de  Nesmes-Desmarets  à  Aigues- 
mortes;  son  fils,  Joseph-Emmanuel-Achille  de  Nesmes-Desmarets, 
receveur  des  domaines  à  Loriol  (Drôme). 


O'  GORMAN. 


353 


O'  GORMAN  (Comte) 


Armes  :  D'azur,  au  lion  d'argent,  passant  en  abîme,  accompagné  de  trois  épées 
antiques  du  même,  garnies  d'or,  la  pointe  haute,  posées  deux  et  une  en 
pointe. 

Couronne  :  Ducale  surmontée  d'un  dextrpchère  cuirassé  à  la  main  de  gueules 
tenant  une  épée  d'argent  (signe  de  reconnaissance  de  trente-deux  des  plus 
anciennes  familles  d'Irlande,  pour  service  rendu  à  leur  roi). 

Supports  :  Un  cheval  à  dextre,  un  lion  à  sénestre. 

Devise  :  Primi  et  ultimi  in  bello. 


SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Famille  originaire  d'Irlande  et  passée  en  France  (comté  de 
Foix)  en  1688  avec  le  roi  Jacques. 

Arnold-Victoire-Martin,  comte  O'  Gorman,  capitaine  à  la  suite 
du  régiment  irlandais  de  Borwick-infanterie,  député  de  Saint-Do- 
mingue aux  états  généraux  de  i78q,  lit  ses  preuves  de  noblesse  pour 

23 


354  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

les  honneurs  de  la  cour.  Nommé  colonel  d'infanterie  française  par 
Monseigneur  Louis-Stanislas-Xavier  de  France,  oncle  du  roi,  régent 
du  royaume  au  nom  de  Louis  XVII,  il  reçut  le  brevet  de  ce  grade 
à  Hamm,  en  Westphalie,  le  8  septembre  1793.  ^  est  l'auteur  de 
la  branche  fixée  en  1805  à  Toulouse,  par  le  mariage  d'Arnold- 
Henri-Ursule-Thomas,  comte  O'  Gorman,  avec  Marie-Mélanie  de 
Simorre. 

Représentants  actuels  :  Alfred  O'  Gorman,  chef  de  la  famille, 
marié  à  Albanie  de  Simorre,  dont  :  a.  Arnold;  b.  Adrien,  capitaine 
au  62e  de  ligne;  c.  Marie;  d.  Émile;  e.  Gaston,  capitaine  au  78e  de 
ligne. 


Ô  KELLY. 

Ô  KELLY 


Armes  :  D'azur,  à  une  tour  sommée  de  trois  tourelles  chargent  et  accostée  de  deux 
lions  du  même  colletés  et  enchaînés  d'or,  les  chaînes  sortant  des  cré  îeaux 
de  la  tour. 

Couronne  :  De  comte. 

Supports  :  En  protection  derrière  Técu,  l'aigle  à  deux  tètes  de  Connacie  de  sable, 
tenant  dans  ses  becs,  à  dextre  l'épée  de  maréchal  de  Connacie,  à  sénestre  la 
clef  d'or  de  trésorier  des  joyaux  de  la  couronne. 

Devise  :  Dia  Dam  tor  Laidir.  (Dieu  est  ma  tour  forte.) 

Cri  de  guerre  :  Tor  laidir  abou  !  (vive  la  Tour  forte.) 


SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

La  famille  O  Kelly  d'Imaney,  originaire  d'Irlande,  descend 
de  Maney-Môr,  qui  avait  pour  cinquième  aïeul  Carbry-Liîtecar, 
roi  d'Irlande  (an  284). 

L'abbé  Malakie  Ô  Kelly  d'Aghrim,  aumônier  de  Louis  XIV, 
fonda  à  Paris  le  collège  des  Irlandais. 


356  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

Le  colonel  Georges  Ô  Kelly  de  Roscommon  fut  longtemps  gen- 
tilhomme du  prince  Charles-Édouard  Stuart,  qu'il  accompagna  dans 
son  expédition  d'Écosse.  Il  fut  enfermé  avec  lui  à  Vincennes. 

William,  baron  Ô  Kelly,  général  au  service  de  l'Autriche,  fut  le 
second  chevalier  de  l'ordre  militaire  de  Marie-Thérèse. 

Dillion-Jean  Ô  Kelly  de  Ticooly,  comte  du  Saint-Empire,  fut 
ministre  de  l'empereur  auprès  du  roi  de  Saxe. 

Jean-Jacques,  comte  O  Kelly  Farrel,  fut  admis,  en  1776,  aux 
honneurs  de  la  cour,  au  titre  de  comte  Ô  Kelly.  Il  fut  pendant  plu- 
sieurs années  ministre  plénipotentiaire  de  Louis  XVI  auprès  de 
l'électorat  de  Mayence. 

oAlliances  :  O'Brien ,  O'Loghlin  ,  O'Grady,  O'Conor,  Mac- 
Mahon ,  O'Farrel ,  de  la  Mothe ,  Vedel  de  Termes ,  de  Beau- 
quesne,  etc. 

Membres  décidés  :  Charles-Denis,  chef  de  la  branche  aînée, 
décédé  en  1875,  dans  sa  quatre-vingt-septième  année; 

Robert-Denis,  chef  de  la  branche  cadette,  décédé  en  1874, 
dans  sa  soixante-dix-neuvième  année. 

Membres  actuels  :  Branche  aînée  de  France  :  Conor-Denis, 
capitaine  au  1"  de  ligne  ; 

Branche  cadette  :  Montroze-Denis  et  Malek  Adhel  Ô  Kelly, 
capitaine  au  21e  de  dragons,  décoré  de  la  médaille  militaire,  cheva- 
lier de  la  Légion  d'honneur  et  de  Tordre  impérial  mexicain  de 
Notre-Dame  de  Guadalupe. 

QAuteurs  à  consulter  :  La  Chesnaye-des-Bois;  de  Çourcelles; 
Histoire  d'Irlande,  de  Keating;  Histoire  de  Mageoghegam;  Henri 
de  Milleville. 


O'  MADDEN. 


357 


O'MADDEN 


Armes  :  De  sable,  au  faucon  éployé  d'or,  enlevant  un  malart  d'argent  ;  au  chef 
d'or  chargé  d'une  croix  tréflée  de  gueules. 

Timbre  :  Un  casque  d'argent,  grillé  d'or,  surmonté  d'une  aigle  d'argent  tenant  la 

croix  de  gueules  recroisetée. 
Supports  :  Deux  lions. 
Devise  :  Fortior  vicit. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

La  famille  O'Madden,  de  race  ancienne  et  distinguée,  était 
d'origine  royale.  On  peut  suivre  son  lignage  par  des  preuves  authen- 
tiques depuis  Maine-Mor  ou  le  Grand,  prince  de  Hy  Many,  et  ses 
chefs  étaient  Lords  de  Siol  Anmchadha  ou  Hy  Many  du  midi,  un 
district  connu  maintenant  sous  le  nom  de  baronnie  de  Longford, 
dans  le  comté  de  Galway. 

D'après  un  poème  adressé  à  Owen  O'Madden,  chef  de  Siol 


358  A  RM  O  RI  AL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

Anmchadha,  qui  mourut  en  Tan  du  Seigneur  141 1,  conservé  dans 
un  manuscrit  du  collège  de  la  Trinité,  Godhre  Mor  O'Madden,  qui 
mourut  en  1027,  fut  le  dernier  chef  de  tous  les  Hy  Many. 

A  partir  de  ce  Gadhra  O'Madden  jusqu'à  Owen  O'Madden, 
chef  de  Siol  Anmchadha,  qui  vivait  au  commencement  du  xve  siècle, 
on  trouve  une  ligne  de  descendants  non  interrompue  pendant  dix 
générations.  Quelques-uns  de  ces  chefs  se  distinguèrent  par  des 
faits  d'armes. 

Owen  O'Madden  fut  chef  pendant  plus  de  vingt  ans.  Dans  sa 
jeunesse,  il  avait  combattu  les  Anglais,  et  dès  l'année  1306  il  défit 
de  Burgh,  lord  de  Clanrikarde,  et  tua  soixante-six  de  ses  hommes. 
Il  épousa,  un  peu  plus  tard,  la  tille  de  de  Burgh,  et  à  l'arrivée  de 
Robert  Bruce,  en  13 15,  il  se  joignit  aux  Anglais  et  remporta  de 
nombreuses  victoires  sur  ses  compatriotes. 

Les  chefs  des  O'Madden  furent  de  généreux  bienfaiteurs  de 
l'Église  ;  ils  fondèrent  pour  les  Pères  franciscains  le  monastère  de 
Meelick,  sur  le  Shannon,  et  firent  Bâtir  pour  les  mêmes  religieux  la 
chapelle  et  le  village  de  Portumna.  Les  terres  de  Portumna  furent 
acquises  par  la  noble  famille  de  Clanrikarde  lors  du  mariage  de  la 
fille  et  héritière  de  Morogh  Oge  O'Madden  de  Portumna  avec 
Richard  More  Mac  William  Burke  of  Clanrikarde. 

Depuis  Owen  O'Madden,  qui  épousa  la  fille  de  de  Burgh, 
jusqu'au  chef  Donell  O'Madden,  on  trouve  une  descendance  non 
interrompue  pendant  neuf  générations.  Ce  Donell  fut  le  dernier 
chef  de  Siol  Anmchadha  qui  gouverna  le  territoire  suivant  les  vieilles 
coutumes  irlandaises.  Il  fut  peut-être  le  plus  puissant  et  le  plus 
célèbre  de  sa  race  depuis  Owen,  qui  mourut  en  1349.  Il  accepta  le 
commandement  de  capitaine  de  sa  nation  par  lettres  patentes  de  la 
reine  Elisabeth,  l'an  1567.  Il  assistait  au  parlement  de  l'English 
pale  à  Dublin,  dans  l'année  1585,  mais  en  1595  il  entra  dans  la 
cause  de  Hug  O'Neill,  comte  de  Tyrone,  alors  en  pleine  rébellion. 
Dans  cette  année,  le  lord  député  sir  William  Russell  somma  les  gens 
d'O'Madden  de  rendre  Cloghan,  un  des  castels  principaux  dans  le 
district  de  Lusmagh;  mais  ils  répondirent  qu'ils  ne  voulaient  pas  se 
rendre,  même  si  tous  les  soldats  étaient  députés.  Le  lord  député  fit 
alors  l'assaut  du  castel,  qui  fut  livré  aux  flammes,  et  une  brèche 
ayant  été  faite,  il  fut  pris  après  deux  jours  de  combat;  les  gens 
d'O'Madden  éprouvèrent  une  perte  de  quarante-six  hommes.  Il 


O'MADDEN.  359 

rentra  ensuite  dans  le  parti  de  la  reine  Elisabeth  et,  en  1602,  il 
attaqua  le  superbe  rebelle  O'Sullivan  Beare. 

Dans  la  guerre  civile  de  1641 ,  les  propriétés  de  Donnell 
O'Madden  ayant  été  confisquées,  cette  famille  se  dispersa.  Murtha 
O'Madden,  fils  de  Jean,  se  fixa  alors  en  France;  il  épousa  Cathe- 
rine Butler,  dont  les  descendants  continuèrent  à  porter  le  nom.  De 
ce  mariage  est  issu  :  Jean  Butler  O'Madden,  né  à  Nantes  en  1752, 
officier  au  régiment  de  Dilon,  marié  à  Marie-Françoise  Trochon, 
dont  : 

A.  Alphonse-Edouard-Florimond  Butler  O'Madden ,  né  à 
Nantes  le  20  août  1779,  marié  à  :  i°  Demoiselle  Coustard  de  Sou- 
vré,  dont  :  Alphonse-Pierre  Butler  O'Madden,  époux  d'Hortense 
Cousin  de  la  Briderais,  dont  :  Alphonse,  mort  laissant  deux  filles, 
Charles-Henri  Butler  O'Madden,  chef  actuel ,  époux  de  Loïde- 
Marie-Hermine  de  Miomandre  de  Saint-Pardoux,  dont  :  Charles- 
Édouard  Butler  O'Madden  ; 

20  Demoiselle  Lancelot  de  Quatrebarbes ,  dont  :  Augustin, 
décédé;  Édouard  Butler  O'Madden,  époux  de  demoiselle  de  Fou- 
cault des  Bigottières,  dont  :  Georges  Butler  O'Madden,  officier  de 
cavalerie;  Augustin  Butler  O'Madden,  officier  des  haras. 

B.  Louis-Gabriel  Butler  O'Madden,  marié  à  Julia  de  Vieux- 
pont,  dont  :  Gabriel,  décédé,  et  Charles  Butler  O'Madden. 

Ouvrages  à  consulter  :  MaddeiCs  History  of  Zewish  Coinage . 
Histoire  abrégée  des  coutumes  du  district  de  Hy-Many  c4dster, 
1643- 

Résidence  :  Château-Gontier  et  le  château  de  la  Faucille 
(Maine-et-Loire). 


360  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


PARFOURU   (ABAQUESNÉ  DE) 

EN  NORMANDIE. 

Armes  :  D'azur,  à  la  fasce  d'or  accompagnée  de  trois  étoiles  du  même,  posées 

deux  en  chef  et  une  en  pointe. 
Timbre  .*  Un  casque  de  trois  quartiers,  orné  de  ses  lambrequins  également  d'or  et 

d'azur. 

Cette  famille  compte  encore  des  représentants  en  Normandie, 
aux  environs  de  Valognes  et  de  Caen. 

Elle  a  fourni  un  conseiller  à  la  Cour  des  comptes,  aides  et 
finances  de  Normandie,  un  chef  de  bataillon  au  ier  régiment  de  la 
garde,  chevalier  de  Saint-Louis  et  de  la  Légion  d'honneur,  et  elle 
s'est  alliée  aux  Duprey  de  Chanteloup,  du  Hecquet  de  Hauteville, 
de  Lœuvre  de  Querqueville,  de  Brunville  de  Poussy,  de  la  Vallei- 
nerie,  de  Bordes,  du  Rosel  de  Saint-Germain,  Dumesnil  des  Gondi- 
nières,  de  Mesence,  etc. 


Armes  ;  de  gueules,  à  la  croix  d'argent. 
Couronne:  De  marquis. 
Supports  :  Deux  licornes. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Cette  famille,  originaire  de  la  Guyenne,  est  connue  dans  cette 
province  depuis  1180.  Elle  prit  part  à  la  croisade  contre  la  Morée, 
après  laquelle  elle  reçut  le  duché  de  Patras,  qu'elle  céda,  en  i 8 , 
aux  Vénitiens. 

Les  descendants  vinrent  alors  s'établir  en  Picardie  et  donneront 
à  cette  province  plusieurs  gouverneurs  et  sénéchaux  dont  le  dernier, 
François-Omer  de  Patras  de  Campaigno,  lieutenant  des  maréchaux 
de  France,  reçut  le  titre  de  marquis  après  avoir  fourni  les  preuves 
de  noblesse  pour  avoir  l'honneur  de  monter  dans  les  carrosses  du  roi. 


362  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

Les  de  Patras  étaient  seigneurs  de  Ligardes,  de  Campaigno, 
d'Aigues-Mortes,  de  Pincthun,  de  Cohen,  des  Marets,  du  Pont-cfe 
Brique  et  autres  lieux. 

Représentants  actuels  :  i°  Marquis  de  Patras  de  Campaigno, 
ancien  capitaine  de  cuirassiers,  officier  de  la  Légion  d'honneur, 
commandeur  du  nombre  extraordinaire  de  Tordre  de  Charles  III, 
chevalier  de  Tordre  royal  et  militaire  de  Saint-Ferdinand  d'Espagne, 
ancien  maire  de  Toulouse,  ancien  député  au  Corps  législatif,  marié 
à  Marie-Herminie  du  Chol  de  Signac  ; 

2°  Son  fils,  comte  de  Patras  de  Campaigno,  ancien  officier  de 
cavalerie,  marié  à  demoiselle  Desazars  de  Montgaillard,  fille  du 
baron  Desazars  et  petite-fille  de  Tancien  premier  président  à  la  cour 
de  Toulouse. 


PELGRIN. 


PELGRIN 

Nom  d'une  fort  ancienne  famille  établie  dans  la  Lorraine  dès 
avant  le  xve  siècle.  On  trouve  en  effet,  dans  YoArmorial  général 
de  ce  duché,  un  article  rédigé  d'après  des  documents  authentiques 
et  donnant  des  renseignements  précis  sur  plusieurs  générations  de- 
cette  famille,  sur  ses  alliances  et  la  transmission  de  son  nom. 

En  1433,  Marguerite  Pelgrin ,  ou  Pelegrin,  suivant  l'ortho- 
graphe de  VoArmorial,  fille  unique  du  seigneur  de  Remicourt  et 
dernière  de  son  nom,  épousa  Jean  de  Thélod,  vassal,  conseiller  et 
chambellan  de  Louis  d'Anjou. 

Le  mariage  eut  lieu  à  condition  que  le  puîné  des  fils  repren- 
drait le  nom  de  Pelgrin,  dont  la  vieille  noblesse  était  attestée  par  les 
armoiries  de  la  famille,  composées  de  trois  panonceaux  chacun 
chargé  d'une  croix  recroisetée,  au  pied  fiché. 

Ce  fils  puîné,  Pierre  de  Thélod,  dit  Pelgrin,  devint  ainsi  une 
nouvelle  souche  de  la  famille  Pelgrin,  et  obtint,  en  1482,  de  René  II, 
duc  de  Lorraine,  des  lettres-patentes  reconnaissant  qu'il  était  noble, 
issu  d'une  ancienne  famille  noble  de  la  Touraine.  Les  mêmes 
lettres-patentes  lui  attribuèrent  pour  armes  un  champ  d'azur  à  deux 
colombes  affrontées  d'or,  les  pattes  d'argent,  armées  de  gueules. 

Les  descendants  de  Pierre  Pelgrin  (de  Thélod)  possédèrent  pen- 
dant longtemps  différentes  seigneuries  :  celles  de  Remicourt,  Dom- 
basle,  Villers-le-Sec,  Droitemont,  Craincourt,  Daulnoy,  etc.;  quel- 
ques-uns vécurent  sur  leurs  terres;  d'autres,  surtout  depuis  la 
Révolution,  qui  confisqua  la  plupart  des  biens  seigneuriaux,  servirent 
avec  distinction  dans  la  magistrature,  dans  l'armée  et  dans  l'admi- 
nistration*. 

On  compte  parmi  eux  :  Joseph  Pelgrin,  juge  gradué,  président 
de  la  haute  justice  des  Voûtons,  décédé  en  1724,  et  dont  la  tombe 
existe  encore  dans  l'église  de  Vouton;  Jean-Baptiste  Pelgrin,  écuyer, 
chevalier  de  Saint-Louis,  guillotiné,  en  1793,  comme  noble  et  cèmme 
brigadier  des  gardes  du  corps  de  S.  A.  R.  le  comte  d'Artois;  Fran- 


364 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


çois  Pelgrin,  baron  de  l'empire,  colonel-directeur  du  2e  d'artillerie, 
mort  dans  la  campagne  de  Russie  ;  Jean-Dominique  Pelgrin,  colonel 
des  milices,  et  son  frère  Jean-Gabriel  Pelgrin,  conseiller  à  la  cour 
impériale  de  Liège;  tous  deux  décédés  à  Bourmont,  leur  ville 
natale.  L'un  des  enfants  de  ce  dernier,  Charles-Gabriel  Pelgrin, 
receveur  principal  des  douanes,  a  laissé  de  son  mariage  avec  Hen- 
riette-Elisabeth Eichholtz,  d'une  ancienne  famille  baronale  des 
Pays-Bas,  deux  fils  (Louis  et  Charles  Pelgrin)  qui,  aujourd'hui, 
semblent  seuls,  avec  un  petit-fils  (Edouard  Pelgrin),  représenter  la 
descendance  mâle  des  Pelgrin  (de  Thélod). 

Charles  Pelgrin,  comme  son  père,  a  rempli  des  fonctions  supé- 
rieures dans  l'administration  des  douanes  ;  Édouard  Pelgrin  occupe 
encore  une  position  honorable  dans  les  postes. 


PERRAUDEAU  DE  BEAUFIEF. 


365 


PERRAUDEAU  DE  BEAUFIEF 


Armes:  De  sinople,  à  la  cigogne  d'argent  ;  au  chef  cousu  d'azur,  chargé  de  trois 

pépins  d'or. 
Timbre:  Un  casque  d'écuyer. 
Supports:  Deux  griffons. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Cette  famille,  anoblie  dans  la  première  moitié  du  xvme  siècle, 
est  originaire  de  la  province  de  Saintonge.  Elle  a  donné  au  siècle 
dernier  plusieurs  membres  distingués  à  la  magistrature  ou  au  bar- 
reau. Les  (Archives  nationales  mentionnent  un  de  ses  membres 
dans  le  procès- verbal  de  l'élection  aux  états  généraux  de  1789  de 
Tordre  de  la  noblesse,  dont  il  avait  été  choisi  secrétaire.  Un  autre 


366  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

émigra  à  l'armée  des  princes  et  ses  biens  furent  confisqués  et  vendus 
Cette  famille  figure  parmi  les  indemnitaires  de  la  loi  du  27  avril  1825 
elle  est  encore  représentée  dans  les  arrondissements  de  Saint- Jean- 
d'Angély  et  de  Marennes  (Charente-Inférieure). 


PIERREDON  DE  FERRON. 

PIERREDON  DE  FERRON  (Baron  de) 


Armes:  D'azur,  au  rocher  en  pyramide  d'argent  surmonté  d'un  soleil  d'or,  au 
chef  cousu  de  gueules  chargé  d'un  croissant  d'argent,  accompagné  de  deux 
étoiles  de  même. 

Devise:  Surgam  et  ibo. 


SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Famille  originaire  des  Cévennes  où  elle  joua  un  grand  rôle  pen- 
dant les  guerres  de  religion,  dans  le  parti  protestant.  Au  xvnc  siècle, 
elle  était  aussi  très-connue  à  Nîmes. 

Elle  a  possédé  les  fiefs  de  Falguière,  Saint-Etienne,  Val-Fran- 
cesque,  le  Mazel,  etc.,  en  Languedoc. 

Elle  a  donné  des  officiers  distingués  aux  armées  du  roi,  des 
chevaliers  de  Saint-Louis,  de  la  Légion  d'honneur,  de  Saint-Wla- 
dimir  de  Russie ,  de  Saint-Grégoire-le-Grand ,  un  secrétaire  de 
l'amirauté  russe,  etc. 

Membres  actuels  :  Alexandre-Laurent,  baron  de  Pierredon  de 
Ferron,  ancien  garde  d'honneur,  ancien  officier  de  cavalerie,  décoré 
de  la  médaille  de  Sainte-Hélène,  né  en  1793,  marié  à  Françoise- 
Jacqueline  Arlaud  de  Caldezaigues ,  dont  :  Henri-Joly-Yictor 
de  Pierredon  de  Ferron,  chevalier  de  Saint-Grégoire-le-Grand, 
directeur  des  forges  d'Imphy  (Nièvre),  né  en  1826,  marié  à  Louise 
de  Grangent  ; 

Berthe  de  Pierredon  de  Ferron  ; 

Amélie  de  Pierredon  de  Ferron,  mariée  à  Alfred  Grépat,  juge 
d'instruction  au  tribunal  de  Nantua.  *  . 


(tuteurs  à  consulter  :  D'Hozier,  Saint- Allais  ;  Maison  de 
Cabiron,  Bibliothèque  nationale,  section  des  manuscrits. 


368  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


PINGRÉ  DE  GUIMICOURT  (Comte  de) 

(OU  GUIGNEMICOURT.) 

Armes:  D'argent,  au  pin  arraché  de  sinople,  fruité  d'or  surmonté  d'une  grive  de 

sable  ;  au  chef  d'Amiens  qui  est  d'azur  fleurdelisé  d'or. 
Couronne:  De  marquis. 
Supports:  Deux  licornes. 
Devise  ;  Victoire  en  main  d'une  forte  pucelle. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Famille  originaire  du  Cambrésis  et  établie  en  Picardie 
depuis  1447. 

Henri  de  Pingré  fut  créé  comte,  par  lettres  patentes  de  Henri  IV, 
pour  avoir  contribué  à  placer  la  ville  d'Amiens  sous  son  autorité. 
Antoine  et  Philippe  de  Pingré  furent  maintenus  en  possession  du 
titre  de  leur  père  par  lettres-patentes  du  dernier  jour  de  mars  1644, 
enregistrées  à  la  cour  des  a/des  le  1 1  juillet  1646. 

Jean-Baptiste  de  Pingré  fut  fait  marquis  et  brigadier  général  des 
armées  du  roi  pour  sa  conduite  à  la  bataille  de  Fontenoy. 

Cette  famille,  qui  s'est  alliée  aux  de  RJiune,  de  Louvencourt, 
de  Septenville,  etc.,  est  actuellement  représentée  par  Victor,  comte 
de  Pingré  de  Guimicourt,  ex-lieutenant-colonel  commandant  la 
place  de  Boulogne,  commandeur  de  l'ordre  d'Isabelle-la-Catho- 
lique,  membre  de  la  Légion  d'honneur. 


Résidence  :  Boulogne-sur-Mer. 


PLANTIN  DE  VILLEPERDRIX. 


PLANTIN  DE  VILLEPERDRIX  (DE) 

Armes:  D'or,  au  chevron  de  gueules,  accompagné  de  trois  arbres  arrachés  de 
sinople  ;  au  chef  d'azur  chargé  d'un  lion  léopardé  d'or,  armé  et  lampassé  de 
gueules  (d'Hozier). 

Aliàs:  Au  chef  d'azur  franc. 

Couronne:  De  marquis. 

Supports:  Deux  lions. 

Origine  :  Cette  famille,  dont  les  titres  antérieurs  au  xvie  siècle 
ont  disparu,  partageait  anciennement  avec  les  Malbos  la  seigneurie 
de  Bernas,  en  Vivarais. 

Fiefs  :  Villeperdrix,  Lœux,  Pavon,  en  Dauphiné;  Valvignères, 
Saint-Marcel,  Jonquerolles,  Saint-Gervais,  en  Languedoc;  la  bar'onnie 
de  la  Mothe,  au  Comtat-Venaissin. 

Services  :  A  donné  à  l'Église  des  membres  vénérables,  aux 
armées  des  officiers  distingués,  et  plusieurs  conseillers  du  roi  à  la 
cour  des  monnaies  de  Paris  et  à  la  cour  de  Montpellier. 

QAlliances  :  De  Rosières,  de  Malbos,  Durand,  Lantheaume  de 
Broche,  de  Chappuis  de  Chanaleilles,  de  Pourret,  deRoubins,  de  la 
Tour  du  Pin,  le  Blanc  de  Montlebourg,  de  la  Roque,  du  Roure, 
d'Ornac  Saint-Marcel,  de  Gas  Saint-Gervais,  de  Pisançon,  de  Suf- 
fren  Saint-Tropez,  de  Chazotte,  de  Saint-Victor,  de  Lisleroy,  de 
Vibrac,  de  Labruguières. 

Preuves  :  D'Hozier  (oArmorial  spécial).  Chérin  [Preuves  nobi- 
liaires). Catalogue  des  gentilshommes,  Courcelle,  De  la  Roque, 
Magny,  Poplimont,  Galette  de  France,  1759-1868.  Inventaire  des 
(Archives  du  Gard.  Jugement  rectificatif,  Uzès. 

Le  comte  de  Villeperdrix,  ancien  garde  d'honneur  à  cheval 
de  S.  A.  R.  le  duc  d'Angoulème  et  maire  sous  la  Restauration,  a 
laissé  deux  enfants,  dont  deux  fils  officiers. 

^4 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


POIDEBARD 

EN  FOREZ  ET  EN  LYONNAIS. 

Armes:  De  gueules,  au  lion  d'or,  accompagné  de  trois  étoiles  d'argent. 
Couronne  ;  Vallaire. 

Supports:  Deux  chevaux  à  la  crinière  hérissée. 
Devise;  Puissant  contre  tous. 
Cri  de  guerre:  Viens  à  moi. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Famille  d'origine  sicilienne  (de  Noto,  près  Syracuse),  qui  résida 
longtemps  dans  File  d'Ischia  où  elle  compta  un  gouverneur  et  deux 
médecins,  qui  possédaient  Gurgitello  et  Citara  (sources  minéro- 
thermales  connues  sous  Auguste),  ainsi  que  Castiglione,  Santa-Res- 
tituta,  Testaccio  et  San-Lorenzo  (étuves  naturelles).  Plus  tard  elle 
devint  française,  et  on  trouve  Gaspart  Poidebard,  lieutenant  du 
capitaine  Taillebart  Taillebaston,  à  la  tête  d'une  compagnie  de 
Tard-Venus,  lors  de  la  bataille  de  Brignais,  dans  laquelle  périt  le 
connétable  de  Bourbon.  Ce  fut  Gaspart,  aidé  de  Guy  du  pain 
espiote,  qui  enveloppa  la  compagnie  de  Robert  de  Beaujeu  et  celle  de 
Louis  de  Châlon,  qui  furent  occies  avec  leurs  chefs.  Louis  Poide- 
bard, célèbre  médecin,  élève  et  ami  du  savant  chirurgien  viennois 
Louis  Grubis  (de  Condrieu),  résidait  à  Saint-Galmier-en-Forez 
vers  1674;  il  avait  conservé  les  armes  de  sa  maison  telles  qu'elles 
sont  décrites  ici  (il  négligea  leur  enregistrement). 

Membres  actuels  :  Anne-Marie-Hervier  de  Romans,  fille  de 
noble  Jean-Pierre-Hervier  de  Romans,  écuyer,  chevalier  de  Saint- 
Sylvestre,  et  de  Victoire  de  Beaupré,  veuve  de  Claude-Joseph-Gas- 
part  Poidebard  de  la  Bâtie  (qu'elle  avait  épousé  en  1836),  dont 
treize  enfants  (onze  survivants)  :  Léon,  Ernest,  Marie,  Noémie, 
Villiam,  Anna,  Élysée,  Hélène,  Isabelle,  Céline,  et  Pie- 
Raoul. 


POIDEBARD.  37i 

Résidence  :  Le  manoir  de  la  Bâtie,  à  Saint-Paul-en-Jarrêt 
(Loire). 

Sources  historiques  :  Archives  de  Syracuse,  de  Noto,  dlschia; 
Papiers  des  familles  de  la  Villadorada,  Chevalley  de  Rivaz,  alliées 
italiennes  des  Poidebard  ;  archives  de  Saint-Galmier  (manuscrits  du 
médecin  Gaulmin  de  la  Tronçay)  ;  manuscrits  du  Quirinal  sur  les 
Calabres. 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


POLI  (DE) 

ALIAS    DE   POL,    COMTES    DE  POLI, 
SEIGNEURS,    BARONS   ET   COMTES   DE  SAINT-TRONQUET, 
SEIGNEURS    DE   LAGNES    ET  BELFEUIL. 

COMTAT  VENAISSIN. 

Armes  :  D'argent,  à  trois  violettes  d'azur,  tigées  de  sable  ;  au  chef  d'azur  à  la 

molette  à  huit  pointes  d'or. 
Couronne  :  De  comte. 
Cimier  :  Dextrochère  armé. 
Devise:  In  sudore  sanguinis. 
Cri  de  guerre  :  Pol  en  vaillance  est  lion. 

Qâlliances  :  Antioche-Chypre,  Saluées,  Ceva,  Ferrero-Burriasco, 
Beggiana-Saint-Alban,  Candia,  Suarès,  Caylus,  Fogasse,  Fortia, 
Jarente  la  Bruyère,  Coriolis,  Piolenc,  RafFélis-Roquesante,  Casa- 
bianca,  Choiseul-Gouflier. 

Honneurs:  Deux  consuls  souverains  d'Avignon  (1216-1218)  ; 
deux  consuls  de  Nice  (1306-1426);  un  capitaine  des  vaisseaux  de 
Henri  II  et  François  II  ;  un  général  des  armées  de  Charles  IX  et  du 
Saint-Siège  ;  un  secrétaired'État,  ambassadeur  du  duc  de  Savoie  (  1 599)  ; 
une  abbesse  de  Sainte-Claire  d'Avignon  ;  deux  protonotaires  aposto- 
liques; un  premier  consul  de  Turin  (1640);  un  maréchal  des  camps, 
armées  et  logis  du  Roi  (1656)  ;  un  surintendant  général  des  fortifi- 
cations du  Comtat  (1665);  des  gouverneurs  de  villes;  des  officiers 
de  marine,  cavalerie,  infanterie;  quatre  chevaliers  de  Tordre  du  Roi; 
des  membres  de  la  Légion  d'honneur  ;  un  grand  commandeur  de 
Charles  III  ;  un  commandeur  de  Saint-Sylvestre  ;  un  chevalier- 
commandeur  de  l'ordre  royal  Constantinien;  un  chevalier  des  ordres 


POLI. 


373 


pontificaux  de  Pie  IX  et  Saint-Grégoire-le-Grand  ;  deux  chevaliers 
de  première  classe  de  l'ordre  royal  militaire  de  François  Ier. 

Représentants  actuels  :  Le  comte  et  le  vicomte  de  Poli. 

QAuteurs  à  consulter  :  Lhermite  de  Soliers,  Fantoni,  Nostra- 
damus,  d'Hozier,  Pithon-Curt,  Borel  d'Hauterive. 


374  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


PORRY  (Comte  de) 

PRIMITIVEMENT    PORRO    DEI  PORRY. 


Armes:  Écarteîé  :  aux  i  et  4,  d'azur,  à  la  fasce  d'hermine;  aux  2  et  3,  bandés 

d'or  et  de  gueules,  six  pièces;  au  chef  d'or,  à  l'aigle  de  Souabe  de  sable. 
Couronne  :  De  comte. 
Devise  :  «  Fidus  et  Audax.  « 
Cri  de  guerre  :  «  Virtutis  praemium.  » 


SOMMAIRE  HISTORIQUE. 


La  farniHe  de  Porry,  originaire  de  Provence,  est  une  branche  de 
l'ancienne  Maison  des  Porri  de  Milan  et  venue  en  France  du  temps 
de  Louis  XII. 

La  branche  milanaise,  qui  possédait  le  comté  de  Polenza,  s'est 
alliée  aux  Borromei,  aux  Lambertenghi,  aux  Pozzobonelli,  aux 


PORRY.  375 

Serbelloni,  aux  Trivulzi,  aux  Visconti,  nobles  familles  italiennes,  et 
la  tranche  française  aux  de  Cambrai,  cTEstienne  de  Bourglion,  de 
Lenche,  de  Ruffî,  nobles  familles  de  Provence. 

Représentants  actuels  de  la  branche  française  :  Eugène,  comte 
de  Porry,  membre  de  plusieurs  Académies,  chef  de  nom  et  d'armes. 
Serenus  de  Porry,  cousin  au  quatrième  degré. 

Honneurs  :  Plusieurs  chevaliers  de  Malte. 

QÂuteurs  à  consulter  :  d'Hozier  ;  La  Chesnaye-des-Bois  ;  tous 
les  nobiliaires  d'Italie;  Tisseron  ;  de  Piolenc;  Bachelin-Deflo- 
renne,  etc. 


Résidence  :  Marseille,  cours  de  Villiers,  32. 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


PORTE  (DE  LA) 

BRANCHE   AINEE   DE   LA  MAISON   DAUPHINOISE   DE  CE  NOM. 

DAUPHINÉ,  FOREZ,  LYONNAIS, 
COMTAT-VENAISSIN,  VELAY,  LANGUEDOC. 


Armes  :  Deux  écus  accolés  ;  le  premier,  de  gueules  à  la  croix  d'or  qui  est  des  de 
la  Porte;  le  second  de  gueules  à  trois  croix  pattées  d'or,  2  et  1,  au  chef  de 
France  qui  est  des  de  Mijollat  de  la  Porte. 

Couronne:  De  marquis,  sur  un  heaume  de  marquis. 

Supports  :  Deux  griffons. 

Devise:  Pugnat,  vigilat. 

Cri  de  guerre  :  Saint-Mayeul  !  Ternay! 

Fiefs  et  seigneuries  :  La  Porte  de  Traine,  près  Grenoble,  la 
Porte  sur  Paillarest  (Forez),  la  Porte-Saint-Nizier  (Lyonnais)  ; 
Ternay,  Chandieu,  Toussieux,  Bufïïères  et  Césarges,  en  Viennois; 


PORTE.  377 

Meyssignac,  la  Portale  de  Vals-le-Châtel,  la  Porte-sur- Josat,  en 
Velay;  Charrey,  l'Artaudière  (érigée  en  marquisat  en  1729,  en  faveur 
des  de  la  Porte),  en  Dauphiné. 

QÂlliances  :  d'Aiguières  et  de  Gontard  de  Gontin  (Provence)  , 
des  Adrets,  du  Mouchet,  de  Chandieu,  Gay  de  Laporte,  d'Am- 
buyant,  de  Bufîevent,  de  Montchenu,  de  la  Poype,  de  Servien,  de 
Bressieu.  de  Virieu,  de  Bocsozel,  de  Simiane,  en  Dauphiné;  de 
Mijollat,  de  Meyssignac,  en  Velay;  de  Corcoral,  en  Languedoc. 

Honneurs  :  Deux  chevaliers-croisés  (Guigues  et  Herbert), 
en  npo;  un  prieur  de  Saint- Valier  et  un  prieur  de  la  Côte  Saint- 
André  (1282,  1326),  qui  descendaient  d'Albert  et  Rolland  de  la 
Porte,  bienfaiteurs  de  l'église  Saint-Jean,  de  Lyon;  Barthélémy  fut 
un  des  cinquante  citoyens  que  les  Bourgeois  de  Lyon,  en  guerre 
avec  l'archevêque,  mirent  à  la  tête  de  leurs  affaires,  1269;  Hugues, 
baron  de  Pont-de-Sorgues,  1358,  aïeul  de  Pierre,  citoyen.  d'A- 
vignon (1428),  Pierre  et  Johannin,  seigneurs  de  Ternay,  bienfaiteurs 
de  Cluny  et  des  Carmes  de  Vienne  (1488-84),  deux  conseillers  de 
ville  (1520-56),  Antoine  et  Pierre,  à  Lyon;  quatre  échevins  lyonnais 
(quatorze  fois  élus),  Amé,  Hugues,  Jean,  Hugues  II,  de  151 5  à  1585  : 
ces  derniers  formèrent  une  branche  éteinte  alliée  aux  de  Laurencin, 
vers  15 10.  On  compte  en  outre  un  chevalier  de  la  Table  ronde 
(Mador),  un  commandeur  de  Chazelles  (ordre  de  Malte),  un  capi- 
taine de  des  Adrets  (André),  un  capitaine  de  Cravates  du  Roi 
(Joseph),  une  abbesse  des  Haies,  un  officier  de  l'amiral  Ruyter, 
Jean-Baptiste,  auteur  de  la  branche  de  Mijollat  de  la  Porte,  quatre 
chanoinesses  d'Alix,  trois  chanoines  de  Vienne,  un  premier  Président 
au  Parlement  de  Metz  (Joseph,  1670),  un  maréchal  de  camp,  un 
peintre  célèbre  (Rolland),  un  médecin  de  la  maison  de  Louis  XVI, 
plusieurs  officiers  sous  l'Empire,  un  consul,  un  médecin  de  marine. 

Membres  décédés  :  Le  marquis  de  la  Porte,  ancien  consul  et 
armateur,  savant  archéologue  (1869).  Anatole -Georges- Josepfc 
Étienne  (1868),  Anatole-Guigues-Herbert-Victurnien  (i86<?h 

Membres  actuels  :  La  marquise  douairière  de  la  Porte  de  1  Ar- 
taudière,  en  Provence,  dont  un  fils  :  le  docteur  de  la  Porte  (Joseph- 


378  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

Étienne-Mijollat),  auteur  de  nombreux  ouvrages  historiques,  ancien 
professeur  de  l'Université  et  ex-médecin  de  la  marine;  marié  le 
29  mars  1869  à  Marie-Anna  de  Corcoral,  dont  trois  enfants  ;  a, 
Angletine-Lyonnette-Olga-Eudoxie,  née  à  Marseille  (1870)  ;  b. 
Arbogaste-Hugues-Foulques-Mayeul-Gaê'tan,  né  à  Pont-de-Sorgues 
en  1871  ;  c.  Alice-Marie-Marthe-Anna,  née  à  Monistrol-l'Evêque 
(ier  mars  1876). 

Le  chef  de  la  famille  réside  à  Monistrol-sur-Loire  (Haute- 
Loire)  et  à  Agde  (Hérault). 

OÂuteurs  anciens  parlant  de  la  famille  :  Guy-AUard  (Nobiliaire 
du  Dauphiné),  Chorier  (Estât  politique  du  Dauphiné),  Valbonnais 
(Histoire  du  Dauphiné),  Le  Lièvre  (Histoire  de  la  Sainte  Église  de 
Vienne),  Paradin  (Histoire  de  l'antique  cité  de  Lyon),  Ch.  Segoing 
(Trésor  héraldique  ou  Mercure  oArmorial). 

OÂuteurs  modernes  :  La  Bâtie  (Nobiliaire  du  Dauphiné),  d'Hozier 
(oArmorial  général),  tous  les  armoriaux  et  nobiliaires  de  France, 
Gras  (Recueil  d'armoiries  du  Foreç),  Collombet  (Histoire  de  l'Eglise 
de  Vienne),  Armand  de  la  Porte  (Histoire  des  familles  du  nom  de 
de  la  Porte),  de  Magny  (Nobiliaire  Universel,  XIe  volume,  Popli- 
mont  (la  France  héraldique),  Caise  (Histoire  et  cartulaire  de  Saint- 
Vallier),  Guigues  (obituaire  de  l'Église  de  Lyon),  l'abbé  Chevallier 
(Cartulaire  de  Saint-oAndré,  Pouillê  de  Vienne,  Cartulaire  de  Saint- 
Hugues),  l'État  présent  de  la  Noblesse,  l'Annuaire  de  la  Noblesse, 
Montfalcon  (Livre  d'or  lyonnais),  le  père  Menestrier  (Recueil  d'ar- 
moiries), etc.,  etc. 


PRINGY  DE  GONCOURT.  , 

PRINGY  DE  GONCOURT  (JACOBÉ  DE) 


Armes  :  D'azur,  au  fer  de  moulin  d'argent,  surmonté  d'un  lambel  d'or  et  accosté 
de  deux  épis  de  blé  d'or,  feuillés  et  tigés  de  même,  se  croisant  à  la  pointe 
de  l'écu. 

Couronne  :  De  comte. 

Supports  :  Deux  levrettes  grimpantes. 

Devise  :  Tantum  prodest,  quantum  prosunt. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Cette  famille,  Tune  des  plus  anciennes  de  la  Champagne,  est 
une  de  celles  qui,  '  après  l'incendie  de  Vitty  par  Charles-Quint 
en  1544,  reçurent  de  François  Ior  des  terrains  pour  en  commencer  la 
reconstruction.  Les  titres  de  son  origine  ayant  été  brûles  à  cette 
époque,  elle  ne  peut  établir  sa  filiation  qu'à  partir  du  xve  siècle. 

Plusieurs  de  ses  membres  firent  constater  leur  noblesse  :  celle 


380  A RMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

des  Jacobé  de  Frémont,  seigneurs  d'Ablancourt,  fut  reconnue  par 
arrêt  du  conseil  d'État  du  Roi,  en  1668,  comme  de  beaucoup  anté- 
rieure à  cette  date.  Pour  se  conformer  à  l'ordonnance  de  1666,  Louis, 
seigneur  de  Couvrot,  fit  confirmer  en  1678  et  insérer  dans  ÏQÂrmo- 
rial  général  les  armes  que  ses  pères  portaient  depuis  plus  de  trois 
cents  ans. 

Nicolas,  seigneur  de  Pringy,  Soulanges  et  Vienne  la  Ville,  fît 
enregistrer  ses  armoiries  au  catalogue  dressé  par  l'État  du  mois  de 
novembre  1696. 

La  famille  Jacobé  possédait  en  Champagne  un  grand  nombre 
de  seigneuries,  qui  sont  pour  la  branche  de  Pringy-Goncourt  : 
Pringy,  Soulanges,  Couvrot,  la  Noue,  la  Folie,  les  Landres,  Gon- 
court,  etc.  Ces  terres  lui  appartiennent  encore  et  depuis  plus  de 
trois  cents  ans. 

Diverses  branches  ont  joint  à  leur  nom  patronymique  ceux  de 
Farémont,  Frémont,  Naurois,  de  Haut,  Soulanges,  de  la  Franche- 
court,  d'Arembécourt. 

Honneurs  :  Soixante-douze  charges  de  conseillers  du  Roi,  éche- 
vins,  lieutenants  ou  présidents  au  Bailliage,  deux  présidents  en  la 
Cour  souveraine  de  Commercy,  un  trésorier  de  France,  un  maître 
d'hôtel  de  Louis  XIV  et  son  ambassadeur  en  Portugal,  un  aide  de 
camp  de  Turenne,  deux  maréchaux  de  camp,  vingt-cinq  officiers, 
sept  chevaliers  de  Saint-Louis,  un  chevalier  des  Deux-Siciles,  un 
commandeur,  un  officier  et  trois  chevaliers  de  la  Légion  d'honneur. 

Membres  actuels  :  Louis  Jacobé  de  Pringy  de  Goncourt,  né 
en  1830,  marié  à  Marie-Cécile  Becquey,  dont  :  a,  Louis-Marie- 
Joseph,  né  en  1863;  b.  Marie-Jean-Mathieu-Louis-Maurice,  né 
en  1867;  c-  Marie-Louise-Marthe,  née  en  1870. 

Qâuteurs  à  consulter  :  Nobiliaire  de  Champagne  de  Caumartin  ; 
d'Hozier  ;  Moréri;  Michaud;  Magny  ;  catalogue  des  gentils  hommes 
de  Champagne,  en  1789;  archives  nationales,  etc. 


PROVANSAL. 


PROVANSAL 

(alias  provançal),  famille  noble  de  robe. 
DAUPHINÉ,  PROVENCE. 

Armes  :  D'or,  au  chevron  d'azur,  accompagné  de  trois  bâtons  écotés  de  gueules, 

deux  en  chef  et  un  en  pointe. 
Couronne  :  De  vidame. 
Supports  :  Deux  lévriers  colletés  de  gueules. 
Devise  :  Punir  et  pardonner. 
Cri  de  guerre:  Dauphiné  !  Provence  ! 

Qâlliances  :  Familles  du  chevalier  Suquet  et  de  Gontard  de 
Gontin,  de  Ventavon. 

Membres  actuels  :  i°  Alfred  Provansal,  ancien  avocat,  notaire 
à  Laragnes  (Hautes-Alpes),  marié  en  premières  noces  à  Eugénie 
Suquet,  fille  du  chevalier  Joseph  Suquet  et  dont  :  a.  Henriette- José- 
phine, b.  Gustave;  a  épousé  en  secondes  noces  N..  Du  Moulin  (de 
Grenoble),  dont  deux  fils  et  une  fille. 

2°  Daniel  Provansal,  docteur  en  médecine  dès  1869,  maire  de 
Laragnes  (Hautes-Alpes),  marié  à  Mathilde  Roman  de  Remolon, 
dont  un  enfant. 

Membres  décédés  :  François  Provansal,  ancien  notaire  et  ancien 
maire,  père  des  précédents  ;  Eugénie  Suquet,  épouse  d'Alfred  Pro- 
vansal, décédée  en  septembre  1868,  âgée  de  trente  ans. 

Qâuteurs  à  consulter  :  Nobiliaires  de  Provence  et  du  Dau- 
phiné; Qdnnuaire  de  la  noblesse;  oArmorial  universel. 


382  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


PUISIEUX   (Le  Roux  de) 

EN  ARTOIS. 


Armes  :  Ecartelé  :  Aux  1  et  4,  d'argent,  à  la  fasce  de  gueules,  chargé  de  trois  coqs 
de  sable,  membrés  et  crètés  de  gueules,  mis  en  chef;  aux  2  et  3,  d'or,  à  la 
fasce  de  gueules,  entouré  d'une  bordure  engrèlée  aussi  de  gueules  et  sur  le 
tout  un  écusson  d'argent  chargé  de  trois  fleurs  de  lys  de  gueules,  2  et  1,  sur- 
montées d'un  lambel  d'azur  à  trois  pendants. 

Couronne  :  De  comte. 

Cimier  :  Une  fleur  de  lys  ds  gueules  entre  deux  ailes  du  même. 
Supports  :  Deux  lions. 
Devise  :  Je  veille. 


SOMMAIRE  HISTORIQUE. 


D'Hozier  rapporte  la  généalogie  de  cette  famille  dans  le  tome  VI 
de  Vodrmorial  de  France,  depuis  Claude  le  Roux,  anobli  par  l'em- 
pereur Charles-Quint  pour  ses  faits  d'armes;  mais  l'origine  en  est 


PUISIEUX.  383 

plus  ancienne.  Les  le  Roux  apparaissent  dès  le  xne  siècle  dans 
l'histoire  de  l'Artois,  et  ils  contractent  dès  lors  de  hautes  alliances 
dans  cette  province. 

Seigneuries  :  Acheville,  Boisleux-au-Mont ,  Boisleux-Saint- 
Marc;  Boubers,  le  Chastelet,  le  Mez,  Prévallée,  Prouville,  Pui- 
sieux-au-Mont,  Puisieux-au-Val,  Saint-Antoine,  la  Thieuloye,  etc. 

oAlliances  :  D'Ambrines,  de  Barlois,  Baudelet  de  Hautefon- 
taine,  Bayart  de  Gantau  du  Cloquant,  marquis  de  Bernimicourt, 
Saluées,  de  Beugny  de  Pommeras,  de  Blaire,  Blin  de  Bailleul, 
Boistel,  de  Bressant,  de  Camblain,  le  Capperon,  de  Carnin,  Castel- 
lain  d'Ecleps,  marquis  de  Cherisey,  de  Cochet  d'Hattecourt,  de 
Colvert,  Le  Conte,  de  Corbehem,  de  la  Croix,  comtes  de  la  Forest- 
Divonne,  Havet,  de  Maillet,  des  Maretz,  Petit,  marquis  du  Peyroux, 
Poullain,  Quarré  de  Chelers,  barons  de  Romance,  de  Rosel  dit 
Manchicourt,  de  la  Vacquerie,  Van  Lathem,  comtes  de  Vauban. 

Représentants  :  La  branche  aînée  est  représentée  aujourd'hui 
par  :  i°  M.  René  de  Puisieux,  au  château  de  Contalmaison  (Somme)  ; 
Madame  la  comtesse  de  Laforest-Divonne ,  M.  Alfred  de  Puisieux, 
à  Arras;  20  M.  Gustave  de  Puisieux,  au  château  de  Puisieux. 

La  branche  cadette,  connue  sous  le  nom  de  le  Roux  du  Chas- 
telet, est  représentée  par  Madame  la  comtesse  de  Vauban  et 
Madame  la  marquise  de  Cherisey.  Le  dernier  rejeton  mâle  a  été 
M.  Vincent  de  Paule  le  Roux  du  Chastelet,  chef  d'escadron  dans 
la  garde  royale  avant  1830. 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


PUYSÉGUR  (De  Chastenet,  Marquis  de) 


Armes  :  D'azur,  au  chevron  d'argent,  accompagné  en  pointe  d'un  lion  léopardé 

d'or;  au  chef  d'or. 
Couronne  :  De  marquis. 
Supports  :  Deux  licornes. 
Devise  :  «  Spes  mea  Deus.  » 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Famille  originaire  de  l'Armagnac  et  transportée  en  Soissonnais 
vers  1650.  Deux  rameaux  de  la  branche  aînée  sont  établis,  l'un  en 
Touraine,  l'autre  en  Bordelais. 

Seigneurie  de  Puységur.  —  Comté  de  Chessy.  —  Vicomte  de 
Buzancy. 

Preuves  du  maréchal  de  Puységur  pour  l'ordre  du  Saint-Esprit. 
Preuves  de  sa  sœur  pour  le  chapitre  de  Remiremont. 
Maintenue  de  noblesse  de  Dorien,  166 j. 


PUYSÉGUR.  385 

oAlliances  :  Foassin ,  d'Espagne,  Pins,  Fourcy,  Flamarens, 
Sainte-James,  d'Hennezel,  Nettancourt,  Le  Pelletier  d'Aunay, 
Saint-Arnaud,  de  Noue,  d'Hérouville,  Beaumont,  Revel,  BeaufTort, 
La  Roche-Gensac,  Mailly,  La  Ferté-Sennecterre. 

Honneurs  :  Un  maréchal  de  France,  cinq  lieutenants-généraux, 
trois  maréchaux  de  camp,  un  contre-amiral,  un  archevêque,  un 
général  des  frères  de  la  Doctrine  chrétienne,  trois  gentilshommes 
de  la  Chambre,  un  ministre  de  la  guerre,  un  pair  de  France,  un 
député  aux  états  généraux  de  1789,  deux  grands-croix  et  sept  che- 
valiers de  Saint-Louis,  quatre  chevaliers  de  la  Légion  d'honneur, 
trois  chevaliers  de  Malte,  une  chanoinesse  de  Remiremont,  une 
chanoinesse  de  Sainte-Anne. 

Représentants  actuels  :  Branche  ainée  :  Marquis  de  Puységur, 
Jacques-Maurice,  colonel  du  pe  de  dragons  ;  comte  René  de  Puysé- 
gur, comte  Léopold  de  Puységur,  comte  Armand  de  Puységur, 
habitant  tous  trois  la  Touraine;  comte  Ehrard  et  vicomte  Jacques 
de  Puységur,  habitant  le  Bordelais;  comte  Jean  de  Puységur,  con- 
seiller général  de  l'Hérault. 

QAuteurs  à  consulter  :  La  Chesnaye  des  Bois,  Courcelles,  André 
Duchesne,  etc. 


25 


386  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


PUYSÉGUR  (De  Chastenet,  Comte  de) 
EN  ALBIGEOIS. 


Armes  :  Écartelé  :  au  i  de  Mua  de  Barbazan,  au  2  de  Caminade,  au  3  de  Pins, 

au  4  de  Roux,  sur  le  tout  de  Puységur. 
Couronne  :  de  duc. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

La  filiation  de  cette  branche  s'établit  régulièrement  depuis  : 

XI.  Hérard  de  Chastenet  de  Puységur,  chevalier,  seigneur  de 
Barrast,  second  fils  de  Bernard,  chevalier,  seigneur  de  Puységur,  et 
de  Marguerite  de  Pins,  conseiller  au  parlement  de  Toulouse,  marié 
en  1595  à  Catherine  de  Fillières. 

XII.  Jean-Jacques  de  Chastenet  de  Puységur,  chevalier,  sei- 


PUYSÉGUR.  3S7 

gneur  de  Barrast,  conseiller  au  parlement  de  Toulouse,  marié 
en  1634  à  Marguerite  de  Roux  d'Alzonne. 

XIII.  Pierre  de  Chastenet  de  Puységur,  chevalier,  seigneur  de 
Barrast,  marié  en  1663  à  Gabrielle  de  Caminade. 

XIV.  Jean-Louis  de  Chastenet  de  Puységur,  chevalier,  sei- 
gneur de  Barrast,  marié  en  1690  à  Charlotte  de  Mua  de  Bar- 
bazan. 

XV.  Pierre-Hercule  de  Chastenet,  chevalier,  comte  de  Puysé- 
gur, seigneur  de  Barrast,  capitaine  de  dragons,  épousa  :  i°  le  29  juil- 
let 1726,  Jacquette  de  Pagès  de  Beaufort;  20  le  25  août  1752,  Marie 
de  Rouguès. 

XVI.  Pierre-Louis  de  Chastenet,  chevalier,  comte  de  Puységur, 
baron  de  Salvagnac  et  de  Puycelsi,  seigneur  de  Barrast,  lieutenant- 
général,  grand-croix  de  Saint-Louis,  ministre  de  la  guerre,  comman- 
dant en  chef  les  provinces  d'Artois  et  de  Picardie,  né  en  1727,  marié 
en  1760  à  Marie-Françoise  Le  Danois  et  décédé  en  1807,  sans  laisser 
d'enfants. 

Barthélemy-Athanase-Hercule  de  Chastenet,  chevalier,  vicomte 
de  Puységur,  marquis  de  Trévien,  second  fils  de  Pierre-Hercule 
de  Chastenet,  chevalier,  comte  de  Puységur,  et  de  Jacquette  de 
Pagès  de  Beaufort,  brigadier  des  armées  du  roi,  maréchal  de  camp, 
inspecteur  général  d'infanterie,  gouverneur  de  Thionville,  chevalier 
de  Saint-Louis,  marié,  en  1765,  à  Angélique- Anne-Charlotte  de 
Petit  du  Petit- Val,  mort  en  1803. 

XVII.  Gaspard-Herculin  de  Chastenet,  comte  de  Puységur, 
chevalier  de  Saint-Louis,  pair  de  France,  marié  à  Duncker  de 
Cohem,  mort,  en  1848,  sans  postérité  mâle. 

Charles-Jacques-Louis-Maxime  de  Chastenet,  comte  de  Puysé- 
gur, second  fils  de  Barthélemy-Athanase-Hercule  et  de  Charlotte  de 
Petit  du  Petit-Val,  chevalier  de  Malte,  de  Saint-Louis  et  de  la 
Légion  d'honneur,  préfet  sous  la  Restauration,  démissionnaire 
en  1830,  marié,  en  1799,  à  Wilhelmine  de  Gottberg,  mort 
en  1839. 

XVIII.  Charles -Louis- Guillaume  de  Chastenet,  comte  de 
Puységur,  capitaine  d'infanterie  démissionnaire  en  1830,  marie 
en  1833  à.  Marie-Grâce  Labat  de  Vivens. 

XIX.  Robert-Charles  de  Chastenet,  comte  de  Puységur,  élève 
de  l'École  de  Saint-Cyr,  officier  de  cavalerie  démissionnaire,  marié 


388  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

à  Marthe  de  Larsonneau,  dont  :  a.  Jules-Marie-Karl;  b.  Hélie- 

Pierre;  c.  Jeanne;  d.  Marie. 

oAlliances principales  :  Pins,  Roux  d'Alzonne,  Caminade,  Mua 
de  Barbazan,  Pagès  de  Beaufort,  Saint-Sernin,  Preissac  Le  Danois 
de  Cernay,  Rességuier,  O'Kelly,  Montcalm,  d'Adhémar. 

Représentants  actuels  :  Branche  cadette.  —  Comte  de  Puysé- 
gur,  Robert- Charles;  comte  de  Puységur,  Jules,  habitant  le  Borde- 
lais; vicomte  Bernard  et  Gaspard  de  Puységur,  habitant  tous  deux 
l'Albigeois. 

Résidence  :  Villa  Puységur,  Bagnères-de-Bigorre  (Hautes- 
Pyrénées)  . 


QUÉRILHAC. 

QUÉRILHAC 


SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Pierre  Quérilhac  figure  sur  la  liste  des  capitouls  de  Toulouse  de 
l'année  1370,  lorsqu'il  fallait  être  noble  pour  être  admis  dans  ce  con- 
seil des  comtes  souverains. 

Clément  Quérilhac,  ancien  colonel,  membre  de  la  Légion 
d'honneur,  inspecteur  aux  revues,  né  à  Galan,  département  des 
Hautes-Pyrénées,  fut  créé  chevalier  de  l'empire,  par  lettres  patentes 
de  l'empereur  Napoléon  Ier  en  date  du  4  janvier  181 1.  Donataire 
d'un  majorât  de  2^000  francs  de  rente  constitué  par  décret  impérial 
du  12  mars  18 12,  il  fut  promu  au  grade  d'officier  de  la  Légion 
d'honneur  et  créé  chevalier  de  Saint-Louis,  le  16  août  1818. 

Représentants  actuels  :  Louis  Quérilhac,  seul  du  nom,  conseil- 
ler-doyen à  la  cour  d'appel  de  Toulouse,  chevalier  de  la  Légion 
d'honneur,  fils  de  Clément  Quérilhac,  et  sa  sœur  M*-  Jeanne- 
Marie-Anne  Quérilhac,  veuve  Sipière. 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


RABASSE  (DE) 

FAMILLE   DE  MAGISTRATS  FORT  ANCIENNE  DANS   LA  PROVENCE. 

PROVENGE,  DAUPHINÉ,  VELAY. 

(UNE    BRANCHE   CADETTE   S* ÉTABLIT   AU  PUY.) 

Armes  :  D'azur  à  un  chevron  d'argent,  accompagné  en  pointe  d'un  lion  d'or  et 
un  chef  de  gueules,  chargé  d'un  croissant  d'argent  accosté  de  deux  coquilles 
d'or. 

Supports  :  Deux  dauphins  sur  une  mer  d'azur. 
Devise  :  L'orgueil  je  rabattrai. 
Cri  de  guerre  :  Suis-moi  ! 

oAlliances  :  Gontard  de  Gontin,  Faure  du  Pré,  Faure-Las- 
combe. 

Honneurs:  Jacques  de  Rabasse,  nommé  en  1554  au  second 
office  de  procureur  général  rétabli  au  parlement  d'Aix;  Balthasar, 
procureur  en  l'office  de  son  père,  1572;  Louis-François,  même 
charge,  1605,  en  l'office  de  son  père,  seigneur  de  Vergons  et  de 
Gontard  ;  Guillaume  de  Rabasse,  1639,  même  charge  ;  Balthasar  de 
Rabasse  père,  1666,  même  office;  Balthasar  fils,  1675,  successeur 
de  son  père;  Guillaume  de  Rabasse,  seigneur  de  Vergons,  1699, 
procureur  général  comme  ses  ancêtres.  En  1697,  Marguerite  de 
Rabasse  était  veuve  de  Jean-Jacques  Rabasse,  riche  bourgeois  du 
Puy-en-Velay. 

Membres  actuels  :  i°  L'abbé  de  Rabasse  du  diocèse  de  Gap 
(prêtre  retiré);  Joseph- 41bin  de  Rabasse,  docteur  en  médecine 
dès  1858,  à  Serres  (Hautes-Alpes);  M1,e  de  Rabasse,  supérieure  de 
communauté  religieuse  à  Beaune  (Côte-d'Or). 

QAuteurs  citant  la  famille:  Nobiliaire  du  département  des 
Bouches-du-Rhône.  Tablettes  du  Velay. 


RAMBURES. 

RAMBURES  (DE) 


39' 


HISTORIQUE. 

Certains  généalogistes  qui  ont  eu  l'occasion  de  parler  de  la 
famille  de  Rambures,  encore  existante,  ont  dit  quelle  revendiquait 
une  parenté  avec  les  anciens  sires  de  Rambures,  dont  il  est  question 
dans  l'histoire  de  Picardie,  comme  grands  officiers  de  la  couronne  et 
dont  un  est  signalé  comme  ayant  occupé  la  charge  de  grand  maître 
des  arbalétriers  de  France. 

Par  les  titres  authentiques  qu'elle  possède,  la  famille  de  Ram- 
bures n'a  rien  à  revendiquer.  Avant  l'époque  de  l'extinction  de  la 
branche  aînée,  qui  portait  d'or  à  trois  fasces  de  gueules,  il  existait 
une  branche  cadette  du  même  nom,  qui  portait  de  gueules  à  trois 
fasces  d'or,  comme  l'attestent  les  titres  qu'elle  possède  et  les  manus- 
crits de  dom  Grenier. 

Si,  depuis  l'extinction  de  son  aînée,  la  branche  cadette  avait  con- 
tinué à  porter  ces  dernières  armes  différentes  de  celles  de  la  branche 
aînée  par  l'intervertissement  des  émaux,  l'on  aurait  pu  conjecturer 
que  sous  le  même  nom  de  Rambures  il  existait  deux  familles  dis- 
tinctes sans  lien  de  parenté  ni  d'origine.  La  supposition  d'affinité  que 
Ton  aurait  pu  induire  de  l'identité  des  émaux,  comme  indiquant, 
selon  les  règles  héraldiques,  les  rapports  de  branche  aînée  à  branche 
cadette,  n'eût  pas  été  suffisante  pour  écarter  les  doutes.  Mais  il 
résulte  d'une  généalogie  en  parchemin  signée  Bignon  et  Phélippeaux 
que  possède  la  branche  cadette  existante  que  les  armes  de  la  branche 
aînée,  d'or  à  trois  fasces  de  gueules,  lui  auraient  été  dévolues  par 
suite  de  l'extinction  de  la  branche  aînée.  Que  signifie  cette  substi- 
tution, si  non  quïl  y  a  eu  dévolution  d'une  branche  aînée  à  une 
branche  cadette,  non  pas  de  biens,  mais  de  position  nobiliaire  par 
suite  d'une  parenté  résultant  d'une  commune  origine. 

La  famille  de  Rambures  n'a  pas  de  revendication  à  exercer,  elle 
possède  les  titres  irrécusables  de  sa  parenté  avec  les  sires  de  Ram- 
bures. Cette  possession  écarte  toute  contestation  que  des  prétentions 


3S)2  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

adverses  voudraient  faire  surgir.  M.  Charles  de  Fontenilles,  héri- 
tier par  les  femmes  du  château  et  des  biens  des  anciens  sires  de 
Rambures,  n'est  pas  fondé  à  porter  le  nom  et  les  armes  des  Ram- 
bures,  comme  si  cette  famille  était  maintenant  éteinte. 

La  famille  de  Rambures  est  actuellement  représentée  par  : 

i°  M.  le  vicomte  de  Rambures,  député  à  l'Assemblée  natio- 
nale, conseiller  général  de  la  Somme,  au  château  de  Poireauville- 
lez-Vaudricourt  ; 

2°  Louis  de  Rambures,  marié  à  Alliette  Le  Gentil  de  Paroy; 

3°  Prosper  de  Rambures,  au  château  de  Fresnoy-Audainville. 


RASCLE  DU  SOGET. 


RASCLE  DU  SOGET  (DE) 

VELAY,  FOREZ,  VIVARAIS,  LYONNAIS. 

Armes  :  D'azur,  à  un  lis  naturel  ;  au  chef  d'argent  chargé  de  trois  roses  de 

gueules. 
Couronne:  De  vidame. 
Supports  :  Deux  tigres  contournés. 
Devise  :  Aquitas, 

Cri  de  guerre  :  A  la  rescousse,  Rascle  ! 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Les  Rascle  ou  de  Rascle  seraient,  d'après  du  Solier,  originaires 
de  Saint-Paul-des-Monts,  diocèse  du  Puy,  d'où  ils  se  seraient-  éta- 
blis à  Satillieu  et  à  Annonay,  en  Vivarais,  pour  venir  s'éteindre  à 
Montregard. 

Le  tief  de  la  Bruyère,  près  Saint-Pal-de  Mons,  fut  le  berceau  de 
la  famille,  comme  le  mentionne  un  acte  de  1537 et  un  protocole  de  la 
même  époque  indique  le  pays  d'où  elle  sortit.  «  Bartholomeo  Rascle 
notario  auctoritatibus  regia  et  apostolica  publico  oriundo  loci  sancti 
Pauli  de  Montibus.  » 

Cette  ancienne  maison  s'est  éteinte  dans  notre  siècle,  en  la 
famille  Trouiller  qui  forma  plusieurs  rameaux  célèbres. 

Fiefs  et  seigneuries  :  Le  Soget,  le  Mazel,  en  Vivarais;  Mont- 
regard  (une  partie,  en  Velay). 

Contienne  filiation:  L  Barthélémy,  qui  épousa  Marguerite  de 
Solas,  noble^  notaire,  vivait  en  15 10  et  1545.  IL  Jean  I,r,  fils  du 
précédent,  marié  à  Claudine  Moline,  eut  sept  enfants:  Pierre, 
Michel,  Michel  IIe,  Claude,  Marguerite  (épouse  d'Antoine  du  Suc 
de  Tence),  les  deux  premiers  étaient  Jean  IIe  et  Barthélémy;  il  lesta 
en  1574.  Jean  IIIe  épousa  noble  demoiselle  de  Bon  lieu  du  Mazel, 
dont  un  fils,  ses  deux  frères  Pierre  et  Barthélémy  se  fixèrent  à  Lyon 
comme  industriels  et  s'enrichirent,  il  vivait  en  1585,  il  aliéna  une 


394  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

partie  de  ses  terres.  IV.  Paul,  seigneur  du  Soget,  qualifié  noble 
dans  ses  deux  testaments  de  1601  et  de  1602,  le  premier  en  faveur 
d'Isabeau  de  Solas  et  le  second  d'Aymar  de  Boulieu  du  Mazel,  son 
cousin;  ce  dernier  acte  fait  lors  de  son  départ  pour  la  guerre, 
en  1605  ;  il  eut  un  procès  mémorable  avec  la  famille  Lioud  (d'An- 
nonay),  ancienne  maison  noble  qui,  après  avoir  perdu  pendant  les 
guerres  de  religion  son  immense  fief  de  Liouds-Roussillon,  s'était 
donnée  au  commerce  dans  lequel  elle  prospéra.  V.  François  de 
Rascle  du  Soget,  neveu  de  Paul  et  auquel  son  oncle  avait  acheté  une 
charge  de  notaire,  continua  la  descendance  jusqu'à  nos  jours. 

En  1605,  les  Lioud  (de  Roussillon  et  d'Annonay)  avaient  pour 
armes  : 

D'or  à  trois  anilles  de  sable,  2  et  1. 
Devise  :  Tout  pour  Roussillon. 

Membres  actuels  :  Cette  maison,  citée  comme  une  des  plus 
anciennes  et  des  plus  honorables  du  Velay,  est  représentée  actuel- 
lement par  Catherine  de  Rascle  du  Soget,  veuve  de  Jean-François- 
Joseph  Trouiller,  dont  sept  enfants,  entre  autres  Marie-Sophie 
Trouiller  (de  Rascle),  botaniste,  membre  de  plusieurs  sociétés 
savantes.  C'est  à  cette  dernière  qu'on  doit  la  conservation  des  titres 
des  Rascle  et  des  Trouiller,  du  xve  au  xixe  siècle;  elle  porte  les 
armes  des  deux  familles. 

Résidence:  Saint-Etienne-en-Forez  et  Saint-Didier  la  Séauve. 

oAuteurs  :  L'important  manuscrit  du  capitaine  du  Solier  (sur  la 
noblesse  du  Vivarais,  1754);  il  consacre  un  long  article  aux  Rascle  ; 
les  archives  de  TArdèche  et  de  la  Haute-Loire.  Voir  aussi  l'article 
Trouiller  dans  YoArmorial  spécial  de  France,  par  A.  d'Agnières. 


RAYMOND. 


RAYMOND  (DE) 


Armes  :  D'azur,  à  la  croix  de  Saint-André,  contournée  à  dextre  et  à  sénestre  d'une 

flamme  et  en  pointe  d'un  monde  soutenant  une  haute  croix,  brochante,  le 

tout  d'argent. 
Couronne:  De  marquis. 
Devise  :  Ubiquè  charitas. 

Ces  armoiries  sont  parlantes  :  le  globe  terrestre  surmonté  d'une  croix 

signifie  terre  sainte,  la  croix  de  Saint-André  veut  dire  croisades  et  les 

flammes  sont  le  symbole  de  la  charité  chrétienne. 


SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

L'origine  de  cette  famille  se  perd  dans  la  nuit  des  âges.  On  la 
voit  figurer  dans  le  tableau  historique  du  Rouergue  en  l'an  B52, 
sous  le  titre  de  comte  Raymond  I,  et  finir  en  1222  sous  le  même 
titre  de  Raymond  VII. 

La  tradition  la  fait  descendre  de  Raymond,  comte  de  Toulouse, 


396  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

et  du  Rouergue.  Depuis,  elle  a  toujours  pris  une  part  active  aux 
affaires  de  son  pays;  elle  a  donné  de  nombreux  dignitaires,  des  che- 
valiers de  Malte  et  des  officiers  distingués  aux  armées  du  roi,  un 
ministre  sous  Charles  X. 

Le  chevalier  de  Raymond,  gentilhomme  de  la  Cour  de 
Louis  XVI  et  père  des  trois  branches  existantes,  a  eu  l'insigne  hon- 
neur de  sauver  la  reine  à  Versailles,  la  nuit  du  5  au  6  octobre  178p. 

Seigneuries  :  de  Montjaux,  de  Costecalde. 

QÂlliances  :  de  Solages  ;  de  Girels,  de  Rogier  de  Costecalde  ; 
de  Prévinquières;  de  Roquetaillade,  de  Tolet,  etc. 

Représentants  actuels  .  Louis-Etienne-Henry  de  Raymond, 
prêtre  de  Paris,  Antoine  de  Raymond,  propriétaire  à  Montjaux 
(Aveyron),  Benjamin  de  Raymond  et  ses  quatre  enfants  :  Aristide, 
Elie,  Henri,  Célina,  à  Paris. 

Ouvrages  à  consulter  :  Le  tableau  historique  du  Rouergue;  les 
archives  de  Lodève  ;  Histoire  moderne;  État  présent  de  la  noblesse 
française,  1873-74,  par  Bachelin-Deflorenne. 


REIFFENBERG. 


397 


REIFFENBERG  (B  arons  et  Comtes  de! 

Armes  :  D'argent  à  trois  bandes  de  gueules. 
Couronne  :  De  baron  du  Saint-Empire. 
Supports  :  Ceux  lions. 
Cri  de  guerre  :  Vorwertz  ! 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Originaire  de  la  Franconie,  cette  illustre  famille  se  rattache  à 
des  maisons  princières  et  souveraines. 

Le  premier  membre  connu  est  Guillaume  de  ReifFenberg,  qui 
vivait  en  886  et  qui  épousa  Gertrude  deDietz  dont  il  eut  Engelhard, 
marié  à  Marie  de  Blanckenheim  ; 

Hedwige  de  ReifFenberg,  fille  de  ces  derniers,  épousa  Richard 
de  Hatzfeld,  par  lequel  commence  la  généalogie  de  cette  famille 
aujourd'hui  princière. 

La  maison  de  ReifFenberg  a  produit  des  personnages  célèbres 
dans  les  armes,  dans  les  sciences  et  dans  la  politique.  Quantité 
d'historiens  citent  le  Chevalier  noir  et  ce  valeureux  Frédéric  de 
ReifFenberg,  colonel  d'un  régiment  de  lansquenets  au  service  de  la 
France,  qui  forma  le  noyau  du  régiment  de  Piémont  créé  en  1558 
par  Henri  II. 

Établis  depuis  le  xvie  siècle  en  Lorraine  et  plus  tard  en  Belgique 
et  en  Hollande,  ses  membres  ont  été  revêtus  des  plus  hautes  dignités, 
ont  possédé  des  fiefs  importants,  exercé  des  droits  régaliens  et  les 
plus  grands  seigneurs  ont  recherché  leur  alliance.  Il  suffit  de  nommer 
les  princes  de  Nassau,  de  Hatzfeld,  de  Hohenlohe,  de  Schwartzen- 
berg  et  de  Metternich,  les  marquis  de  Raigecourt  et  de  Villeneuve  ;  les 
comtes  de  Stolberg,  de  Maillard  de  Landreville,  de  Goures  ,  de 
Renesse,  du  Han  de  Martigny,  etc. 

Feller,  dans  son  Dictionnaire,  appelle  la  maison  de  Reinenberg 
une  des  plus  anciennes  de  l'Europe,  et  depuis,  tous  les  généalogistes 
ont  constaté  son  éclat  et  son  illustration. 

Représentants  actuels  français  résidant  en  France  :  Frédéric- 


398  ARMORIAL  SPECIAL  DE  FRANCE. 

Guillaume-Emeric-Philippe-Cuno-Marsile,  baron  de  ReifFenberg  et 
du  Saint-Empire,  historiographe  militaire,  membre  de  la  Société  de 
l'Histoire  de  France ,  de  l'Institut  royal  du.  Luxembourg,  chevalier 
de  Tordre  de  la  couronne  de  Chêne  des  Pays-Bas,  etc.,  né  le 
28  août  1830,  fils  de  F.  A.  F.  T.,  baron  et  comte  de  ReifFenberg  et 
du  Saint-Empire,  ancien  officier  d'infanterie,  commandeur,  officier 
et  chevalier  de  plusieurs  ordres,  membre  de  l'Institut  de  France,  etc. 
et  de  Marie-Adèle-Félicité  Frantzen,  fille >  du  général  de  ce  nom. 
Chef  actuel  de  la  famille. 

Deux  enfants  :  a.  Frédéric-Edgard-Anatole-Adhémard-Fernand 
de  ReifFenberg,  né  à  Paris,  le  27  janvier  1855,  brigadier-fourrier 
au  22e  régiment  d'artillerie  à  Versailles  ;  b.  Marie-Marguerite- 
Clotilde-Manon-Frida  de  ReifFenberg,  née  à  Ville-d'Avray,  le 
26  septembre  1859,  dont  la  mère,  noble  demoiselle  Marguerite  de 
Dietz,  appartenait  à  la  famille  de  Nassau-Dietz  que  l'on  fait  remonter 
à  Othon  en  610.  (Voir  Humbracht  133.) 

Maintenues  de  noblesse  :  La  famille  de  ReifFenberg  a  obtenu 
reconnaissance  du  titre  de  baron  transmissible  à  tous  ses  descen- 
dants directs  nés  et  à  naître  de  légitime  mariage,  sans  distinction  de 
sexe  ni  de  progéniture,  par  arrêté  royal  du  2  septembre  1842. 

BRANCHE  BELGE. 

La  branche  belge  est  représentée  par  Hermann-Frédéric- 
Lothaire,  baron  de  ReifFenberg  et  du  Saint-Empire,  qui  a  servi  dans 
la  cavalerie  belge,  et  son  fils  unique,  le  baron  Hermann  de  ReifFen- 
berg et  du  Saint-Empire,  sous-lieutenant  à  l'école  d'application 
d'artillerie  et  du  génie  à  Bruxelles. 


RENAULT 

RENAULT 


DU  MOTEY. 

DU  MOTEY 


399 


Armes  :  D'argent,  à  la  bande  d'azur,  chargée  de  trois  étoiles  d'argent. 
Couronne  :  De  comte. 
Supports  :  Deux  levrettes. 


SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Cette  famille  noble,  dont  le  chef  actuel  est  M.  le  docteur 
J.  Renault  du  Motey,  est  une  des  plus  anciennes  de  la  province 
de  Normandie;  elle  remonte  au  xme  siècle. 

Entre  autres  fiefs,  elle  a  possédé,  pendant  des  siècles,  un  rîef 
militaire  nommé  le  Motey.  (Généralité  d'Alençon.) 


400 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


RÉVILASC  (DE) 

(autrefois  et  de  nos  jours  darne  ou  darne  de  révilasc) 
PIÉMONT,  DAUPHINÉ,  VELAY,  FOREZ. 

Armes:  D'argent,  au  lion  de  gueules.  (Armoriai  universel  de  d'Eschavannes ; 

Recueil  d'Armoiries  de  Gourdon  de  Genouillac). 
Couronne  :  De  marquis  sur  un  heaume  d'ancien  gentilhomme. 
Supports  :  Deux  dragons  ailés. 
Devise  :  Pour  Dieu,  pour  le  Roy. 
Cri  de  guerre  :  Mort  aux  huguenots. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

i  Famille  noble  originaire  du  Piémont,  dit  Rochas  (dans  sa 
Biographie  du  Dauphiné,  tome  II,  page  339)  et  fixée  dans  le  Gapen- 
çais,  vers  les  premières  années  du  xve  siècle.  Gui-Allard,  qui  a  écrit 
sa  généalogie,  la  fait  remonter  à  Fan  1230.  Une  de  ses  branches, 
celle  de  Darne,  a  donné  lieu  au  personnage  suivant   » 

Cette  illustre  maison  se  divisa  en  trois  branches  :  la  première 
resta  en  Gapençais  (de  Revilasc  ou  Revigliasc),  la  seconde  s'établit 
en  Viennois  et  plus  tard  en  Velay  (elle  conserva  le  nom  de  Darne). 
la  dernière  se  fixa  dans  le  comtat  Venaissin,  au  commencement  du 
xvie  siècle  (de  Révilasc,  seigneurs  de  Barroux). 

Les  Darne  représentent  actuellement  les  deux  branches  éteintes 
et  ils  ont  conservé  les  armoiries  primitives  de  la  famille. 

Darne  était  le  nom  d'une  terre  apportée  dans  sa  famille  par 
Catherine  de  la  Tour,  mère  du  célèbre  capitaine  Girard  de  Révilasc, 
qui  prit  le  nom  de  Darne,  le  seul  sous  lequel  il  fut  connu. 

La  branche  avignonnaise  des  Révilasc  ou  Darne  a  fourni  un 
poè'te,  Jean-Pierre  de  Révilasc,  noble  citoyen  d'Avignon.  Ce  gentil- 
homme cultiva  la  poésie  et  laissa  quelques  ouvrages,  entre  autres  une 
traduction  en  vers  des  psaumes  (Grenoble,  A.  Bureau  1646,  in- 12) 


REVILASC.  40I 

et  une  Exaygesse  des  Évangiles  (Avignon,  1648,111-12).  Un  membre 
de  la  branche  dauphinoise  des  Darne,  Mercurin  de  Revilasc  (ou  de 
Revigliasc),  fut  échevin  de  la  ville  de  Lyon  en  1566;  Montfalcon  le 
mentionne  dans  son  livre  d'or,  page  131,  et  le  pere  Menestrier  lui 
donne  pour  armes  :  d'argent,  au  lion  de  gueules,  couronne  d  or. 

Les  Darne  du  Velay  actuels,  dont  Jean-Marie  Darne,  pharma- 
cien à  Saint-Etienne,  représentent  les  trois  branches. 

Honneurs  :  Darne  (Girard  ou  Giraud  de  Revilasc),  né  en  15^  <r. 
illustre  guerrier  qui  joua  un  rôle  dans  les  rangs  du  parti  catholique. 
En  1580,  il  lit  des  prodiges  au  siège  de  La  Mure;  en  1585,  il  s'em- 
para du  château  de  Glandage  pour  le  roi  et  il  commanda  sous  La 
Valette  aux  sièges  d'Eurre,  de  Vachères,  de  Chorges,  près  Sisteron.  de 
Valence,  etc.  A  Crest  et  à  Aoste,  il  combattit  les  troupes  de  Lesdi- 
guières.  Après  avoir  secouru  Aubagne  et  Cassis-sur-Mcr,  il  s'em- 
para d'Hyères,  attaqua  Romans  et  Grane  et  assiégea  Grimaud.  A  la 
prise  de  Fayols  en  Provence,  secondé  par  le  capitaine  de  Mans  la 
Vidalle,  il  sauva  l'honneur  à  trois  filles  de  condition  qui  étaient 
entre  les  mains  des  soldats  (1589).  En  1590,  il  défendit  Salon,  Bar- 
joux,  Fréjus,  Draguignan,  prit  Givors  et  assiégea  Grenoble.  En  1592, 
il  commandait  Beaurepaire  en  Dauphiné  et  Moras;  il  fut  le  bienfai- 
teur du  célèbre  pèlerinage  de  N.-D.  de  Châtenay  où  l'on  voit 
encore  un  reliquaire  offert  par  lui.  Il  mourut  en  1650,  son  testament 
est  du  6  janvier.  Sa  descendance  continua  sous  le  nom  de  Darne  et 
vint  s'établir  en  Velay,  juridiction  d'Yssengeaux,  non  loin  de  Meyssi- 
gnac  (seigneurie  érigée  en  franc-fief  noble  par  Charles  VII)  et  à 
Retournac.  Plusieurs  de  ses  représentants  résidèrent  en  Auvergne 
(dépendance  de  Brioude),  àCharraix,  près  Langeac,  et  à  La-Besseyre- 
Saint-Mary,  près  Pinols,  où  ils  possédèrent  les  deux  fiefs  du  nom  de 
Darne  (ou  Darnes);  le  premier  compte  actuellement  vingt-six  habita- 
tions et  cent-quatre  habitants,  le  second  est  moins  important. 

Représentants  actuels  :  i°  M.  l'abbé  Dame,  premier  vicaire  à 
Beauzac,  près  Monistrol-sur-Loire  (Haute-Loire);  sa  mère.  M""  veuve 
Darne,  réside  auprès  de  lui;  20  M.  Darne  jeune,  chimiste  distin- 
gué, reçu  pharmacien  en  1873,  résidant  à  Saint-Etienne-en-Forei 
(Loire). 

Les  deux  représentants  du  nom  et  des  armes  des  Darne  (et  des  de 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


Révilasc)  ont  pour  oncle  maternel  un  prêtre  de  grand  mérite,  labbé 
Bonhomme,  chanoine-titulaire  de  la  cathédrale  du  Puy-en-Velay. 

oAuteurs  à  consulter  :  Guy-Allard  (Nobiliaire  du  Dauphiné)  ; 
Rochas  (Biographie  du  Dauphiné) ;  deMijollat  (Essai  historique  sur 
Beaurepaire  d'Isère  et  Notice  sur  N .-D .-de-Châtenay .  in- 8°  et 
in-12,  1867,  à  Vienne  et  Bagnères-de-Bigorre)  ;  Barjavel  (Dict.  hist, 
de  Vaucluse). 


RICAUD. 


RICAUD  (DE) 


Armes:  D'argent,  à  un  chevron  de  gueules,  accompagné  de  trois  ancres  de  sable, 

posées  deux  en  chef  et  une  en  pointe. 
Couronne  :  De  baron. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Famille  originaire  du  Béarn  où  il  existe  une  baron  nie  de  son 
nom. 

En  1588,  Jean-Martin  de  Ricaud,  vice-amiral  en  Espagne, 
commandait  sous  le  duc  de  Médine  la  flotte  l'invincible  Armada. 

Depuis,  elle  s'est  établie  simultanément  en  Agenais  et  en  Pro- 
vence et  elle  a  toujours  compté  parmi  ses  membres  des  magistrats 
et  des  officiers  distingués. 

En  i6p6,  d'Hozier,  juge  d'armes  de  France,  chargé  par 
Louis  XIV  du  relèvement  des  armoiries,  enregistra  à  la  généralité 
de  Montpellier,  Montauban,  page  525,  n°  230: 

«  Mathieu  de  Ricaud,  conseiller  du  Roy,  receveur  en  titre  des 


4Û4  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

finances  unies  de  France,  au  bureau  général  de  Villeneuve-lez- 
Avignon,  porte  (comme  ci-dessus).  » 

En  1778,  Laurent  de  Ricaud  était  conseiller  en  la  cour  des 

aydes  de  Guienne. 

La  famille  est  actuellement  représentée  par  ses  petits-fils,  de 
Ricaud  juge  à  Marmande,  et  de  Ricaud,  conseiller  municipal  à  Ville- 
neuve (Lot-et-Garonne). 


mm 


ROBAULX  DE  BEAURIEUX. 


ROBAULX  DE  BEAURIEUX  (DE) 

EN  FLANDRE. 


Armes  :  D'azur,  au  chevron  d'or,  accompagné  de  trois  chausse-trapes  de  même, 
posées  deux  en  chef  et  une  en  pointe. 

Timbre:  Un  casque  couronné  de  neuf  fleurons  et  ouvert,  doublé  de  gueules,  sur- 
monté d'une  chausse-trape  et  deux  ailes  d'azur  et  d'or  sortant  du  sommet 
du  casque  à  dextre  et  à  sénestre  de  la  chausse-trape. 

Devise  :  Quocumque  ferar  erectus. 


SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

La  généalogie  de  cette  famille  essentiellement  militaire  remonte 
sans  interruption  au  xive  siècle. 

Elle  se  divise  en  deux  branches  : 

i°  Branche  française:  de  Robaulx  de  Beaurieux; 

2°  Branche  belge  :  de  Robaulx  de  Soumoy. 

Sa  noblesse  fut  souvent  confirmée  par  les  souverains  quelle 

servit  : 

Elle  obtint  des  lettres  patentes  de  : 

i°  S.  M.  C.  Philippe  IV,  roi  d'Espagne,  en  date  de  Madrid 
24  août  1631.  Contre-signé:  Don  Juan  deCastille. 


4o6  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

2°  S.  M.  I.  Ferdinand  III,  archiduc  d'Autriche  et  empereur 
d'Allemagne,  en  date  du  palais  de  Lintz,  le  20  juin  164.6. 

Contre-signe  :  Ferdinand,  comte  de  Curtig,  et  Jean  Valderode. 

30  S.  M.  C.  Charles  II,  roi  d'Espagne,  en  date  de  Madrid, 
18  septembre  1678.  Contre-signé  :  Luis  Antonio  d'Aa. 

4°  S.  M.  I.  Joseph  Ie1'. 

Le  comté  de  Beaurieux  fut  transmis  à  la  famille  de  Robaulx  de 
Beaurieux  vers  1623. 

Le  blason  de  Robaulx  fut  enregistré  à  V  QÂrmorial  de  France 
26  juin  1698,  par  le  juge  d'armes  Charles  d'Hozier. 

QAlliances  :  En  1410,  le  chevalier  Jacques  de  Robaulx,  seigneur 
de  Brueil,  épousa  noble  demoiselle  Jeanne  d'Ath. 

Son  fils  Thierry,  dit  Théodoric,  épousa,  le  24  mai  1444,  Jeanne 
de  Roisin,  fille  du  baron  Baudry  de  Roisin  et  de  Marie  de  Henin- 
Liétard.  Elle  était  alliée  par  les  Roisin  aux  Montmorency,  Lannoy, 
Noircarmez,  Gand,  Henin-Liétard  et  d'Alsace  (voir  les  lettres  pa- 
tentes d'érection  de  Roisin  en  marquisat  par  Charles  II,  1686). 

La  famille  de  Robaulx  de  Beaurieux  s'est  alliée  aux  maisons 
d'Ath,  baron  de  Roisin,  comte  de  la  Marche,  Henin-Liétard,  de 
Beeckman  de  Cologne,  de  Maretz,  de  Scockart,  de  Hulst,  de  Mala- 
pert,  de  Ville,  de  Facq,  de  Preumenteaux,  de  Montigny,  de  Fains, 
de  Wery,  de  Tenremonde,  de  Croy  de  Corroy,  de  Sommaing,  de  la 
Falize,  baron  de  Villenfagne,  baron  de  Stenbier,  vicomte  de  Baillet, 
d'Herbais,  vicomte  de  Cambrai,  de  la  Chevardière  de  Lagrandville, 
de  Prigny  de  Querieux,  comte  de  Roucy,  comte  d'Argj,  de  Ghen- 
nard,  de  la  Mode  de  Sohier,  de  Watier, 

Représentant  actuel  :  Gustave-Auguste  de  Robaulx  de  Beau- 
rieux. 

Ouvrages  à  consulter  :  Le  recueil  de  la  noblesse  des  Flandres 
et  provinces  de  S.  M.  C.  Bruxelles,  Simon  T'  Serstevens  171 5; 
Qdnnuaire  du  Nord,  année  1836. 

Résidence  :  Château  de  Beaurieux,  près  Solre -le -Château 
(Nord). 


ROBIN. 


ROBIN 


MARQUIS   DE   LA    TREMBLAYE,    VICOMTES    DE  COULOONI-.. 


BRETAGNE,  POITOU,  BERRY,  LANGUEDOC. 


Armes  :  Écartelé,aux  1  et  4  de  gueules  à  deux  clefs  d'argent  en  sautoir,  sunn  en- 
tées d'une  coquille  de  Saint-Jacques  de  même  métal  et  cantonnées  de  trois 
trèfles  (ou  triolets)  d'or  ;  aux  2  et  3,  iascé  d'or  et  de  gueules  de  quatre  pièces, 
l'or  chargé  de  trois  merlettes  de  sable  posées  2  et  1  ;  sur  le  tout,  d'or  au  che- 
vron de  gueules  accompagné  de  trois  palmes  de  sable  posées  deux  en  chet  et 
une  en  pointe,  celles  du  chef  adossées. 

Couronne  :  De  Marquis. 

Supports  :  Deux  palmes. 

Devise  :  «  Esse  quàm  dici.  » 


SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

La  maison  dont  il  s'agit  remonte  par  une  filiation  suivie  à  Guil- 
laume Robin,  gentilhomme  anglais,  qui  faisait  partie  de  1  armée 


408  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

envoyée  en  1230,  par  Henri  III,  roi  d'Angleterre,  pour  appuyer  les 
prétentions  de  Pierre  Mauclerc,  duc  de  Bretagne,  et  resta  dans  le 
pays  au  service  de  ce  prince.  Il  maria  en  1232  son  fils  Guillaume  II 
à  Marthe  de  Quimbert,  dame  de  Sainte-Maltide  au  duché  de  Bre- 
tagne. Son  petit-fils  Jacques  épousa  en  1261  Radegonde  de  Mor- 
tagne,  fille  de  Pierre  de  Mortagne  et  de  Jeanne  de  Clisson;  il  en 
reçut  la  terre  de  la  Tremblaye  en  Anjou,  terre  dont  ses  descen- 
dants ont  depuis  porté  le  nom.  Son  frère  Eutrope  et  lui  suivirent 
en  croisade  le  saint  roi  Louis  IX.  De  ce  Jacques,  mort  prisonnier 
des  infidèles  sur  la  côte  d'Afrique,  sont  sorties  à  différentes  époques 
plusieurs  branches. 

La  première  s'est  éteinte  en  1851,  par  la  mort  d'Anne-Adrienne- 
Ernestine  de  Mortagne,  marquise  de  Turin,  fille  unique  d'Eugène 
Robin  de  la  Tremblaye,  marquis  de  Mortagne. 

La  seconde,  aujourd'hui  l'aînée,  a  été  transplantée  en  Berry 
vers  1580.  Thomas  Robin,  maître  d'hôtel  de  la  reine  Marguerite  de 
Valois,  y  devint  seigneur  de  la  terre  de  Coulogne,  après  le  siège  de 
Sancerre  où  il  soutenait  le  parti  du  Roi.  Le  26  avril  1605,  ^  rendit 
foi  et  hommage  en  la  chambre  des  comptes  pour  la  vicomte 
de  Coulogne,  mouvante  du  Roi  à  cause  de  sa  grosse  tour  de 
Bourges. 

De  ses  deux  fils,  Barthélémy,  prédicateur  ordinaire  de 
Louis  XIII,  évèque  de  Condom,  mourut  en  1656;  Charles,  gentil- 
homme de  la  chambre  du  Roi,  envoyé  en  négociation  (1620)  près 
de  l'empereur  et  des  princes  d'Allemagne,  chevalier  de  l'Accolade 
après  la  bataille  de  Saint-Nicolas,  où  il  commandait  les  enfants 
perdus,  substitua  en  1646  à  tous  ses  enfants  et  descendants  mâles, 
par  une  substitution  régulièrement  autorisée,  les  droits  seigneuriaux 
et  les  ruines  du  château  de  Coulogne  incendié  vers  la  fin  des  guerres 
de  la  Ligue. 

Plusieurs  maintenues  de  noblesse,  notamment  en  1446  et  1504. 

Membres  décédés  :  Charles,  connu  au  service  sous  le  nom  de 
chevalier  de  Châteaufer,  inspecteur  général  d'artillerie,  directeur 
des  arsenaux  d'Alsace,  grand-père  du  chef  actuel  de  la  famille. 

Charles-Jacques-Désiré,  vicomte  de  Coulogne,  chevalier  des 
ordres  militaires  et  hospitaliers  de  Saint-Lazare  et  de  N.-D.  du 
Mont-Carmel,  de  Saint-Louis  et  de  la  Légion  d'honneur,  capitaine 


ROBIN.  44 

d'artillerie  démissionnaire  en  1791,  plus  tard  député  du  département 
de  la  Marne,  son  père. 

Charles,  mort  à  Smolensk,  officier  dans  la  garde  impériale; 
François,  vicomte  de  Chàteaufer,  brigadier  aux  mousquetaires  noirs 
en  18 14;  Maurice,  capitaine  d'artillerie,  ses  frères. 

Représentants  actuels  :  Jules  Robin  de  Chàteaufer,  marquis  de- 
là Tremblaye  et  de  Mortagne,  vicomte  de  Coulogne,  officier  de 
cavalerie  démissionaire  en  1830,  ancien  membre  du  Conseil  gênerai 
du  département  du  Cher,  marié  à  Eve  de  la  Cour.  De  ce  mariage  : 
i°  Charles  Robin  de  la  Tremblaye.  vicomte  de  Coulogne;  20  Eve, 
mariée  au  comte  de  Simony,  ancien  colonel  de  cavalerie  ;  30  Cons- 
tance, mariée  au  comte  de  Couzin  de  la  Tour-Fondue. 

Résidence  :  Château  de  Prégirault  (Cher). 

QAuteurs  à  consulter  :  Dom  Lobineau,  Histoire  de  Bretagne; 
Dom  Morice,  id.;  La  Thaumassière,  Histoire  du  Berry  ;  L'avo  : 
Pallet,  id.;  Moréri,  Dictionnaire  historique,  édition  de  1-5^: 
d'Hozier,  indicateur  nobiliaire]  Mercure  de  France,  tomes  II 
et  XXIII  ;  La  Chesnaye-des-Bois,  Étrennes  à  la  noblesse,  année 
1773.  etc. 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


ROCHEBRUNE  (Marquis  de  Guillaume  de) 


Armes  :  Écartelé  :  aux  i  et  4,  d'azur,  à  un  chevron  d'or,  accompagné  en  chef 
deux  étoiles  d'argent  et  en  pointe  d'un  croissant  de  même;  aux  2  et  3,  d'a2 
à  trois  fasces  d'or  écartelé  de  gueules  à  trois  chevrons  d'or. 

Couronne  :  De  marquis. 

Supports  :  Deux  sauvages  avec  massues. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Cette  famille,  originaire  du  Limousin,  ayant  été  dépouillée  de 
ses  biens  à  la  Révolution  (1793)  vint  s'établir  en  Vendée. 

.Ses  premières  preuves  de  noblesse  sont  de  1504. 

Elle  a  donné  des  trésoriers  généraux  de  France,  des  conseillers 
du  roi,  des  officiers,  des  commissaires  des  guerres  et  des  chevaliers 
de  Saint-Louis  depuis  la  création  de  Tordre. 

Charles  de  Guillaume  de  Rochebrune,  d'abord  cornette  de  cava- 


ROCHEBRUNE.  4II 

lerie,  servit,  en  1680,  en  qualité  de  capitaine  dans  les  mousque- 
taires noirs. 

En  1748,  Charles  de  Guillaume  de  Rochebrune  servit  égale- 
ment comme  capitaine  dans  les  mousquetaires  du  roi. 

En  1792,  Jean  de  Guillaume  de  Rochebrune,  chevalier  de 
l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  était  commissaire  des 
guerres  dans  Farmée  de  Condé  ;  il  épousa  Mlle  de  Failly. 

Seigneuries:  de  Cormainville,  de  la  Grange  de  Rochebrune, 
de  Touviet,  du  Colombier,  de  Cordelas,  de  Terre-Neuve. 

QAlliances  :  Jean  de  Guillaume  épousa,  en  1656,  la  nièce  de 
Nicolas  de  la  Reynie,  lieutenant  général  de  la  police  à  Paris  et  con- 
seiller du  roi.  Nicolas  de  la  Reynie,  en  mourant,  laissa  sa  fortune  a 
la  famille  de  Rochebrune,  qui  depuis  lors  réunit  ses  armes  aux 
siennes. 

Membres  décédés  :  Amédée  de  Rochebrune,  père  d*Octave  ; 
Mnje  Amédée  de  Rochebrune,  née  de  Vassé,  Mme  Octave  de  Roche- 
brune, née  de  Grelier  du  Fougeroux. 

Membres  actuels  :  Octave,  marquis  de  Guillaume  de  Roche- 
brune, chevalier  de  la  Légion  d'honneur,  père  de  :  a.  Raoul  ; 
b.  Henri  ;  c.  Elisabeth  de  Rochebrune. 

tuteurs  à  consulter  :  d'Hozier,  Cherolier. 


Résidence:  Château  de  Terreneuve  à  Fontenay-le-Comte 
(Vendée). 


4-12 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


ROCHEMACÉ  (DE  LA) 

EN  BRETAGNE. 


Armes  :  De  geules,  à  trois  renqohtres  de  cerf  d'or;  au  chef  cousu  d'azur,  chargé 
d'une  croix  engrêlée  d'argent,  timbré  d'une  couronne  de  comte  qui  est  au 
livre  doré  de  Nantes  et  sur  la  cloche  du  Bouffay  de  Nantes,  actuellement  à 
l'église  Sainte-Croix,  et  de  marquis  par  lettres  patentes  de  S.A.  R.  Madame, 
duchesse  de  Berry,  Régente  de  France,  conférant  le  titre  de  comte  «  pour 
services  militaires  »  à  la  date  du  10  juillet  1832. 

Supports  :  Deux  cerfs  ou  daims  au  nature1. 

Devise  :  Inter  aspera  mitis,  portée  sur  les  jetons  de  la  mairie  de  Nantes,  argent 
et  cuivre,  année  1663,  et  sur  la  cloche  précitée. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Le  nom  de  cette  famille,  originaire  de  Bretagne  et  déclarée 
noble  d'extraction,  réformation  de  1669,  par  arrêt  du  16  février, 
Rennes,  s'écrivait  en  1663  Macé  de  la  Roche  ou  de  la  Roche-Macé 
(lettres  patentes  royales)  ;  l'usage  en  a  fait  de  la  Rochemacé. 


ROCHEMACE.  4,3 

Elle  a  donné,  en  1663,  un  maire  de  Nantes  qui  institua  les  pre- 
miers prix  scolaires  ;  en  18  15,  un  chef  royaliste  dans  les  guerres  de 
l'Ouest,  commandant  la  rive  droite  de  la  Loire  à  la  prise  d'armes 
de  1832  ;  combats  de  Pannecé  et  de  Riaillé. 

Fiefs  et  seigneuries  :  la  Guinaudière,  la  Jailletière,  la  Roche- 
Coufte,  la  Rigaudière,  les  Yonnières,  Montigné-Beaucé,  lePonceau, 
la  Pilardière. 

(Alliances  :  de  Kergauzon.  du  Pont  des  Loges,  Pantin  de  fa 
Guère,  Pantin  de  Landémont,  de  Coniac,  Thierry  de  la  Prévalaye.  de 
Treveret,  Boin  de  Cacé,  de  Cadaran,  de  Fleurio  Halna  du  Fréta  . 
de  Verigny  et  de  la  Jaille. 

Honneurs:  Trois  auditeurs  des  comptes  depuis  1593,  deux  con- 
seillers au  parlement  de  Bretagne  depuis  1687;  unc  victime  de  la 
Terreur  à  Nantes,  Pierre  de  la  Rochemacé,  capitaine  au  régiment  de 
Flandre,  refusant  de  renier  son  Dieu,  son  roi,  sa  cocarde  et  ses 
pairs;  un  sous-ofricier  aux  volontaires  de  l'Ouest  (zouaves  de 
Charette),  combatde  Brou,  bataille  de  Patay. 

Membres  actuels  :  Bernadin-Maurice,  chevalier  de  Saint-Louis 
et  de  Saint-Ferdinand  d'Espagne,  né  en  1789;  son  fils  Félix-Mau- 
rice, né  en  1825,  père  de  Maurice-Charles,  ne  en  1852,  et  de  Caro- 
line-Marie-Clémence; Mme  Félix  de  la  Rochemacé,  née  de  la  Jaille. 

Ouvrages  à  consulter:  Nobiliaires  de  Bretagne  ;  Dictionnaire 
historique  d'Ogée;  Potier  de  Gourcy  ;  le  chevalier  de  Beauregard  ; 
Poplimont. 

Résidence:  Château  delà  Roche,  par  Oudon  (Loire-Inféfieuw 


ARMORI AL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


ROUCY  (DE) 

CHAMPAGNE,  SOISSONNAIS.  PICARDIE. 

Armes  :  D'or  au  lion  d'azur. 
Couronne  :  De  comte. 

Supports  :  Deux  anges  au  naturel,  ailés  d'or  et  vêtus  de  robes  du  même  semées 

de  lions  d'azur. 
Devise:  Fide  et  labore  exspectans. 

Fiefs  et  seigneuries  :  Sissonne,  Sainte-Preuve,  Origny,  Grand- 
champ,  Monceau. 

Alliances  :  Sarrebruche,  Roye,  Coucy,  La  Rochefoucauld,  Sully, 
Joyeuse,  Luxembourg,  Mailly,  etc. 

Q,4uteurs  à  consulter  :  Généalogie  historique  de  la  maison  de 
Roucy  et  de  Roye  par  Moret  de  la  Fayolle,  1675  5  ^e  Anselme; 

Nobiliaires  divers  :  Pièces  particulières.  Quatrième  registre  du 
livre  d;or  de  la  noblesse  par  le  marquis  de  Magny,  etc. 

Représentant  actuel  :  Albert  de  Roucy,  président  du  tribunal 
civil  de  Compiègne  (Oise),  chevalier  de  la  Légion  d'honneur. 


ROUX. 


4'5 


ROUX   (Baron  de) 
EN  PROVENCE. 


Armes  :  D'azur,  à  trois  lis  de  jardin  au  naturel,  sortint  d'une  terrasse  de  sinople, 

mouvant  de  la  pointe  de  l'écu  et  surmontés  d'un  soleil  d'or. 
Couronne  :  De  comte. 
Devise  :  Illustrât  nos  sola  fides. 


SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Pierre  de  Roux,  qui  suivit  Charles  d'Anjou  à  la  conquête  du 
royaume  de  Naples,  est  le  premier  auteur  connu  de  cette  maison  de 
Provence  qui  s'est  divisée  en  plusieurs  branches. 

L'aînée,  anciennement  établie  dans  l'antique  cité  phocéenne,  i 
donné  des  personnages  distingués  dans  les  consuls,  échei  nsel  admi- 
nistrateurs, en  première  ligne,  Pierre-Honoré  de  Roux,  commissaire 


4i6  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

lors  de  la  peste  qui  affligea  cette  ville  en  1720  et  premier  échevin 
lors  de  l'expédition  de  Mahon,  en  1756. 

Pierre-Honoré  de  Roux,  membre  de  la  Chambre  des  députés  sous 
la  Restauration,  officier  de  la  Légion  d'honneur,  petit-fils  du  précé- 
dent, avait  épousé  :  i°  Anne-Marie-Catherine-Sophie  de  Roux,  sa 
cousine,  dont  :  Marie-Françoise-Anastasie  de  Roux,  mariée  à  Alexis- 
Victor  Legrand,  sous-secrétaire  d'État  au  ministère  des  travaux 
publics,  vice-président  au  conseil  d'État;  20  Marie-Antoinette- 
Honorine  de  Boissier,  fille  de  François- Antoine- Jacques  de  Boissier, 
conseiller  à  la  cour  des  comptes  du  Languedoc,  dont  : 

i°  Jean-Baptiste-Antoine-Albert-Marie,  baron  de  Roux,  com- 
mandeur de  l'ordre  royal  de  Charles  III  d'Espagne;  20  Ignace- 
Henri  de  Roux;  30  Marie-Eulalie-Natalie  de  Roux,  mariée  à 
Édouard-Charles-Havier,  comte  des  Isnards,  fils  de  Jean-Charles- 
Gaspard,  marquis 'des  Isnards:  40  Ernest-Raymond-Marie  de  Roux, 
marié  à  Valentine  de  Saubert-Larcy,  fille  du  baron  de  Larcy,  ancien 
ministre  des  travaux  publics,  député;  50  Maxence-Charles-Marie  de 
Roux. 

Domicile  :  Paris  et  Marseille. 

La  branche  cadette  est  actuellement  représentée  par  : 
i°  François  de  Roux;  20  Héliodore  de  Roux;  30  Thomas  de 
Roux. 

Domicile  :  Marseille  et  Valdonne. 

oAuteurs  à  consulter  :  La  Chesnaye-des-Bois,  d'Hozier,  Borel 
d'Hauterive,  marquis  de  Piolenc,  Barcilon,  etc. 


ROUX. 


4i7 


ROUX  (LE) 

(de  nos  jours  chemin  le  roux.) 
NORMANDIE,  ILE-DE-FRANCE,  VELAY. 

Armes  :  Deux  écus  accolés;  le  premier,  de  gueules,  au  lion  d'argent  couvert  de 
mouchetures  de  sable,  aliàs  au  lion  rampant,  d'hermine,  qui  est  des  Chemin; 
le  second,  d'azur,  au  chevron  d'argent,  accompagné  de  trois  têtes  de  léopard 
d'or,  qui  est  des  le  Roux. 

Couronne  :  De  marquis. 

Supports  :  Deux  lions  contournés. 

Devise  :  Justice  veult. 

Cri  de  guerre  :  Suis-moi  ! 


SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Le  nom  de  le  Roux,  porté  en  Bretagne  par  six  maisons  illustres 
et  en  France  par  quinze  anciennes  familles,  ayant  toutes  leur  blason 
spécial,  fut  aussi  celui  d'une  ancienne  race  de  chevaliers  qui,  après 
avoir  suivi  Guillaume  le  Conquérant  en  Angleterre,  revint  se  fixer 
en  Normandie,  sa  province  originaire,  et  dans  l'Ile-de-France. 

Cette  famille  s'est  perpétuée  jusqu'à  nos  jours  en  conservant  ses 
anciennes  traditions  d'honneur  et  de  charité.  Elle  fournit,  vers  1646, 
un  célèbre  avocat  général  à  la  Cour  des  Monnaies  de  Paris,  Giraud 
le  Roux.  Une  alliance  avec  la  vieille  maison  du  Chemin  (aliàs  de 
Cuémin  et  Chemin),  d'origine  normande,  [lui  valut  le  nom  sous 
lequel  elle  est  connue  actuellement  dans  la  Seine-Inférieure,  Clic- 
min  le  Roux. 

LoArmorial  universel  de  d'Eschavannes  (page  126,  lettre  C.  et 
page  329,  lettre  R),  et  le  Recueil  d'armoiries  de  Gourdon  de 
Genouillac  (page  122,  lettre  C,  et  page  399,  lettre  R),  donnent  les 
armes  authentiques  des  Chemin  et  des  le  Roux,  cités  par  nous  ainsi 
que  par  les  principaux  héraldistes  de  France. 

*7 


4I8  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

oAlliances  :  Une  des  principales  alliances  de  la  famille  Chemin 
le  Roux,  qui  posséda  l'importante  seigneurie  d'Echaillon  (àlias 
Eschallon)  en  Normandie  (qui  devait  son  origine  aux  seigneurs  dau- 
phinois d'Échaillon-Veurey)  fut  celle  des  Papon. 

Les  Papon,  d'origine  forézienneet  auvergnate,  représentés  encore 
aujourd'hui  à  Royat  (Puy-de-Dôme)  et  à  Yvetot  (Seine-Inférieure), 
avaient  pour  armoiries  :  «  d'argent,  à  la  croix  d'azur;  au  chef 
danché  de  gueules  »,  avec  couronne  de  vidame  et  deux  dauphins 
renversés  pour  supports. 

Cette  dernière  famille,  qui  fournit  un  poëte  forézien  distingué. 
Louis  Papon  (xvie  siècle),  a  laissé  ses  propriétés  domaniales  d'Yvetc» 
à  une  nièce,  à  défaut  d'hoirs  mâles  :  Mlle  Annette-Adélaïde  Chemin 
le  Roux,  résidant  en  son  Grand-Hôtel-Richelieu,  au  Havre  (Seine- 
Inférieure)  et  en  sa  villa  à  Monistrol-l'Evèque  (Velay),  née  le 
5  juin  1843  Yvetot.  filleule  de  Sénateur- Adolphe  le  Roux  (de 
Bolbec)  et  de  Françoise-Adélaïde  Leberguer,  épouse  de  Charles-Juste 
Papon  (d' Yvetot),  fille  de  Pierre-Amand  du  Chemin  et  d'Aglaé- 
Joséphine  le  Roux,  ces  derniers  décédés.  Noble  damoiselle  Annette 
Chemin  le  Roux,  célibataire,  a  chargé  ses  armes  (des  Chemin  le 
Roux)  de  récu  des  Papon.  Ses  deux  soeurs  aînées  (nées  en^  1830 
et  1834),  Euphroisine  et  Aline,  ont  conservé  l'écu  des  Chemin 
le  Roux  entouré  d'une  cordelière  (d?ux  écus,  Chemin  et  Leroux, 
accolés). 

Membres  actuels  :  La  vieille  famille  normande  Chemin  le  Roux  est 
principalement  représentée  par  trois  filles,  vivant  ensemble,  nées  à 
Yvetot,  du  mariage  d'Amand  Chemin  le  Roux  avec  Joséphine  N. 
(décédés);  a.  Euphroisine- Joséphine;  Aline-Victoire;  c.  Annette- 
Adélaïde,  toutes  les  trois  célibataires.  Elles  portent  les  armoiries 
des  Chemin  et  des  le  Roux,  accolées. 

Résidence  :Le  Havre  (Seine-Inférieure)  en  leur  Hôtel-Richelieu, 
rue  de  Paris;  la  plus  jeune,  M1Ie  Annette,  réside  l'été  à  Monistrol- 
sur-Loire  (Haute-Loire),  villa  Fournier. 

Qduteurs  citant  la  famille  le  Roux  :  I,  QArmorial  de  la  ville  de 
Paris,  gravé  en  1734  parBeaumont,  103- 1 10;  II,  crfrmorial  royal  de 


ROUX.  4f9 

France  de  1778,  p.  583;  III,  le  Hérault  d'armes,  p.  264-65;  IV, 
État  présent  de  la  noblesse  de  France,  4e  édition,  col.  1633; 
V,  France  héraldique,  t  nne  VII,  p.  -309;  VI,  oArmorial  général 
de  d'Hozier  (Normandie)  ;  etc. 


42C 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


SACQUENAY  (DE) 

CHAMPAGNE,  BOURGOGNE,  FRANCHE-COMTÉ. 


Armes  :  De  gueules,  au  lion  d'argent. 
Couronne  :  De  baron. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Cette  famille  s'est  éteinte  en  1702  dans  celle  de  la  Tour  de 
Saint-Lupicin,  par  le  mariage  de  Catherine  de  Sacquenay,  dernière 
représentante  du  nom,  avec  Claude-Charles  de  la  Tour  de  Saint- 
Lupicin. 

Elle  tirait  son  nom  du  village  de  Sacquenay,  qui  était  situé. sur 
les  frontières  des  deux  Bourgognes  et  de  la  Champagne,  et  qui  fait 
aujourd'hui  partie  de  l'arrondissement  de  Dijon. 

D'ancienne  chevalerie,  elle  était  noble  de  nom  et  d'armes. 


Fiefs  et  seigneuries  :  Sacquenay,  Poinson,  Foulain,  Rouge- 


SACQUENAY. 


mont  (baronnie),  Chargey,  Morange,  Vitrey,.Massuot,  en  partie  au 
bailliage  de  Grencey,  Dammartin  en  partie,  près  Langres;  Rancon- 
nière,  Mont-Saint-Léger  en  partie,  Theuley,  Saint-Prié,  etc. 

Honneurs  :  Cinq  chevaliers  reçus  dans  l'ordre  de  Saint-Georges, 
pour  lequel  il  fallait  prouver  quatre  lignes  de  noblesse  : 

i°  Jean  de  Sacquenay,  reçu  en  1 53 1 ,  mort  en  1545  ; 

20  Martin  de  Sacquenay,  reçu  en  1546,  mort  en  1571; 

30  Pierre  de  Sacquenay,  reçu  en  1 55 1 ,  mort  en  1571  ; 

40  Jean  de  Sacquenay,  seigneur  et  baron  de  Rougemont,  reçu 
en  1582,  mort  en  1609.  Il  produisit  pour  quartiers  :  i°  Sacquenay; 
20  Chasteigniers;  30  Saint-Andosse  ;  40  Chissey-Varenges  ; 

50  Martin  de  Sacquenay,  reçu  en  1592,  mort  en  1595.  Il  pro- 
duisit les  mêmes  quartiers  que  Jean. 

QAuteurs  citant  la  famille  :  Gollut,  Mémoires  historiques  de  la 
république  séquanoise.  Dole,  1592;  réimpression  du  même  ouvrage, 
Arbois,  1856;  André  du  Chesne,  Histoire  généalogique  de  la  mai- 
son de  Chasteigners.  Paris,  1634;  Mémoires  pour  servir  à  V histoire 
du  comté  de  Bourgogne,  par  Dunod  de  Charnage,  Besançon,  1740; 
Mémoire  généalogique  de  la  maison  de  la  Tour  de  Saint-Lupicin  et 
des  maisons  de  Sacquenay  et  de  la  Baume-Mont-Saint-Léger,  bro- 
chure du  xvme  siècle;  De  Courcelles,  Dictionnaire  universel  delà 
noblesse.  Paris,  1820;  QAperçu  de  V ordre  des  chevaliers  de  Saint- 
Georges  du  comté  de  Bourgogne,  par  le  comte  de  Saînt-Mauris, 
Vesoul,  1833;  oArmorial  de  la  Franche-Comté,  par  Bonvallet, 
Besançon,  1863. 


422 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

SAINT-GINIEZ  (DE) 


Armes  :  De  gueules,  au  chevron  d'argent  ;  au  chef  cousu  d'azur,  chargé  d'un 
croissant  d'argent  accosté  de  deux  étoiles  d'or  :  écartelé  d'azur,  au  chien 
rampant  d'argent  contre  une  fontaine  sur  son  réservoir  du  même,  maçonnée 
de  sable  à  sénestre,  dans  laquelle  il  se  désaltère. 

Couronne  :  De  comte. 


SOMMAIRE  'HISTORIQUE, 


Famille  originaire  du  Quercy  et  transportée  depuis  plus  de 
trois  cents  ans  dans  le  Toulousain,  château  de  Saint-Giniez,  à 
Mauzac. 

Guillaume  de  Saint-Giniez,  avocat,  capitoul  en  1681,  fut 
député,  en  1684,  par  la  ville  de  Toulouse,  aux  états  généraux" de 
Languedoc.  Il  dénombra  ses  fiefs  nobles  le  7  avril  1689.  Son  fils, 
Guillaume,  procureur  du  roi  en  la  viguerie  de  Toulouse,  fut  élu 
capitoul  en  1705,  et  son  petit-fils  Guillaume  a  été  député,  en  1785 


SAINT-GINIEZ.  423 

et  en  1786,  aux  états  généraux  de  l'assiette,  à  Rieux,  par  la  ville 
de  Saint-Sulpice-de-Lézat. 

Représentants  actuels  :  Pierre-Antoine  de  Saint-Giniez  a  Issus, 
et  son  frère  Paul-Henri  de  Saint-Giniez,  propriétaire  à  Mai;/  . 
château  de  Saint-Giniez  (Haute-Garonne). 

Ouvrages  à  consulter:  Histoire  du  Languedoc.  QAnnales  de 
Toulouse,  preuves,  page  9,  anno  1271  ;  QAnnales  de  Toulouse,  capi- 
toulat.  années  1681-1704;  QArmorial  Toulousain,  1 869. 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

SAINT-JEAN  (DE  BALALUD  DE) 


Armes  :  D'or  à  la  fasce  de  sinople,  party  de  gueules.  Armoriai  de  d'Ho^ier^  1696, 
Bibl.  nat.  Paris.  (Armes  modernes.)  Chargé  en  cœur  d'un  écu  d'argent  au 
Saint-Jean  de  carnation  posé  sur  un  roc  de  sinople,  le  pied  dextre  élevé  en 
avant,  la  tète  nimbée  regardant  une  étoile  d'azur  rayonnant  vers  lui,  la  main 
dextre  tendue  en  avant,  la  sénestre  appuyée  sur  son  bâton  croisé  et  bande- 
rollé.  Deux  faces  humaines,  le  sjleil  et  la  lune  rayonnant  des  flancs  dextre 
et  sénestre  de  l'écu. 

Couronne  :  De  comte. 

Testament  et  sceau  de  François  de  Saint-Jean.  Archiv.  dept.  Perpignan.  (Armes 

anciennes.) 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Les  généalogistes  les  plus  véridiques  de  l'Espagne  citent  cette 
famille  comme  une  des  plus  nobles,  des  plus  illustres  et  des  plus 
anciennes  de  ce  pays. 

Vers  l'an  1200,  plusieurs  de  ses  membres  quittèrent  ies  mon- 
tagnes de  Burgos  pour  s'établir  dans  le  royaume  de  Valence  et  en 
Catalogne. 


SAINT-JEAN  DE  BALALUD.  425 

Béranger  de  Saint-Jean  et  ses  deux  frères,  Pierre  et  Bernard, 
accompagnèrent  le  roi  d'Aragon  Jaime  Ier  à.  la  conquête  de  l'îk 
de  Mayorque,  et  ils  furent  compris  dans  la  répartition  des  terres 
(1229). 

Béranger,  fils  d  11  précèdent,  était  gouverneur  de  Majorque 
en  1310. 

Jean  et  Béranger  de  Saint-Jean  furent  des  principaux  qui  inter- 
vinrent dans  la  confirmation  des  privilèges  et  franchises  octropJb 
en  1332  et  1343  ;  ils  prêtèrent  serment  de  fidélité  et  de  vasselagc  au 
roi  Pierre  IV. 

En  1405,  Georges  de  Saint-Jean,  lieutenant  du  royaume,  eut 
Thonneur  de  recevoir  et  de  fètoyer  le  roi  Martin  de  Sicile. 

L'année  suivante,  Denys  de  Saint-Jean  s'illustra  dans  les  guerres 
de  Cerdagne. 

Guillaume  de  Saint-Jean  fut  vice-amiral  de  l'armée  mayor- 
caine,  dignité  que  le  roi  Alonze  accorda  plus  tard  à  son  fils  (144  l. 

Hugo  de  Saint- Jean,  conseiller  d'Alonze  IV,  son  lieutenant  à 
Mayorque,  fut,  en  1442,  alcade  du  palais  de  Sineu. 

En  1505,  Pierre  et  Georges  accompagnèrent  à  Naples  le  roi 
Ferdinand  le  Catholique. 

Hugo  de  Saint-Jean  et  sa  famille,  pris  par  les  comuneros 
dans  leur  château  de  la  Bastide,  furent  miraculeusement  délivrés  par 
trente-six  bandits. 

Il  fut,  en  1525,  bailly  général  et  lieutenant  du  gouverneur; 
il  mourut  en  combattant  les  comuneros. 

Michel  et  Pierre,  son  père,  furent  aussi  contre  eux  d'une  grande 
vaillance. 

Gérôme  de  Saint- Jean,  chevalier  d'Alcantara,  leva  à  ses  frais 
une  compagnie  de  150  hommes  avec  laquelle  il  marcha  à  la  con- 
quête des  îles  de  Provence.  Il  fut  continué  dans  sa  noblesse  par 
Philippe  III  (1635). 

Georges  de  Saint-Jean,  chevalier  de  Jérusalem,  fut  conservateur 
de  l'ordre  à  Malte. 

Enfin  Georges  de  Saint- Jean,  chevalier  de  Saint-Jacques,  un 
des  plus  vaillants  capitaines  du  règne  de  Philippe  I\\  fui  le  dernier 
représentant  mâle  de  cette  race  (1659). 

Par  les  alliances  que  contractèrent  avec  d'illustres  familles  les 
femmes  de  cette  maison,  on  la  vit  refleurir  dans  les  marquis  de  la 


426  A  R  MO  RI  AL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

Romana  de  Belpuig  et  de  Balalud.  Cette  dernière  en  a  relevé  et  per- 
pétué le  nom. 

Balalud,  nom  qui  vaut  à  lui  seul  un  blason,  dérive  des  langues 
primitives,  et  signifie  seigneur  vénéré. 

Il  était  porté  par  un  puissant  duc  sarrasin,  dominateur  de  la 
province  d'Huesca,  qui  envoya  au  roi  Louis,  fils  de  Charlemagne, 
pendant  qu'il  tenait  ses  états,  des  députés  chargés  de  riches  présents 
avec  des  propositions  de  paix  (798).  Ils  furent  accueillis  avec  dis- 
tinction. 

î.  Pierre  Balalud  épousa  Béatrix  de  Saint-Jean,  sœur  de  Hugo 
de  Saint-Jean,  bailli  général  à  Mayorque,  dont  il  eut  deux  fils, 
Joseph  et  Jean. 

II.  Joseph  eut  de  son  mariage  avec  Marie  Nuvez  François,  qui 
passa  en  France  à  la  suite  du  Béarnais  (1589),  habita  Paris  et  le 
Lyonnais. 

III.  François  Balalud  de  Saint- Jean,  commissaire  des  guerres, 
fut  honoré  du  titre  de  citoyen  de  Perpignan,  et  il  fut  inhumé, 
en  1721,  dans  l'église  Saint-Mathieu  de  cette  ville.  Il  avait  épousé 
Marie-Geneviève  d'Achepte,  dont  :  Joseph,  capitaine  au  régiment 
vermandois;  Marie-Marguerite,  mère  du  général  de  Canclaux,  frère 
du  pair  de  France  de  ce  nom  ;  Guillaume  et 

IV.  François-Antoine-Mathieu,  qui  fut  syndic  de  la  noblesse  et 
premier  consul  de  Perpignan,  épousa  Marie-Thérèse-Jeanne-An- 
toinette d'Estrada,  dont  :  Antoine-Jean-Joseph,  qui  suit,  et  Jérôme- 
Albert-Jean,  mort  en  odeur  de  sainteté  après  une  longue  carrière  de 
charité,  de  modestie  et  avoir  été  pendant  un  demi-siècle  chanoine 
de  la  cathédrale  de  Perpignan. 

V.  Antoine  eut  de  son  mariage  avec  Françoise  Gelly  Casamajor  : 
François-Joseph-Antoine;  Françoise  Fauste,  mariée  au  baron  de 
Satgé  de  Thoren,  qui  ajouta  ce  nom  au  sien  (voir  la  notice  de  Satgé), 
et  Dominique- Jean-Joseph-François,  qui  eut  de  Marie -Thérèse 
LaiFon  : 

VI.  Joseph  sans  postérité;  François  qui  suit  et  Antoine,  marié 
à  Sophie  d'Argiot  de  la  Ferrière,  dont  un  fils,  marié  à  Mlle  de 
Romeu. 

VII.  François  eut  de  Louise- Angélique- Joséphine- Zénobie 
Benêt  de  Perraud  : 


SAINT-JEAN  DE  BALALUD. 

i°  Claude-Auguste-Justin-Dominique  ; 
2°  Gustave-Alfred-Édouard  ; 
3°  Marie-Thérèse. 

QAuteurs  à  consulter  :  Dameto,  Marca  Hispanica.  Dom  Vais- 
sette,  l'abbé  Xaupy,  etc. 


428  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


SATGÉ  (DE  SAINT-JEAN,  Vicomte  de) 

BARONS    DE    SATGE    ET    DE  THOREN, 
VICOMTES    DE    SAINT-JEAN    ET    DE  CASTELNOU 
( VALLSPIR ) 

HAUTS   SEIGNEURS    JUSTICIERS    DE    PY,    MANTET,  HUYTHEZA 
ET    AUTRES  LIEUX. 


EN   ROUSSI  LION. 


Armes  :  Écartelé  :  aux  i  et  4  d'or,  à  la  tour  ajourée  de  sable  qui  est  de  Satgé  et 
de  Thoren,  au  2  d'or  à  la  fasce  de  sinople,  parti  de  gueules  chargé  d'un 
écu,  etc.,  qui  est  de  Saint-Jean,  au  3  échiqueté  d'or  et  d'azur  qui  est  de 
Castelnou. 

Couronne  :  de  vicomte. 

Supports:  deux  lions. 

Devise  :  Suivez-moy. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 


Cette  ancienne  famille  possède  depuis  des  siècles  les  terres  et 
château  de  Thoren,  qui  était  une  des  plus  puissantes  baronnies  des 


SATGE  DE  SAINT-JEAN.  42p 

Marches  pyrénéennes,  avec  la  plénitude  des  privilèges  royaux  et  de 
la  haute  justice. 

Elle  possède  également  Castelnou,  siège  de  l'ancienne  vicomte 
des  Vallespir. 

Plusieurs  de  ses  membres  prirent  une  part  active  et  distinguée 
aux  guerres  du  xvie  siècle,  et  perpétuèrent  les  plus  nobles  traditions 
de  leur  chevalerie  héréditaire  jusqu'à  Cosme,  baron  de  Satgé  et 
onzième  baron  de  Thoren,  fils  de  N.  de  Satgé  et  de  Marie,  son 
épouse,  lequel  épousa,  en  1762,  Françoise-Fauste  de  Saint-Jean, 
héritière  d'une  des  plus  illustres  familles  de  la  monarchie  espagnole 
et  dont  il  joignit  le  nom  et  les  titres  aux  siens. 

Littérateur  distingué  et  intime  à  la  cour  de  Louis  XVIII,  il  fut 
honoré  de  l'amitié  particulière  du  vicomte  de  Chateaubriand  et 
cruellement  persécuté  pour  son  dévouement  à  la  cause  royale.  Son 
sang  coufe.  dans  les  rues  de  Toulouse,  le  20  novembre  181 5,  et  il 
reçut  à  cette  occasion,  de  la  municipalité  et  des  députés  de  la  Haute- 
Garonne,  une  adresse  dans  laquelle  ils  lui  donnent  un  témoignage 
authentique  de  leur  haute  estime. 

I.  Ernest-Valentin,  baron  de  Satgé,  vicomte  de  Saint-Jean  et 
Castelnou,  etc.,  épousa,  en  1832,  Caroline,  fille  unique  de  Sher- 
rigton  Sparkes,  esquire,  sherif  du  comté  de  Brécon,  pays  de  Galles 
(Angleterre). 

De  cette  union  sont  nés  : 

i°  Ernestine  de  Satgé,  mariée,  en  1862,  à  Gordon  Sandeman, 
esquire,  et  décédée  en  1864  à  Sydney. 

20  Ernest-Valentin-Léon  de  Satjé,  vicomte  de  Saint-Jean  et 
Castelnou,  né  en  1834,  magistrat  en  Australie  et  membre  de  plu- 
sieurs sociétés  scientifiques  à  Londres,  marié,  en  1866,  à  Marie-Lucas 
Tooth,  fille  aînée  de  Edwin  Tooth,  esquire,  de  Cleveland  Square 
Londres-,  décédée  en  1871,  et  en  secondes  noces  à  Henriette,  fille 
unique  de  l'honorable  W.  Rous  de  Worstead  Norwich  et  nièce  au 
comte  de  Stradbroke,  pair  d'Angleterre. 

De  ce  mariage  sont  issus  :  a.  Ernest-Edwin,  né  en  1867; 
b.  Ernestine,  née  en  1868;  c.  Oscar-Valentin,  né  en  1870;  d.  Marie 
Lucas,  née  en  1871  ; 

30  Caroline-Élisabeth  de  Satgé,  née  en  1835; 

4°  Oscar-John  de  Satgé,  membre  de  l'Assemblée  législative  de 


43o  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

la  colonie  de  Queensland  (Australie)  et  magistrat  de  ce  pays,  né 
en  1836  ; 

50  Henri-Antoine  de  Satgé,  né  en  1838,  magistrat  de  Queens- 
land, marié,  en  1874,  à  la  troisième  fille  de  Edwin  Tooth,  esquire, 
de  Londres; 

6°  Georgina,  née  et  décédée  au  château  de  Longpré  en  1840. 

II.  Joseph-Oscar  de  Satgé,  baron  de  Thoren,  chevalier  de  la 
Légion  d'honneur,  marié,  en  1836,  à  la  fille  unique  de  William 
Wall,  esquire,  de  Worcester,  en  Angleterre. 

De  ce  mariage  sont  issus  : 

i°  Oscar-William  de  Satgé  de  Thoren,  capitaine  dans  l'armée 
de  Sa  Majesté  Britannique,  né  en  1837,  marié,  en  1871,  à  Alice, 
seconde  fille  du  colonel  Drury,  de  l'état-major  de  l'armée  des 
Indes.  De  ce  mariage  est  née,  en  1874,  une  fille,  Violet  Jone; 

20  Valentin-Antoine  de  Satgé  de  Thoren,  né  en  1838,  décédé 
en  1846; 

30  Sinclair-Ellis  de  Satgé  de  Thoren,  né  en  1843. 

III.  Antoine  de  Satgé,  marié,  en  1839,  à  l'honorable  Henriette 
Rowley,  fille  de  lord  Langford,  pair  d'Angleterre. 

De  ce  mariage  sont  nés  : 

i°  Cosme-François-Antoine  de  Satgé,  né  en  1840,  marié, 
en  1873,  à  Fanny,  fille  aînée  de  F.  Knipe,  esquire,  de  Worcestershire 
(Angleterre)  et  dont  une  fille,  Henriette,  née  en  1874; 

20  Marie  de  Satgé,  née  et  décédée  en  1848. 


SAINT-MARTIN.  43 , 

SAINT-MARTIN  (-DE) 

POITOU  ET  SAINTONGE. 

Armes:  D'azur,  à  la  croix  d'argent,  chargée  d'un  lainb^l  à  quatre  pendant!  de 

même  brochant. 
Couron  ie  :  de  comte. 
Supports  :  D^ux  lions. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Famille  protestante,  éloignée  de  la  cour  par  sa  religion.  Elle  a 
donné  des  chefs  de  parti  dans  les  guerres  de  religion  en  Saintonge. 

Louis-Pierre  de  Saint-Martin,  aïeul  et  père  des  membres  actuels, 
a  été  qualifié  comte  de  Saint-Martin  à  l'assemblée  des  états  généraux  a 
Saint-Jean-d'Angély,  dans  les  procès-verbaux  officiels  des  20  et 
23  mars  1789. 

Froissard  relate  que  Jean  Chandos,  grand  sénéchal  du  Poitou 
pour  le  roi  d'Angleterre,  fut  tué,  le  2  janvier  1370,  au  pont  de 
Lussac-les-Château*  Poitou)  par  un  écuyer  français  nommé  Jac- 
ques de  Saint-Martin. 

Seigneuries  :  Baronnie  d'Aumagne  en  Saintonge;  seigneuries 
dePaizay-le-Chapt  (Poitou),  des  Granges  d'Aumagne,  LaCabourne, 
Fragne,  Belair,  etc.  (Saintonge). 

(Alliances:  De  Laporte  aux  Loups,  de  Barro,  de  Lestang,  de 
Saint-Gelais,  de  Foix,  de  La  Faye,  de  Montalembert,  de  la  Porte- 
Beaumont,  duc  de  Brunswick. 

Membres  actuels  :  Édouard  de  Saint-Martin,  chevalier  de  la 
Légion  d'honneur,  commissaire  de  marine; 

Auguste  de  Saint-Martin,  chevalier  de  la  Légion  d'honneur  ; 

Jacques- Jules  de  Saint-Martin,  tils  de  Jacques-Louis  de  Saint- 
Martin,  ancien  officier  de  marine; 

Auguste  de  Saint-Martin,  ancien  capitaine  de  cavalerie,  che- 
valier de  la  Légion  d'honneur,  oncle  des  précédents. 


432 


ARMORIAL  SPECIAL  DE  FRANCE. 


SALLE  DE  ROCHEMAURE  (DE  LA) 

BÉARN,  LANGUEDOC.  AUVERGNE,  CHAMPAGNE. 


Armes  :  De  gueules-  à  la  tour  d'argent  crénelée,  maçonnée  et  ajourée  de  sable, 
donjonnée  de  deux  pièces,  soutenue  de  deux  troncs  d'arbre  écotés  et  déra- 
cinés d'or  passés  en  sautoir  et  au  croissant  d'argent  en  pointe. 

Couronne;  de  marquis. 

Cimier  :  un  lion  couronné  tenant  une  épée. 

Supports  :  Deux  lions  couronnés  d'une  couronne  de  comte. 

Devise  :  Tue  sien,  toustem  ligat  amale.  (En  patois  basque  :  la  lutte  me  rend  fort.) 
Cri  de  guerre  :  Salla. 


Barons  de  la  Salle,  en  Languedoc,  et  comtes  de  la  Salle,  en 
Auvergne;  marquis  de  Saint-Poney  et  de  Saint-Mary,  barons  de  la 
Faurge  et  de  la  Rodde,  seigneurs  d'Aulhac,  Brugnon,  Chaussenac, 


SOMMAIRE  HISTORIQUE. 


SALLE  DE  ROCHE  MAURE.  433 

Chavigné,  le  Colombier,  Fontecourbe,  Montservier,  Puygermaud, 
Saint-Sauves,  Saint-Didier,  Valle-Chastel,  Credieu,  Vialard,  Roche- 
maure,  etc.,  en  haute  et  basse  Auvergne,  Combrailles  et  Languedoc. 

Le  nom  de  la  Salle  est  une  modification,  ou  plutôt  la  traduction 
*Ie  celui  de  Salla. 

Un  seigneur  béarnais  ainsi  appelé  s'illustra  en  combattant  pour 
Alphonse  le  Chaste,  roi  de  Navarre,  aux  côtés  duquel  il  eut  les 
jambes  fracassées  en  818.  Élevé,  en  récompense  de  ses  exploits,  au 
rang  des  nobles,  il  rentra  dans  sa  patrie,  où  ses  descendants  ont 
toujours  figuré  depuis  parmi  les  bardes  de  France  (Chroniques  du 
Béarn) . 

Chassée  du  Béarn  par  les  invasions,  cette  famille  alla  fonder  en 
Languedoc  la  petite  ville  delà  Salle,  siège  d'une  baronnie,  aujour- 
d'hui chef-lieu  de  canton  du  Gard,  et  elle  vint  ensuite,  vers  1300, 
se  fixer  en  Auvergne,  où  réside  depuis  la  branche  aînée. 

Plusieurs  branches,  aujourd'hui  la  plupart  éteintes,  se  sont 
fixées  en  Périgord,  Guyenne,  Normandie  et  Champagne  :  c'est  de 
cette  dernière  que  naquit  le  bienheureux  Jean-Baptiste  de  la  Salle, 
fondateur  des  frères  des  Ecoles  chrétiennes. 

Dans  l'armée,  elle  a  donné  plusieurs  mestres  de  camps,  officiers 
supérieurs  et  commandants  de  place,  deux  chevaliers  du  Temple,  une 
longue  suite  de  chevaliers  et  dix-huit  grands  commandeurs  de 
Malte,  quatorze  chevaliers  de  Saint-Louis  ; 

A  l'Eglise,  plus  de  quarante  chanoines  comtes  de  Brioude,  des 
supérieures  générales  de  Saint-Cyr  et  plusieurs  abbés  mitres. 

Parmi  les  alliances  de  cette  maison,  l'on  trouve  les  noms  de  : 
De  Villemontiers,  de  Douhet  d'Auzers,  de  Genestine,  de  la  Fage. 
de  Rochebaron,  d'Alexandre  d'Andelot,  de  Vichy,  de  Lignerac- 
Caylus,  de  Murat-Rochemaure,  de  Damas,  de  Pons,  de  Séguin  de 
Bard,  de  Molen  de  la  Versenne,  de  Bonnefoux,  de  Courthille  de 
Giac,  de  Pellisson,  de  Sainte-Aulaire,  de  Pollallion,  de  Glavenas,  etc 

Depuis  le  mariage  de  Joseph,  comte  de  la  Salle,  avec  la  der- 
nière héritière  des  maisons  de  Murât  (Armagnacs  cadets»  et  de 
Rochemaure,  la  branche  aînée  joint  à  son  nom  celui  de  cette  sei- 
gneurie. 

Chef  actuel  :  Louis-Anne-Hercule-François-Feli v,  comte  de  la 
Salle  de  Rochemaure,  né  le  3  avril  1856  de  Louis-Désire  el  de 

2* 


434  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

Marie  de  Pollalion  de  Glavenas,  héritière,  du  chef  de  sa  mère,  de 
la  branche  des  marquis  de  Sales  du  Doux,  fixée  en  Auvergne  depuis 
le  xme  siècle. 

QAuteurs  à  consulter:  Chroniques  du  Béant  ;  d'Hozier;  Nobi- 
liaires d'oAuvergne,  de  don  Coll  et  de  Boulliet;  Lainé,  de  Magny; 
Archives  de  la  famille;  Vie  du  bienheureux  de  la  Salle;  Borel 
d'Hauterive;  État  présent  de  la  noblesse,  etc. 


SALVE. 


435 


SALVE  (DE) 


Armes.  D  argent,  à  deux  loups  passant  l'un  sur  l'autre,  de  sable,  armes,  hm- 

passés  et  allumés  de  gueules,  à  la  bordure  de  même. 
Couronne:  De  marquis. 

Supports:  Deux  sauvages;  l'écu  timbré  d'un  casque,  taré  au  tiers,  orné  de  ses 

lambrequins,  d'argent,  de  sable  et  de  gueules. 
Devise  :  Mendaciis  nolo  salvus  esse. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Cette  famille,  fort  ancienne,  est  qualifiée  de  très-noble  par 
Nostradamus,  dans  son  Histoire  de  Provence.  Elle  a  donne  deux 
cardinaux,  Martin  de  Salva,  mort  en  1403,  et  Michel  de  Salva.  son 
neveu,  mort  en  1406.  Elle  fut  maintenue  dans  sa  noblesse  par  les 
commissaires  départis  pour  la  vérification  des  titres  dans  les  pro- 
vinces de  Languedoc  et  de  Provence,  le  27  novembre  1668. 


436  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

D'après  les  preuves  faites  à  cette  occasion,  sa  filiation  directe 
s'établit  ainsi  jusqu'à  nos  jours  : 

I.  Laurent  de  Salve,  né  vers  1480. 

II.  Isnard  de  Salve,  marié  en  1536. 

III.  Michel  de  Salve,  marié,  en  1565,  à  dame  Marie  Reynouard, 
Veuve  de  Balthazar  Berton. 

IV.  Jean  de  Salve,  nommé,  par  commission  du  roi  Henri  IV, 
capitaine  d'une  compagnie  de  cent  maîtres  d'armes  et  très-connu 
dans  les  guerres  religieuses  de  son  temps.  Il  épousa,  en  1597,  Cathe- 
rine de  Giraud. 

V.  Hercule  de  Salve,  sieur  de  Villedieu,  arrière-fief  apporté 
dans  la  famille  par  Catherine  de  Giraud  ;  il  fut  lieutenant  dans  le 
régiment  de  royal-vaisseau  et  il  épousa,  en  1664,  Claire  de  Gilles, 
fille  d'Esprit  de  Gilles,  seigneur  de  Fontvive. 

VI.  Gaspard  de  Salve  Villedieu,  né  en  1665,  épousa  Gabrielle 
de  Fabre  Mazan. 

VII.  Louis-Hercule  de  Salve  Villedieu,  né  en  17 10,  épousa 
Félicité  de  Candolle. 

VIII.  Pancrace  de  Salve  Villedieu,  né  en  1755,  commanda  une 
demi-brigade,  en  1792,  dans  l'armée  des  Pyrénées-Orientales.  Il  épousa 
Dorothée  de  Raspaud  et  en  eut  plusieurs  enfants,  dont  un  Pom- 
ponne, marié  à  Vachères,  est  devenu  la  tige  d'une  seconde  branche. 

IX.  Victor  de  Salve  Villedieu,  né  en  1783  et  marié  à  Sophie 
de  Giraud  Monroc. 

Des  enfants  nés  de  ce  mariage,  deux  seulement  ont  survécu  : 
Ernest,  qui  suit,  et  Édouard,  né  en  18 17,  chevalier  d'Isabelle  la 
Catholique,  actuellement  directeur  des  douanes. 

X.  Ernest  de  Salve  Villedieu,  né  en  1815,  officier  de  la  Légion 
d'honneur  et  de  l'instruction  publique,  commandeur  du  Medjidié, 
grand  officier  du  Nitchan,  inspecteur  général  de  l'instruction  publique, 
actuellement  recteur  de  l'académie  d'Alger.  Il  a  épousé,  en  1856, 
Césarie  d'Herbès  ;  de  ce  mariage  sont  nés  trois  enfants. 

Preuves:  Nostradamus,  Histoire  et  Chronique  de  Provence; 
Généalogies  manuscrites  de  Provence,  par  d'Hozier;  oArmorial 
général  de  Provence;  oArmorial  général  de  France;  Nobiliaire 
universel  de  France,  par  Viton  de  Saint-Allais;  Artefeuille,  l'abbé 
Robert,  d'Aubais,  de  la  Chesnay-des-Bois,  etc. 


SAMATAN. 


SAMATAN   (Baron  de) 

LANGUEDOC  ET  PROVENCE. 


Armes  :  D'azur,  au  dextrochère  de  carnation,  habillé  de  pourpre  et  tenant  trois 
épis  de  blé  d'or;  au  chef  de  gueules,  chargé  de  trois  croix  de  Comminges 
d'argent. 

Couronne  :  de  baron. 

Supports  :  Deux  lévriers  d'argent,  colletés  d'or. 
Devise  :  Conscience  et  confiance. 


SOMMAIRE  HISTORIQUE 


Très-ancienne  famille  qui  a  donné  des  Capitouls  à  Toulouse, 
en  1227,  1303,  1306,  13x4,  i3*9i  «3*4i  et  des  échenns  a 

Marseille,  en  1754,  1764,  l7%9> 

Les  de  Saraaian,  qui  ont  possédé  la  châtellenie  de  ce  nom.  ont 
été  créés  barons  par  ordonnance  du  30  janvier  1846. 


438  ARMORIAL  SPECIAL  DE  FRANCE. 

Représentants  actuels  :  Louis,  baron  de  Samatan,  et  son  rils, 
Odon  de  Samatan. 

C/luteurs  à  consulter:  Dom  Vaissette,  Lataille;  Institutions  de 
Toulouse,  par  du  Mege  ;  Histoire  de  Marseille,  par  Augustin  Fabre  ; 
La  Noblesse  de  France  aux  Croisades,  par  Roger,  de  Magny,  de 
Piolenc,  Bessas  de  la  Mégie,  etc. 

Résidence  :  Marseille. 


S  A  MB  (JE  UF. 

439 


SAMBOEUF   (DE  ) 

EN  CHAMPAGNE, 

Armes:  D'azur,  au  chevron  d'argent,  accompagné  en  chef  de  deux  tètes  de  bœuf 

et  en  pointe  d'une  étoile  d'argent. 
Couronne  :  dï  marquis. 
Supports  :  deux  lions. 
Cri  de  guerre  :  Vive  le  roi  quand  même. 

Seigneurie  :  Hardoncelle  (Ardennes). 

Alliances  :  Randon  de  Pommery  et  Randon  de  la  Tour,  gardes 
généraux  des  meubles  de  la  Couronne  au  xvme  siècle. 

Membres  décédés  :  Robert- Salomon  -  Guislain  de  Sambœuf, 
ancien  maréchal  des  logis  des  gardes  du  corps ,  compagnie  de 
Luxembourg,  mort  en  octobre  1869,  branche  éteinte. 

Membres  actuels  :  Charles-Pierre  de  Sambœuf,  marié  a  Marie- 
Madeleine  de  Dorlodot  des  Essarts,  père  de  trois  enfants,  dont  deux 
fils  :  Ferdinand-Marie-Léon,  prêtre  au  diocèse  de  Langres,  et  Louis- 
Ernest,  ancien  capitaine  d'infanterie,  chevalier  de  la  Légion  d'hon- 
neur, décoré  de  la  médaille  militaire  et  chevalier  de  Stanislas  de 
Russie,  marié  à  Marie-Louise-Antoinette  Jacobsen,  de  Noirmou- 
tiers  (Vendée). 

Ouvrages  à  consulter  :  Annales  nobiliaires  de  Tours  ( XVI 1!* 
siècle)  ;  Recueil  nobiliaire  du  département  des  dirdennes,  publié  a 
Reims  depuis  1800. 


ARMORIAL  SPECIAL  DE  FRANCE 


SANHARD  (DE) 

BARON   DE  QUE  YRIERE  S. 
(BRANCHE   AINEE    DE   CETTE   ANCIENNE  FAMILLE.) 
LES   AUTRES   BRANCHES  SONT 

I.  DE  SANHARD  DE  SASSELANGE. 

II.  DE  SANHARD  DE  LA  FRESSANGE. 

III.  DE  SANHARD  DE  CHOUMOUROUX. 

TOUTES  EN  VELAY. 

Armes  :  D'hermines,  à  un  chevron  losangé  d'argent  et  de  sinople. 

Alias  :  D'azur,  à  un  sautoir  d'or,  écartelé  d'argent,  à  trois  chevrons  de  gueu'es. 

Armes  des  autres  branches  :  I.  De  SASSELANGE  (marquis)  :  D'azur,  au  sautoir  d'or. 

IL  De  la  Fres^ange  (marquis)  :  D'azur,  à  une  aigle  éployée  d'argent. 

III.  De  Choumouroux  (comte)  :  D'azur,  à  un  sautoir  d'or,  écartelé  d'argent, 
à  trois  chevrons  de  gueules. 
Couronne:  De  marquis,  sur  un  haume  de  baron. 
Supports  :  Deux  licornes. 
Devise  :  Fort  contre  l'ennemi. 
Cri  de  guerre  :  Queyrières,  cornette. 


Fiefs  et  seigneuries  :  Le  Sorbier,  Fontelaire,  le  Vernet,  Quey- 
rières (une  des  dix-huit  baronnies  du  Velay). 

QAlliances  :  De  Jerphanion  (1685),  ^a  Pag'e  des  Plantas, 
Maltet,  Gouteyron,  de  Mijollat  de  la  Touraille  (alliée  des  de 
Mijollat  de  Meyssignac),  Besson  du  Bouschet,  de  Choumouroux. 

Honneurs  :  Barons  de  Queyrières  :  Jean  offre  au  roi  Charles  VII, 
alors  à  Espaly  (1349),  les  premiers  drapeaux  pris  à  l'ennemi  dans  le 
Velay,  et  l'accompagne  jusqu'à  Meyssignac;  siègent  aux  Etats  du 


SANHARD.  44, 

Velay,  comme  barons,  en  1702,  17 13,  1716,  1720,  1 721  et  1723. 
Un  maire,  un  conseiller  général. 

Membres  actuels  :  Mme  veuve  Joseph-Félix  de  Sanhard,  née 
Marianne-Françoise  de  Mijollat  de  la  Touraille,  résidant  a  Saint- 
Julien-Chapteuil  (Haute-Loire) ,  dont  un  fils  unique  ,  Félix,  baron 
de  Queyrières,  né  en  1853,  ancien  volontaire  de  la  marine,  marié 
en  1876,  à  Marie  de  Sanhard  de  Choumouroux,  sa  cousine,  tille  du 
comte  Sanhard  de  Choumouroux,  maire  d'Yssengeaux,  conseiller 
général,  chevalier  de  la  Légion  d'honneur. 

Membre  décédé  :  Joseph-Louis-Félix  de  Sanhard,  notaire, 
maire,  conseiller  général,  époux  et  père  des  précédents,  né  le  16  juil- 
let 1816,  décédé  le  7  juillet  1874. 

Résidence  /  Châteaux  de  Saint-Julien-Chapteuil  et  de  Choumou- 
roux (Haute-Loire). 

QAuteurs  mentionnant  la  famille  :  Description  de  Queyrières. 
par  Isidore  Hedde;  Statistique  de  la  Haute-Loire;  Histoire  du 
Velay,  par  Arnaud;  Qdrmorial  général  (dHozier);  Tablettes  du 
Velay. 


ARMORIAL 

SAUVEUR  DE 


SPÉCIAL  DE  FRANCE 

LA  CHAPELLE  (Baron) 


Armes  :  D'or,  à  trois  trèfles  de  sinople,  2  et  i. 

(Armes  enregistrées  à  Y  Armoriai  général  officiel  créé  par  édit  royal 
du  20  novembre  1696  au  registre  de  la  génénéralité  de  Paris,  tome  I,  f°  48.) 
Couronne  :  De  baron. 
Devise  :  Salvavit. 


SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Ancienne  maison.  —  Pièces  authentiques  depuis  1440. 

Sous  Louis  XIV,  un  des  membres  de  cette  famille,  originaire 
de  la  Picardie,  capitaine  d'artillerie,  ayant  été  tué  au  siège  de  Mons, 
sous  les  yeux  du  grand  Vauban,  son  ami  intime,  ses  enfants  très- 
nombreux  et  peu  riches,  se  disséminèrent.  L'aîné  alla  se  fixer  en 
Bretagne  et  devint  le  chef  de  la  seule  branche  existante  aujourd'hui 
et  qui  prit,  sous  Louis  XVI,  le  nom  de  la  terre  de  la  Chapelle. 

S.  M.  Louis  XVIII,  remerciant  M.  Sauveur  de  la  Chapelle, 
ancien  conseiller  au  Parlement,  des  services  rendus  par  lui  à  la  cause 


SAUVEUR  DE  LA  CHAPELLE. 

443 

royale  pendant  l'émigration,  lui  donna  dans  une  lettre  autographe 
le  titre  de  baron,  qui  a  été  porté  depuis  par  cette  -  famille. 

Son  ancienneté  nobiliaire  et  son  illustration  sont  établies  par  des 
titres  authentiques  : 

1440.  Charte  passée  sur  parchemin  par  vénérable  et  religieux 
seigneur  messire  Louis  Sauveur,  chanoine  et  archidiacre  de  l'Église 
Sainte-Marie,  de  Nîmes. 

1471.  Ordre  du  conseil  du  roi  de  faire  recevoir  par  Mathieu 
Beauvarlet,  secrétaire  du  roi  Louis  XI,  les  sommes  que  doit  Jehan 
de  Sauveur,  receveur  général  du  grenier  à  sel  établi  à  Pontoise. 

1574.  Rôle  original  de  48  hommes  de  guerre  formant  garnison 
au  château  de  Beau  fort,  en  Anjou,  dont  Pierre  Sauveur,  seigneur 
de  Villeneuve,  était  lieutenant. 

1653.  Mainlevée  de  créance  donnée  au  duc  dÉpernon  par 
Jean  Sauveur,  écuyer,  commissaire  général  de  la  marine  du  Levant, 
et  sa  femme. 

1696.  Copie  de  l'enregistrement  officiel  des  armoiries  de  la 
famille  Sauveur  à  XoArmorial  du  roi  de  la  généralité  de  Paris. 

Elle  a  donné  des  membres  à  l'armée  et  au  Parlement  de 
Bretagne  et  elle  s'est  alliée  aux  Quemper  de  Lanascol,de  la  Boè's- 
sière,  de  Matignon,  de  Loc-Maria,  de  Quelen,  de  Goè'sbriand,  de 
Kérampuil,  de  Boisboissel,  de  Carné,  de  Kérouarz,  de  Kermel.  de 
Gouyon  et  à  beaucoup  d'autres  familles  de  la  noblesse  bretonne. 

Membres  décédés  dans  le  siècle  actuel  :  i°  Luc-Ange  Sau- 
veur de  la  Chapelle,  ancien  membre  du  Parlement  de  Bretagne; 
20  Désiré-François  Sauveur  de  la  Chapelle,  ancien  député  et  consul 
général,  décoré  de  plusieurs  ordres. 

Membres  actuels  :  Eugène-Marie-Charles,  baron  Sauveur  de 
la  Chapelle,  sous-préfet  de  Vire,  et  Jacques-René-François-Maric 
Sauveur  de  la  Chapelle,  son  fils  unique. 


444 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


SCEY-MONTBÉLIARD  (DE) 

EN  FRANCHE-COMTÉ. 


Armes  :  De  sable,  au  lion  d'or,  couronné  de  même,  armé  et  lampassé  de  gueules, 

accompagné  de  neuf  croisettes  recroisettées,  au  pied  fiché  aussi  d'or. 
Couronne  :  Princière. 

Supports  :  Deux  lions  d'or  (comme  celui  de  l'écu). 
Devise  :  Changer  ne  veux.  —  Avant  tous,  malgré  tout. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE.' 

Ancienne  maison  remontant  à  l'an  900. 

Alliances  :  Mâcon ,  Salins,  Pesme,  Bourgogne,  Ferrette, 
Bryenne,  BeaufFremont,  Cusance,  Neufchatel,  Saint-Maurice-Mont- 
larey,  Grammont,  Reinach,  Jouffroy,  etc. 


SCEY-MONTBÉLIARD.  445 

Membres  décédés  :  Joseph-Pierre-Anne-Ferdinand,  comte  de 
Scey-Montbéliard  et  de  la  Mainglane,  marquis  de  Scey  et  de  Brun, 
baron  de  Buthier  et  de  Chevroz,  né  en  1798,  décédé  le  20  jan- 
vier 1874. 

Membres  actuels  :  Marie-Pierre-Dieudonné,  comte  de  Scey- 
Montbéliard  et  de  la  Mainglane,  marquis  de  Scey  et  de  Brun,  baron 
de  Buthier  et  de  Chevroz  ; 

Gaétan,  comte  de  Scey-Montbéliard  ; 

Louis,  comte  de  Scey-Montbéliard. 

oAuteurs  à  consulter  :  Gollut,  Duchesne  et  la  plus  grande 
partie  des  auteurs  franc-comtois. 


Résidence:  Buthier,  par  Voray  (Haute-Saône). 


446  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


SERÉ  (DE) 
COMTÉ  DE  FOIX. 

(  DÉPARTEMENT    DE  L'aRIÈGE.) 


Armes  :  D'azur,  au  chevron  d'or,  accompagné  en  chef  d'un  croissant  d'argent, 
accosté  de  deux  étoiles  du  même,  et  en  pointe  d'une  gerbe  d'or  :  l'écu  timbré 
d'un  casque  taré  de  profil  orné  de  ses  lambrequins. 

I.  Bertrand,  né  en  1530  (praticien  ès-loi),  épousa  en  secondes 
noces,  le  25  octobre  1594,  Marguerite  de  Bellot,  veuve  de  Roger 
d'Herraud. 

II.  Jean,  né...,  décédé  le  5  juin  1 631,  épousa,  en  1591,  Jeanne 
d'Herraud  seconde,  née...,  décédée  en  1627. 

III.  Bertrand,  né  le  20  mars  1592,  décédé  le  10  mai  1682  (pro- 
cureur du  sénéchal  au  siège  présidial  de  Foix,  le  24  août  163 3 )? 


SERE.  ^7 

447 

épousa,  le  14  juin  1631,  Paule  de  Bellouguet,  née...,  décédée 
le  25  mars  1674. 

IV.  Jean,  né  le  30  août  1637,  décédé  le  3  février  1710  (syndic 
général  du  pays  de  Foix,  le  25  octobre  1689),  épousa,  le  28  novem- 
bre 1671,  Françoise  de  la  Barthe,  née  le  14  février  1649.  décédée 
le  23  août  171p. 

V.  Volusien,  né  le  8  octobre  1687,  décédé  le  n  mai  i755 
(consul  de  Foix),  épousa,  le  13  octobre  1714,  Marie  de  Ricaud,  née 
en  168p.  décédée  le  18  juillet  175p. 

VI.  Jean-Antoine,  né  le  p  décembre  17 16,  décédé  le  17  sep- 
tembre 1801  (30  fructidor  an  IX),  (avocat  au  Parlement  de  Toulouse), 
épousa,  le  5  novembre  1748,  Marie-Agnès  de  Coustaud,  née 
le  20  septembre  1720,  décédée  le  24  février  1757. 

VIL  Jean -Pierre -Antoine,  né  le  31  janvier  1757,  décédé 
le  2  novembre  18 17  (juge  d'instruction  au  tribunal  civil  de  Foix, 
anobli  par  ordonnance  royale  du  18  novembre  1814,  avec  la  qualité 
d'écuyer),  épousa,  le  ier  décembre  1780,  Louise  Duthil  de  Monségu, 
née  le  7  janvier  1758,  décédée  le  28  juin  1801  (p  messidor  an  [X). 

VIII.  Antoine- Volusien- Marie ,  né  le  28  septembre  1 78 1 , 
décédé  le  3  septembre  1852,  épousa,  le  26  août  181 1,  Jeanne-Anne- 
Amélie  de  Boyer,  née  le  22  juin  1788,  dont  il  eut  : 

i°  Jean-Pierre- Antoine-Marie- Victor,  né  le  4  mars  18 13,  ins- 
pecteur des  lignes  télégraphiques,  chevalier  de  la  Légion  d'honneur. 

20  Marie-Thérèse-ivîose-Saturnine,  née  le  17  février  18 14.  reli- 
gieuse de  Tordre  de  Nevers,  sœur  Stanislas. 

30  Octavie -Sabine- Louise  ,  née  le  15  mai  1815,  épousa, 
le  16  septembre  1844,  Charles  Pauly,  né  le  27  mai  1806. 

4°  Antoine-Prosper-C^z/g-wste;  né  le  22  janvier  181 8  (receveur 
des  domaines),  épousa,  le  11  juin  1855,  Joséphine  de  la  Burgarde 
de  Belmont,  née  le  10  janvier  1825,  dont  : 

Marguerite,  née  le  ier  mai  1863. 

50  Pierre-Charles-Médard,  dit  Ferdinand,  né  le  8  juin  18 19. 
(juge  au  tribunal  civil  de  Foix),  épousa,  le  4  juin  1860,  Mêlante 
Estaque,  née  en  août  i82p,  décédée  le  ier  mars  1871,  dont  : 

a.  Charles,  né  le   ier  août  1863;  b.  Muguste- Joseph ,  né 

le  p  janvier  1867. 

6°  Justin-Gustave-Z,o^-Joseph,  né  le  21  avril  1823  (docteur- 
médecin),  épousa,  en  janvier  1855,  Pauline- Adolphîne  Fontaine. 


448  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

7°  Pierre-Félicité-Marie-is//srt£e£/j.  née  le  8  mars  1824,  épousa, 
le  22  avril  1855,  Jean-Marie-Hyacinthe  Lavie  de  Sauve;  unte,  né 
le  18  juin  1817.  (3  enfants.) 

8°  Srttarm/z-Henri-Casimir,  né  le  31  mars  1825  (directeur  des 
contributions  directes),  épousa,  le  6  septembre  1 859,  Henriette  O'Shee, 
née  le  14  juillet  1834,  dont  : 

a.  P/erre-Marie- Victor,  né  le  19  septembre  1860;  b.  çAmélie- 
Marie-Adèle,  née  le  ier  octobre  1861  ;  c.  Casimir- Joseph-Marie,  né 
le  5  novembre  1862;  d.  i\n*/-Marie-Joseph ,  né  le  22  septem- 
bre 1872. 

90  Victor-Marie  -Joseph,  né  le  11  mai  1826  (chef  de  bataillon 
d'infanterie,  chevalier  de  la  Légion  d'honneur),  épousa,  le  20  avril 
1875,  Julie-Henriette  de  Morineau,  dite  Adrienne,  née  le  29  dé- 
cembre 1843,  d°nt  ■ 

Josephe-Marié-c^/2«e.  née  le  15  janvier  1876. 

io°  Louis-Augustin-i:wg-<?/2e;  né  le  ier  novembre  1828,  médecin- 
major  au  58e,  tué  à  la  bataille  de  Sedan,  le  30  août  1870. 

ii°  Louis-Ferdinand  Charles,  né  le  16  février  1830  (prêtre, 
aumônier  supérieur  de  marine,  officier  de  la  Légion  d'honneur). 

j2°  Voiusien-Saturnin-Azw/.  né  le  9  janvier  1831  (enseigne  cje 
vaisseau),  mort  en  mer  le  7  août  1856. 


SEREZIX. 


449 


SERÉZIN   (GAIRAL  DE 


Armes  :  D'argent,  au  chevron  de  gueules,  accompagné  en  chef  de  deux  trèfles  de 
sinople,  posés  dans  le  sens  des  branches  du  chevron  et  en  pointe  d'un  cœur 
ardent  de  gueules,  traversé  d'une  flèche  de  sable. 

Couronne  :  de  marquis. 

Supports  :  Deux  levrettes. 

Devise  :  Semper  ardens  ictus  etsi. 


SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Famille  originaire  d'Espagne,  où  existe  encore  la  maison  Canal 
de  la  Sierra,  venue  en  France  par  un  officier  de  gardes  wallones  et 
établie  en  Dauphiné. 

André  Gairal,  officier  d  echansonnerie  de  la  maison  du  roi, 
acquit,  le  2  décembre  1750,  par-devant  les  commissaires  délégua, 
les  seigneuries  de  Soleyse,  de  Simandre  et  le  marquisat  de  Saint- 
Symphorien-d'Ozon. 

Son  fils  Jean-Baptiste  épousa  Laurence  Giraud,  dont  : 

Jean-André  Gairal,  officier  dans  la  maison  du  roi,  seigneur  du 

29 


45o  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

marquisat  de  Saint  -Symphorien-d'Ozon ,  Soleyse  et  Simandre. 
En  1755,  il  acquit  la  seigneurie  de  Sérézin  de  Biaise  Reynod,  con- 
seiller honoraire  au  Parlement  de  Dombes,  qui  la  lui  vendit  avec 
tous  les  droits,  honneurs  et  profits,  tels  que  lui  ou  ses  auteurs  en 
ont  pu  ou  dû  jouir,  sans  rien  réserver  ni  retenir. 

Jean-André  Gairal  de  Sérézin,  seigneur  de  Sérézin,  du  mar- 
quisat de  Saint-Symphorien-d'Ozon  et  autres  lieux,  épousa,  en  1756, 
à  Paris,  Marguerite-Louise  de  Bourrassé,  d'une  famille  de  la  Tou- 
raine  et  dont  la  tante,  Catherine  de  Bourrassé,  avait  épousé  le  mar- 
quis de  Noblet  de  Chennelette,  maréchal  de  camp,  gouverneur  de 
Châtillon-les-Dombes.  Par  ce  mariage,  il  devint  seigneur  de  Saint- 
Avertin. 

En  1.776,  le  même  Jean-André  Gairal  de  Sérézin,  alors  con- 
seiller au  Parlement  de  Metz,  reçut  des  lettres  patentes  reconnaissant 
sa  noblesse,  et,  en  1777,  il  fit  enregistrer  ses  armoiries. 

Deux  de  ses  enfants  ont  fait  branche  : 

i°  Jean-Baptiste-Louis-Joseph-Hector  qui  suit  ; 

20  Jean-André  Gairal  de  Sérézin  Morellerie,  qui  a  laissé  un 
fils,  marié  à  Vienne,  en  Dauphiné,  à  demoiselle  Donat,  dont  plu- 
sieurs enfants. 

Jean-Baptiste-Louis-Joseph- Hector  Gairal  de  Sérézin,  con- 
seiller à  la  cour  royale  de  Lyon,  né  en  1756,  mort  en  1840,  a  laissé  : 

i°  André-Eugène,  aussi  conseiller  à  la  cour  royale  de  Lyon, 
démissionnaire  en  1830,  marié  à  Élisabeth  Schitly,  sans  enfants"; 

20  Benoît-Édouard  Gairal  de  Sérézin,  marié,  à  Mâcon,  à  Phi- 
liberte-Sophie  TufFet,  dont  : 

a,  Antoine-Léonard-Henri,  marié,  en  1865,  à  Madeleine- 
Marthe  Quarré  de  Verneuil,  dont  deux  filles; 

b.  Marie-Louise. 


SERMIZELLES. 


45' 


SERMIZELLES  (Guillaume  i 

BOURGOGNE  ET  NIVERNAIS. 


Armes:  D'azur,  à  la  croix  pattée,  alaisée  d'or  et  embrassée  de  deux  palmes  du 

même  liées  en  pointe. 
Timbre  :  Un  casque  de  chevalier. 
Supports  :  deux  lions. 
Devise  :  Spes  et  fides. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Les  membres  de  cette  famille  sont  qualifiés  chevaliers  depuis 
deux  siècles;  ils  étaient  seigneurs  de  Quemigny,  Pressigny,  Lau- 
treville,  Orbigny,  Sermizelles,  Moissy,  etc. 

Ils  ont  donné  plusieurs  chevaliers  de  Saint-Louis  et  cordon 
rouge;  ils  ont  fait  leurs  preuves  de  noblesse  pour  Saint-Or.  pour 
les  États  d»  Bourgogne,  pour  l'École  militaire,  etc. 


452  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

Membres  actuels  :  Barthélemy-Marie- Ernest- Guillaume  de 
Sermizelles  aîné,  chef  de  nom  et  d'armes,  marié  à  Élisabeth  des 
Ulmes,  des  comtes  de  Torcy,  sans  enfants; 

Gustave,  son  frère,  marié  à  E.  Rey,  dont  un  fils,  Gaston- 
Prosper-Ernest,  marié  en  novembre  1872  à  Alice  de  Dormy,  fille 
du  feu  comte  de  Dormy  et  de  N.  d'Anstrude,  dont  une  fille  Mar- 
guerite-Geneviève, née  le  3  janvier  1874. 

Ouvrages  à  consulter  ;  Archives  de  la  Côte-d'Or  (B  457),  titre 
de  141  o;  Archives  de  Quincize;  Courtepée;  Catalogue  des  gen- 
tilshommes reçus  aux  États  de  Bourgogne;  Moréri;  la  Chesnaye- 
des-Bois  ;  comte  de  Soultrait;  Grandmaison,  etc. 


Résidence  :  Quincize,  par  Chassy-en-Morvan  (Nièvre). 


SÉVEDAVY. 


45 


SÉVEDAVY  (DE) 


Armes  :  D'argent,  a  la  bande  de  gueules,  accompagnée  de  deux  cotices  du  même, 
accostées  de  six  roses  feuillées  de  gueules. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Cette  ancienne  famille  de  Bretagne,  qui  a  figuré  à  la  réfor- 
mation  et  aux  montres  des  années  1427  et  1513,  dans  les  évêchés  de 
Dol  et  de  Rennes,  possédait  les  fiefs  de  la  Fontaine,  de  Motta 
Rjmou  et  de  Sévégrand,  paroisse  de  la  Chapelle-des-Fougerets.  Une 
branche  de  la  famille  a  tiré  son  nom  de  ce  dernier  tief. 

En  1381,  Pierre  de  Sévedavy,  écuyer,  ratifia  le  traité  de  Gué- 
rande  (charte  avec  sceau). 

Elle  est  actuellement  représentée  par  : 

i°  Prosper  de  Sévedavy,  docteur  en  médecine,  chef  de  la 
branche  aînée,  marié  en  premières  noces  à  Onésime  Metereau,  dont 
deux  filles  : 


454  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

a,  Léa,  mariée  à  Joseph -Félix  Hélie,  commandant  du  génie; 

b.  Maria,  mariée  à  N.  Desrochers,  avocat,  et  en  secondes  noces 
à  Marie-Octavie  Brossier,  dont  deux  fils  :  Jean  et  Prosper  de  Séve- 
davy  ; 

2°  Jean-Marie-Louis  de  Sévedavy,  chef  de  la  branche  cadette, 
marié  à  Alphonsine  Thélohan,  dont  : 

a.  Auguste  de  Sévedavy; 

b.  Marie  de  Sévedavy; 

c.  Adrienne-Claire  de  Sévedavy. 

Q/luteurs  à  consulter  :  Froissard ,  page  116;  Chronique  de 
Flandre,  année  1343;  Guillaume  de  Saint- André  ;  Henri  Kington  ; 
Le  Baud,  page  294;  Histoire  de  Bretagne,  par  Dom  Maurice; 
Armoriaux  de  Bretagne. 


Résidence  :  La  Roë  (Mayenne). 


SILHOL. 

455 

SILHOL 

COMTAT-VENAISSIN,  DAUPHINÉ,  VIVARAIS. 


Armes  :  D'argent,  à  la  bande  d'azur,  chargée  de  trois  tètes  d'aigle  arrachées  d'or 

languées  et  becquées  de  gueules. 
Timbre  :  Un  casque  d'argent,  grillé  et  bordé  d'or  avec  lambrequins  d'argent  et 

d'azur. 

Devises  :  Si  hault  qu'elles.  «  Sic  altius  aspicio.  »  (Comme  elles,  je  regarde  plus 
haut.) 


SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

En  i3p3,  la  famille  Silhol  ou  Silhot,  en  latin,  Silhotus,  était 
très-considérée  à  Avignon. 

Dans  un  document  authentique  de  cette  époque,  un  de  ses 
membres  est  qualifié  de  noble  et  puissant  seigneur  •  nobilis  H 


456  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

potentis  viri  domini  ioannis  Silhoti  ».  Elle  fut  confirmée  dans  sa 
noblesse  par  lettres  patentes  d'Henri  IV,  données  «  asainctDenys 
au  moys  d'octobre  lan  de  grâce  mil  cinq  cens  quatre  vingtz  douse,  » 
à  Loys  de  Silhol,  du  lieu  de  Grignan,  en  Dauphiné.  Henri  IV  le 
déclara  «  gentilhomme  »  et  le  décora  «  du  tiltre  de  noblesse  et 
gentilhesse  » .  (Ce  dernier  mot  est  synonyme  de  chevalerie.) 

Louis  XIII  la  gratifia  d'autres  lettres  patentes  données  «  a  Paris 
le  second  jour  d'octobre  lan  de  grâce  mil  six  cens  seze  »  ,dans  la  per- 
sonne d'Hervé,  également  de  Grignan,  désigné  à  tort  dans  quelques 
nobiliaires  tantôt  sous  le  nom  d'Henri,  tantôt  sous  celui  d'Honoré  et 
même  d'Hélène.  C'est  la  branche  qui  a  orthographié  Sillol  ou  Sillot. 

Maintenue  dans  ses  titres  et  honneurs  par  jugement  rendu  «  le 
xvie  jeanvier  1669  »,  elle  a  perdu  sa  situation  nobiliaire  après  la 
révocation  de  l'édit  de  Nantes.  Deux  documents  la  montrent,  à  ce 
moment,  fugitive  dans  le  Vivarais,  le  roi  jouissant  des  rentes  de  ses 
biens,  et  classée,  en  1692,  parmi  les  familles  roturières  et  non  nobles 
par  suite  de  la  religion  qu'elle  professait.  Le  nom  et  les  armes 
des  descendants  mâles  de  cette  famille  ne  furent  pas  consignés 
dans  YoArmorial  général,  manuscrit  de  Charles  d'Hozier  ;  maison 
y  trouve  celui  de  Madeleine  de  Sillot,  veuve  de  Nicolas  Feautrier, 
seigneur  de  Racetde  Vinsobres. 

QAlliances  :  De  Vesc,  de  Villeneuve,  de  Raphaelis,  de  Bonne, 
du  Rastel,  d'Entraigues,  de  Bonot  (cette  dernière  alliance  de  1657 
est  mentionnée  dans  YoArmorial  imprimé  de  L.-P.  d'Hozier). 

Seigneuries  :  Cléon- d'Andran,  en  Dauphiné;  Saint-Vincenr 
de  Barrés,  en  Vivarais. 

Représentants  actuels  :  Jules  Silhol ,  docteur  en  médecine, 
inspecteur  des  eaux  de  Saint-Laurent-les-Bains, 
Et  son  fils,  Léon  Silhol. 

Qâuteurs  à  consulter  :  Guy  Allard,  Chorier,  Pithon-Curt, 
Maynier,  Robert  de  Briançon,  Barcilon  de  Mauvans,  le  père 
Anselme,  Registre  de  L.-P.  d'Hozier,  de  Courcelles,  Jouffroy 
d'Eschavannes,  G.  de  Rivoire  de  la  Bâtie,  Rietsiap,  l'État  présent  de 


la  noblesse  française,  4e  édition,  YoAnnuaire  de  la  noblesse  de 
France ,  38e  année,  et  V (Arrondissement  de  Montêlimar.  par 
Lacroix. 

Résidence  :  Le  Bourg-Saint  Andéol  (Ardèche). 


458 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


SIMÉON  (Comte) 

PROVENCE. 


Armes:  Écartelé  :  au  i,  d'or,  à  la  fasce  d'azur,  chargée  de  trois  merlettes 
d'argent;  au  soleil  de  gueules  mouvant  de  l'angle  dextre  du  chef;  au  2,  de 
gueules,  au  cheval  cabré  d'argent;  au  3,  d'azur, à  la  galère  d'argent  voguant 
sur  une  mer  de  pourpre;  au  4,  échiqueté  d'or  et  d'azur. 

Couronne:  de  comte. 

Cimier  :  une  tète  de  cheval  issant  de  la  couronne  comtale. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Famille  de  jurisconsultes  de  Provence,  parmi  lesquels  Ducange 
cite  Jean  Siméon  qui  fut,  en  1358,  à  Aix,  premier  président  de  la 
chambre  rigoureuse  pour  avoir  délivré  le  pays  des  bandes  d'Arnaud 
de  Cervoules  qui  pillaient  la  Provence.  (Abbé  Tisserand,  Histoire 
de  Provence.) 

Gabriel  Siméon,  littérateur  italien  et  français  qui  fut  envoyé 


SIMEON. 

459 

en  ambassade  auprès  de  François  Ier  par  la  république  de  Florence, 
était  de  cette  famille.  Il  vivait  près  du  roi  Henri  II  en  1547. 

Sextius  Siméon  fut,  en  1765,  assesseur  d'Aix  et  administrateur 
du  pays  de  Provence.  Il  reçut  une  charge  de  secrétaire  du  roi  et  il 
était  syndic  de  robe  de  la  noblesse  de  Provence. 

Ses  armes,  telles  qu'elles  sont  décrites  au  premier  quartier  des 
armes  actuelles  de  la  famille,  figurent  au  frontispice  de  Y  Histoire 
de  la  noblesse  de  Provence,  qui  tint  à  Aix,  le  3  juin  1754,  une 
assemblée  générale  dont  faisait  partie  Sextius  Siméon. 

Jérôme-Siméon ,  son  fils,  après  avoir  été  avocat  et  assesseur 
d'Aix  en  1784,  était  président  du  Conseil  des  Cinq-Cents,  le  18  fruc- 
tidor. Il  fut  déporté,  prit  part,  comme  tribun,  aux  travaux  du  Code- 
civil  et  du  Concordat,  organisa  la  Westphalie  en  1807,  fut  fait 
comte  par  Louis  XVIII  en  18 16,  devint  ministre  de  l'intérieur 
en  1820  et  pair  de  France  en  1822. 

Joseph  Siméon,  fils  du  précédent,  remplit  diverses  fonctions 
diplomatiques  en  Italie  et  en  Allemagne,  fut  ministre  plénipoten- 
tiaire en  Saxe,  préfet,  conseiller  d'Etat  et  pair  de  France  en  1835. 

Le  comte  Henri  Siméon,  son  fils,  fut  successivement  attaché 
d'ambassade,  préfet,  conseiller  d'Etat,  député,  puis  sénateur  en  1852. 
Adonné  aux  lettres,  il  a  publié  entre  autres,  en  1873,  une  traduction 
en  vers  des  oeuvres  complètes  d'Horace,  à  laquelle  l'Académie  fran- 
çaise a  accordé  une  mention  honorable  et  exceptionnelle  quelques 
semaines  après  la  mort  de  l'auteur;  le  comte  Siméon  est  mort  à 
Paris,  le  21  avril  1874. 

Cette  famille  a  pour  seul  représentant  actuel  le  comte  Siméon, 
Edgar,  fils  du  précédent,  premier  secrétaire  d'ambassade,  marié  en 
Suisse,  en  1853,  à  Olympe  de  Palézieux-Falconnet,  veuf  en  1854. 

De  ce  mariage  est  issue  une  fille,  mariée  en  1875,  au  comte 
Hubert  de  Montesquiou-Fézensac. 

(Alliances  :  Familles  Portalis,  de  Bondy,  de  Berghes,  de 
Belbeuf,  de  la  Ferronnays,  de  la  Rochefoucauld,  de  Sagan,  de 
Bâillon,  etc. 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


SIMONY  (DE) 

CHAMPAGNE,  LORRAINE,  BOURGOGNE 
GUYENNE,  PROVENCE. 


Armes  :  ^cartelé,  au  i  d'or;  au  2,  de  gueules,  à  l'étoile  d'or;  au  3  d'azur;  au  4 

d'argent;  à  la  croix  de  sinople  brochant  sur  le  tout. 
Couronne  :  De  comte. 

Cimier  :  Un  perroquet  de  sinople,  becqué,  membre  et  allumé  d'or. 
Supports  :  Deux  griffons. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

La  famille  de  Simony  tire  son  origine  de  la  ville  de  Sienne, 
en  Toscane.  Son  premier  auteur  connu  est  Raynaldus  Simoni,  tué 
en  1231  dans  une  guerre  entre  les  républiques  italiennes  et  enseveli 
dans  la  cathédrale  de  Sienne. 

Melitius  Simoni,  fils  de  ce  dernier,  et  sa  femme  Eugenia 


SIMONY.  46l 

Petrucci  rirent  donation  d'une  métairie  à  la  même  église,  par 
charte  latine  du  15  janvier  1292. 

Leur  descendance  italienne  s'est  éteinte  vers  le  milieu  du 
xvii*  siècle,  après  s'être  alliée  aux  familles  Politi,  Piccolomini  Soz- 
zini,  Finetti,  Fondi ,  délia  Gherardesca,  Colombini,  Tolomei  et 
autres  du  Patriciat  siennois. 

Parmi  ses  membres,  on  peut  citer  Mino  Simom,  ambassadeur 
de  la  République  de  Sienne  près  de  celle  de  Florence,  en  1391;  Luca 
et  Agnolo  Simoni,  également  ambassadeurs,  le  premier  a  Arrez/o. 
en  1362,  le  second  à  Naples  ,  pour  conclure  la  paix  avec  le  roi 
Ladislas,  en  1410;  Andréa  Simoni,  gouverneur  de  la  citadelle  de 
Sienne,  en  1415  (père  de  François  Simoni  dont  il  sera  question  plus 
bas);  Anselmo  Simoni,  camerlingue  de  Biccherna,  en  1535;  Paolo 
Simoni,  chevalier  de  Malte,  grand  prieur  de  Lombardie,  général  des 
galères  de  la  Religion  en  1538;  Adriano  Simoni,  parlemeir.aire  pour 
régler  avec  Florence  les  conditions  de  la  capitulation  de  Lucignano, 
en  1553;  le  capitaine  Girolamo  Simoni,  gouverneur  de  la  ville  de 
Campi,  en  1622;  plusieurs  membres  du  Conseil  de  la  Signoria:  des 
chevaliers  des  Ordres  de  Malte  et  de  Saint-Étienne. 

La  branche  française,  fixée  d'abord  en  Lorraine,  a  pour  tige 
François  Simony,  dit  le  Siennois,  capitaine  des  bandes  italiennes  du 
duc  Jean  II  et  son  chambellan,  qui  suivit  ce  prince  lorsqu'en  1464 
il  rentra  dans  ses  États  paternels,  après  d'inutiles  efforts  pour  recon- 
quérir le  royaume  de  Naples;  plus  tard,  en  1477,  il  prit  part,  avec  le 
duc  René  II,  à  la  bataille  de  Nancy  à  laquelle  il  fut  blessé.  Définiti- 
vement établi  en  Lorraine,  il  maria  son  fils,  Martin  Simony,  écuyer, 
baron  de  la  Fauche  en  partie,  à  Marguerite  de  Combles,  en  149-. 
De  cette  union  sont  issues  différentes  branches  dont  deux  seulement 
subsistent  encore. 

Confirmation  de  noblesse  par  le  duc  de  Lorraine  en  1578. 

Maintenues  de  noblesse  en  1641,  1670,  17 15  et  17 16. 

Entrée  aux  États  de  la  noblesse  de  Bourgogne  en  171a. 

Titre  de  comte  conféré,  en  1815,  par  le  roi  Louis  \\  III. 

Fiefs  et  seigneuries  •  La  Fauche,  Orquevaux,  Villeneuve.  Ger- 
mainvilliers,  Rouelles,  Azu,  Saint-Romain,  Varanges.  Champfroy, 
Barraut,  Saint-Michel,  Saint-Seyne,  Brouthières,  Saint-I  c^r.  B*- 
toncourt,  etc. 


)2 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


oâlliances  :  xvie  siècle.  D'Hennezel,  Le  Vain  d'Haccourt, 
Harodel,  Reynel,  Bourgogne,  Petit  de  la  Marnotte,  Thabouret  de 
Crespy,  Houdreville,  Roussat,  Monginot,  Combles  (2e),  du  Houx, 
Choiseul,  Philippy  de  la  Chevalière,  Réance. 

xvne.  Gondrecourt  Le  Sain,  Mouchet,  Pringles,  Le  Vacher  de* 
Morillon,  Montendre,  Brouthières,  Saucières  de  Tenance,  d'Alber- 
gue,  Thelin ,  Geneste,  d'Auzac,  Gripière,  Maurage,  Cholet,  Le 
Gendre,  Brissac,  Mouzin  de  Romecourt,  du  Terme,  Le  Moine,  des 
André,  Villers-le-Prud'homme. 

xvme.  Ligneville,  Tissart,  Lyver,  Girault  de  Vitry,  d'Astour, 
Greslot,  Husson  de  Vallerey. 

xix°.  Montarby,  Philpin  de  Rivières,  Lyver  (2e),  d'Amedor, 
Roquefeuil,  Cellès,  Gantés,  Fornier  de  Pradine,  Rosnay  de  Villers, 
Cholet  (2e),  Beaufort  de  Gellenoncourl,  d'Huart,  etc. 

Honneurs  :  Camille,  écuyer  de  la  reine  Marguerite  de  Valois  ; 
Jean,  capitaine  des  milices  de  la  ville  de  Langres,  en  1575;  Claude, 
contrôleur  des  guerres,  en  1622;  Claude  (fils  du  précédent),  un  des 
cent  chevaliers  de  Saint-Michel  conservés  par  le  roi  Louis  XIV, 
après  la  grande  réforme  dudit  ordre,  en  1665,  gentilhomme  de  sa 
Chambre,,  conseiller  d'État,  auditeur  général  des  bandes  françaises 
au  régiment  des  gardes,  etc.,  qui  prit  plus  tard  le  parti  de  la  robe  et 
mourut  président  à  mortier  au  Parlement  de  Metz;  Bernard,  gen- 
tilhomme ordinaire  de  la  grande  Fauconnerie,  en  1701;  Félix, 
alcade  aux  Etats  de  la  noblesse  de  Bourgogne,  en  1763;  Louis 
Victor,  contre-amiral,  mort  en  1828;  Jules,  aumônier  de  M&r  le 
comte  d'Artois,  évêque  de  Soissons,  mort  en  1849;  nombre  d'officiers 
de  terre  et  de  mer  de  divers  grades,  parmi  lesquels  neuf  chevaliers 
de  Saint-Louis  et  cinq  morts  sur  le  champ  de  bataille. 

Membre  défunt  :  Charles-Bénigne,  comte  de  Simony,  chevalier 
des  ordres  de  Saint-Louis,  de  la  Légion  d'honneur  et  de  Saint-Fer- 
dinand d'Espagne,  ancien  garde  du  corps  de  S.  M.  le  roi  Louis  XVIII, 
ancien  officier  supérieur  d'infanterie,  mort  en  son  château  de 
Rivières-les-Fosses  (Haute-Marne),  le  15  août  1873. 

Représentants  actuels  :  BRANCHE  AÎNÉE  :  Félix-Marie-An- 
toine, comte  de  Simony,  officier  de  la  Légion  d'honneur,  ancien 


SIMONY.  46b 

colonel  de  cavalerie,  chef  actuel  du  nom,  marié  en  1858  à  Eve  fcobiii 
de  Chàteaufer  de  Coulogne.  —  Domicile  :  Langres  (Haute-Marne,. 

Antoine  de  Simony  (frère),  marié,  en  1868,  à  Caroline  tficola! 
de  Marcilly,  dont  il  a  Charles,  Félix  et  Henri. 

Félix-Philibert,  vicomte  de  Simony  (cousin  germain),  chevalier 
de  la  Légion  d'honneur  et  de  l'ordre  pontifical  de  Pie  IX,  comman- 
deur d'Isabelle  la  Catholique,  chambellan  intime  de  Sa  Sainteté, 
ancien  capitaine  d'état-major  au  service  du  roi  Don  Carlos. 

BRANCHE  CADETTE  dite  de  Brouthières  :  Henri  de 
Simony.  —  Domicile  :  Château  de  Brouthières,  près  Joinville. 

QAuteurs  citant  la  famille  :  Le  Père  Isidoro  Ugnrgieri  Azzo- 
lini,  Le  Pompe  Sanesi,  tome  If,  Pistoie,  1649;  Alessandro  Sozzini, 
Diario  délie  cose  avvenute  in  Siena  {iS5°~ISSS)p  Florence  1842; 
frère  Mathieu  de  Goussancourt,  Martyrologe  de  Malte,  Paris,  1643. 
—  Archives  du  Municipe,  à  Sienne  ;  Bibliothèque  de  la  même  Ville 
(section  des  Manuscrits)  :  Benvoglienti,  Famiglie  Sanesi  ;  Sestigiani, 
Compendio  storico  di  Famiglie  nobili  Sanesi  ;  Libro  del  Signo- 
rista,  etc. 

Caumartin,  Recherche  de  la  noblesse  de  Champagne  (V.  aussi 
le  même  ouvrage,  vol.  de  supplément)  ;  Dom  Pelletier,  Nobiliaire  de 
Lorraine;  Mémoires  de  Bassompierre  ;  La  Chesnaye  des  Bois,  Dic- 
tionnaire généalogique-,  Catalogue  et  armoiries  des  gentilshommes 
qui  ont  assisté  à  la  tenue  des  États  de  Bourgogne.  Dijon,  1760; 
Mazas,  Histoire  de  V Ordre  de  Saint-Louis;  l'abbé  Péronne.  Vie 
de  Monseigneur  de  Simony;  Bourrousse  de  LafFore,  nobiliaire  de 
Guyenne,  etc.  —  Manuscrits  de  la  Bibliothèque  nationale.  —  Ar- 
chives domestiques. 


464 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


SOURCE  (MAGNIER  DE  LA) 

BOULONNAIS. 


Armes:  De  siuople  à  deux  bandes  engrèléas  d'or. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Cette  famille,  de  noblesse  déjà  ancienne,  compte  parmi  ses 
membres  décédés  plusieurs  hommes  d'armes,  entre  autres  Nicolas  le 
Magnier,  écuyer,  sieur  de  la  Source,  capitaine  commandant  d'infan- 
terie dans  les  armées  du  roi  en  1661  ; 

Pierre  le  Magnier,  écuyer,  sieur  de  Bouquehault,  lieutenant 
d'infanterie,  rils  du  précédent  et  de  Jacqueline  de  Neuville,  sa 
femme. 

Et  dans  ses  alliances  :  Jacques  de  Senlecque,  célèbre  fondeur 


SOURCE.  465 

de  caractères  d'imprimerie  du  xvie  siècle  qui  grava  les  Otfacl  r 
samaritains,  syriaques,  chaldéens  et  arabes  pour  l'impression  de  la 
fameuse  Bible  polyglotte  de  messire  Guy-Michel  Lejay; 

Pierre-Alexandre  Monsigny,  le  compositeur  si  connu  des  parti- 
tions du  Déserteur,  de  la  Belle  oArsène  et  de  Félix. 

Elle  est  actuellement  représentée  par  Louis -Marie-Daniel- 
Ferdinand  Magnier  de  la  Source,  percepteur  à  GrandvUliers  (Oise). 

Ses  deux  fils  :  Hubert-Louis-Edouard-Victor-Ferdinand  Ma- 
gnier de  la  Source,  docteur  en  médecine  à  Paris  ; 

Gaston-Henri  Magnier  de  la  Source, 

Et  Pierre-François-Martial  Magnier  de  la  Source,  propriétaire 
à  Isques  (Pas-de-Calais),  leur  oncle  et  grand-oncle. 


3° 


466 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


SULAUZE  (DE) 


Armes  :  De  gueules,  à  une  croix  d'argent,  coupé  d'argent  à  une  licorne  de  sable. 
SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Par  lettres  patentes  délivrées  le  8  décembre  1724  par  le  maré- 
chal duc  de  Villars,  confirmées  par  lettres  patentes  du  roi  du  mois 
de  mars  1725,  un  domaine  appelé  la  Madelaine,  avec  d'autres  tene- 
ments  contigus  situés  de  l'un  et  de  l'autre  côté  du  vallon  de  la 
fontaine  de  Sulauze,  dans  le  territoire  d'Istres,  fut  érigé  en  titre  de 
fief,  sous  le  nom  de  Sulauze,  pour  être  tenu  et  possédé  par  tout 
ayant-droit  aux  titre  et  qualité  de  fief,  avec  toute  justice  haute, 
moyenne  et  basse,  et  faculté  de  se  nommer  et  qualifier  seigneur  de 
Sulauze,  et  tous  les  autres  droits ,  honneurs  et  franchises  dont 
jouissent  les  autres  fiefs  de  la  province. 


SULAUZE. 


467 


En  1743,  la  seigneurie  de  Sulauze  ayant  été  mise  en  vente  par 
arrêt  de  la  Cour  des  Aides,  fut  acquise,  le  i«  avril  1748,  ainsi  qu'il 
résulte  d'un  acte  du  notaire  Brémond,  à  Aix,  par  le  sieur  Henri- 
Joseph  Jean,  bourgeois  et  premier  échevin  de  la  communauté 
d'Eyguières,  qui  devint  seigneur  du  fief  de  Sulauze,  exerça  les  droits 
et  prérogatives  attachés  à  ce  titre  et  les  transmit  à  son  fils  aine, 
André-Joseph-Christine  Jean  de  Sulauze,  qui  en  jouit  jusqu'au 
moment  où  les  titres  et  droits  féodaux  furent  abolis.  C'est  ainsi  que 
s'est  formé  le  nom  patronymique  Jean  de  Sulauze,  que  le  sieur  Henry- 
Joseph  Jean,  seigneur  de  Sulauze,  a  transmis  à  ses  descendants. 

Joseph  Jean,  seigneur  de  Sulauze,  eut  trois  fils;  l'aîné,  André- 
Joseph-Christine  Jean,  seigneur  de  Sulauze,  avocat  au  Parlement 
de  Provence;  Jean-Pierre-Louis  Jean  de  Sulauze,  capitaine  com- 
mandant la  compagnie  des  grenadiers  du  régiment  de  Bretagne, 
chevalier  de  Saint-Louis,  et  Henri-Étienne-Dominique  Jean  de 
Sulauze. 

Jean-Louis-Pierre  Jean  de  Sulauze  mourut  célibataire,  le  9  ven- 
démiaire an  II. 

André-Joseph-Christine  Jean  de  Sulauze  eut  une  fille  et  un  ri Is 
qui  moururent  sans  postérité. 

Henry-Etienne- Dominique  Jean  de  Sulauze  eut  deux  fils  : 
Claude  Jean  de  Sulauze,  qui  mourut  avant  lui  sans  descendants. 

Et  Thimothée  Jean  de  Sulauze,  seul  représentant  de  la  mais  m 
de  Sulauze,  qui  est  décédé  le  28  octobre  1834,  laissant  deux  filles 
et  deux  fils  vivant  encore  aujourd'hui;  l'aîné,  Désiré-Alfred  Jean 
de  Sulauze,  juge  de  paix  à  Alger;  le  cadet,  Noèl-François-Jnles 
Jean  de  Sulauze. 


4<58  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


SUQUET  (alias  SUQUETTI) 

MAISON    PATRICIENNE    DU    COMTE    DE    NICE    QUI    SE  FIXA 
EN    PROVENCE    VERS    LA    FIN    DU    XVIIe  SIECLE. 

PROVENCE,  ILÇ-DE -FRANCE. 


Armes  :  Parti  :  au  i,  de  gueules  au  lion  d'or  adextré  d'un  guidon  ou  d'une  croix, 
sur  une  terrasse  de  sinople,  au  chef  d'argent  chargé  de  trois  étoiles  de  sable; 
au  2  de  gueules  au  chevron  d'or,  accompagné  de  trois  étoiles  du  même,  2  et  1, 
et  soutenu  d'un  croissant  d'argent,  qui  est  Gontard  de  Gontin. 

Le  chanoine  Emile  Suquet  a  accolé  à  l'écu  des  Suquetti,  conservé  par  les 
filles  seules,  celui  des  Gontard  de  Gontin,  et  M.  Emile  Suquet  porte  : 

Parti  :  au  1,  des  Suquetti,  au  2,  des  Gontard  de  Gontin. 

Couronne  :  Heaume  de  marquis  timbré  d'une  couronne  de  comte. 

Supports  :  Deux  lions  sur  deux  montagnes  de  sable. 

Devise  :  Pati  et  compati. 

Cri  de  guerre  :  Honneur  !  marche  en  avant  ! 


SUQUET. 

QAlliances  :  Gontard  de  Gontin,  Esseyric,  Provansal,  Rabane, 
Girard  du  Pinet. 

Honneurs  :  Un  procureur  à  Aix,  plusieurs  avocats  distingues, 
plusieurs  maires  de  Sisteron,  un  chanoine  d'honneur  de  la  cathédrale 
de  Paris. 

Membres  décédés  :  Le  chevalier  Joseph  Suquet,  célèbre  avo  at 
maire  de  Sisteron  (1869)  ;  sa  veuve,  née  Louise-Caroline  Gontard  de 
de  Gontin  (1874);  Eugénie  Suquet,  épouse  d'Alfred  Provansal 
(licencié  en  droit),  en  1868,  fille  des  précédents. 

Membres  actuels  :  I.  L'abbé  Ernest  Suquet,  docteur  en  thé» 
logie,  chanoine  honoraire  de  Paris,  premier  vicaire  de  Saint-Eus- 
tache,  auteur  de  plusieurs  ouvrages  ; 

IL  Emile  Suquet,  ingénieur  des  ponts  et  chaussées,  chevalier 
de  la  Légion  d'honneur,  ex-élève  de  l'Ecole  polytechnique,  sous- 
chef  de  l'exploitation  du  chemin  de  fer  de  Paris-Lyon-Méditerranee. 
marié  à  Berthe  Cailleté,  dont  trois  enfants  :  Henri,  Marie-Louise 
et  Louis. 

III.  Joseph  Suquet,  avocat,  sous-chef  au  ministère  de  la  justice, 
marié  à  Clotilde  Spiquel,  dont  deux  enfants  :  Joseph  et  Noémie. 

IV.  Hippolyte  Suquet,  avocat,  adjoint  au  maire  de  Sisteron, 
marié  à  Hélène  Bassac,  dont  deux  fils  :  Louis  et  Georges. 

V.  Paul  Suquet,  ingénieur  civil  à  Paris,  marié  à  Berthe  Spi- 
quel, dont  deux  filles  :  Marthe  et  Marguerite. 

VI.  Elise  Suquet,  épouse  d'Alexis  Bouschet  (de  Saint-Fiour), 
receveur  des  domaines  au  Chambon-Feugerolles  (Loire),  sans  enfants. 

VIL  Marie-Caroline-Marthe  Suquet,  épouse  de  J.-C. -M.  T 
phile  Girard  du  Pinet,  ancien  notaire  et  ancien  maire  à  Bas-en- 
Basset  (Haute-Loire),  dont  deux  enfants  :  Marie-Louisc-Josephine- 
Rosalie  et  Charles-Maurice. 

VIII.  Joséphine  Suquet,  épouse  de  Paul  Roudil,  lieutenant  de 
la  garde  républicaine  de  Paris,  dont  une  fille  :  Paule-Ernestine. 

IX.  Ernestine  Suquet,  épouse  d'Amédée  Vernus.  employé  du 
chemin  de  fer  Paris-Méditerranée,  à  Charenton. 

tuteurs  à  consulter  :  Histoire  de  Sisteron;  Voâimumrê  U 
la  noblesse  (1876);  Nobiliaires  de  Provence. 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


TARADE  (DE) 

ALSACE,  CHAMPAGNE,  PICARDIE. 

Armes  :  D'azur,  à  deux  fasces  d'argent,  maçonnées  de  sable,  de  trois  traits. 
Couronne  :  De  comte. 
Supports  :  Deux  lions. 

Devise  :  Le  courage  l'a  conquis,  l'honneur  le  garde. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Jacques  de  Tarade,  ingénieur  du  roi,  directeur  des  fortifications 
d'Alsace,  chevalier  de  Saint-Louis,  reçut  ses  lettres  de  noblesse 
le  23  janvier  1683. 

(Alliances  :  Villedot  des  Forges,  Martin  de  Moncelot,  de  Billy, 
Dubois  de  Crancé,  Dubois  de  Chantrenne,  de  Cappy,  de  Beaufort. 
de  Ménardeau,  de  Rotrou,  Cœur  de  l'Étang,  etc. 

Membres  actuels  :  Gilbert-Philippe-Émile,  chevalier  de  plu- 
sieurs ordres,  lieutenant  de  cavalerie  en  retraite,  chef  de  la  famille, 
au  château  de  Belleroche  (Amboise)  ;  François-Charles-Eugène,  à 
Cérilly  (Allier);  Denis- Joseph  Abel,  à  Moulins  (Allier);  Arthur- 
Sixte-Nicolas,  à  Paris;  Odile-Marie,  trésorier-payeur  de  la  guerre, 
chevalier  de  la  Légion  d'honneur,  officier  de  Tordre  de  Guadalupe, 
commandeur  de  Tordre  de  Saint-Grégoire-le-Grand,  au  château  de 
Corbeilles  (Loiret);  Gaston-Augustin;  Arthur- Jacques- Odile  ; 
Arthur-Jean-Sébastien-Émile-Marie-Odile. 


oAuteurs  à  consulter  •  Dubuisson,  d'Hozier,  Bernard  Chérin. 


THOMAS  DE  SAINT-LAURENT. 


47» 


THOMAS  DE  SAINT-LAURENT  (DE) 

EN  PROVENCE. 


7-J-StoKK 


Armes  :  Ecartelé  de  gueules  et  d'azur,  à  la  croix  d'or  tréfilée. 

Couronne  :  De  marquis. 

Supports:  Deux  lions. 

Devise  :  A  tort  on  me  blasme. 


SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Famille  anoblie  par  lettres  du  2  avril  1480  et  remontant  à  Jean 
de  Thomas,  secrétaire  et  maître  rationnel  du  roi  René. 

Seigneuries  :  Saint-Laurent  et  la  Bastide. 

Alliances  :  De  Trinquelague ,  de  Cabane,  de  Digoine  du 
Palais. 


472  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

Honneurs  :  Un  chef  d'escadre,  plusieurs  capitaines  de  vaisseau, 
des  officiers  supérieurs  de  l'armée  de  terre,  un  président  en  la  Cour 
des  Comptes  de  Provence,  des  présidents  à  mortier  au  Parlement 
d'Aix,  des  chevaliers  de  l'ordre  du  Roi^  des  chevaliers  et  des  digni- 
taires de  l'ordre  de  Saint-Jean-de-Jérusalem ,  un  évêque  d'Autun 
en  1752;  son  frère,  Louis  de  Thomas,  fut  le  septième  général  de  la 
congrégation  de  l'Oratoire  de  Jésus. 

Membres  décédés  :  Jean- Joseph  et  Joseph-Marie. 

Membres  actuels  :  Henry- Joseph-Esprit-Marie  de  Thomas  de 
Saint-Laurent,  ingénieur  des  ponts  et  chaussées; 

Joseph-Louis-Marie  de  Thomas  de  Saint-Laurent,  fils  du  pré- 
cédent. 


Résidence  :  Lyon  (Rhône). 


TIENGOU  DES  ROYERIES. 


473 


TIENGOU  DES  ROYERIES 

EN  BRETAGNE. 


Armes  :  De  sinople  fretté  d'argent. 

Timbre  :  Un  casque  de  trois  quartiers,  orné  d'une  couronne  de  trois  fleurs  de  lit. 
Cimier  :  Un  vol. 

Supports  :  Deux  lions  lampassés. 
Devise  :  Doué  araok. 
Cri  de  guerre  :  Kenkis  ! 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Famille  originaire  de  Bretagne  et  dont  le  nom  s'écrivait  autre- 
fois Quiengou,  Quingou,  en  breton  Quenguis  (du  Plessis).  Raoul  de 
Quiengou  figure  dans  un  rolle  de  monstre  de  la  retenue  de  Jean 
Penhouet,  admirai  de  Bretagne,  daté  de  l'an  142  -  (Dom  Morue, 
Mémoires  pour  servir  de  preuves  à  l'Histoire  de  Bretagne }  t.  Il, 
col.  1012.) 


474  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

Éon  de  Quingou  est  au  nombre  des  145  premiers  seigneurs 
bretons  enrôlés  contre  les  Penthièvre  par  le  duc  Jean  VI  et  Richard 
en  1420  (Dom  Lobineau,  Histoire  de  Bretagne,  t.  I,  p.  553). 

Olivier  Quengou  figure  parmi  les  nobles  de  Moncontour  qui 
prêtèrent  serment  de  fidélité  au  duc  Jean  VI,  en  1437  (D°m  Lobi- 
neau, t.  II,  col.  1054). 

(Ces  noms,  qui  apparaissent  fréquemment  dans  Y  Histoire  de 
Bretagne,  sont  orthographiés  tantôt  avec  un  g,  tantôt  avec  un  q.) 

Raoul  du  Boschet,  nom  porté  par  l'aîné  de  la  famille,  est 
maintes  fois  cité  par  Dom  Morice  et  Dom  Lobineau. 

Seigneuries  :  Du  Boschet,  de  Tréfériou,  des  Royeries. 

QÂlliances  :  Blanchet  de  Sormont,  Georgeon  d'Archambault,  de 
Vatry,  Gruel  de  Saint-Hilaire,  Gibert  des  Molières,  de  Glatigny, 
Eon  de  Beaumont,  dont  la  chevalière  d'Éon;  de  Gourlay,  de  Lau- 
nay^  Boisgontier,  Baudouin,  etc. 

Membres  actuels  :  .Tiengou  aliàs  Quiengou  et  Quengou  : 

Jules-Fulgence  Tiengou  des  Royeries,  commissaire-adjoint  de 
la  marine;  enfants  :  a.  Jules-Fulgence-Antoine-Auguste ;  b.  Elise- 
Marie-Antoinette. 

Frère  cadet  :  Auguste-Constant  ;  enfant  :  Marie-Agathe. 

Cousin  :  Amédée  Tiengou  des  Royeries. 

Honneurs  :  Un  mareschal  de  salle  de  la  duchesse  de  Bretagne 
(1420);  un  chambellan  du  duc  (1454-55);  un  vice-chancelier  de 
Bretagne  (1474);  des  ambassadeurs  du  duc  au  pape  Sixte  IV  (1474) 
et  au  roi  de  France  (1477);  un  protonotaire  (1498);  un  ambassadeur 
de  la  reine  Anne  à  Rome  (1498);  des  conseillers  à  la  Cour  de 
Rennes  et  des  chevaliers  de  la  Légion  d'honneur. 

QAuteurs  à  consulter  :  Dom  Morice,  Dom  Lobineau,  Pitre- 
Chevalier,  etc. 


TIXIER  DE  BROLAC. 


475 


TIXIER  DE  BROLAC 

EN  AUVERGNE. 


Armes  :  D'azur,  au  chevron  d'or,  accompagné  de  trois  roses  de  même. 

Aliàs  de  gueules,  à  la  navette  d'or  accompagnée  en  pointe  d'un  rouleau 
de  même. 

Famille  noble  d'Auvergne  connue  dès  le  xme  siècle  à  Clcrmont. 
représentée  actuellement  par  : 

i°  Aimable-André  Tixier  de  Brolac,  écuyer,  à  Vic-le-Comte 
(Puy-de-Dôme),  marié  à  Louise  de  Matharel,  fille  du  comte  Auguste 
de  Matharel,  capitaine  de  frégate,  et  de  Lucette  de  Boisluisant,  dont 
une  fille,  Marie  Tixier  de  Brolac,  mariée  au  marquis  d'Heilly, 
officier  d'état-major; 

2°  Augustin  Tixier  de  Brolac,  frère  du  précédent,  qui  épousa 
Marie  de  Matharel,  sœur  de  la  précédente,  dont  un  fils  et  deux 
filles  :  a.  Henri,  sous-préfet  de  Mauriac;  b.  Madeleine,  religieuse 
du  Sacré-Cœur;  c.  Louise  :  à  Plauzat  (Puy-de-Dôme). 


ARMORIAL  SPECIAL  DE  FRANCE. 


TOULZA  (DE) 


Armes  :  D'azur,  à  la  gerbe  d'or,  accostée  de  deux  fers  de  lance  d'argent  la  pointe 
en  bas  et  accompagnée  en  chef  et  en  pointe  d'un  lis  de  jardin  d'argent. 

Couronne:  De  comte. 

Supports:  Deux  lions  d'or, 
Qui  sont  Toulza  moderne. 

Et  :  D'argent,  à  trois  fers  de  lance  d'azur,  posés  deux  et  un. 

Couronne  :  De  marquis, 

Qui  sont  Toulza  ancien.  (Voir  l'historique  ci-dessous.) 

HISTORIQUE. 

Le  nom  de  Toulza,  Tolza,  Toisa,  Tholza,  écrit  de  différentes 
manières  selon  les  temps  et  les  idiomes,  se  trouve  souvent  dans 
l'histoire  de  notre  pays  et  dans  les  actes  anciens  conservés  dans  nos 
archives,  tels  que  :  hommages,  dénombrements  de  fiefs  nobles,  con- 
vocations du  ban  de  la  noblesse,  reconnaissances  féodales,  etc.;  c'est 
le  nom  d'une  très-ancienne  famille  noble  du  Languedoc  dont  il  est 
souvent  question  dans  les  vieux  registres  de  l'Inquisition,  dans  la 


TOULZA.  4,? 

Charte  de  Sicard  d'Alaman,  de  1247;  dans  le  Saisimentum  comi- 
tatûs  Tolosœ  de  1271,  où  plusieurs  de  ses  membres  sont  nommes, 
dont  Pierre  Ier  (de  Vaudra)  qui  prêta  serment  à  Philippe  le  H 
avec  autres  chevaliers  et  barons  le  jeudi  avant  la  fête  de  Saint-Denis: 
dans  La  Bertat,   chronique  rimée  en  langue  romane  (manuscrit 
d'avant  1502),  où  est  cité  Gaillard  Toulza  parmi  les  plus  vaillants 
chevaliers  qui  accompagnèrent  Duguesclin  en  Espagne  en  1365. 
dans  les  QAnnales  de  Toulouse,  dans  V Histoire  générale  du  Lan 
guedoc,  etc.  Elle  était  établie  primitivement  au  pays  de  Lauraguais, 
où  elle  possédait  plusieurs  fiefs  nobles.  Un  de  ses  membres.  Ber- 
nard II,  frère  de  Gaillard  Toulza,  aussi  chevalier,  se  fixa  à  Rabas- 
tens,  en  Albigeois,  avant  Tan  1367;  il  y  fit  branche,  la  seule  ei 
existante,  par  son  mariage  avec  Guilhemette  de  Fabri,  d'une  famille 
noble  signalée  dans  nos  guerres  d'alors  contre  les  Anglais. 
Les  armoiries  de  la  maison  de  Toulza  étaient  : 

D'argent,  à  trois  fers  de  lance  d'azur,  la  pointe  en  bas,  posés  deux  et  un; 

mais,  lors  de  la  concession  des  lettres  patentes  de  confirmation  de 
noblesse  et  des  lis  d'argent  accordés  par  faveur  royale  en  1827,  elles 
furent  modifiées  par  le  juge  d'armes  comme  ci-dessus,  en  y  main- 
tenant les  anciens  fers  de  lance  la  pointe  en  bas,  d'origine  cheva- 
leresque, qui  sont  de  toute  ancienneté  dans  son  blason. 

Cette  famille  considérable  par  elle-même  et  par  ses  alliances 
successives,  a  fourni  des  hommes  distingués  à  l'armée,  à  la  magis- 
trature, à  l'Église  et  aux  lettres,  elle  est  actuellement  représentée  par 
le  comte  Philippe  de  Toulza,  propriétaire  et  littérateur,  (voir  le 
Dictionnaire  des  contemporains,  édition  de  1870,  p.  1763).  demeu- 
rant à  Rabastens  (Tarn)  et  à  Paris,  rue  Godot-de-Mauroi ,  39, 
marié  à  dame  Marie-Henriette  de  Pontier-de-Laprade,  et  par  son  fils 
Étienne  de  Toulza,  aussi  propriétaire,  auteur  de  plusieurs  travaux 
d'économie  politique  et  de  droit  administratif,  secrétaire  de  cabinel 
à  la  chancellerie  (janvier  1870),  lieutenant  de  mobiles  pendant  le 
siège  de  Paris  (1870-1871),  marié  en  1873  à  dame  Marie  de  Sam- 
burcy-de-Sorgue,  fille  du  baron  de  ce  nom. 

Résidence  :  Rabastens  (Tarn),  et  le  château  de  Laumièw 
(Aveyron). 


478 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


TOUR  D'AUVERGNE  (Prince  de  la) 

AUVERGNE  ET  L AUR AGUAIS. 


Armes  :  Ecartelé,  aux  i  et  4  de  France,  à  la  tour  d'argent,  qui  est  de  la  Tour; 
aux  2  et  3  de  gueules,  à  la  croix  d'or,  clichée,  évidée  et  pommetée,  qui  est 
de  Toulouse  ;  sur  le  tout,  d'or,  au  gonfanon  de  gueules,  frangé  de  sinople, 
qui  est  d'Auvergne. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Cette  maison  remonte  par  titres  à  Bernard  VI  de  la  Tour,  qui 
fut  fait  chevalier  avec  son  frère  Guillaume  de  la  Tour,  en  1244, 
par  Raymond  VU,  comte  de  Toulouse,  et  que  Justel  et  Baluze  ont 
rattaché,  par  divers  degrés,  aux  anciens  comtes  d'Auvergne,  ducs 
d'Aquitaine. 

A  l'exemple  de  la  branche  d'Oliergue,  tige  des  ducs  de  Bouil- 
lon, la  branche  de  Lauraguais  a  repris  le  nom  d'Auvergne  à  la  fin 
du  siècle  dernier. 


TOUR  D'AUVERGNE. 

479 

En  1816,  Louis  XVIII  fit  remettre  les  cœurs  de  Turenne  et  du 
premier  grenadier  de  France  au  chef  de  la  maison,  le  général  Joseph  - 
Denis-Édouard-Bernard  de  la  Tour  d'Auvergne  Lauraguais,  frère 
du  cardinal  de  la  Tour  d'Auvergne,  évêque  d'Arras,  gra nd  croix 
de  la  Légion  d'honneur,  né  le  14  août  1768,  mort  le  20  juil- 
let 185  1. 

Le  général  de  la  Tour  d'Auvergne  Lauraguais,  né  le  19  mars 
1766,  est  décédé  le  10  avril  1841.  Il  avait  épousé  Louise-Pétronille- 
Madeleine  de  Rigaud  de  Vaudreuil,  fille  du  marquis  de  Yaudreuil, 
lieutenant-général  des  armées  du  roi,  grand'croix  de  Saint-Louis,  et 
de  laquelle  il  eut  : 

Charles-Melchior-Philippe-Bernard,  prince  de  la  Tour  d  Au- 
vergne Lauraguais,  né  le  6  janvier  1794,  mort  le  18  mai  1840, 
officier  de  la  Légion  d'honneur,  de  Saint-Ferdinand  d'Espagne,  etc. 
Il  avait  épousé  Laurence-Marie-Louise-Félicité  de  Chauvignv  de 
Blot,  décédée  le  16  avril  1874.  Elle  était  fille  de  Paul-Louis-Fortuné, 
comte  de  Chauvigny  de  Blot,  maréchal  des  camps  et  armées  du  roi, 
et  de  Louise-Antoinette-Adéla'ide-GeofFroi  de  Villebranche.  De  ce 
mariage  sont  issus  : 

i°  Henri-Godefroy-Bernard-Alphonse  qui  suit; 

20  Prince  Char  les- Amable  de  la  Tour  d'Auvergne  Lauraguais. 
né  le  6  décembre  1826,  archevêque  de  Bourges; 

30  Prince  i?doi*<zr<tf-Louis-Joseph-Melchior  de  la  Tour  d'Au- 
vergne Lauraguais,  né  le  3  août  1828,  colonel  du  ier  régiment  de 
tirailleurs  algériens  ; 

4°  Princesse  Henriette-Marie-Thérèse-Adélaïde  de  la  Tour 
d'Auvergne  Lauraguais,  née  le  30  janvier  1832,  décédée  le  7  août 
1858,  chanoinesse  du  chapitre  royal  de  Sainte-Anne  de  Bavière. 

i/ewri-Godefroy-Bernard-Alphonse,  prince  de  la  Tour  d'Au- 
vergne Lauraguais,  né  le  23  octobre  1823,  décédé  le  5  11^11,1871, 
ambassadeur  de  France  à  Rome,  à  Londres  et  à  Menue,  deux 
ministre  des  affaires  étrangères,  grand'croix  de  la  Légion  d  hon- 
neur, etc.,  marié  le  14  août  1851  à  Emilie-Céleste  Montault  des 
Iles,  morte  à  Livourne,  le  8  mars  1857,  n'a  laissé  qu'un  fils  : 

Charles-Laurent-Bernard-Go^/ror,  prince  de  la  Tenir  ,:  \ 
vergne  Lauraguais,  né  le  20  juin  1852,  chevalier  de  Pie  IX.  mai  S, 
le  8  mai  1875,  à  Marie-Xeo^^e-Antoinette-Engadresme-Françoise 
Ysoré   d'Hervault   de  Pleumartin,  fille  de  Marie-Annc-Ar: 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


Ysoré  d'Hervault,  marquis  de  Pleumartin  et  de  Marie-Elisabeth  - 
Antoinette-Albertine-Césarine-Ida  de  Gars  de  Courcelles  ;  dont  : 
Prince  Marie-Joseph-Edouard-Fortuné-César-i/eAzr/  de  la  Tour 
d'Auvergne  Lauraguais,  né  à  Paris,  le  18  mars  1876. 

oAnteurs  à  consulter  :  La  Chesnaye-des-Bois,  Baluze,  Justel, 
cAlmanach  de  Gotha,  1865.  etc. 


TOUR-DU-PIN. 


TOUR-DU-PIN  (DE  LA) 


Armes:  Ecartelé  :  aux  i  et  4,  d'azur,  à  la  tour  d'argent;  au  chef  cousu  de 
gueules,  chargé  de  trois  casques  d'or,  tarés  de  profil  ;  aux  2  et  3,  d'or,  au 
dauphin  d'azur,  crèté,  peautré  et  oreillé  de  gueules. 

Couronne  :  L'écu  sommé  de  la  couronne  ducale. 

Cimier  :  Les  attributs  du  Dauphiné  et  l'aigle  de  l'Empire. 

Supports  :  Deux  griffons  au  naturel,  couronnés  à  l'antique. 

Devises  :  Turris  fortitudo  mea  ;  courage  et  loyauté. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Parmi  les  nombreux  auteurs  qui  ont  parlé  de  cette  antique 
maison,  le  Président  de  Valbonnais  et  son  continuateur,  M.  J.  B. 
Moulinet,  secrétaire-archiviste  de  la  Chambre  des  comptes  de  Dau- 
phiné, dont  un  écrivain  distingué  comparait  naguère  avec  éloge 
l'exactitude  à  celle  du  savant  Président  (Histoire  de  Romans  .  sont 
les  plus  complets  que  l'on  puisse  analyser,  en  demeurant  dans  les 
bornes  que  nous  nous  sommes  imposées  pour  notre  ouvrage. 


482  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE, 

i  La  baron  nie  de  la  Tour  confinait  les  États  de  Savoie  et  de 
Dauphiné,  et  s'étendait  fort  avant  dans  la  Bresse  et  le  Bugey.  1  a 
Valbonne  et  Coligny  étaient  dans  sa  dépendance.  Les  barons  de  la 
Tour  tenaient  leurs  terres  en  franc-alleu,  et  ne  voulaient  point  y 
reconnaître  d'autre  supériorité...  Après  la  mort  des  derniers  rois  de 
Bourgogne,  et  grâce  à  l'éloignement  des  empereurs  leurs  succes- 
seurs, les  principaux  seigneurs  avaient  rendu  leur  propre  autorité 
absolue.  C'est  alors  que  les  barons  de  la  Tour  s'érigèrent  en  souve- 
rains, dans  toute  l'étendue  de  leurs  terres,  et  ils  s'y  sont  mainte- 
nus... jusqu'à  ce  que  enfin,  en  1273,  parle  mariage  de  Humbert  Ier 
de  la  Tour,  avec  Anne  de  Bourgogne,  héritière  de  la  seconde  race 
des  Dauphins,  les  deux  États  furent  réunis  pour  ne  former  plus 
qu'une  seule  et  même  souveraineté  1  (Hist.  du  Dauphiné.  Val- 
bonnais,  1722,  t.  I,  p.  155),  transmise  plus  tard  à  la  maison  de 
France. 

La  possession  de  la  baronnie,  avec  l'exercice  de  tous  ses  droits, 
se  trouve  constatée  dans  les  actes  produits,  comme  étant  demeurée 
«  indivise  »  entre  les  deux  branches  de  la  maison  de  la  Tour,  la 
branche  des  Dauphins  et  celle  de  la  Tour,  des  sires  de  Vinay 
1  co-seigneurs  de  la  Tour-du-Pin  » . 

Humbert  II  ayant  perdu  son  fils  André,  en  1338,  et  voulant 
assurer  l'avenir  de  ses  États  contre  l'ambition  toujours  menaçante 
de  la  Savoie,  les  donna  à  «  son  plus  proche  parent  »,  Philippe  VI, 
en  1343  et  1349,  pour  Charles,  depuis  Charles  V,  petit-fils  du  roi, 
à  la  condition  de  conserver  le  titre  et  les  institutions  des  princes 
Dauphinois.  Dans  cette  donation  était  comprise  «.  la  maison  aux 
Dauphins  »,  résidence  des  derniers  Dauphins,  ancienne  demeure  de 
la  reine  Clémence,  leur  tante,  veuve  de  Louis  X.  C'est  aujourd'hui 
l'Hôtel  de  Ville  de  Paris. 

La  seconde  branche  de  la  Tour,  qui  était  issue  de  Berlion  de 
la  Tour,  sire  de  Vinay  et  co-seigneur  de  la  Tour-du-Pin,  s'étei- 
gnit, dans  ses  aînés,  en  1394,  avec  Antoine  de  la  Tour,  mort  sans 
enfant.  Il  avait  choisi  pour  héritier  son  neveu,  François  de  Sasse- 
nage,  fils  aîné  de  Huguette  de  la  Tour  et  de  François  de  Bérenger, 
et  avec  ses  grandes  possessions  il  lui  légua  son  nom  et  ses  armes. 
Cette  continuation  débranche  dura  peu. 

De  Henry  de  la  Tour,  sire  de  Vinay,  co-seigneur  de  la  Tour- 
du-Pin,  que  les  Dauphins  qualifiaient  de  «  très-cher  cousin  »,  et  de 


TOUR-DU-PIN.  ^ 

Béatrix  des  Baux,  le  second  de  leurs  fils,  Pierre  Ier  de  la  Tour,  châ- 
telain, bailly  et  ambassadeur  des  Dauphins,  associé  dans  plusieurs 
chàtellenies  à  son  frère  Hugues  de  la  Tour-Vinay,  dit  Turpin 
(Tuf ris pini)y  a  continué  sa  branche.  Il  eut  pour  fils  Guigues  II, 
qui  au  nom  de  son  père,  châtelain  d'Oulx,  assista  avec  Aynar  III 
de  la  Tour,  sire  de  Vinay,  et  en  même  temps  que  la  noblesse 
dauphinoise,  à  la  cession  du  Dauphiné,  pour  y  prêter  serment  au 
roi  et  au  futur  Dauphin  de  la  maison  de  France. 

Guigues  eut  de  Béatrix  de  Berenger  deMorges,  dame  de  Clelles 
et  de  Darne,  dans  le  Trièves,  un  fils,  Girard  III  de  la  Tour-Vinay, 
qui  devint  seigneur  de  Clelles  et  de  Darne,  et  dont  le  fils,  Girard  IV, 
est  Fauteur  auquel  remonta  la  généalogie  présentée  au  Parlement  de 
Dauphiné,  en  1532,  par  Guigues  III  de  la  Tour-de-Clelles,  et  par 
ses  fils,  Hugues  de  la  Tour,  seigneur  de  Darne,  son  fils  aîné,  et 
Pierre  II  de  la  Tour,  seigneur  de  Gouvernet,  son  deuxième  fils.  C'est 
également  à  lui  qu'a  remonté  César  de  la  Tour-Gouvernet,  mar- 
quis de  la  Charce,  lorsqu'il  établit,  en  1635,  sa  descendance.  Au 
souvenir  d'origine,  qui  se  rattache  aux  trois  derniers  châtelains  del- 
phinaux,  la  tradition  rapporte  l'addition,  faite  à  la  tour,  des  trois 
casques  ajoutés  d'abord  en  dehors  puis  à  l'intérieur  de  l'écu,et  pri- 
mitivement présentés  de  face.  (D'Hozier,  Bibl.  du  Roi.  cab.  des 
titres  n°  383,  reg.  15,  p.  Q2p  et  n°  14,  p.  315.) 

Dans  leurs  savants  travaux,  les  historiens  du  xvne  siècle  ayant 
discuté  la  communauté  d'origine  des  la  Tour  du  Dauphiné  et  d'Au- 
vergne, la  distinction  entre  les  deux  familles  se  précisa  par  les  dési- 
gnations de  la  Tour-d'Auvergne  et  de  la  Tour-du-Pin,  et  pour 
celle-ci  la  Royauté  en  consacra  l'usage  et  le  droit  par  des  actes 
publics,  des  érections  de  titres  enregistrées  au  Parlement,  et  en  der- 
nier lieu  par  des  lettres  de  pairie,  où  sont  relatées  les  alliances  nom- 
breuses de  la  souche  primitive  avec  la  maison  de  France. 

Les  limites  de  cette  notice  ne  nous  permettent  pas  de  citer  les 
autres  alliances  avec  plusieurs  maisons  souveraines  et  avec  les  plus 
grandes  familles,  ni  d'énumérer  les  honneurs  et  dignités  auxquels 
un  grand  nombre  de  membres  sont  parvenus,  dans  les  armes,  dans 
l'Église  et  à  la  cour.  Une  héroïne,  Phylis  de  la  Tour-du-Pin  U 
Charce,  si  dignement  récompensée  par  Louis  XIV,  qui  fil  mettre 
son  portrait,  ses  armes  et  son  écusson  à  Saint-Denis,  et  voulut  y 
Oindre  une  pension,  ajoute  une  illustration  exceptionnelle  à  celle 


484  A  RM  OUI  AL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

de  la  famille.  On  voit  son  portrait  à  Versailles,  ainsi  que  les  armes 
d'Albert  II,  qui  sont  aux  Croisades. 

Par  cette  succession  les  la  Tour-Vinay  ont  produit  les  branches 
existantes  :  des  marquis  de  la  Tour-du-Pin  Gouvernet,  des  mar- 
quis de  la  Tour-du-Pin  la  Cbarce  et  la  Tour-du-Pin  Chambly  de 
la  Charce,  des  marquis  de  la  Tour-du-Pin  Montauban  et  des  comtes 
de  la  Tour-du-Pin  Verclause,  dont  chacune  compte  actuellement 
des  représentants  répartis  dans  nos  diverses  provinces. 


TOUR  DE  SAINT-LUPICIN. 


TOUR  DE  SAINT-LUPICIN  (DE  LA) 

FRANCHE-COMTÉ.  DE  BOURGOGNE. 


Armes  :  D'azur,  à  la  tour  d'or. 

Ces  armes  étaient  autrefois  gravées  sur  plusieurs  dalles  de  l'église  de 
Saint-Lupicin  (Jura),  dont  l'une,  entre  autres,  du  XIIIe  siècle,  a  été  gravée 
page  35  de  l'ouvrage  du  père  Menestrier,  intitulé  :  De  l'origine,  de  Potage  e: 
de  la  pratique  des  quartiers  (Paris,  1683).  Elles  étaient  aussi  sculptées  au-dessus 
de  la  porte  du  château  de  Saint-Lupicin  et  sur  plusieurs  maisons  de  Saint- 
Claude  (Jura)  et  de  Saint-Lupicin.  On  peut  encore  les  voir  aujourd'hui  peintes 
sur  un  ancien  vitrail  de  la  chapelle  Saint-André,  dans  l'église  de  Sauu- 
Lupicin. 

Timbre  :  Un  casque  de  chevalier,  orné  de  son  bourrelet  de  chevalerie  et  de  ses 

lambrequins. 
Cimier  :  Un  vol  d'aigle. 

Supports:  Deux  lions  au  naturel,  la  tète  contournée. 
Devises  :  Armis  et  togâ.  — Age  quod  agis. 


486 


ARiMORI AL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Fiefs  et  seigneuries  :  La  Tour  des  Villards-lez-la-Rixouse 
(Jura),  La  Tour  de  Saint-Lupicin,  la  Prévôté  de  Saint-Lupicin. 

Parchemins  à  V appui  :  Un  grand  nombre  de  chartes,  brevets, 
actes  notariés,  etc.,  des  xive,  xve,  xvie  et  xvne  siècles. 

Pièces  légalisées  :  De  nombreux  extraits  des  archives  des  pré- 
fectures du  Jura  et  du  Doubs,  de  celles  de  la  grande  judicature  de 
Saint-Claude,  déposées  au  greffe  du  tribunal  de  cette  ville,  tous  les 
actes  de  l'état  civil  de  la  famille  depuis  1636. 

Honneurs  :  Hyérosme  de  la  Tour  de  Saint-Lupicin,  gentil- 
homme de  l'empereur  des  Romains  (l'empereur  d'Allemagne)  1573. 
Un  grand  nombre  d'officiers  de  tous  grades,  dont  plusieurs  se  sont 
distingués  par  de  beaux  faits  d'armes.  Des  moines  reçus  aux  abbayes 
nobles  de  Saint-Claude  et  de  Gigny  pour  lesquelles  il  fallait  faire 
preuve  de  seize  quartiers  de  noblesse.  Des  prêtres  d'un  mérite  dis- 
tingué et  dont  un  vicaire  général  du  diocèse  de  Versailles;  plu- 
sieurs magistrats  éminents;  des  chevaliers  de  Saint-Louis,  des  officiers 
et  des  chevaliers  de  la  Légion  d'honneur;  plusieurs  fonctionnaires 
d'un  ordre  élevé,  dont  un  conservateur  des  forêts. 

Les  illustres  maisons  de  Sacquenay  et  de  la  Baume  Mont- 
Saint-Léger  se  sont  éteintes,  au  commencement  du  xviii6  siècle, 
dans  la  famille  de  la  Tour  de  Saint-Lupicin,  qui,  en  outre,  a  fait 
de  très-belles  alliances. 

Renseignements  généalogiques  :  Guillaume  de  la  Tour  vendit, 
en  1151,  aux  moines  de  l'abbaye  du  Miroir  (  Saône-et-Loire  ) , 
quelques  immeubles  situés  dans  la  Combe  de  Chalandigna  (Jura). 

Guyot  de  la  Tour  figure  sur  la  liste  des  gens  d'armes  qui  sui- 
virent le  duc  de  Bourgogne  en  Picardie  en  août  1377,  et  en  Nor- 
mandie en  avril  1378. 

Jean  de  la  Tour  figure  sur  le  rôle  des  gens  d'armes  mandés, 
en  1394,  par  la  duchesse  de  Bourgogne  pour  marcher  contre  le 
seigneur  de  Beaujeu. 

Henri  de  la  Tour  est  nommé  parmi  les  chevaliers  et  les  écuyers 


TOUR  DE  SAINT-LUPICIN.  487 

qui  accompagnèrent  le  duc  de  Bourgogne  Jean-sans-Peur,  en  jan- 
vier 141 3,  à  Arras  et  jusqu'aux  portes  de  Paris,  et  qui  le  servirent 
en  Artois,  en  1414. 

Loys  de  la  Tour,  moine  de  Saint-Claude,  est  un  de  ceux  qui 
signèrent,  les  20  avril  et  16  novembre  144.7,  les  nouveaux  statuts 
de  l'abbaye  de  Saint-Claude.  Étant  entré  au  prieuré  de  Gignv 
Tannée  suivante,  il  signa  un  acte  du  27  mars  1448. 

Un  autre  Loys  de  la  Tour  était  morne  au  prieuré  de  Notre- 
Dame  de  Château-sur-Salins,  le  17  septembre  1476. 

Ce  prieuré  était  une  dépendance  de  celui  de  Gigny;  ce  même 
Loys  de  la  Tour  signa,  le  13  juillet  1498,  un  procès-verbal  d'assem- 
blée des  moines  de  Gigny,  relatif  aux  dîmes  de  Soisia. 

Estienne  de  la  Tour,  damoiselle,  rit  donation,  le  26  février  1515. 
à  Pierre  de  Dortan,  son  fils,  de  tous  les  biens  qui  lui  appartenaient, 
tant  rière  la  justice  et  seigneurie  des  Villards  qu'en  la  terre  de 
Saint-Claude. 

Loys  de  la  Tour  de  Saint-Lupicin,  prévôt  héréditaire  de  Saint- 
Lupicin,  mourut  en  septembre  1556,  laissant  deux  fils,  Claude  et 
Anthoyne.  Il  avait  aussi  un  frère  nommé  Jacques,  qui  eut  un  fils 
nommé  Hyérosme.  Ce  Hyérosme  de  la  Tour  de  Saint-Lupicin  fut 
gentilhomme  de  la  sacrée  Majesté  de  l'empereur  des  Romains  (l'em- 
pereur d'Allemagne).  Il  mourut  à  la  fin  de  1573  ou  au  commen- 
cement de  1574,  laissant  pour  héritiers  ses  deux  cousins,  Claude  et 
Anthoine. 

Claude  de  la  Tour  succéda  à  son  père  dans  la  prévoté  de  Saint- 
Lupicin  et  la  seigneurie  des  Villars-lez-la-Rixouse  ;  il  mourut 
en  16 10.  Il  eut  un  fils,  Étienne,  qui  mourut  avant  lui  et  sans  pos- 
térité, et  une  fille,  Jeanne,  qui  épousa  Pierre  de  Charnagc.  C'est 
par  suite  de  ce  mariage  que  le  fief  et  la  prévôté  de  Saint-Lupicin 
passèrent  dans  la  famille  de  Charnage.  Ainsi  s'éteignit  la  branche 
aînée  de  la  famille  de  la  Tour  de  Saint-Lupicin. 

Anthoyne  de  la  Tour,  second  fils  de  Loys  de  la  Tour,  épousa 
Marguerite  de  Clermont.  C'est  de  lui  que  descendent  toutes  les 
branches  actuellement  existantes  de  la  famille  de  la  Tour  de  Saint- 
Lupicin. 

Plusieurs  de  ces  branches  restèrent  à  Saint-Claude  ou  dans  la 
environs. 

Une  d'elles,  qui  eut  pour  auteur  Nicolas,  tils  de  Guillaume, 


488  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

se  fixa  d'abord  à  Saint -Claude  puis  habita  successivement  Saint- 
Amour,  Orgelet  et  la  Tour-du-Meix. 

Un  de  ses  membres,  Joseph-Grégoire,  avocat  en  Parlement, 
épousa  Marie-Françoise  Dunod  de  Charnage,  sœur  de  l'historien 
de  la  Franche-Comté.  Deux  de  ses  descendants,  Charles -Marie, 
capitaine  d'infanterie,  et  Marc-Hyacinthe,  chef  d'escadrons  de  gen- 
darmerie, supprimèrent,  à  la  Révolution,  la  particule  de  leur  nom 
que  leurs  enfants  n'ont  pas  tous  reprise  depuis.  Marc-Hyacinthe  est 
mort  à  Toulouse  le  2  janvier  1830;  il  était  chevalier  de  Saint-Louis 
et  de  la  Légion  d'honneur. 

Une  des  filles  de  Charles-Marie,  née  à  Orgelet  le  5  ventôse 
an  IV,  a  épousé,  en  18 13,  le  comte  de  la  Barre  de  Nanteuil,  demeu- 
rant aux  Andelys. 

L'aîné  des  fils  de  Marc-Hyacinthe,  Jean-Baptiste-Auguste  Latour, 
né  en  Italie,  est  mort  conservateur  des  forêts  à  Pau  en  1866,  che- 
valier de  la  Légion  d'honneur  du  15  octobre  1862.  Son  second  fils, 
Marie-Louis-Adolphe,  ancien  receveur  entreposeur  des  tabacs, 
habite  Grenoble.  Son  troisième  fils,  François-Gabriel-Émile,  ancien 
capitaine  d'infanterie,  chevalier  de  la  Légion  d'honneur,  est  mort  à 
Gaillac  le  19  décembre  1867. 

Une  autre  branche,  dont  l'auteur  fut  Sébastien,  alla  s'établir 
à  Ornans.  Il  avait  épousé  à  Saint-Lupicin,  le  14  juin  1633,  Denyse 
Dronier  de  Ravilloles,  de  la  famille  à  laquelle  appartenait  M.  Dro- 
nier,  seigneur  du  Villard,  près  Moirans ,  et  de  Montfort,  près 
Quingey. 

Sébastien  eut  un  fils,  Claude  de  la  Tour  de  Saint-Lupicin,  qui, 
par  traité  du  14  avril  1672,  reçu  de  Me  Grillet,  notaire  à  Besançon, 
épousa  demoiselle  Philiberte  Saunier,  proche  parente  de  messire 
Joseph  Saulnier,  mort  en  1681,  évêque  d'Andreville,  sufFragant  de 
Besançon,  et  abbé  de  Saint- Vincent. 

Du  mariage  de  Claude  de  la  Tour  et  de  Philiberte  Saunier  sont 
issus  :  Claude-Charles  de  la  Tour  de  Saint-Lupicin  qui  suit;  un  fils 
mort  en  bas  âge;  deux  autres  fils  religieux  bénédictins  de  la  congré- 
gation de  Cluny,  et  une  fille,  religieuse  à  Sainte-Claire  de  Poligny. 

Claude-Charles  épousa,  en  1702,  Catherine  de  Sacquenay/ fille 
unique  de  Jacques-Anthoine  de  Sacquenay,  seigneur  de  Mont-Saint- 
Léger,  et  de  dame  Marie-Françoise  de  la  Beaume-Mont-Saint- 
Léger,  dernière  de  sa  maison. 


TOUR  DE  SAINT-LUPICIN.  4^ 

De  ce  mariage  sont  nés  :  trois  fils  :  a.  Claude-Joseph,  brigadier 
des  gardes  du  corps  de  Stanislas,  roi  de  Pologne  et  duc  de  Lor- 
raine; b.  Pierre-Ignace,  conseiller  du  roi  et  receveur  de  ses  fermes 
à  Geste,  en  Anjou;  c.  Jean-François,  mort  prêtre,  et  quatre  tilles: 
Antoine-Françoise,  morte  célibataire;  Anne-Marguerite,  morte  en 
bas  âge;  Jeanne-Thérèse  et  Bonne-Gabrielle. 

Claude-Charles  mourut  en  1732. 

Pierre-Ignace  ne  paraît  pas  avoir  laissé  de  postérité;  sa  femme 
mourut  à  Geste  le  9  juillet  1772. 

L'on  ignore  si  Claude-Joseph  a  laissé  des  descendants. 

Une  des  branches  de  la  famille  de  la  Tour  de  Saint-Lupicin. 
restées  dans  les  environs  de  Saint-Lupicin  et  descendant  de  Humbert 
de  la  Tour  par  Jean-François  et  François-Joseph-Vincent,  a  pro- 
duit, entre  autres  hommes  remarquables,  Denis,  né  en  1765,  mort 
le  17  mai  i8i4en  odeur  de  sainteté,  et  Jean-Claude,  son  frère,  ne 
le  8  octobre  1767.  Engagé  volontaire  en  1792,  devenu  chef  de 
bataillon  et  officier  de  la  Légion  d'honneur,  il  fut  blessé  mortelle- 
ment à  la  défense  des  défilés  du  Jura,  en  janvier  18 14,  et  il  mourut 
deux  jours  après  à  Genève. 

Jean-Claude  de  la  Tour  avait  supprimé  la  particule  de  son  nom 
en  1793.  Ses  enfants  ne  l'ont  pas  reprise. 

Il  eut  deux  fils  et  deux  filles  :  l'un  mourut  en  bas  âge;  l'autre, 
Jean-André-Eléonor,  se  retira  de  l'armée  après  les  cent  jours  avec 
le  grade  de  lieutenant  et  entra  dans  la  magistrature.  Il  est  mort 
le  6  avril  1852,  à  Grenoble,  où  il  était  président  du  tribunal  depuis 
nombre  d'années. 

La  branche  aînée,  qui  descend  d'Anthoyne  de  la  Tour  et  de 
Marguerite  de  Clermont,  s'est  fixée  dans  les  environs  de  Paris  au 
commencement  du  xvine  siècle.  Elle  a  fourni  Claude-Lupicin,  fils 
de  François,  érudit  et  mathématicien,  collaborateur  de  l'abbé  Lad- 
vocat  pour  un  dictionnaire  historique  et  géographique  vingt  fbil 
réimprimé.  Il  fut  aussi  associé  aux  travaux  du  célèbre  horloger 
mécanicien  Antide  Janvier,  qui  épousa  plus  tard  sa  nièce  Sylvie, 
issue,  comme  lui,  de  la  famille  de  la  Tour  de  Saint-Lupicin. 

Membres  actuels  :  Branche  aînée  actuelle  :  i°  Joseph-Albert- 
Léon,  percepteur  à  Nancray  (Loiret),  membre  de  plusieurs  sociétés 
savantes,  fils  de  Joseph-Marie,  décédé  à  Versailles  le  21  juin  18;; 


49o  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

à  l'âge  de  soixante-dix  ans,  et  de  Marie-Angélique  Naudot,  fille 
d'un  inspecteur  général  de  l'administration  civile  de  Saint-Domingue, 
décédée  à  Fontainebleau,  le  7  septembre  1840,  dans  sa  quarante- 
cinquième  année. 

20  Paul-Alfred,  receveur  principal  des  contributions  indirectes 
à  Chartres,  et  Joseph-Eugène,  receveur  des  contributions  indirectes 
à  Nogent-le-Roi,  tous  deux  rils  d'Antoine- Joseph,  décédé  au  Mans 
le  6  janvier  1869,  à  lage  de  quatre-vingts  ans,  et  de  Marie-Céles- 
tine  d  Englehem,  décédée  à  Nogent-le-Roi  le  23  septembre  1873, 
dans  sa  soixante-seizième  année  ; 

30  Joseph-Henri-Raoul,  rils  de  Paul-Alfred,  employé  au  minis- 
tère des  finances,  à  Paris. 

Branches  cadettes  :  Il  existe  en  outre  plusieurs  autres  branches 
de  la  famille  de  la  Tour  de  Saint-Lupicin  en  France,  en  Suisse,  en 
Allemagne,  en  Italie  et  en  Amérique. 

Dépôts  de  documents  à  consulter  :  Archives  nationales,  Biblio- 
thèque nationale,  archives  départementales  du  Jura,  archives  du 
greffe  du  tribunal  de  Saint-Claude,  archives  de  la  famille  de  la  Tour 
de  Saint-Lupicin,  archives  des  mairies  de  Saint-Lupicin,  Saint- 
Claude,  la  Rixouse,  Lons-le-Saulnier,  Fontainebleau,  etc. 

Qduteurs  anciens  ou  modernes  citant  la  famille  :  Le  Labou- 
reur, Tableaux  généalogiques,  ou  les  sei^e  quartiers  de  nos  rois, 
précédé  d'un  Traité  de  l'origine  et  de  l'usage  des  quartiers,  par  le 
Père  Menestrier.  Paris,  1683,  p.  35  de  la  ire  partie.  —  Dom  Plan- 
cher, Histoire  générale  et  particulière  de  Bourgogne.  Dijon, 
1739-1781,  t.  III,  p.  137-564-565-587  et  588. — D'Hozier,  Qârmo- 
rial  général  et  officiel  dressé  de  iôgj  à  17 10,  manuscrit  conservé  à 
la  Bibliothèque  nationale.  —  Dunod  de  Charnage,  Nobiliaire  du 
comté  de  Bourgogne.  Bezançon,  1740,  p.  250  et  suivantes.  — 
Mémoire  généalogique  de  la  maison  de  la  Tour  de  Saint-Lupicin  et 
des  maisons  de  Sacquenay  et  de  la  Baume-Mont-Saint-Léger,  bro- 
ch  ure  du  xvme  siècle.  —  La  Chesnaye  des  Bois,  Dictionnaire  histo- 
rique de  la  noblesse.  Paris,  1772,  t.  IV,  p.  225.  —  De  Courcelles, 
Dict.  universel  de  la  noblesse  de  France.  Paris,  1820,  t.  II,  p.  264 
et  294;  t.  III,  p.  52.  —  B.  Gaspard,  Histoire  de  Gigny.  Lons-le- 
Saulnier,  1843.  —  Rousset,  Dict.  historique  et  statistique  des  corn- 


TOUR  DE  SAINT-LUPICIN.  4c,, 

mîmes  de  Franche-Comté.  (Besançon,  1853  et  Lons-le-Sauniei . 
1856)  Jura,  t.  IV,  p.  49;  t.  V,  p.  467;  t.  VI,  p.  210.  —  De  Fer- 
roul-Montgaillard,  Histoire  de  t abbaye  de  Saint-Claude.  Lons- 
le-Saunier,  1854-1855,  t.  II,  p.  46  et  235.  —  Bachelin-Deflorenne. 
État  présent  de  la  noblesse  française.  Année  1867,  co^-  ' ^48  : 
année  1868,  col.  1553.  —  Tisseron,  oAnnales  historiques.  29  série. 
Paris,  1867,  t.  ier,  p.  135.  —  Borel  d'Hauterive,  oAnnuaire  de  la 
noblesse.  Paris,  1868,  p.  194.  —  P.  L.  d'Hozier  et  d'Hozicr  de 
Sérigny,  Q/Lrmorial  général  de  France  (1738  à  1768  (réimpression). 
Paris,  1867. — Revue  historique,  nobiliaire  et  biographique,  publiée 
sous  la  direction  de  M.  L.  Landret;  Dumoulin,  libraire-éditeur. 
Paris,  t.  VII,  1869,  p.  466  et  474. —  Ch.  Poplimont,  France  héral- 
dique. Paris,  1874,  t.  VIII,  p.  190.  —  Larousse,  Grand  Diction- 
naire universel  du  xixe  siècle,  t.  XV,  p.  353.  Paris,  1876. 


492 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


TREMBLAYE  (COUTEL  DE  LA) 


Famille,  de  Touraine,  descendant  de  Charles-François  Coutel, 
sieur  de  la  Tremblaye,  bailli  de  Brulon  (arrondissement  de  la  Flèche), 
nommé  conseiller  du  roi,  président  au  grenier  à  sel  de  Sainte- 
Suzanne  (arrondissement  de  Laval),  généralité  de  Tours,  par  édit 
royal  de  février  1745,  né  à  Brulon  en  1692,  de  René  Coutel,  sieur  de  la 
Tremblaye,  vraisemblablement  neveu  et  filleul  de  René  Coutel,  sieur 
de  Lamoricière,  qui  mourut  à  Brulon  en  1691,  et  décédé  à  Sainte- 
Suzanne  le  28  décembre  1760.  Ainsi  qu'il  appert  :  i°  de  l'acte  de 
naissance  de  Julienne  (avril  1746),  fille  dudit  sieur  Charles-François 
et  de  Marie-Marthe  Pélisson ,  sœur  de  m,re  M.  Jean -François 
Pélisson  de  Gennes,  conseiller  du  roi  et  son  président  au  siège  royal 
de  Sainte-Suzanne,  et  de  m,re  M.  Guillaume  Pélisson  de  Gennes, 
capitaine,  lieutenant  de  la  grande  prévôté  de  France  (acte  de  nais- 
sance de  Jean-Marie-François  Pélisson  de  Gennes,  7  août  1739); 
20  d'une  ordonnance  royale  donnée  à  Marly,  le  12  juin  1761,  et 
nommant  le  sieur  René  Coutelle,  sieur  de  la  Houssaye,  l'un  des  fils 
du  dit  Charles-François  Coutelte,  sieur  de  la  Tremblaye,  à  l'office  de 
conseiller  du  roi,  etc.,  dont  jouissait  ce  dernier;  30  de  l'acte  de  nais- 
sance de  Claude,  fils  dé  mtre  René  Coustelle,  sieur  de  la  Tremblaye 
(Brulon,  n  janvier  1691) ,  et  40  de  Lacté  de  décès  de  mtre  René 
Coustelle,  sieur  de  la  Moricière  (Brulon,  6  février  1691);  ces  deux 
derniers  actes  relatifs  à  la  famille  Coutel  étant  les  plus  anciens  qu'on 
puisse  retrouver,  par  suite  de  la  disparition  des  registres  de  l'état 
civil. 


TREMOILLE. 


493 


TRÉMOILLE  (DE  LA) 


Armes.  D'or,  au  chevron  de  gueules,  accompagné  de  trois  aiglettei  d'i 
becquées  et  membrées  de  gueules  2  et  1. 


Maison  illustre  d'origine  chevaleresque  et  descendant  des 
anciens  comtes  de  Poitiers. 

Sa  filiation  remonte  à  Pierre,  seigneur  de  la  Trémoille,  vivant 
en  Tan  1040.  Il  signa  vers  cette  époque  une  charte  dans  l'église  de 
Saint-Aubin,  d'Angers,  avec  Guillaume,  duc  d'Aquitaine.  On  le 
croit  père  de  : 

Audebert,  sieur  de  la  Trémoille,  Lussac-les-Églises,  Ville- 
salem.  Il  fut  témoin  d'une  donation  faite  à  l'abbaye  de  Vendôme 
par  le  duc  d'Aquitaine  et  Agnès  de  Bourgogne,  sa  femme.  Il  donna 
à  l'abbaye,  de  Fontgombault  la  moitié  de  sa  propriété  de  Viile- 
salem.  Il  eut  pour  fils  :  Guy  de  la  Trémoille  (1096),  qui  rit  partie 
de  la  première  croisade  et  rebâtit  l'abbaye  de  Saint-Remy,  de  Reims. 

Titres  :  Vicomtes  de  Thouars  et  princes  de  Talmont  en  1469; 
ducs  de  Thouars  en  1563;  pairs  en  1596;  princes  de  Tarente  et 
héritiers  des  droits  de  Charlotte  d'Aragon  au  trône  de  Naples  par 
mariage  de  1521.  Les  de  la  Trémoille  avaient  à  la  cour,  avant  [780, 
le  rang  de  princes  étrangers  et  le  titre  d'Altesse.  Le  duc  de  la  Tré- 
moille est  le  plus  ancien  duc  français. 


Chef  actuel  :  Charles-Louis,  duc  de  la  Trémoille  et  de  Thoutré, 
prince  de  Tarente  et  de  Talmont,  né  le  26  octobre  1838  de  Charles- 
Bretagne,  duc  de  Trémoille,  et  de  Joséphine  Walsh  de  Serrant, 
marié,  le  2  juillet  1862,  à  Marguerite -Églé- Jeanne -Caroline 

Duchatel,  dont  : 

a.  Louis-Charles-Marie  de  la  Trémoille,  prince  de  Tarente. 

né  le  28  mars  1863  ; 


SOMMAIRE  HISTORIQUE. 


494  ARMORIAL  SPECIAL  DE  FRANCE. 

b.  Charlotte-Cécile-Églé-Valentine,  princesse  de  la  Trémoille, 
née  le  ip  octobre  1864. 

Tante  :  Auguste  Murray,  mariée,  en  1834,  à  Louis,  prince  de 
la  Trémoille,  dont  deux  filles  : 

a.  Félicie,  princesse  de  la  Trémoille,  mariée,  en  1865,  au 
prince  de  Montlévart  ; 

b.  Marie,  princesse  de  la  Trémoille,  mariée,  en  1868,  au 
prince  de  Torremuzza. 

Sa  sœur  consanguine,  fille  d'un  premier  lit,  princesse  de  la 
Trémoille,  est  veuve,  depuis  1865,  ^u  baron  de  Wykersloth,  cham- 
bellan du  roi  des  Pays-Bas. 


TRENTINIAN. 

495 


TRENTINIAN  (DE) 


Armes  :  Ecartelé  :  aux  i  et  4,  de  gueules,  au  lion  d'or  grimpant,  au  chef  cousu 
d'azur  chargé  de  trois  roses  d'argent;  aux  2  et  3  d'azur,  à  l'épée  hiute,  posée 
en  pal  et  traversant  un  casque  de  profil  d'or. 

Couronne  :  De  comte. 

Supports  :  Deux  lions  en  regard  ;  croix  de  Saint-Louis. 
Devises  :  Potius  mori  quam  fœdari. 


SOMMAIRE  HISTORIQUE. 


Famille  de  noblesse  crêpée  et  originaire  de  Bretagne. 
Titres  :  Chevalier  et  comte. 

Preuves  de  noblesse  pour  l'École  militaire  de  Tournon. 
Certificats  d'admission  aux  écoles  militaires. 


496  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

États  des  chevaliers  de  la  Couronne  (armée  de  Condé). 

Membres  actuels  :  Louis-Arthur-Ernest,  comte  de  Trentinian, 
général  de  brigade,  chef  de  la  famille,  et  ses  deux  fils  :  Marie- 
Gaston,  vicomte  de  Trentinian,  et  Louis-Edgard  de  Trentinian 
(seuls  du  nom). 


TROUILLER. 


497 


TROUILLER 

VIENNOIS,  VIVARAIS,  FOREZ,  VELAY, 
PROVENCE. 

Armes:  D'azur,  au  portail  d'argent  maçonné  de  sable;  au  chef  d'or  chargé  de 
trois  roses  de  gueules,  pour  la  branche  du  Velay. 

La  branche  provençale  portait  :  de  gueules,  à  un  rhinocéros  d'or;  coupe 
d'argent,  à  un  chevron  de  sable. 

Supports  :  Deux,  aigles  tenant  dans  leurs  serres  deux  branches  de  laurier. 

Devise  :  Gratitudo,  fîdelitas. 

Cri  de  guerre  :  Courage  !  suis-moi 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

La  Maison  Trouiller,  une  des  plus  anciennes  du  Viennois  et 
du  Vivarais,  était  originaire  de  la  première  baronnie  du  Forez, 
Malleval  (près  du  Rhône)  ;  elle  s'établit  en  1490  à  Saint-Julien- 
Molin-Molette,  seigneurie  comprenant  bourg  et  château,  en  l'archi- 
prètré  de  Bourg-Argental,  diocèse  de  Vienne,  élection  de  Saint- 
Étienne,  elle  fut  châtelaine. 

Une  branche  se  fixa  à  Marseille  vers  le  commencement  du 
xvic  siècle  et  y  prospéra  dans  le  grand  commerce  maritime. 

En  1633,  J°sePn  Trouiller  fut  attaché  à  la  personne  du  capi- 
taine Antoine-Hilaire  de  la  Porte,  comte  de  Magny  et  seigneur  de 
la  Porte  (fief  en  la  paroisse  de  Paillarest-en-Forez),  il  lui  sauva  la 
vie  dans  une  escarmouche  et  il  fut  autorisé,  en  1657,  à  porter  les 
armes  du  comte  en  les-brisant  d'un  chef  d  or  chargé  de  trois  roses 
de  gueules.  Ces  armes  sont  celles  que  ses  descendants,  maigre  leurs 
revers  qui  datent  de  1793,  ont  conservées  religieusement. 

Dans  le  courant  de  ce  siècle,  la  famille  Trouiller  qualifiée 
noble  jusqu'en  1793,  dans  tous  les  actes  notariés,  s'établit  à  la- 
nières en  Velay. 


498  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

Protégés  par  les  de  la  Porte,  plusieurs  membres  de  la  famille 
Trouillier  (allés  Trollier  ou  Troullier)  se  fixèrent  à  Lyon  vers  la 
fin  du  xvne  siècle;  trois  d'entre  eux  furent  successivement  échevins: 
Claude  Ier  1681-1682,  Pierre  1707-1708,  Claude  IIe  1713-1714. 

Le  P.  Menestrier  et  Montfalcon  donnent  à  cette  troisième 
branche  (éteinte),  les  armoiries  suivantes  qui  furent  enregistrées 
en  1697  : 

D'argent,  au  lion  de  gueules;  à  la  fasce  d'or,  brochant  sur  le  tout. 

Les  premiers  Trouiller  qui  s'établirent  en  Forez  étaient  origi- 
naires de  la  seigneurie  de  Bretagne  Trouiller  (aliàs  Trouillé),  dont 
ils  portaient  le  nom;  ils  cédèrent  ce  fief  en  1600,  aux  Simon. 

La  tige  provençale  des  Trouillier  (aliàs  Troullier  et  Trouilhier) 
fournit  une  branche  secondaire  distinguée,  éteinte  avant  1789  et 
représentée  par  les  Trouiller  du  Vivarais,  du  Forez  et  du  Velay, 
elle  donna  vers  1700  :  Mathieu  Troullier,  courtier  royal;  Guillaume 
T.,  praticien  ;  Philippe  T.,  capitaine  de  la  ville  de  Marseille. 
L'odrmorial  Général  d'Hozier  leur  donne  : 

D'azur,  à  une  aigle  d'or,  s'essorant  ou  s'élevant  au-dessus  d'une  fasce  ondée 
d'argent,  abaissée  vers  la  pointe,  à  laquelle  sont  suspendues  trois  gouttes 
d'eau  du  même  ;  au  chef  d'or,  chargé  de  trois  étoiles  de  gueules. 

U QArmorial  de  la  ville  de  Marseille  les  mentionne,  pages 
108,  175,  180. 

La  branche  des  Troullier  (aliàs  Trollier)  du  Lyonnais,  qui 
réussit  grâce  aux  de  la  Porte,  de  Magny,  fournit  encore  plusieurs 
membres  distingués  :  les  Trollier  seigneurs  de  Châtillon-de-Corneille 
en  la  paroisse  de  Saint-Jérôme  en  Bugey,  près  Ambournay  et  les 
Trollier  (ou  Troullier)  seigneurs  de  Sénevas  en  Lyonnais,  dont  la 
justice  comprenait  la  paroisse  de  Saint  Romain-en-Jarrest  et  celle 
de  Saint-Christô-en-Jarrest. 

Une  seule  branche,  les  Troullier  actuels,  représente  les  diverses 
tiges  de  cette  ancienne  famille  et  conserve  religieusement  ses  titres, 
derniers  souvenirs  de  son  ancienne  splendeur. 


Le  23  mars  1789,  Jean-François  Trouiller  (ou  Trollier)  de 
Fétau  assista  à  Trévoux,  à  l'Assemblée  de  la  noblesse,  pour  les 


TROUILLER. 

499 

élections  des  États-Généraux;  il  était  filleul  et  petit-neveu  de 
M.  Trollier  seigneur  de  Fontcrennc  en  Beaujolais  et  cousin  du 
chevalier  d'Escrivieux. 

Il  faut  encore  citer  un  membre  distingué  de  cette  famille  : 
Madame  Trouiller,  ancienne  religieuse  Ursuline  ;  chassée  de  ion 
couvent  de  Condrieu  par  la  Révolution,  elle  alla  chercher  un  refuge 
à  Annonay  en  Vivarais  où  elle  fonda  une  maison  d'éducation  chré- 
tienne bien  appréciée  après  la  tourmente  de  93.  Madame  Trouiller 
fut,  de  18 12  à  18 17,  l'institutrice  dévouée  de  Mlle  Marie-Zoé  de  la 
Fayolle  de  la  Tourne  (née  en  1800  à  Champagne),  un  des  derniers 
rejetons  de  la  branche  aînée  des  la  Fayolle  de  Mans  du  Velay.  Ce 
fut  en  quittant  Mme  Trouiller  qu'elle  se  prononça  pour  la  vie  reli- 
gieuse et  en  1822  elle  prenait  l'habit  chez  les  Dames  Trinitaires  de 
Valence  sous  le  nom  de  sœur  Césarine. 


Le  représentant  d'une  des  branches  éteintes  des  Trouiller  (ou 
Trollier),  Louis  Trollier  de  Chazelles,  chevalier,  ancien  officier 
d'infanterie,  prit  part  à  l'Assemblée  de  la  noblesse  lyonnaise,  pour 
les  États-Généraux,  en  1789,  avec  Jean-Mathieu  Girard  (famille 
de  Bas-en-Basset),  écuyer,  (représentée  par  Théophile  Girard  du 
Pinet). 

Les  armes  primitives  de  la  famille  et  tous  les  documents  im- 
portants la  relatant  depuis  plusieurs  siècles,  sont  conservés  religieuse- 
ment par  la  digne  héritière  du  nom,  Marie-Sophie  Trouiller,  bota- 
niste à  Saint-Didier-la-Séauve  (Haute-Loire)  où  elle  se  dévoue 
auprès  de  sa  vieille  tante  Thérèse  Trouiller. 

Honneurs  de  la  famille  :  I.  Un  lieutenant-justicier  de  Graix 
et  de  Saint-Sauveur,  pour  Saint-Julien-Molin-Molette  en  1494. 
Jean-Trouiller  dit  le  Fort  ;  II.  un  chanoine-comte  de  Saint-Pierre 
à  Vienne,  théologal  de  la  cathédrale  de  Saint-Maurice,  Hugues 
Trouiller,  en  1509  ;  III.  deux  religieuses  bernardines  à  Vienne, 
Marie-Sophie  et  Thérèse-Rose,  en  1527;  IV.  un  châtelain  de  la 
baronnie  de  Malleval-en-Forez,  en  1593;  une  religieuse  Maric- 
Anicie,  de  l'abbaye  de  la  Séauve-Bénite  (Sainte-Marguerite),  ordre 
de  Cîteaux,  au  diocèse  du  Puy-en-Velay,  archiprètré  de  Saint-Di- 
dier-la-Séauve^ 1617;  V.  un  sergent  d'armes  et  châtelain  des  rîcfs 
de  la  Porte  en  Forez  et  de  la  Porte  en  Beaujolais,  au  comte  de  la 


5oo  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

Porte  de  Magny,  en  1633,  Joseph  Trouiller  ;  VI.  un  bourgeois  de 
la  ville  de  Marseille,  riche  et  charitable  commerçant  armateur, 
Esprit  Trouiller,  qui  rit  enregistrer  ses  armes  (par  d'Hozier)  en 
1697  ;  VII.  un  défenseur  de  Lyon  assiégée  par  la  Convention, 
Augustin,  qui  fut  décoré  du  lys  en  181 5;  VIII.  un  agriculteur 
éclairé,  Joseph,  décédé  en  1863;  IX.  une  botaniste  qui  consacre 
ses  loisirs  à  l  etude  des  plantes  médicinales,  Marie-Sophie  (née  en 
1849),  et  cïu^  correspond  avec  les  principaux  botanistes  de  France, 
membre  de  la  société  d'archéologie  de  la  Drôme. 

Membres  actuels  :  Madame  Trouiller,  née  Catherine  Rascle 
(de  Montregard,  près  Montfaucon-du-Velay),  veuve  le  12  jan- 
vier 1863,  de  Joseph  Trouiller,  résidant  à  Saint-Etienne-en-Forez 
(au  Soleil),  mère  des  sept  enfants  qui  suivent  :  a.  Mariette,  épouse 
Sagnol,  Jean-Marie  ;  b.  Jean-Gabriel,  époux  Odin,  Eugénie,  une 
des  victimes  du  puits  houiller  Jabin  (en  janvier  1876,  à  l'âge  de 
34  ans),  laissant  une  fille,  née  en  1874,  Catherine  ;  c.  Mademoi- 
selle Marie-Sophie  Trouiller,  botaniste,  née  le  10  octobre  1849, 
résidant  chez  sa  tante  paternelle  Thérèse  Trouiller,  rentière,  à 
Saint-Didier-la-Séauve  (Haute-Loire)  ;  d.  Jean-Marie,  soldat  au 
94e  de  ligne,  à  Verdun  (Meuse)  ;  e.  Augustin  ;  /.  Rosalie  ;  g. 
Marie  (ces  deux  dernières  à  Saint-Etienne-en-Forez). 

QAuteurs  citant  la  famille  :  QAlmanachs  de  Lyon,  au  tableau 
des  généralités,  1711  à  1789;  Q/lrmorial  de  la  ville  de  ^Marseille 
par  le  marquis  de  Montgrand,  page  396  ;  QÂrmorial  général 
(d'Hozier)  ;  o/lrchives  de  la  Loire  ;  (Archives  de  la  cathédrale  de 
Vienne;  (Archives  du  Rhône;  Titres  et  histoire  de  la  famille  de 
la  Porte ,  etc. 

Provinces  :  La  Maison  Trouiller  a  résidé,  du  xve  au  xixe  siècle, 
dans  le  Viennois  (Dauphiné),  en  Vivarais,  en  Forez  et  en  Beaujo- 
lais, en  Provence  et  en  Velay.  On  la  trouve  de  nos  jours  en  Velay 
et  en  Forez. 


TROURNE. 


TROURNE  ou  TOURNE 

(alus  la  fayollk) 
DE  LA  TOURNE,  DE  MANS  ET  DE  MARS. 

VIVARAIS,  DAUPHINÉ,  LANGUEDOC/ PROVENCE, 
VELAY,  FOREZ. 

I.  La  Tourne  ou  Trourne  : 
Armes:  D'argent  au  lion  de  gueules,  au  chef  d'azur  chargé  de  deux  palmes  d'or 
liées  de  gueules  et  passées  en  sautoir. 

H.  De  Mans  (Manso)  : 
Armes  :  De  gueules  à  une  fleur  de  lys  d'argent,  accompagné  de  trois  croissant!  I 
même,  2  en  chef  et  1  en  pointe,  et  un  chef  d'or  chargé  de  3  croix  recroi- 
settées  de  sable. 

III.  De  Mars  : 

Armes  :  Écartelé  :  aux  1  et 4  d'azur,  à  la  tour  d'argent;  aux  2  et  3  d  or,  au  fayard 
de  sinople  terrassé  de  même. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

La  famille  de  la  Tourne  est  originaire  du  Dauphiné,  où  ancien- 
nement elle  se  nommait  Trourne,  elle  était  connue  dès  141-;  (a 
famille  la  Fayolle,  originaire  du  Vivarais,  est  mentionnée  dans  des 
chartes  du  xme  siècle;  l'ancienne  maison  de  Mans  (en  Italie 
Manso  ou  Manso  et  Manzi),  était  originaire  de  l'île  d  lschia,  dans 
le  royaume  de  Naples,  elle  figure  sur  le  tableau  des  anciennes 
familles  de  l'île  et  compte  un  des  fondateurs  de  l'hôpital  du  M 
de-la-Miséricorde,  Jean-Baptiste  de  Mans;  la  famille  de  Mars,  la 
moins  ancienne,  remonte  seulement  au  xvne  siècle. 

Des  documents  authentiques,  produits  au  parlement  de  Pans  il 
y  a  un  siècle  et  demi,  alors  que  la  noblesse  des  Fayolle  était  c  >n- 
testée  dans  ses  droits  de  fiefs,  permettent  d'établir  la  généal  petit! 
trois  branches,  par  degrés,  du  xme  au  xixe  siècle. 


5o2  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

I.  Jean  la  Fayolle,  notaire  à  Rochepaule,  qu?  construisit  la 
miison-forte  de  la  Fayolle  (aux  d'Angle),  épousa,  le  3  janvier  1298, 
Marie  de  Ribes,  dont  il  eut  deux  fils,  André,  qui  suit,  et  Pierre, 
carme  à  Tournon  dès  1348; 

II.  André  de  la  Fayolle  épousa,  en  1326,  Artaude  Guironnet 
de  Pailharest,  dont 

III.  Jean,  qui  testa  en  1372  et  eut  deux  fils,  Rolland  et  Guil- 
laume, qui  suit; 

IV.  Guillaume  de  la  Fayolle  se  maria  en  1374,  dont 

V.  Pons  de  la  Fayolle,  époux  de  Marie  Morand  de  Narbonne 
(Lara),  qui  vivait  en  1410  et  qui  eut  deux  fils  :  Jean,  chef  de  la 
branche  la  Fayolle  de  Mans,  l'aîné  ;  et  le  cadet,  Jacques  (chef  des  la 
Fayolle  la  Tourne). 

I.    BRANCHE    LA    FAYOLLE    DE  MANS. 

VI.  Jean,  rlls  de  Pons,  était  châtelain  de  Rochepaule  en  1456, 
il  avait  épousé  Hélène-Marthe  de  la  Tourne,  dont  : 

VII.  Pierre,  oui  épousa  Bernardine  Armand  d'Annonay  en  1525, 

dont 

VIII.  Jean,  époux  de  Anne  Marcland  d'Annonay,  1560,  père  de 

IX.  Louis,  qui  épousa  Claudine  le  More  en  1605,  et  ^ont  ^e 
frère  aîné,  Jean,  n'eut  pas  d'enfants  ;  de  cette  alliance  naquit 

X.  Laurent  de  la  Fayolle  hérita  de  son  oncle  du  château  de 
la  Fayolle,  sur  Saint-Martin-d'Estreaux,  en  Forez,  qui  épousa,  à 
Monistrol-l'Évêque,  Anne-Catherine  de  Mans  (des  de  Mans  du 
Velay,  de  Provence  et  d'Italie);  cette  dernière,  veuve,  passait 
en  1641  une  reconnaissance  pour  le  clos  d'Astier  du  Pinet; 

.  XI.  Pierre  la  Fayolle,  sieur  de  Mans,  avocat  au  présidial  du 
Puy,  propriétaire  à  Monistrol-l'Évêque,  fit  enregistrer  ses  armes 
le  21  février  1698  ; 

XII.  Claude  la  Fayolle  de  Mans  et  son  fils  unique  vendirent 
à  Jean  Petit,  en  1722,  un  fond  au  Pinet,  appelé  la  Saigne  dou  Chat; 

XIII.  Georges,  fils  de  Claude  et  son  héritier  universel,  docteur 
en  médecine,  épousa  en  1763,  à  Beauzac,  damoiselle  Marie- Anne 
Moret,  sœur  du  président  Moret  de  la  Chapelle,  fondateur  de 
l'hospice  du  Bon-Édouard,  de  Monistrol,  dont 

XIV.  Benoît,  baptisé  le  25  avril  1764,  filleul  de  Benoît  la 


TROURNE.  j 

Fayolle  de  Mans  (son  oncle),  marié,  le  13  janvier  1806,  a  la  fille  du 
docteur  Quioc  (d'origine  irlandaise),  Marie-Marguerite-Dorothée, 
dont  il  eut  trois  fils  et  une  fille,  tous  vivants. 

De  nos  jours,  la  famille  la  Fayolle  de  Mans1  est  principalement 
représentée  par  le  chevalier  Zénon  la  Fayolle  de  Mans,  membre 
de  la  Légion  d'honneur,  résidant  au  château  de  Monistrol-l'Évêque, 
et  par  son  fils  aîné,  l'ingénieur  Noël  la  Fayolle  de  Mans  (époux  de 
Marguerite  Dauchez  de  l'Hervillier,  de  Paris),  au  Chambon  (Loire). 
Ce  dernier  a  une  sœur  cadette,  Alice,  et  deux  jeunes  frères,  Adolphe 
et  Alphonse. 


II.    BRANCHE    LA    FAYOLLE   LA  TOURNE. 


VI.  Jacques,  fils  cadet  de  Pons,  frère  de  Jean  son  aîné,  épousa, 
le  5  janvier  1439,  n°ble  damoiselle  de  la  Tourne,  dont  il  eut 

VII.  Jacques,  qui  se  maria  en  148 1  et  qui  fut  père  de 

VIII.  Etienne  (époux  d'Isabeau  de  Rochas,  1527),  dont 

IX.  Gilles,  qui  épousa,  en  1563,  Gabrielle  de  Collumeau,  dont 

X.  François,  époux  de  Jeanne  d'Urre,  en  1596,  chef  de  la 
branche  des  la  Fayolle  de  Mars,  dont  deux  fils,  Antoine  qui  suit 
et  Jean  ; 

XI.  Antoine  la  Fayolle  la  Tourne  épousa  Marie  de  Bour- 
chenu,  dont  il  eut 

XII.  Joachim,  père  de 

XIII.  André,  père  de 

XIV.  Claude,  dont 

XV.  Henri,  qui  épousa,  en  1796,  Élise  de  la  Fayolle,  dont 
il  eut 

XVI.  Sylvain,  né  en  1807.  Ce  dernier,  décédé  en  18-4.  veut 
d'Henriette  de  Levaux,  laissa  trois  fils,  Pierre-Sylvain-Alexandre 
(1835),  Henri-François-Ernest  (1836)  et  Georges-Aimé-Paul  (1838 


I.  Michelangio  Ziccardi,  dans  son  livre  (Naples,  1838,  in-8°)  :  Descriyone 
délie  acque  termo-minerali  e  délie  stufe  delV  isola  d'Isc/iia.  pages  34  ci  64,  citô  la 
famille  noble  de  Mans  (di  Manso)  comme  une  des  plus  anciennes  de  l'île,  et 
Jean-Baptiste  de  Mans  comme  un  des  fondateurs  de  L'hôpital. 

Pons  de  Mans  est  cité  dans  une  chartj  de  1213,  passée  à  Grenoble,*  qui 
figure  pages  60  et  61  du  Cartulaire  d'Aymon  de  Chissé  ;  c  est  une  des  plus 
anciennes. 


5o4  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

XVII.  Pierre-Sylvain-Alexandre,  né  à  Saint- Vallier  le  16  octo- 
bre 1835,  a  épousé  Victorine  Rouvier  (de  Morestel),  sans  postérité. 

XVIII.  Son  frère  cadet  continue  la  descendance  :  Henri-François- 
Ernest,  né  à  Clonas  le  24  septembre  1836,  marié,  le  12  août  1867, 
à  Louise  Termier  (de  Vienne),  dont  deux  enfants  :  un  fils,  Louis- 
Paul-Ernest,  né  le  23  septembre  1872,  et  X...,  né  en  1876.  M.  Henri- 
François-Ernest  est  maire  de  Clonas  (Isère). 

Le  frère  de  ce  dernier,  Georges-Aimé-Paul,  né  le  24  juin  1838, 
marié  en  1868,  dont  deux  filles  :  Adèle-Marie-Henriette  et  Louise- 
Pauline,  de  son  mariage  avec  Marie  Roibin. 

III.    BRANCHE    DE    MARS    (LA  FAY0LLE). 

XII.  (de  la  Tourne).  Jean,  2e  fils  de  François  et  d'Isabeau 
d'Urre,  marié  en  1626  à  Marie  des  Oches,  dont  : 

XIII.  Jean-Baptiste,  marié  en  1698  à  Marie  Pichon,  dont  : 

XIV.  Jean-Joseph,  marié  en  1732  en  premières  noces  à  Marie 
de  .Chazeaux  et  en  secondes  noces  à  Eléonore  Vigne,  dont  : 

XV.  Jean-Baptiste,  marié  en  1748  à  demoiselle  du  Ranc  de 
Joux,  dont  : 

XVI.  Jean- Joseph  de  la  Fayolle  de  Mars,  sieur  de  Joux, 
marié  à  Hélène  Moreton  de  Chabrillan,  dont  : 

XVII.  Jean-Joseph,  marié  en  18 10  à  demoiselle  Lemoro  de 
Lafaye,  dont  : 

XVIII.  Louis- Joseph-Auguste,  marié  en  1834  à  Louise  de 
Romanet  de  Beaudiné  de  Lestrange^  dont  : 

XIX.  Jean- Joseph-René  de  la  Fayolle  de  Mars,  avocat,  con- 
seiller général,  maire  de  la  ville  de  Tence-en-Velay,  marié  le  7  juil- 
let 1866  à  Hélène  Vachon  de  Lestra. 

N.  B.  —  Les  la  Fayolle  d'Angle  revendiquent  une  origine  com- 
mune avec  les  trois  autres  branches  des  de  la  Fayolle,  ils  résident  à 
Rochepaule;  le  Mercure  oArmorial  ou  Trésor  héraldique  (de  Ch. 
Segoing),  de  1657,  leur  donne,  pages  166-96,  pour  armes  : 


D'or,  billeté  d'azur,  au  lion  de  même. 


TRUCHARD  DU  MOLIN. 


5-5 


TRUCHARD  DU  MOLIN 

(ALIAS  DU  MOLIN  ET  DUMOULIN). 

DAUPHINÉ,  AUVERGNE ,  FOREZ ,  VELAY. 

Armes  :  D'argent,  à  une  anille  de  sable.  (Bord  cTHauterive,  Annuaire  de  L 

noblesse  de  1876,  page  167,  planche  BX.) 
Timbre  :  Un  casque  taré  de  profil  sur  lequel  est  posé  un  mortier  noir  rehaussé 

de  deux  larges  galons  d'or. 
Supports  :  Deux  dragons. 
Devise  :  Le  droit  chemin. 
Cri  de  guerre  :  Malheur  ! 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Originaire  de  Bourges,  selon  Chorier,  cette  illustre  Maison 
connue  depuis  Berthomier  du  Molin  qui  mourut  eh  147 1 ,  vint 
s'établir  en  Dauphiné  où  elle  se  divisa  en  deux  branches  ;  la  cadette 
se  rixa  sur  les  limites  de  l'Auvergne  et  du  Forez,  à  Saint-Pal-en- 
Chalençon  et  à  Bas-en-BasseL  La  dernière  édition  de  l'État  Pré- 
sent de  la  noblesse,  mentionne  seulement,  à  la  colonne  1830.  |â 
branche  cadette,  la  seule  représentée  sous  le  nom  de  Truchard  du 
Molin,  celle  qui  nous  occupe. 

La  famille  de  Courbon  du  Moulin  (aliàs  du  Molin)  a  la  même 
origine  que  les  du  Molin  (Dauphiné,  Berry,  Velay),  dont  descendent 
les  Truchard  du  Molin.  M.  de  Magny,  dans  son  Armoriai  de  la 
France  pour  1874,,  consacre  pages  62  et  63  une  bonne  notice  ï 
cette  famille  qui  porte  les  armes  des  de  Courbon  (le  nom  de  du 
Moulin  provenant  d'une  alliance)  : 

D'azur,  à  la  fasce  d'or,  chargée  de  trois  étoiles  de  gueules  et  accompagnée  de 
quatre  croissants  d'or,  trois  en  chef  et  un  e.i  pointe. 

Membres  actuels  :  Truchard  du  Molin,  savan|  archéologue  et 
auteur  de  nombreux  ouvrages,  octogénaire,  conseiller  honorai :e  de 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


la  Cour  de  Cassation,  officier  de  la  Légion  d'honneur,  résidant  à 
Monistrol-sur-Loire  (Haute-Loire),  dont  une  fille,  Blanche  Tru- 
chard  du  Molin,  mariée  à  N.  Collard,  ex-notaire,  ancien  juge  de 
paix  et  ancien  maire  à  Bas-en-Basset,  dont  un  fils  unique  qui 
continuera  le  nom  de  sa  mère,  Élie  Collard-Truchard  du  Molin, 
né  en  1870. 

Membres  anciens  :  i°  Mathieu  du  Molin,  seigneur  de  la  Bon- 
nelière,  capitaine  au  régiment  de  Lyonnais  ;  20  François  du  Molin, 
capitaine  de  cavalerie  au  régiment  de  Ferron,  puis  mousquetaire  du 
roi  ;  Maurice,  vivant,  ainsi  que  ses  deux  frères  en  1671.  L'on  trouve 
encore,  Jean  du  Molin  ou  Dumoulin,  gouverneur  de  la  ville  et  de 
la  citadelle  de  Cervières,  en  faveur  duquel  la  terre  de.  la  Bonnetière 
ou  la  Bonnelière  fut  érigée  en  fief,  au  mois  de  février  1633,  par 
lettres-patentes  vérifiées  en  la  Chambre  des  Comtes,  le  premier 
décembre  1646  (fief  qui  passa  en  1764  aux  du  Cerf  de  Croze). 

oAlliances  :  i°  Mathieu  du  Molin,  déjà  cité,  épousa  Charlotte 
de  Monteynard,  fille  de  Guy-Balthazar  de  Monteynard,  co- seigneur 
de  Theys  avec  Joseph  de  la  Porte  (époux  de  Charlotte-Christine  Ser- 
vien,  nièce  du  Ministre  et  Chancelier  Abel  Servien)  Premier  Prési- 
dent au  Parlement  de  Metz  et  d'Anne  Alleman  (de  la  Maison  des 
Allemans),  cousine  d'Anne  de  Monteynard,  femme  de  Gabriel 
Borel  de  Ponsonnas,  seigneur  d'Hauterive  ;  20  Virginie  du  Molin, 
femme  de  Claude  de  Colomb,  fut  mère  de  François  de  Colomb, 
sieur  de  Bastines,  maréchal  des  logis  des  mousquetaires  du  roi.  Parmi 
les  alliances  modernes,  citons  celle  avec  les  André  et  les  Collart. 
Plusieurs  auteurs  ont  confondu  cette  dernière  famille  du  Bourg- 
Argental,  avec  les  Colart,  de  Bourgogne,  qui  portent  : 

D'argent,  à  deux  étoiles  d'azur  en  chef  et  une  tête  de  lion  arrachée  de  sable  en 
pointe. 

Qduteurs  à  consulter  :  Chorier  (ouvrages  sur  le  Dauphiné)  ; 
Etat  Présent  de  la  noblesse,  4e  édition,  article  Truchard  du  Molin; 
QAnnuaire  de  la  noblesse  de  France  pour  i8j6,  pages  167  et  168 
(notice  du  Molin),  et  page  145  (notice  Colomb  de  Battines)  ;  Nobi- 
liaire du  Dauphiné  (article  Molin),  Archives  départementales  de 


TRUCHARD  DU  MOLIN.  J07 

l'Isère,  du  Puy-de-Dôme  et  de  la  Haute-Loire  ;  Archives  commu- 
nales de  Bas-en-Basset,  Saint-Pal-en-Chalençon,  etc: 

Le  nom  de  du  Molin  ou  du  Moulin  vient  de  la  seigneurie  de- 
ce  nom,  en  Berry,  aux  de  Prie  en  1338,  aux  du  Molin  (ou  du 
Mollins)  en  1402,  aux  d'Apchier  en  1550  el  aux  de  Culant  en  1600. 

Les  armes  sont  parlantes,  YoAnnille  (pièce  principale;  étant  un 
fer  de  moulin.  La  branche  cadette  fournit  plusieurs  notaires  et  des 
jurisconsultes. 

La  famille  Truchard  du  Molin,  possède  à  Bas-cn-Basset,  sur 
la  rive  gauche  de  la  Loire,  à  l'entrée  de  la  ville,  la  coquette  pro- 
priété nommée  le  Cluzel,  ancien  fief  du  Velay,  qui  d'après  Gour- 
ion de  Genouillac  (Dict.  des  Fiefs 3  page  129)  appartenait  en  1700 
aux  Jerphanion  alliés  des  Fay  de  Maubourg,  des  de  Mijollat  et  des 
de  Sanhard  et  seigneurs  de  Borne  (1662),  du  Faisse,  du  Cluzel  et 
de  Jabie. 

Le  Conseiller  honoraire  de  la  Cour  de  Cassation,  Truchard  du 
Molin  réside  l'été  au  Cluzel  et  l'hiver  à  Monistrol-l'Evèque. 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


TRUCHI  (Comte  de) 


Armes:  D'azur,  à  Parbre  au  pin  d'or,  aux  deux  lions  grimpants  et  appuyés  dessus, 
surmonté  d'un  casque  fermé  de  profil,  orné  de  panaches  pendants  et  volants 
par  les  côtés,  de  la  couleur  du  blason. 

Cimier  :  Un  lion  naissant  et  tenant  en  dextre  une  épée  en  pal. 

Devise  ;  Virtute  et  viribus. 

(La  description  de  ces  armes  a  été  prise  dans  un  acte  authentique  donné 
par  Christine  de  Savoie  le  22  juillet  1647.) 

Cri  de  guerre  :  Es-tu  erreur  ou  droit  ? 


SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

La  famille  des  comtes  de  Truchi,  suivant  les  authentiques 
italiens  et  Trièchis,  orthographe  des  États  de  Bourgogne  est  origi- 
naire de  Centallo  au  marquisat  de  Saluées.  Elle  s'est  fixée  en 
Bourgogne  après  l'échange  de  ce  pays  contre  la  Bresse. 

Elle  a  fourni  un  ministre  des  comptes  à  Turin  en  1665  et  un 


membre  du  Conseil  de  régence  institué  par  le  testament  de  Charles- 
Emmanuel. 

Cinq  de  ses  membres  ont  été  admis  aux  États-Généraux  de 
Bourgogne. 

Parmi  ses  alliances  les  plus  anciennes,  elle  compte  celles  avec  les 
Canali,  les  Cumiana,  les  Cerruti,  les  Borromée,  les  de  la  Tour.  le. 
de  Tanesde  Bayard,  et  les  Biolati. 

Il  n'existe  actuellement  que  deux  branches  :  celle  de  Truchi 
e  Varennes  représentée  par  M.  Henri-Charles-Antoine,  comte  de 
Truchi  de  Varennes,  à  Varennes-sur-le-Doubs  (Saône-et-Loire),  et 
par  M.  Ludovic,  vicomte  de  Truchi,  à  Verlin  (Yonne),  et  celle  de 
Truchi  de  Lays. 


ARM0RIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

VACHIERI  DE  CHATEAUNEUF 


Armes:  Écartelé  :  au  i,  d'azur,  à  l'aigle  éployée  à  deux  tètes  d'argent  couronnée 
de  sable;  au  2,  d'azur,  au  sénestrochère  d'or  armé  d'une  épée  dè  même; 
au  3,  d'or  à  trois  vacHes  de  sable  superposées  en  pal,  à  la  bannière  de  gueules 
surmontée  d'une  croix  d'argent.  Sur  le  tout  de  gueules  au  casque  taré  de 
profil  et  grillé  d'or. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Très-ancienne  famille  originaire  d'Italie  et  descendant  des 
barons  de  Châteauneuf  (1585). 

Ses  armoiries  primordiales  étaient  sculptées,  depuis  1236,  sur 
pierre  de  taille  dans  r église  et  sur  la  place  de  Sospel.  En  1497, 
Dominique,  docteur,  baron  de  Châteauneuf,  remplissait  la  charge 
de  juge  mage  de  l'ancienne  viguerie  de  Sospel.  Par  décret  de 
Vienne,  du  10  avril  1626,  Ferdinand  II,  empereur  des  Romains  et 


VACHIERI  DE  CHATEAUNEUF. 

d'Allemagne  a  donne  à  Barthélémy  Vachieri  les  armoiries  actuelles 
de  la  famille  avec  le  droit  de  les  faire  appliquer  partout  où  I  on 
voudra. 

Par  un  autre  décret  donné  à  Vienne,  le  5  novembre  1712. 
Charles  VI  a  déclaré  François  Vachieri  descendant  d'ancienne 
famille  noble  et  l'a  nommé  avec  toute  sa  descendance  sans  distinction 
de  sexe,  chevalier  du  sacré  Empire  Romain. 

Dominique  mourut,  en  1627,  au  service  de  ce  souverain  contre 
la  république  de  Gênes.  Au  commencement  du  xvne  siècle,  Fran- 
çois-Hyacinthe, capitaine,  fut  blessé  au  siège  de  Nice  où  servait 
aussi  son  fils  Antoine.  Jacques-Antoine,  docteur,  prêtre,  aumônier 
de  S.  A.  R.  était  envoyé  extraordinaire  près  la  cour  de  Rome  .  N. 
évêque  de  Giovenazzo  en  1669  ;  Ludovic,  juge  mage  de  Sospel  en 
1670;  François,  capitaine  commandant  les  forteresses  de  Nice  en 
1690  et  capitaine  de  la  Viguerie  de  Sospel  en  1703,  chevalier  du 
Saint-Empire  ;  François-André,  préfet,  sénateur  de  la  province  et  de 
la  ville  de  Sospel  ;  Antoine-Marie  fut  pendant  quarante  ans  inspec- 
teur des  écoles  des  mêmes  ville  et  province;  Jean-Baptiste-André, 
capitaine  des  invalides,  mourut  dans  la  forteresse  de  Saorgio  et  le 
capitaine  Basile,  à  Dolce-Aqua  pendant  la  guerre  de  1789.  Ange, 
juge  mage  distingué  à  Tende,  a  laissé  :  i°  Jean-Antoine,  colonel  en 
retraite,  mort  à  Sospel  en  1 861  ;  20  Hon'oré,  mort  à  Nice  en  1852  et 
qui  a  laissé  :  i°  Ange,  général  en  retraite,  commandeur  de  la  Cou- 
ronne d'Italie,  décoré  de  plusieurs  ordres;  20  Pierre-François 
Vachieri  de  Châteauneuf,  chevalier  du  sacré  Empire  Romain,  ancien 
maire  de  Sospel,  père  de  :  i°  Henri- Auguste- Jules  ;  2  '  Remus- 
Antoine-Laurent-Ignace;  30  Charles-Pepin-Ignace  ;  40  Jean-Pierre- 
Charles;  50  Romulus-Ange-Ludovic;  6°  Laurence-Cyrille-M ai 
Anne  de  Châteauneuf. 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


VALBREUSE  (DE) 

(OU  GILLET  DE  VALBREUSE) 

LYONNAIS,  BOURGOGNE. 

Armes  :  D'argent,  à  deux  palmes  adossées  de  sinople  (Montfalcon,  Livre  à'or, 
p.  108}. 

Cette  famille  qui  a  donné  deux  échevins  à  la  ville  de  Lyon, 
1738-1745,  Claude  et  Jean-Pierre  Gillet,  avocats  au  Parlement,  le 
second  écuyer  et  assesseur  criminel,  prit  après  1789  le  nom  d'un 
de  ses  domaines,  Valbreuse.  Alliée  aux  Cozon1  (alliée  des  la  Fayolle 
de  Mans),  aux  de  Montchenu,  aux  Montmorillon,  elle  compte  un 
représentant  près  de  Mâcon  (Saône-et-Loire)  et  un  autre  au  Château 
de  Lurcypar  Saint-Trivier  (Ain).  L'État  présent  de  la  noblesse  la 
mentionne,  article  Valbreuse. 

ï.  Les  Cozon  étaient  originaires  du  Bugey  (élection  de  Belley);  l'un  d'eux 
était  en  1775,  conseiller  de  ville  à  Ambournay.  C'est  à  tort  que  plusieurs  histo- 
riographes accolent  le  nom  des  de  la  Porte  à  celui  des  Cozon,  ni  décret  ni  juge- 
ment rectificatif  n'ont  autorisé  une  des  branches  des  Cozon  à  porter  ce  nom  et 
les  de  la  Porte  encore  représentés  s'y  opposent. 


VAUGELET. 


5*3 


VAUGELET  (DE) 


EN  DAUPHINE. 


Armes  :  D'azur,  au  chevron  d'or  accompagné  de  trois  molettes  d'éperon. 
Couro  me  :  De  comte. 
Supports  :  Deux  levrettes. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 


Cette  famille,  originaire  du  Dauphiné,  comptait  avant  15-8 
des  Consuls  à  Vienne.  Elle  fut  anoblies.ans  finances,  en  1660,  pour 
services  militaires  brillants  et  signalés.  Cette  faveur  fut  accordée  a 
Pierre  de  Vaugelet,  capitaine  de  cavalerie,  écuyer  et  seigneur  de  la 
maison  forte  de  Chuzelles.  Il  eut  pour  rils  et  descendants  : 

1°  Reynaud  de  Vaugelet,  conseiller  à  la  cour  dos  Aides. 
J  ^  il 


5H  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

2°  Corneille  de  Vaugelet,  capitaine  commandant  une  com- 
pagnie de  Royal-Savoie. 

3°  Pierre  de  Vaugelet,  capitaine  dans  les  Gardes  françaises. 

4°  Abel-Joseph  de  Vaugelet,  Conseiller  du  roi  et  Procureur 
général  de  la  maréchaussée  du  Dauphiné. 

5°  Abel-Jean  de  Vaugelet,  lieutenant  de  dragons. 

6°  Abel-François,  capitaine  commandant.  Sa  valeur  au  siège 
de  Staffarde  et  de  Coni  lui  mérita  un  certificat  de  félicitations  du 
maréchal  de  Catinat.  Il  fut  tué  à  la  bataille  de  Crémone. 

7°  Zacharie  de  Vaugelet,  capitaine  commandant  d'artillerie, 
chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis  en  1791. 

8°  Félix  de  Vaugelet. 

90  Abel-Ferdinand  de  Vaugelet. 

Cette  famille  s'est  alliée  à  celles  de  Villette  et  de  Costa  en 
Savoie  ;*  de  Sallemard,  de  Loras,  de  Chastelard,  d'André  Blanc,  de 
Garnier  de  Labareyre  en  Dauphiné,  où  la  famille  de  Vaugelet  est 
encore  fixée  et  se  divise  en  trois  branches  : 

Jean-Félix  de  Vaugelet  représente  la  branche  aînée. 

Emile  de  Vaugelet,  capitaine  et  chevalier  de  la  Légion  d'hon- 
neur, la  deuxième  branche. 

Paul  de  Vaugelet,  la  troisième.  Cette  dernière  branche  s'est 
fixée  en  Lorraine  depuis  plusieurs  années. 


VAU  RE. 


VAURE  (BUFFEL  DU) 

EN  DAUPHINÉ. 


Armes  :  D'azur,  à  la  levrette  courante. 
Couronne  :  De  comte. 
Devise  :  Fides  unica. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Cette  famille,  originaire  de  Crest,  compte  plusieurs  personnages 
distingués  : 

i°  oAntoine  de  Buffel  du  Vaurc.  né  à  Crcst  en  1698,  décédé 
à  Lyon  en  1770,  officier  de  cavalerie  et  auteur  dramatique,  chevalier 
de  Saint-Louis  et  de  Saint-Jean  de  Latran,  marie  le  5  décembre  1747, 
à  Béziers,  à  Catherine  de  Bonnet  de  Maureilhan. 

11  fut  successivement  attaché,  comme  eeuyer.  a  la  personne 


5i6  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

du  maréchal  de  Montmorency,  prince  de  Tingri,  et,  comme  aide 
de  camp,  à  celle  du  général  marquis  de  Savines.  Il  prit  part  en 
cette  dernière  qualité,  en  1733  et  1734,  à  la  campagne  d'Italie,  et 
fut  blessé  à  la  bataille  de  Parme. 

Obligé  de  renoncer  à  la  carrière  des  armes,  il  se  consacra  à  la 
culture  des  belles-lettres  et  donna  plusieurs  comédies  au  théâtre.  Le 
Faux  savant  obtint  plusieurs  représentations  aux  Français,  où  il  rit 
également  recevoir  le  Marquis  campagnard. 

20  Henri-Étienne-oAndrê .  son  fils,  né  à  Crest  en  1755,  décédé 
en  1823,  agronome  honoré  de  plusieurs  récompenses  nationales. 

30  QAntoine-Louis .  fils  du  précédent ,  capitaine  de  frégate, 
chevalier  de  divers  ordres,  mort  au  champ  d'honneur. 

Elle  est  actuellement  représentée  par  Henri  Buffel  du  Vaure. 
fils  de  ce  dernier,  né  en  1830,  président  de  chambre  au  tribunal 
civil  de  Grenoble,  et  par  ses  trois  enfants,  Wilhelmine.  Raoul  et 
Gaston,  nés  de  son  mariage  avec  Mlle  Marie  de  la  Marre. 


VAUVINEUX. 


VAUVINEUX  (POTTIN,  Comte  de) 


EN  NORMANDIE. 


rme,:  D'argent,  à  la  fasce  d'azur,  accompagnée  de  UX  merlettes  de  ttble, 
en  chef  et  trois  en  pointa. 
Couronne  :  De  comte. 
Supports:  Un  lion  et  une  licorne. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 


Ancienne  iamille  originaire  de  Normandie  et  remontant  a  . 

Michel  Pottin,  prêtre,  noble  homme,  1309. 

Jacques  Pottin,  un  des  cent  gentilshommes  de  la  pr* 

François  Ier. 

Robert  Pottin,  tué  à  la  bataille  d'Kvreuv.  ,56;. 


5i8  ARMORIAL  SPECIAL  DE  FRANCE. 

Fiefs  et  seigneuries  :  Le  Chesne,  Burly,  Mauléon  ,  Oveaux, 
Brière,  Saint-Martin  d'Ablois,  Vauvineux,  la  Chassaigne,  la  Faye, 
le  Mée,  Montgaudry,  Viday,  Saint-Quentin,  Pervenchère,  etc. 

oAlliances  :  Isabeau  de  la  Porte,  1444;  Marie  de  Beauvilliers, 
1496;  Béatrix  d'Obi,  1550;  Elisabeth  de  Morainvilliers ,  1689; 
Jeanne-Marguerite  du  Plessis-Chàtillon,  1735;  Élisabeth-Geneviève 
de  l'Advocat,  1773;  Angélique-Philiberte  d'Ormoy,  1786;  Ambroise- 
Louise  de  Blois  de  Rabentel,  1795;  Marie-Anne  Morgan,  1819; 
Marie-Anne  Charlotte  Bayly-Swilt,  1860. 

Membres  décédés  :  Armand-Corentin-Martin-Philippe-Félicité 
d'Ablois  Pottin,  comte  de  Vauvineux,  chef  de  bataillon,  chevalier 
de  la  Légion  d'honneur,  mort  à  Pau  le  8  mai  1853;  Renée-Paule- 
Henriette,  née  à  Caen  le  7  juillet  1864.  morte  à  Metz  le  31  jan- 
vier 1871;  Henri-Pierre-Philippe-Frédéric  Pottin,  comte  de  Vau- 
vineux,  chef  de  bataillon,  officier  de  la  Légion  d'honneur,  décédé 
à  Grenoble,  le  29  octobre  1875. 

Membres  actuels  :  Armand-Philippe-Auguste  Pottin,  comte  de 
Vauvineux,  né  à  Blois,  le  10. mai  1862;  Henri-Robert-Abel  Pottin 
de  Vauvineux,  né  à  Strasbourg,  le  4  mai  1866. 


VERON. 


VERON  (DE) 

ANCIENS  SEIGNEURS   DE  SOUVIGNIES   ET    DE  MONTCOU  DIOL, 

VELAY,  FOREZ. 


Armes:  De  gueules,  à  un  cerf  ailé  d'or.  (  161 ,  Velay,  Armoriai  général  d* 

d'Hozier.) 
Couronne  :  De  baron. 


Membres  actuels  :  I.  De  Véron,  Norbert,  marié  à  Constance 
Chemain,  dont  deux  fils  et  deux  filles,  Théodore.  Henri.  Constance 
et  Camille; 

II.  De  Véron,  Frédéric,  docteur-médecin  dès  1860: 

III.  De  Véron,  Théodore. 

Qduteurs  citant  la  famille  :  d'Hozier;  Histoire  du  Velayg 
Tablettes  historiques  du  Velay  ;  archives  du  département. 

Résidence  des  trois  frères  :  Saint-Didier-la-Seauve  (Haittft- 
Loire). 

La  famille  Veron  (aliàs  Véron  de  Souvignés)  aurait,  d'après 
plusieurs  héraldistes,  une  origine  commune,  remontant  à  1394. 
avec  les  Véron-Bellecourt  (ou  Bellécourt),  qui  donna  un  ecuyef  I 
Paris  (mentionné  avec  blason  dans  le  Hérault  d'armes,  page  319 
et  dont  les  armes  étaient  : 

D'azur,  au  chevron  d'or  accompagné  de  trois  trèfles  d'or,  deux  eu  cher  et  u 
pointe,  celui-ci  soutenu  d'un  poisson  d'argent. 

Quelques  historiographes  font  remonter  l'origine  des  VélOfl 
(aliàs  Véron)  du  Velay  et  de  la  Champagne,  à  Nicolas  Véron, 
auquel  l'empereur  Charles-Quint  accorda,  le  7  juin  1540,  des  lettres 


520  ARMORIAL  SPECIAL  DE  FRANCE. 

de  noblesse,  dont  la  famille  fut  maintenue  dans  sa  noblesse  par 
lettres-patentes  du  roi,  de  1722.  Cette  branche  (aînée)  portait  : 

D'azur,  à  trois  vérons  d'argent  miraillés  de  gueules,  armes  parlantes. 

M.  Véron,  baron  de  Farincourt,  ancien  préfet  de  l'Ardèche, 
officier  de  la  Légion  d'honneur,  descendant  de  N.  Véron,  baron  de 
Farincourt,  époux  de  Morand,  né  en  1786,  maréchal-de-camp, 
commandeur  de  la  Légion  d'honneur  et  de  Saint-Ferdinand,  cheva- 
lier de  Saint-Louis,  représente  actuellement  cette  tige-mère  de 
l'illustre  famille. 

Voir  sur  cette  famille  :  I.  Courcelles,  in-8°,  tome  II,  page  446  ; 
—  II.  QÀrmorial  historique  de  Milleville.  page  100;  —  III.  État 
présent  de  la  noblesse  de  France.  4e  édition,  colonne  686. 

Le  chàteau-baronnie  de  Farincourt,  dont  la  branche  ainée  des 
Véron  porte  le  titre,  est  situé  dans  la  Haute-Marne. 


VERTHAMO.V 


VERTHAMON  (DE) 

ANCIENNEMENT    DE   VERTAMON,    DE  VERTAMONT. 

LIMOUSIN,  ILE-DE-FRANCE,  CHAMPAGNE, 
ORLÉANAIS,  PÉRIGORD,  POITOU. 
SAINTONGE,  ESPAGNE,  GUYENNE  ET  GASCOGM. 


Armes  :  Anciennement  :  De  gueul.s,  au  lion  d'or. 

Depuis  1500  :  Écartelé  :  au  1  de  gueules,  au  lion  d'or;  aux  2  et  ),  1  - 
points  d'or  équipolés  à  quatre  d'azur;  au  4,  de  gueules  plein. 
Couronne  :  De  marquis,  de  comte  et  aussi  le  casque  ouvert  de  Lue,  a  on«  grille*. 
Supports  :  Deux  lions. 

Devise  :  Fays  que  doys,  advienne  que  ponrra. 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Ancienne  famille  dont  les  premiers  auteurs  connus  sont  :  Arnaud 
et  Jacques  en  1 180. 

Fiefs  :  Barons  de  Chalucet,  Andernos,  Saint-Germain,  Le  Cas- 
tera; 

Vicomtes  de  Castillon,  la  Ville-aux-Clercs ; 

Comtes  de  Villemenon,  Ambloy,  Lavaud  ; 

Marquis  de  Bréau,  Manœvre,  Bussière,  Tercis,  Verthamon. 

oAlliances  :  D'Aligre,  d'Aubusson,  Comminges,  Cossé-Brissac, 
d'Escars,  de  Pins,  du  Val,  Ségur,  etc. 

Honneurs  :  Abbés,  évèques,  capitaines,  colonels,  conseillers  et 
présidents  au  Parlement,  maîtres  des  requêtes,  président  du  Grand- 
Conseil,  commandeurs  des  Ordres  du  Roi,  chevaliers  de  Malte  et 
de  Saint-Louis. 

État  actuel  :  Le  marquis  de  Verthamon,  marié  à  demoiselle 
de  Piis  (de  Pins),  dont  sept  enfants  : 

i°  Henri,  ancien  zouave  pontifical,  chevalier  de  Pie  IX,  engagé 
volontaire  pendant  la  campagne  de  France,  mort  glorieusement  à 
Patay;  a  laissé  de  son  mariage  avec  demoiselle  de  Sainte-Aulaire, 
un  fils  et  deux  filles; 

2°  Déodat,  marié  à  demoiselle  de  Chanceaulme  de  Clarens, 
dont  il  a  un  fils  et  deux  filles; 

3°  Arthur,  marié  à  demoiselle  des  Hermaux,  dont  il  a  trois  fils 
et  une  fille  ; 

4°  Odon; 

5°  Marie-Alix,  mariée  au  baron  de  Saint-Surin  ; 

6°  Marie-Hermine,  mariée  au  vicomte  de  Gères,  décédée. 

7°  Louise-Marie,  mariée  au  baron  de  Royère. 

QÂuteurs  à  consulter  :  Archives  de  la  Tour  de  Londres,  Moréri, 
le  Père  Anselme,  La  Chesnaye  des  Bois,  de  Courcelles,  O'Gilvy, 
de  Lafforre,  Borel  d'Hauterive. 


VESIAN, 


5^3 


VÉSIAN  (DE) 


EN  LANGUEDOC. 


Armes  :  D'azur,  à  la  bande  d'or,  accompagnée  de  deux  croissants  d'argent,  un  en 

chef  et  l'autre  en  pointe. 
Timbre  :  Un  casque  de  comte. 
Devise  :  Paulatim. 


SOMMAIRE  HISTORIQUE. 


Cette  famille  a  été  conlirmée  dans  sa  noblesse  par  jugement 
souverain,  rendu  par  M.  Bazin  de  Besons.  intendant  du  Languedoc, 
le  27  septembre  166p.  Elle  a  compte  parmi  ses  membres  MTOU 
capitouls  en  :468,  en  ,472  et  en  .674S  quatre  conseillers  au  Parle- 
ment de  Toulouse  et  un  conseiller  au  Grand-Conseil.  Elle  ■ 
représentée  aux  assemblées  générales  de  la  noblesse,  tenues  en  ,789- 


524  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

Elle  a  possédé  les  seigneuries  de  Belcastel,  Lansac,  etc.,  en 
Languedoc. 

Aux  xvie  et  xvne  siècles  les  de  Vésian  étaient  alliés  aux  familles 
de  Catel,  de  Maynard,  de  Mansencal,  de  Richard,  de  Bénavent,  de 
Prohenques,  de  Maleprade,  de  Caminade,  de  Pins,  etc. 

Cette  famille  comprend  deux  branches  : 

i°  La  branche  d'Alby; 

2°  La  branche  de  Limoux,  représentée  aujourd'hui  par  MM.  : 
i°  François  de  Vésian,  grand-père,  Hyacinthe  de  Vésian,  fils,  et 
François  et  Albert  de  Vésian,  petits-fils,  tous  à  Castelnaudary  ; 
2°  Jules  de  Vésian  et  Alexandre  de  Vésian  son  fils,  Gustave  et  Louis 
de  Vésian,  tous  à  Limoux. 

La  généalogie  de  cette  famille  depuis  le  commencement  du 
xvie  siècle  est  établie  par  jugement  du  tribunal  civil  de  Limoux,  en 
date  du  3  décembre  1866. 


VIDALLE. 


VIDALLE  (LA) 

(ALIAS  DE   MANS   LA  VIDALLE. 

Armes:  D'azur,  à  deux  bâtons  écottés,  alaizés,  passés  en  sautoir  d'or,  accompag  lit 

de  trois  larmes  d'argent,  une  en  chef  et  deux  aux  flancs. 
Couronne  :  De  comte. 

Cimier  :  Une  aigle  naissante  au  naturel  avec  couronne  comtale. 

Supports  :  Deux  aigles  au  naturel,  l'une  en  pointe  et  l'autre  en  chef  de  Vécu 

(soutenant  avec  becs  et  serres). 
Devise  :  Tout  pour  mon  roi. 
Cri  de  guerre  :  Provence,  Saint-Rémy! 


Origine  :  Cette  ancienne  maison,  originaire  deNôlaet  d'Ischia 
(Italie),  figure  en  12 13  et  1347  dans  les  chartes  dauphinoises  et 
foréziennes,  par  Ponce  de  Mans  et  Jean  de  Mans;  elle  poss 
dès  1200,  la  seigneurie  de  Mans  (alias  Manse,  Manses  et  N 
fournit  plusieurs  branches  en  Provence,  en  Languedoc  et  enVelaj  ; 
les  deux  principales  furent  celles  des  de  Mans  la  Vi dalle  et  la 
Fayolle  de  Mans,  qui  vinrent  se  fixer  en  Velay,  où  elles  sont  encore 
représentées. 

Fiefs  :  Mans  (aliàs  Manse  et  Nans)  en  Provence,  xme  siècle  ; 
ce  fief  était  situé  près  de  Saint-Rémy  (l'ancien  G/a/ram  des  Romains), 
il  passa  aux  de  Meyran  et  il  fut  compris  par  lettres-patentes  de  1  -  a 
(novembre)  dans  le  marquisat  de  Lagoy  (Castrum  de  I 
Mans  [aliàs  Manse  et  Mans)  en  Languedoc,  dont  les  de  Mans  furent 
barons  vers  la  fin  du  xve  siècle  et  qui  passa  ensuite  aux  familles  de 
Lévis,  de  Dieules,  de  Bourbon,  de  Portes  et  fut  érigé 
marquisat  de  Portes.  Mans  en  Velay  en  I'Archiprêtré  de  Moi  si  - 
l'Evêque,  aujourd'hui  aux  de  la  Rochelle;  la  Vidalle  en  Gévaudao, 
paroisse  de  Saint-Front,  près  Fay-le-Froid;  la  Vidalle  en  Veli  . 
paroisse  de  Riotord,  en  la  juridiction  de  Montfaucon, 

Honneurs:  Un  capitaine  des  galères  du  roi.  a  Marseille.  J 


526  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

de  Mans  la  Vidalle,  qui  vivait  en  1700  et  qui  se  distingua  dans  la 
marine  par  son  courage  et  par  ses  travaux;  il  était  filleul  et  neveu 
de  Noël  de  Mans,  qui  fut,  dès  1669,  chanoine  comte  de  Saint- 
Victor-de-Marseille.  Les  titres  et  les  biens  de  la  Vidalle  passèrent 
aux  la  Fayolle  de  Mans. 

Alliances  :  Bartro  (de  Cassis)  des  anciens  patriciens  de  Gênes  ; 
cette  famille  adopta,  en  souvenir  de  son  alliance  avec  les  de  Mans, 
un  chef  d'azur  semé  de  larmes  d'argent  et  pour  supports  deux 
lévriers  ;  la  Fayolle  du  Dauphiné  et  du  Velay  ;  Moret  de  la  Chapelle 
(dont  les  armes  étaient  d'argent,  à  une  chapelle  de  Saint-Hubert  de 
gueules,  au  chef  d'or  chargé  d'une  pomme  de  pin  au  naturel, 
accompagnée  de  deux  étoiles)  ;  Quioc,  d'origine  irlandaise,  O'Quioc, 
qui  portait  :  d'azur,  à  la  coupe  d'or  tortillée  d'un  serpent;  d'Escri- 
vieux,  qui,  dès  1490,  furent  seigneurs  d'Escrivieux  en  Bugey. 

Représentants  actuels  :  Le  chevalier  Zénon  la  Fayolle  de  Mans, 
en  son  château  de  Monistrol-l'Evêque  (où  se  rendait  autrefois  la 
haute  justice),  père  de  trois  fils  et  d'une  fille  ;  il  perpétue  par  ses 
bienfaits  le  souvenir  de  ses  nobles  ancêtres. 

QAuteurs  à  consulter  :  I.  d'Hozier  (QÂrmorial  général  de 
France,  numéro  46  du  registre  de  Provence,  aux  archives  de  l'Etat)  ; 
II.  Le  marquis  de  Montgrand  [QArmorial  de  la  ville  de  Marseille. 
page  99)  ;  III.  De  Bresc  [QArmorial  des  communes  de  Provence. 
page  147);  IV.  Marquis  de  Piolenc  (Nobiliaires  des  Bouches-du- 
Rhône.  page  129);  V.  Gourdon  de  Genouilhac  (Dictionn.  des  fiefs, 
page  309);  VI.  Malègue  [Dictionn.  des  lieux  habités  de  la  Haute- 
Loire,  page  122);  VII.  oArchives  (du  ministère  de  la  marine  et  de 
la  ville  de  Marseille);  VIII.  B.  d'Agnières  (oArmorial  spécial  de 
France,  articles  la  Fayolle  de  Mans  et  de  Mans  ;  voir  aussi  l'article 
Bartro  et  les  notices  communales  sur  Monistrol  et  sur  Beauzac)  ; 
IX.  Histoire  généalogique  de  la  famille  la  Fayolle  de  Mans, 
du  xne  au  xixe  siècles,  un  volume  in-40  oblong,  par  J.-E.  M.  de 
la  Porte;  ce  précieux  manuscrit  se  trouve  au  château  de  Monistrol- 
l'Evêque. 


VOLONTAT   DE  M  E R VILL  E.  w 


VOLONTAT  DE  MERVILLE  (DE) 

(alias   DE  VOLUN'TAT) 

BARONS   DE  VACQUIERES,  SEIGNEURS  DE  MERVILLE, 
DE     VAQUEIROLES,     DE     P  A  R I  G  N  A  R  G  U  ES  ,    SAINT  -MARTIN 

MONTPÉZAT,  ETC. 

EN  LANGUEDOC. 


Armes  :  D'argent,  à  un  taureau  furieux  de  sable,  accorne"  d'or,  accosté  de  troi. 

roses  de  gueules,  tigées  de  sinople,  au  chef  de  Malte  ;  l'écu  timbre  J  un  < 

de  chevalier  sommé  d'une  couronne  de  comte. 
Devise  :  Voluntas  omnia  vincit. 


528 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Famille  d'ancienne  chevalerie,  une  des  plus  anciennes  du  Bas- 
Languedoc,  remontant  au  xie  siècle  d'une  manière  bien  établie. 

A  l'origine,  elle  a  porté,  selon  l'usage,  les  différents  noms  de 
ses  terres  :  Vaquières  (aliàs  Vacheriis,  Vacheras),  Merville,  Vaquei- 
rôles,  Parign argues. 

Dans  les  hommages  et  dénombrements,  elle  porte  les  titres  de 
barons  et  de  comtes. 

Parmi  ses  alliances  figurent  les  du  Caylar  d'Anglas,  les  de 
Lort,  les  Clarensac,  les  Bussi,  les  Pompadour,  etc. 

Elle  a  donné  des  seigneurs  chevaliers  de  haut  parage  qui 
paraissent  à  côté  des  vicomtes  Bernard  Aton  et  Trancavel  ;  elle  a 
fourni  des  chevaliers  de  Saint- Jean  de  Jérusalem  (Malte),  des  lieute- 
nants généraux,  des  députés  aux  états  de  la  province,  des  ambassa- 
deurs près  le  roi  pour  la  province,  des  docteurs  en  théologie;  une 
des  branches  adonné  aux  xive,  x\e  et  xvie  siècles  plusieurs  consuls 
à  la  ville  de  Nîmes. 

La  filiation  de  cette  ancienne  famille  s'établit  par  titres  authen- 
tiques à  partir  de  Bernard  Voluntat,  sire  de  Vaquières  (lequel,  en 
iopo  et  iioi,  prête  serment  de  fidélité  à  Ermangarde,  vicomtesse 
de  Nîmes,  et  à  son  fils  Bernard  Aton),  jusqu'à  son  jeune  représen- 
tant actuel  : 

Dominique-Hyacinthe-Antoine-Rosario  de  Volontat  de  Mer- 
ville,  élève  de  l'Ecole  polytechnique,  ingénieur  des  ponts  et 
chaussées. 

Preuves  qui  se  corroborent  en  se  complétant  : 
Voir  (Archives  du  domaine;  dom  Vaissette;  Trésor  des  chartes 
du  roi  à  Toulouse;  Privilèges.  Hommages  et  Dénombrements  de  la 
sénéchaussée  de  Nîmes;  Histoire  de  M?nw.  par  Ménard;  Martyro- 
loge des  chevaliers  de  Jérusalem;  actes  conservés  par  les  notaires 
François  Blanc  à  Arles-,  Marsal  et  Pellerin  à  Montpellier,  N.  à 
Sigean;  actes  de  l'état  civil;  archives  de  la  famille. 


WENGI 


WENGI. 

(MORLOT 


DE) 


Armes  :  D'azur,  à  une  fasce  ondée  et  alisée  d'or,  chargée  d'une  tète  d'Ethiopien 
de  sable,  allumée  d'argent. 

Casque  en  cimier  et  tète  d'Éthiopien  aux  deux  pennes  d'azur  et  or. 
Couronne  :  De  baron. 

Supports  :  Deux  aigles  ayant  au  cou  la  croix  pattée  de  Lorraine  suspendue  à  une 

chaîne  d'or. 
Devise  :  Fay  que  doy  advienne  que  pourra. 
Cri  de  guerre  :  Immer  Treulich. 


SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Ancienne  famille  du  duché  de  Bourgogne  issue  au  xv'  siècle 
de  l'ancienne  maison  de  Morelet,  des  sires  de  Bettancourt,  EUç  l'c* 
divisée  en  plusieurs  branches  dont  une  est  allée  s'établir  en  Lor- 
raine, puis  en  Suisse  et  en  Franche-Comte. 

En  1248,  Guillaume  Morlet,  chevalier,  accompagna  Hugues, 

34 


53o  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

duc  de  Bourgogne,  à  la  croisade  du  roi  saint  Louis.  Son  fils  Philippe 
mourut  en  Égypte  en  1250. 

Jacob  Morelet,  le  cadet,  appelé  Morelot  ou  Morlot  pour  le 
distinguer  de  son  aîné  (maître  ordinaire  de  l'hôtel  de  Philippe  le 
Bon  en  1435),  était  nomme  d'armes  dans  les  ordonnances  du  duc 
Charles  en  1440;  nommé  capitaine  châtelain  de  Brazey,  il  fut 
confirmé  dans  cet  emploi  en  1477  par  le  roi  Louis  XI. 

En  1576,  Nicolas  Morelot  était  procureur  général  au  Parle- 
ment de  Bourgogne;  en  1636  Claude  '  Morelot,  chevalier,  capi- 
taine châtelain  de  Brazey,  défendit  Saint- Jean -de- Losne  contre 
l'armée  impériale  commandée  par  le  duc  de  Lorraine.  En  1541, 
François  Morlot  était  trésorier  de  l'Épargne  pour  le  roi  à  Conflans, 
en  Barrois  ;  son  fils,  Jean  Morlot,  reçut  le  22  septembre  1585,  du 
duc  de  Lorraine,  des  lettres  de  confirmation  de  noblesse.  11  est 
Fauteur  de  la  seule  branche  existante  aujourd'hui  et  qui  a  donné, 
en  1460,  un  chevalier  du  Christ,  grand  maître  de  l'artillerie  de 
Portugal,  en  1500  un  abbé  de  Cherlieu,  de  nombreux  officiers 
supérieurs ,  des  bannerets ,  des  baillis ,  des  sénateurs  et  onze 
membres  du  Conseil  souverain  de  Berne  ;  un  président  du  Conseil 
des  guerres  des  Provinces-Unies  des  Pays-Bas  et  gouverneur 
d'Arnheim  dans  la  province  de  Gueldre,  en  1610.  Abraham  Morlot, 
capitaine  d'infanterie,  marié  à  Christine,  fille  et  héritière  du  baron 
de  Wengi,  fut  tué  au  siège  de  StefRsbourg. 

Seigneuries:  Bettancourt,  Rjeusoville,  Port,  Collonges, 
Prannay,  etc.,  en  France;  Lichtenberg,  Gleichter,  Wengi,  en  Suisse. 

cAlîiances  :  Bauffremont  Salises,  d'Achey  Esperonnet,  de 
Pringles,  Ritter,  de  GrafFenriêd,  Bourboulon,  Smith  de  Glasgow,  etc. 

Cette  famille  a  pour  chef  actuel  :  Ulric-Napoléon  Morlot  de 
Wengi,  né  le  21  janvier  1835,  chevalier  de  la  Légion  d'honneur, 
officier  supérieur  d'infanterie,  marié  le  12  janvier  1875  à  Dele- 
Antoi  nette-Louise-Hélène  Margerin  de  Crémont,  fils  d'Alcibiade- 
Albert-Frédéric  Morlot  de  Wengi,  décédé  colonel  d'état-major  en 
activité  de  service ,  commandeur  de  la  Légion  d'honneur^  lion 


WENGI.  53, 

Belge,  Saint-Sauveur  (Grèce),  Saint-Ferdinand  (Espagne),  Mérite, 
de  Toscane,  Nichan,  Bain,  etc.,  etc. 

Ouvrages  à  consulter  :  Gai  lia  christiana;  (Archives  de  Lor- 
raine à  Nancy,  Q/lrchives  de  Berne. 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


YZARN  DE  FREYSSINET  (D') 

MARQUIS    DE  VALADY. 

EN  ROUERGUE. 


Armes  :  De  gueules,  à  la  levrette  courante  d'argent;  au  chef  d'azur  chargé  de 

trois  étoiles  d'or. 
Couronne  :  De  marquis  (depuis  1664). 
Supports:  Deux  griffons  et  une  croix  de  Malte. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

La  filiation  de  cette  famille  d'ancienne  chevalerie  remonte  à 

Pierre  d'Yzarn,  chevalier  croisé  en  1248,  et  dont  le  nom  et  les 

armes  ont  été  placés  dans  la  troisième  salle  des  croisades  au 
château  de  Versailles. 


1- 


YZARN  D£  FREYÎSINET.  m 

Honneurs:  Guillaume  d'Yzarn,  bailli  du  comte  de  Toulon* 
Raymond  VII. 

Antoine  d'Yzarn  de  Freyssinet,  chevalier  de  l'ordre  de  Saint- 
Michel  et  gouverneur  de  Rouergue  sous  François  K  I  a  terre  de 
Valady  fut  érigée  en  marquisat,  en  1664,  par  Louis  XIV  -Von 
1  ouvrage  sur  le  Rouergue  du  baron  de  Gaujal,  premier  président  de 
la  cour  de  Montpellier,  tome  IV,  page  341.) 

La  terre  de  Freyssinet,  canton  d'Estaing,  a  été  érigée  en  mar- 
quisat, en  1705,  par  Louis  XIV.  (Voir  les  Mémoires  de  Barrait 
tome  I,  page  84.) 

En  1783,  le  roi  et  la  reine  de  France  ont  signé  au  contrat  de 
mariage  du  marquis  de  Valady  avec  demoiselle  de  Vaudreuil;  il 
obtint,  en  1785,  les  honneurs  de  la  cour.  Jacques-Xavier  d'Yzarn, 
marquis  de  Freyssinet  et  de  Valady,  député  de  l'Aveyron  a  la  Con- 
vention nationale  en  1792,  proscrit  et  mis  à  mort  à  Périgueux,  le 
5  décembre  1793,  pour  avoir  défendu  la  famille  royale.  (Voir  le 
Moniteur  du  18  janvier  1793,  page  81.) 

Douze  membres  de  cette  famille  ont  été  reçus  chevaliers  de 
Saint-Jean  de  Jérusalem  à  Malte  avant  1798. 

(Alliances:  d'Aubusson  en  1530;  de  Thézan,  1562;  de 
Pestelt  de  Lévis,  1604;  de  Polignac,  1640;  d'Escorialles  de  fcous- 
sille,  1685;  de  Roqueseuil  de  Laguépie,  1716;  de  Clermont- 
Lodève,  1737;  de  Montjésieu,  en  1765;  de  Vaudreuil,  1783;  de 
Viguier  de  Grun,  1810;  de  Solages,  1 821  ;  de  Casteras  de  Lari- 
vière,  1847  >  de  Bony  de  Lavergne,  1863. 

Membres  actuels  :  i°  Louis-Henri  d'Yzarn  de  Freyssii  et,  mar- 
quis de  Valady,  né  à  Rodez,  en  18 13,  membre  du  Conseil  général 
de  l'Aveyron  pour  le  canton  d'Entraygues  ;  a  été  élu  dépu 
l'Aveyron  à  l'Assemblée  nationale  par  58.523  su  fixages,  le  8  lé- 
vrier 1871. 

20  Casimir,  comte  de  Valady,  frère  cadet,  ne  en  18 16 
en  1847  à  Albanie  de  Casteras  de  Larivière  ; 

30  Eugène,  vicomte  de  Valady,  né  en  1825,  volontaire  point- 
ai en  1861  et  1862  à  Rome; 

40  Ildefonse,  vicomte  d'Yzarn  de"  Valady,  quatrième  frère,  ûi 
n  1828,  marié  en  1863  à  Jeanne  de  Bony  de  Lavergne,  décédée  le 


534  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

23  septembre  1870,  dont  trois  enfants  :  a.  Louis,  né  en  1864; 
b.  Henriette,  née  en  1866;  c.  Pierre-Christian,  né  en  1868  \ 

Chef  de  la  branche  cadette  :  Jacques  cTYzarn ,  vicomte  de 
Freyssinet,  né  en  1846,  à  Paris,  fils  du  vicomte  Joseph  d'Yzarn  de 
Freyssinetet  d'Élisa  deSolages,  décédés.  Sa  sœur,  Mathilde  d'Yzarn 
de  Freyssinet,  est  veuve  du  marquis  A.  de  Pardieu,  décédé  le 
4  février  1873. 

Le  comte  d'Yzarn  de  Freyssinet  habite  tantôt  Paris,  rue  Belle- 
chasse,  32,  tantôt  Nant-d'Aveyron. 

Résidence  des  d'Yzarn  de  Valady:  Rodez,  Aies,  châteaux 
de  Valady  et  de  Combret  près  Marcillac-d'Aveyron  ;  château  des 
Vergnettes,  près  d'Entraygues,  châteaux  deGrun,près  Saint-Geniez- 
d'Olt,  et  de  Cropières,  près  Vic-sur-Cère  (Cantal.) 


1.  Le  vicomte  Ildefonse  d'Yzarn  de  Valady  est  décédé  Je  4  avril  1875. 


MARY. 


535 


(SUPPLÉMENT  A  LA"  LETTRE  JH.J 

MARY 

ALIAS    O'    MARY    E  T    DE  MARY 

IRLANDE,  NORMANDIE,  BRETAGNE, 
LYONNAIS,  FOREZ,  VELAY. 

Armes:  L'avocat  Ch.  Segoing,  page  372  de  son  Trésor  héraldique  (in-folio,  1657), 
et  l'archiviste  Jouffroy  d'Escha vannes,  page  289  de  son  Dictionnaire  de  la 
Noblesse  (in-40,  Paris),  donnent  aux  Mary  :  «  D'argent,  au  chef  de  gueules 
chargé  de  trois  roses  d'or  rangées.  » 

Timbre:  Un  casque  d'ancien  gentilhomme. 

Devise  :  Victori  perpétué. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Cette  famille  irlandaise,  après  avoir  habité  le  Devonshire.  \int 
s  établir  en  France  vers  la  lin  du  xve  siècle,  en  Normandie  el  en 
Bretagne,  et  obtint  des  lettres  de  naturalité  à  la  suite  de  services 
rendus  par  ses  armements  maritimes.  Un  de  ses  membres  s'établit 
a.  Lyon,  et  rit  le  commerce  avec  sa  patrie  primitive  ;  il  fut  anobli  par 
les  fonctions  élevées  de  conseiller  de  ville  auxquelles  il  arrivi 
forma  une  branche  distincte  encore  représentée  eu  Forez; 
nommait  Mary  Néri  (1505),  et  Montfalcon  le  cite,  pag 
Livre  d'or  du  Lyonnais  (in-8°).  En  1775,  le  chevalier  Mary,  pr< 
mier  secrétaire-surnuméraire  des  commandements  du  duc  d  Orléans, 
sous  l'abbé  de  Breteuil,  résidait  à  Paris,  au  Palais-Rova!  ;  il  tut 
ensuite  nommé  secrétaire  général  du  gouvernement  du  I) 
(voir  page  185  de  VoAlmanach  royal  de  France  de  un 
volume  in-8°). 

Cette  ancienne  maison,  encore  représentée  en  Irlande  et  en 
Angleterre,  a  pour  chef  de  nom  et  d'armes  le  chevalier  J.-F.  Mary, 
résidant  à  Rive-de-Gier  (Loire),  dont  la  fille,  noble  demoiselle 


536  ARMORIAL  SPECIAL  DE  FRANCE. 

Antonia,  a  épousé,  en  1876,  M.  Jean  Depras  (d'une  bonne  famille 
du  Velay),  pharmacien  de  première  classe  de  l'Ecole  de  Paris  et 
inspecteur  des  pharmacies  de  la  Haute-Loire. 

Les  de  Mary  ou  O'Mary  furent  dès  i68p  seigneurs  deBourville. 

Observations  :  On  trouve  en  Espagne  et  en  Piémont  deux 
familles  nobles  du  nom  de  Mari,  confondues  par  plusieurs  héral- 
distes  avec  les  Mary;  elles  ont  les  armes  suivantes  : 

Coupé  :  au  1  d'argent  à  la  fontaine  de  marbre  à  4  jets  d'eau;  au  2,  une  mer 
d'azur  agitée  d'argent^  et  chargée  d'une  baleine  de  même,  blessée  et  ensan- 
glantée de  gueules  (Espagiie} . 

'(  D'or,  à  quatre  banies  ondées  de  sable.  »  (Piémont.) 


PONTIS. 


(SUPPLÉMENT  A  LA  LETTRE  P.) 

PP     PONTIS  (DE)  et  DESPONTIS 

SEIGNEURS    DE    PONTIS,    d'uBAYE,    DE    CURBAN.    D  '  U  R  T  I  S  . 
DE  SAINT  E-'AV  0  Y  E,    DU  FRESNOY,   DE  FRETEV ILLE,  KTC. 
BARONS    DE  SAINTE-AVOYE* 

Armes  :  Coupé,  au  ier  de  gueules,  à  un  pont  à  deux  arches  d'argent  maçonnées  de 
sable  sur  une  rivière  du  même  de  sable,  qui  est  de  Pontis  ancien. 

Au  2r  d'azur,  à  trois  épis  d'or,  tigés  et  feuillés  d'argent,  qui  est  Desponty 
Sainte-Avoye, 

Couronne  :  De  baron. 

Devise  :  In  Domino  facit  virtutem. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Noble  de  nom  et  d'armes,  cette  maison  tire  son  nom  de  la 
.terre  de  Pontis,  située  dans  la  viguerie  de  Seyne,  au  diocèse  d'Em- 
brun. C'est  une  des  plus  anciennes  familles  de  Provence,  dont  la 
filiation  remonte  à  Fouquet  de  Pontis,  vivant  en  1145. 

Elle  a  formé  trois  branches,  dont  Faînée,  qui  possédait  en< 
la  terre  de  Pontis  en  1740,  paraît  éteinte  à  la  fin  du  siècle  dernier. 
Celle  des  seigneurs  d'Urtis  et  de  Courban  ou  Curban,  maintenus 
en  1667  et  dont  on  ne  retrouve  aucune  trace  ultérieure;  30  celle  des 
seigneurs  de  Sainte-Avoye,  formée  par  Nicolas  de  Pontis  qui  vint 
s  établir  à  Paris  au  temps  de  Henri  IV,  et  qui  est  re] 
aujourd'hui  par  M.  le  baron  Desponty  de  Sainte-Avoye,  officier 
supérieur. 

L'orthographe  du  nom  a  varié;  on  le  trouve  sous  les 
de  :  de  Pontis,  de  Ponthis,  de  Ponty,  et  enfin  Desponty  cl  D  - 
pontis,  sous  laquelle  elle  est  connue  depuis  l'établissement  à  Paris 
de  Nicolas  de  Pontis,  mentionné  ci-dessus. 

La  branche  aînée,  formée  par  Fouquet  de  Pontis  mentionné  ci- 


538  A  RM  O  RI  AL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

dessus,  s'est  alliée  aux  familles  d'Agoult  (mariage  de  1150  environ), 
d'Oraison,  de  Virieu,  d'Orbessan,  de  Martin  de  Champoléon.  Ses 
derniers  rejetons  furent  :  Louis  de  Pontis  (16e  degré  depuis  Fouquet 
de  Pontis),  gouverneur  de  Seyne  en  1664,  marié  en  1665  avec 
Marie  de  Barras,  fille  unique  de  Pompée  de  Barras,  seigneur  de 
Mirabeau;  maintenu  en  sa  noblesse  le  7  septembre  1667  et  ayant 
eu,  de  son  mariage,  trois  fils  dont  on  ignore  la  destinée. 

BRANCHE    DES   SEIGNEURS    DUPLESSIS  SAINTE-AVOYE 
BARONS    DE    SAINTE-AVOYE.  - 

XIII.  Nicolas  de  Pontis,  mort  le  20  décembre  161 2,  était  le 
second  fils  de  Jérôme  de  Pontis  et  de  Catherine  d'Orcières,  qui 
formaient  le  douzième  degré  de  la  branche  aînée.  En  changeant  de 
pays  il  aurait  aussi  modifié  son  nom,  car  de  son  mariage  avec 
Catherine  de  Maure  (morte  le  7  mars  1647),  ^  laissa  cinq  enfants. 
Michel  qui  suit  :  20  Pierre  Desponty,  receveur  des  tailles;  30  Jean, 
mort  sans  postérité,  et  deux  filles,  Adrienne  et  Jeanne. 

XIV.  Michel  Pr  Desponty,  procureur  au  Châtelet,  épousa 
Marguerite  Routier,  dont  entre  autres  enfants  :  i°  Michel,  deuxième 
du  nom;  20  Jean-Baptiste  Desponty,  seigneur  de  Freteville,  secré- 
taire du  roi,  dont  le  rameau  s'est  éteint  vers  1730. 

XV.  Michel  II  Desponty,  conseiller  du  roi,  payeur  et  receveur 
des  rentes  général  de  l'Hôtel  de  Ville  de  Paris,  acheta  en  1692  la 
terre  du  Plessis  de  Sainte-Avoye. 

XVI.  Michel  III  Desponty,  payeur  des  rentes  de  l'Hôtel  de 
Ville,  né  en  1624,  marié  avec  Geneviève  Le  Mazier,  eut  entre 
autres  enfants  : 

XVII.  Nicolas-Toussaint  Desponty,  seigneur  du  Plessis  de 
Sainte-Avoye,  né  le  n  mai  1699,  marié,  ie  30  juillet  1733  à  Mar- 
guerite. Emery  de  Vandoy;  20  28  janvier  1771  avec  Marie-Jeanne- 
Elisabeth  des  Essarts  ;  il  mourut  le  9  décembre  1771,  laissant  un  fils 
et  trois  filles. 

XVIII.  Afroidire  Desponty,  seigneur  de  Sainte-Avoye,  conseiller 
au  Parlement  de  Paris,  jeté  dans  les  prisons  de  la  Terreur,  en  sortit 
par  les  instances  et  l'intervention  des  habitants  de  Dammartin, 


PONTIS.  539 

auxquels  il  avaitrendude  grands  services.  Il  épousa,  le  i  i  août  17-2. 
Angélique-Louise  Petit  de  Leudeville,  dont  :  a»  Amédée  qui  suit: 
2°Amable,  mariée  à  son  cousin  Augustin- Jules Pinon;  30  Angélique- 
Louise,  femme  du  comte  de  Beauvoir.  Il  mourut  le  2  mars  1825. 

XIX.  Amédée-François  de  Sales  Desponty,  baron  de  Sainte- 
Avoye,  né  le  5  février  1785,  sorti  en  1805  de  l'École  militaire  de 
Fontainebleau,  colonel  du  1e1  carabiniers  depuis  sept  ans  lorsque 
la  révolution  de  1830  brisa  sa  carrière;  il  était  porté  sur  la  liste 
pour  passer  maréchal  de  camp.  La  terre  de  Sainte-Avoye  fut  érigée 
pour  lui  en  baronnie  par  lettres  de  1822.  Il  avait  épousé  le  29  jan- 
vier 1822  M1Ie  Clotilde  Rousseau  de  Chamoy,  fille  du  marquis  de 
Chamoy,  veuve  depuis  douze  ans,  dont  : 

i°  Henri-Anne-Francois  Desponty,  mort  jeune: 

20  Alexandïe-Henri-Louis,  né  le  29  mai  1832.  chef  du  nom 
et  des  armes,  officier  supérieur  de  cavalerie,  marié,  le  21  mars  1865. 
à  Jeanne  Euzenou  de  Kersalaun; 

30  Anne-Charles-Édouard,  officier,  parti  pour  la  Cochinchine 
en  1861  ; 

4°  Henri-François-Amédée,  né  le  18  juillet  1829,  mort  le 
29  octobre  1 857  ; 

50  Marie-Amélie-Caroline,  née  le  10  janvier  1823.  mariée.  le 
25  février  1850, à  Louis,  comtede Beauvoir,  soncousin,  dontdeux  fih  ; 

6°  Mélanie-Louise-Amélie,  née  le  8  février  1826.  mariée,  le 
24  avril  1843,  au  baron  de  Claybroock  (Alexandre),  et  décédée  le 
21  décembre  1850. 


ARMORIAL  SPECIAL  DE  FRAIS  CE. 


(SUPPLÉMENT  A  LA  LETTRE  S.) 

SERRE 

ESPAGNE,   FOREZ,  PROVENCE. 

Armes  :  Deux  écus  accolés  :  le  1"  «  d'azur  à  3  serres  d'aigle  d'or,  posées  l'une 
sur  l'autre  »,  qui  est  des  Serre  ;  le  2e  «  d'argent  à  un  arbre  arraché  de  sinople 
auquel  monte  une  belette  de  même  »,  qui  est  des  Robert.  (Ecussons  enre- 
gistrés, nos  494  et  122 1,  par  d'Hozier,  le  7  juillet  1699,  généralité  d'Aix, 
Marseille.) 

Couronne:  De  comte. 

Supports  :  Deux  levrettes. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Originaire  de  Tarragone  (Espagne),  cette  famille  est  connue 
en  France  depuis  deux  siècles  environ,  par  le  célèbre  peintre  pro- 
vençal Michel  Serre,  né  en  1658,  à  Tarragone,  de  Jacques  Serre  et 
de  Marie  Barbos.  Arrivé  à  Marseille  en  1676,  Serre  se  distingua 
par  son  talent  précoce;  en  1685,  le  ier  maï,  il  épousa,  à  la  paroisse 
des  Accoules,  demoiselle  Florie  Reymonde,  native  de  Saint-Etienne- 
en-Forez,  fille  de  Jean  et  de  Jeanne  de  Montaignon  du  Chambon 
(baronnie  de  Feugerolles). 

Admis  en  1704  à  l'Académie  de  peinture  (à  Paris),  il  obtint  les 
brevets  de  dessinateur  et  de  peintre  du  roi  et  obtint,  en  1690,  du 
Consulat  le  titre  de  citadin  de  Marseille;  il  eut  plusieurs  enfants. 
Louis  XIV,  par  lettres  données  à  Marly  en  1712  (22  janvier),  con- 
féra à  Serre  la  charge  de  lieutenant  du  Roy  pour  la  ville  de  Salon  ; 
par  autres  lettres  du  22  octobre  suivant  il  fut  nommé  major,  pour 
le  Roy,  de  la  ville  de  Gardanne;  ces  lettres  conféraient  aussi  à 
Serre  les  privilèges  de  la  noblesse. 

Durant  la  terrible  peste  de  Marseille  (1720),  Serre,  aidé  du 
capitaine  de  Mans  la  Vidalle  (Joseph),  se  dévoua  et,  en  1722,  il  fut 


SERRE.  w 

nommé  commissaire  général  pour  la  désinfection  générale:  son  nom 
ligure  sur  le  monument  élevé  aux  héros  de  la  peste.  Il  avait  sacrifie 
sa  fortune  pour  secourir  les  pestiférés. 

Ruiné,  mais  heureux  d'avoir  prouvé  sa  reconnaissance  a  sa 
patrie  adoptive,  il  employa  son  talent  à  retracer  les  scènes  horribles 
de  la  peste.  On  voit  au  Musée  deux  tableaux  du  tleau  :  dans  l'un 
deux  l'auteur  s'y  est  peint;  on  y  voit,  outre  divers  tableaux  de 
Serre,  le  portrait  de  son  épouse  Florie  Reymonde.  Il  mourut  le 
10  octobre  1733,  rue  de  l'Académie,  et  fut  inhumé  en  l'église  de. 
Carmes-Déchaussés  de  Marseille,  l'acte  d'inhumation  lui  donne  lei 
prénoms  de  M/c/?e/-Jacques-Gaspard  ;  il  avait  possédé  un  domaine 
au  Chambon  (Forez). 

Membres  actuels  :  L'ancienne  famille  Serre,  qui  a  consene 
fidèlement  le  souvenir  de  son  glorieux  passé,  est  représentée  en 
Provence  (Basses-Alpes)  par  deux  médecins  dévoués  : 

I.  Serre  Ferdinand,  officier  de  santé  (depuis  trente-deux  ans] 
à  Reillanne,  arrondissement  de  Folcarquier,  praticien  charitable, 
ancien  maire  ; 

II.  Serre  Adolphe,  le  plus  jeune  des  cinq  médecins  qui  exer- 
cent àManosque  (Basses-Alpes),  docteur  en  médecine  depuis  18-2  . 
a  épousé  une  des  filles  d'un  de  ses  confrères  de  Sisteron,  du  docteur 
Robert  (Auguste),  qui  exerce  l'art  médical  depuis  1848,  et  qui  est 
le  neveu  du  chevalier  Joseph  Suquet.  C'est  à  dater  de  cette  alliance 
que  les  Serre  ont  accolé  à  leurs  armes  l'écu  des  Robert. 

QAuteurs-  à  consulter  :  I.  QÂrmorial  de  la  ville  de  Marseille 
(marquis  de  Montgrand),  pages  181,  182,  183,  donne  une  longue 
notice  sur  les  Serre  et  reproduit  leurs  armes;  II.  (Armoriai  génértl 
de  France  (d'Hozier);  III.  Registre  de  la  cour  des  Comptes  de 
Provence  (folios  257  et  277);  Registres  des  paroisses  Saint-Fei 
et  Notre-Dame  des  Accoules. 


APPENDICE 


BRESCIANI  (Baron  de) 


Dans  l'écusson  d'azur  bordé  d'or  sur  une  roche  grise  s'élève  une  tour  d'argent 
crénelée,  à  murailles  égales  de  haut  en  bas  avec  des  trous;  du  bord  dextfl 
de  l'écusson  sort  un  bras  habillé,  de  gueules,  bordé  d'or  qui  dans  la  D 
nue  tient  une  clef  d'argent  dirigée  à  ouvrir  la  porte  ferrée  de  la  tour  fermée 
Le  casque  superposé,  placé  de  front,  ouvert  avec  sept  barres,  est  d'argent, 
avec  lisières  d'or,  orné  d'un  collier  avec  médaillon  d'or  et  de  quatre 
panaches  de  gueules  et  d'azur  qui  descendent  du  sommet  aui  deui  cdjée. 
Sur  le  casque  est  posée  la  couronne  royale  qui  est  surmontée  d'une  a»g!c 


544  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

noire,  simple,  à  une  tète  couronnée  d'or,  ailes  déployées,  bsc  ouvert,  pieds 
écartés,  queue  déprimée.  Le  tout  est  entouré  de  feuillages  d'azur  et  de 
gueules  disposés  symétriquement. 
Le  chef  actuel  delà  famille  ayant  fait  profession  dans  l'ordre  souverain  de  Saint- 
Jean  de  Jérusalem  est  obligé  d'ajouter  à  ses  armes  celles  de  Malte,  c'est- 
à-dire  de  porter  en  chef  la  croix  blanche  (dite  de  caravane)  sur  gueules 
(armes  de  Malte). 

L'écusson  est  posé  sur  la  grande  croix  blanche  octangulaire  de  Malte  dont  les 
huit  pointes  sortent  des  quatre  côtés,  et  il  est  entouré  du  chapelet  à  grains 
de  corail  auquel  est  suspendue  la  petite  croix  blanche  octangulaire  de 
Malte. 

HISTORIQUE. 

A.  Religion  :  Catholique. 

B.  Résidence  :  Udine  dans  le  Frioul  et  Cervignano  dans  le 
comté  de  Gorice  et  Gradisca  (Illyrie,  Autriche). 

C.  Titres  de  noblesse  :  L'ancienne  noblesse  de  la  famille  a  été 
confirmée  en  1589,  par  l'empereur  Rodolphe  II.  Sous  l'empereur 
Ferdinand  III,  avec  diplôme  du  20  mars  1653,  les  membres  de  la 
famille  ont  reçu  le  titre  de  nobles  chevaliers  du  S.  Romain  Empire. 
Avec  diplôme  du  21  juin  17 10,  l'empereur  Joseph  Ier  leur  conféra 
le  titre  héréditaire  de  litres  barons  du  S.  Rom.  Empire  et  des  pro- 
vinces hérédit.  d'Autriche.  Le  14  janvier  1740,  inscrits  membres 
hérédit.  du  collège  noble  des  Etats  de  Gorice.  Le  15  avril  1798,  la 
famille  est  agrégée  à  la  noblesse  du  Frioul,  elle  fait  partie  du 
magnifique  Parlement  du  Frioul  et  elle  est  inscrite  dans  le  livre 
d'or  de  Venise,  parmi  les  patriciens  vénitiens. 

Notice  :  Dans  la  seconde  moitié  du  xve  siècle,  un  membre  de 
l'ancienne  famille  noble  Pi^amiglio  de  Brescia  (Lombardie)  est 
venu  s'établir  dans  les  comtés  réunis  de  Gorice  et  Gradisca  où  il  fit 
des  acquisitions  assez  considérables.  Il  fut  Pauteur  d'une  nouvelle 
branche  qui  commença  à  être  désignée  sous  le  nom  des  Bresciani 
(de  leur  patrie),  nom  qui  a  été  adopté  depuis  et  porté  exclusi- 
vement. 

Plusieurs  membres  de  cette  famille  ont  rendu  d'éminents  ser- 
vices militaires  et  civils  à  la  maison  impériale  d'Autriche  à  laquelle 


APPENDICE. 

ils  sont  toujours  restés  fidèles  et  dévoués.  Ils  ont  prouvé  leur  patno- 
tisme  par  des  sacrifices  personnels  et  pécuniaires 

Entre  autres,  Pierre  de  Bresciani  a  obtenu  des  donnerions  spé- 
ciales sous  1  empereur  Rodolphe  II  pour  sa  bravoure,  Wrançi 
Bresaanh  capitaine  impérial  sous  l'empereur  Ferdinand  II'    ,  e  i 
vaillamment  battu  contre  la  République  de  Venise  et  il  a  beaucoup 
contribue  a  la  reprise  de  la  forteresse  de  Gradisca,  occupée  alors  par 
les  Vénitiens.  Entré  le  premier  dans  la  ville,  il  planta  le  drapé 
sur  les  remparts,  à  la  tête  des  soldats  qui  le  suivirent.  Vers  i66< 
Jean-Pierre  de  Bresciani,  défendant  les  droits  de  la  couronne  d' Au 
triche  contre  ladite  République,  fut  banni  et  dépouillé  de  ses  pro- 
priétés envahies  par  les  Vénitiens. 

Jean-Baptiste  de  Bresciani,  docteur  en  droit,  a  été  remar- 
quable par  ses  études  et  connaissances  en  jurisprudence  et  science 
politique,  comme  le  témoignent  quelques  ouvrages.  Les  distinctions 
nobiliaires  susindiquées  ont  été  conférées  en  récompense  de  ces 
mérites  dont  il  est  fait  mention  dans  les  diplômes. 


Membres  actuels  :  i.  François-Louis-Marie  de  Bresciani.  lib. 
baron  du  S.  Rom.  Empire  et  de  l'Empire  d'Autriche,  né  le  3  juillet 
i8r4,  patricien  du  Frioul,  de  Gorice  et  de  Venise,  ancien  conseiller 
près  le  tribunal  I.  R.  de  Venise,  en  retraite  tempor.  depuis  1866. 
commandeur  profès  de  justice  de  l'ordre  souverain  de  Saint-Jean 
de  Jérusalem,  chambellan  actuel  de  S.  M.  Im.  R.  Aposioliq: 
chambellan  intime  de  Sa  Sainteté  le  Pape  Pie  IX,  chevalier  grand- 
croix  de  l'ordre  du  Saint-Sépulcre  de  Jérusalem,  commandeur  de 
Tordre  de  Saint-Grégoire-le-Grand,  commandeur  de  l'ordre  du 
Saint-Sauveur  de  Montréal,  chevalier  de  Tordre  Imp.  et  R.  de 
la  Couronne  de  fer,  chevalier  de  Tordre  de  Saint-Sylvestre,  àéo  • 
de  la  croix  de  Marianne  dans  Tordre  teu tonique,  décoré  de  plu- 
sieurs médailles  de  mérite  en  or,  protecteur,  président  d'honneur, 
membre  effectif,  correspondant  et  représentant  en  Autriche  de  beau- 
coup d'académies  et  de  sociétés  scientifiques,  littéraires,  agricoles, 
humanitaires,  etc.,  marié  le  14  avril  1845  à  Henriette-Louise-Marie- 
Thérèse,  née  à  Paris,  le  23  juillet  1823,  décédée  le  26  août  1857, 
fille  de  Charles-Marie-Antoine,  baron  Boutict  de  Saint -04uH* 
ancien  capitaine  d'état-major  du  roi  de  France  Charles  \.  officier  de 


546  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

la  Légion  d'honneur,  puis  au  service  de  la  famille  royale  de  France 
exilée,  décédé  le  3  octobre  1874. 

Fille  :  Marie-Anne-Bernardine-Françoise-Philomène ,  née  le 
24  juillet  1853. 

Frères  :  2.  Joseph-François-Marie,  baron  de  Bresciani,  né  le 
23  juillet  18 13,  décédé  le  29  août  1858.  Sa  veuve,  Françoise-Mar- 
guerite Palatini,  née  le  13  mars  1820,  mariée  le  15  mars  1843. 
Ses  filles,  Doralice- Jacinthe-Louise ,  née  le  24  décembre  1843; 
Blanche-Doralice-Joséphine,  née  le  28  août  1853. 

3.  Nicolas-Daniel-Marie,  baron  de  Bresciani,  né  le  25  no- 
vembre 1825. 

Mère  :  Doralice-Françoise,  comtesse  Beretta,  née  le  14  octobre 
1793,  mariée,  le  14  septembre  18 12,  à  Jérôme-Marie,  baron  de 
Bresciani,  né  le  5  février  1775,  veuve  depuis  le  3  février  1850, 
décédée  le  12  août  1876, 


APPENDICE. 


547 


MARCHOT  DE  TOMBECKEM 

HAINAUT,  BELGIQUE. 


Armes  :  D'azur  à  trois  tètes  d'hommes,  2  et  1 
Devise  :  Persévérance  et  discrétion. 


Cette  famille,  qui  s'est  alliée  aux  barons  de  Villers  d'Olgrand, 
aux  chevaliers  de  Kettenis,  au  chevalier  de  GontreuiL  aux  maisons 
de  Massoland  et  de  Creeft,  etc.,  est  représentée  actuellement  Pa: 
Louis-Octave-Désiré-Mériade  Marchot  de  Tombeckem.  grand  officiel 
et  commandeur  de  plusieurs  ordres,  fondateur  de  la  Société  H 
et  Centrale  des  sauveteurs  de  Belgique. 


548  ARMORIAL  SPECIAL  DE  FRANCE. 

Membre  décédé  en  dernier  lieu  :  Louis-Rufin  Marchot  de 
Tombeckem  de  Massoland. 

oAuteurs  à  consulter  :  Dictionnaire  de  la  noblesse  de  M.  F.  V. 
Gœthals;  notices  du  chevalier  de  Schouteteh. 


APPENDICE. 


549 


PORTALUPI  D'ALBAVILLA 


Armes  :  D'azur,  à  la  tour  d'or,  sommée  d'une  étoile  du  même,  soutenue  par  deux 
loups  naturels  contre-rampants  et  accompagnée  de  trois  fleurs  de  lis  potées, 
deux  en  chef  et  une  en  pointe. 

Couronne  :  ducale. 

Devise  :  In  virtute  et  labore  gloria. 


Cette  famille,  qui  s'est  alliée  aux  maisons  nobles  de  Sant'Am- 
brogio  et  des  Velati  di  Castelletto,  est  représentée  actuellement  par 
Napoléon  Portalupi,  marquis  d'Albavilla,  né  le  24  mai  184".  auteui 
de  divers  ouvrages  historiques,  (juridiques,  géographiques  et  litté- 
raires, patricien  de  la  République  de  Saint-Marin,  des  villes  deN  - 
tera,  Filadelria,  Torana,  Castella,  Oppida,  Mamerrina;  laun 
in  belle  lettere  dalla  Reale  Università  di  Pavia;iri  leggc  dall  l 
versita  Romana,  edin  filesotia  dalla  Università  americana  di  Filadel- 
ria; membre  de  l'insigne  Académie  Pontificale  ifis  Arcades, 
Lycée  historique  et  de  l'Institut  numismatique  de  Buenos-Àyre»; 


55o  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE 

membre  de  plusieurs  académies  royales  d'Italie,  de  France,  d'Au- 
triche, de  Portugal,  de  Turquie,  etc.;  nommé  consul  de  la  Confédé- 
ration argentine  à  Saint-Marin,  décoré  de  médailles  aux  mérite 
scientifique,  littéraire  et  de  sauvetage,  grand-croix  de  l'ordre  du 
Rédempteur,  grand  officier  de  première  classe  de  l'ordre  du  Nichan 
Iftikar  de  Tunis,  commandeur  de  M.  R.  I.  R.  Malte;  officier  de 
l'ordre  Équestre  de  Saint-Marin  et  chevalier  de  plusieurs  autres 
ordres  équestres,  etc. 

Membre  décédé  :  Jean,  chevalier  de  l'ordre  impérial  de  la  Cou- 
ronne de  fer,  intendant  des  subsistances  militaires  de  Lombardie. 

oAuteurs  à  consulter  :  11  baronne  di  Pancaldo,  nella  sua  pre- 
giata  opéra  V QArmeiista  Italiano;  e  la  Bibliographia  Sammarinefe. 


APPENDICE. 


55' 


PRAT  Y  DE  ABADAL  (DE  j 

(EN  ESPAGNE -CATALOGNE'. 


Ecartelé  :  aux  i  et  4,  d'or,  à  cinq  roses  de  gueules  en  sautoir,  qui  est  de  Prat  . 
aux  2  et  3,  ecartelé,  I  d'argent,  à  la  croix  ancrée  de  gueules,  II  d'azur  i 
l'étoile  d'argent,  III  d'or  au  rocher  au  naturel,  et  IV  d'argent,  à  crois  tasce. 
ondées  d'azur,  en  pointe,  qui  tout  est  de  Roca  y  Batlle. 

SOMMAIRE  HISTORIQUE. 

Le  nom  de  cette  illustre  et  ancienne  famille,  héritière  de  la 
maison  de  Roca  y  Batlle,  est,  en  latin,  de  Prato,  en  catalan  des  Prai. 
de  Prat  ou  Prat. 

Ayant  pour  berceau  le  manoir  El  Prat  dans  la  paroisse  de 
Moyà,  elle  devrait  s'appeler  del  Prat,  mais  cette  dénomination  Ml 
peu  usitée.  Pour  distinguer  les  membres  de  cette  famille  de  leurs 


552  A  RM  O  RI  AL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

homonymes,  on  les  appelle  généralement  les  seigneurs  del  Prat  de 
Moyâ. 

Sa  filiation  s'établit  régulièrement  dès  le  commencement  du 
xine  siècle,  à  partir  de  Berengarius  de  Prato  qui  reçut,  en  jan- 
vier 1227,  de  Bernard,  châtelain  de  Clara,  avec  approbation  de 
Jacques  Ier,  roi  d'Aragon,  comte  de  Barcelone  et  seigneur  de  Mont- 
pellier, la  plaine  de  Moyâ  en  entier  et  plein  domaine  avec  les 
hommes  et  les  femmes  y  demeurant  ou  qui  pourraient  y  demeurer  à 
l'avenir. 

Bernard  lui  légua  ensuite  le  château  et  le  lief  de  Moyâ.  Au 
siècle  dernier,  cette  famille  se  transporta  â  Barcelone  011,  comme  â 
Moyâ,  elle  jouit  de  tous  les  privilèges  et  honneurs  qui  apparte- 
naient â  la  noblesse  et  qui  furent  reconnus  à  D.  Joseph  de  Prat  et 
de  Codina,  le  12  juin  18 17,  par  D.  Joseph  d'Ansa,  intendant  de  la 
Catalogne. 

En  1826,  Joseph-Michel  de  Prat  fut  nommé  chevalier  pen- 
sionnaire de  Charles  III,  distinction  assez  rare  alors,  puisque  pour 
tout  le  royaume  d'Espagne  le  nombre  des  chevaliers  était  limité  â 
deux  cents  et  celui  des  grands-croix  â  soixante.  Pour  être  admis 
dans  cet  ordre,  il  fallait  prouver  la  légitimité,  la  pureté  du  sang  des 
pères,  aïeuls  et  bisaïeuls,  la  noblesse  de  race  et  non  de  privilège 
du  père  et  aïeul  paternel  et  aïeul  maternel  suivant  loi  d'Espagne. 

I.  Joachim  de  Prat  et  de  Roca,  chevalier  Maestrante  de  la 
Royale  de  Ronda  en  1832;  syndic  procureur  général  de  Barcelone, 
un  des  fondateurs  de  l'Institut  agricole  de  S.  Isidore. 

II.  La  famille  d'Abadal,  établie  il  y  a  plus  de  deux  siècles 
à  Vich  (province  de  Barcelone),  a  exercé  dans  cette  ville  les  fonc- 
tions les  plus  honorables  et  elle  y  a  contracté  des  alliances  avec  les 
maisons  les  plus  illustres. 

Elle  reçut  d'abord  le  titre  de  citoyen  honoré  de  Barcelone  et 
ensuite  celui  de  chevalier  de  la  Catalogne  donné  par  Charles  IV,  le 
31  octobre  1792. 

Le  docteur  François  d'Abadal ,  Fontanellas  et  Pradell ,  fut 
syndic  procureur  général  de  la  ville  de  Vich. 

Elle  a  pour  chef  actuel  D.  Jean  d'Abadal,  chevalier  Maes- 
trante de  la  Royale  de  Ronda. 

III.  La  maison  de  Roca  obtint  le  13  avril  1795,  le  titre  de 
chevalier  héréditaire  en  la  personne  de  Joachim  de  Roca  y  Batlle. 


APPENDICE.  _ 

lequel  acquit,  en  1806,  la  baronnie  de  Marmella  avec  ha 
basse  justice. 

Le  Conseil  municipal  de  Badalone  donna  le  nom  de  Roca  y 
Pi  à  une  des  places  de  cette  ville  en  reconnaissance  des  icrvicci 
rendus  par  les  fils  dudit  Joachim  de  Roca  y  Batlle,  les  frèrei  el 
soeur  Vincent,  Joachim  et  Raymonde  de  Roca  y  Pi, 

Elle  est  tombée  en  quenouille  dans  celle  de  Prat  par  le  mariage 
de  Marie  de  las  Mercedes  de  Roca  y  Pi  avec  Joseph  d  i 
Codina.  De  cette  union  est  issu  Joachim  de  Prat  et  de  Roca.  che- 
valier héréditaire  de  la  Catalogne,  né  le  4  mai  1803,  décédé  le 
cembre  1871  ;  il  avait  épousé,  le  3  août  1831,  Marie-Venturc 
d'Abadal,  dont  sept  enfants  :  Joseph-Marie,  Joachim,  Fulgcnce. 
Faustin,  Vincente,  Filomène  et  Marie  de  las  Mercedes. 


Af  PENDICI-. 


555 


TULIN  DE  LA  TUNISIE 


Charles  Tulin,  né  à  Tunis  le  16  janvier  1837,  fut  anobli  par 
S.  A.  R.  le  bey  Sidi-Sadok.  Ce  prince,  voulant  récompense!  lei 
longs  et  bons  services  de  la  famille  Tulin  qui  avait  résidé  pendant 
près  d'un  siècle,  conféra  par  lettres  patentes  au  pue  du  chevalier 
Charles  la  prérogative  de  joindre  à  tout  jamais  a  son  nom  patro- 
nymique les  mots  de  la  Tunisie.  S.  M.  le  roi  de  Suéde  et  Non 
ratifia  cette  décision  souveraine  en  autorisant  régulièrement 
ceptation. 

Charles  Tulin  de  la  Tunisie  appartient  a  une  illustre  famille 
de  Suède;  par  son  aïeule,  il  descend  des  célèbres  Gordon,  d'Eco 
par  sa  mère,  qui  est  Américaine,  il  est  cousin  du  général  Port*  ; 
de  son  frère  l'amiral  Porter,  qui  se  distingua  dans  la  guerre  civile 
des  Etats-Unis  du  Nord  ;  allié  au  général  Renson,  il  est  apparente 
en  France  à  la  famille  noble  d'Herculais  et  à  d'autres  des  plus 
illustres. 

Il  n'avait  que  treize  ans  lorsqu'il  fut  envoyé  en  Suède  par  son  père, 
alors  consul  général  de  Suède  et  chargé  des  affaires  de  Prusa 
Tunis.  Doué  d'une  intelligence  transcendante,  il  tit  pendant  doun 
années  des  études  sérieuses  qui  lui  ouvrirent  la  carrière  dei  con- 
sulats du  Levant  et  de  la  diplomatie. 

Vice-consul  à  Tunis  de  1857  à  1865,  il  reçut  trois  fois  de 
S.  A.  R.  le  bey  de  Tunis  la  mission  d'accompagner,  en  qw 
d'interprète  officiel,  les  ambassades  extraordinaires  auprès  dediverseï 
cours. 

Connaissant  et  parlant  sept  langues  avec  pureté  et  èlégani 
est  non-seulement  un  bon  diplomate,  mais  encore  un  écrivain 
distingué. 

En  1864,  il  a  publié  en  français  un  ouvrage  très-remarquable 
et  ayant  pour  titre  :  Le  Royaume  tunisien  et  Us  Rep 
Puissances  étrangères  à  Tunis. 

Consul  depuis  1866,  en  remplacement  de  son  père  admiJ 


556  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

pension  de  retraite,  le  chevalier  Tulin  de  la  Tunisie  est  grand 
cordon,  grand  officier  et  commandeur  de  plusieurs  ordres,  président 
et  vice-président  d'honneur  de  diverses'  sociétés  scientifiques  et 
littéraires. 


ARMOIRIES 

DE  VILLES  ET  DE  COMMUNES 

( ANCIENS  FIEFS) 


Agde -sur-Mer,  ville  ancienne  près  de  Béziers. 
Armes  :  D'or,  à  trois  fasces  ondées  d'azur. 

Albespin -en-Jarez  (l'),  (bourg  du  Forest,  arrondissement  de 
Lyon),  ancienne  seigneurie  aux  d'Harcourt,  aux  de  l'Aubespin  et 
aux  de  Lapelin.Les  Jerphanion  (alliés  des  de  Mijollat)  y  sont  pos- 
sessionnés. 

Armes  :  D'or,  à  trois  griffons  d'azur,  becqués  et  membres  de  gueules. 
Devise:  Espérance. 

Aurec,  bourg  sur  les  limites  de  la  Loire  et  de  la  Haute-La  rc 

Armes  :  D'azur  à  un  soleil  d'or,  au  chef  d'argent  sur  lequel  on  lie  en  lettre*  Je 

sable  :  N ères  tan. 
Cimier  :  Une  aigle  ayant  une  couronne  murale  de  deux  tours. 

Bagnols-les-Bains    (station   thermale  de  la  Loaèft  , 
Mende),  eaux  sulfureuses,  connues  sous  les  Romains. 

Armes  :  D'azur  à  une  fontaine  d'argent  surmontée  de  deux  étoiles  d'or. 
Couronne  Murale  de  deux  tours. 
Supports  :  Deux  lions. 


558  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

Bas-en-Basset,  petite  ville  de  la  Haute-Loire,  faisait,  avant 
1789,  partie  du  Forez,  généralité  de  Lyon  (eaux  ferrugineuses- 

sodiques). 

Armes:  De  gueules  à  une  amphore  romaine  d'or. 
Couronne  :  Murale  de  troh  tours  crénelées. 

Ancienne  station  romaine,  Bas  fut  fondée  par  le  préfet  de  Rome, 
Bassus  Junius  (mort  en  359),  qui,  durant  son  exil,  développa  dans 
les  Gaules  Fart  de  la  poterie.  Rappelé  à  Rome,  il  s'y  rit  exécuter  un 
sarcophage  retraçant  des  sujets  religieux  qu'on  voit  encore. 

Beaurepaire-ûTsère  (petite  ville  du  Dauphiné,  célèbre  durant 
les  guerres  de  religion).  La  famille  Gay  de  la  Porte  y  fut  posses- 

sionnée. 

Armes  :  De  sable,  au  cyprès  au  naturel  sur  lequel  est  perchée  une  tourterelle 

d'argent. 
Supports  :  Deux  taureaux. 
Couronne  :  Murale  de  quatre  tours. 
Devise  :  Repaire  il  fut,  liberté  il  défendit  ! 

Beauzac,  gros  bourg  qui  faisait  partie  du  Forez  avant  1790: 
de  nos  jours,  commune  importante  de  la  Haute-Loire  ;  son  église 
est  un  monument  historique.  Les  de  Mans  y  avaient  rentes-nobles. 

Armes  :  D'azur,  à  un  loup  d'or. 
Couronne  :  Murale  de  deux  tours. 

Bessamorel,  commune  du  canton  d'Yssengeaux,  appartint  aux 
Templiers  et  à  l'ordre  de  Malte.  La  famille  de  Mijollat  y  réside, 
au  franc-rief  de  Meyssignac  (qu'elle  possédait  sous  Charles  VII). 

Armes  :  De  gueules,  à  la  croix  de  Malte  d'argent  bordée  d'or. 

Couronne  :  Murale  de  deux  tours  crénelées. 

Armes  des  de  Meyssignac  :  De  sable,  à  la  croix  ancrée  d'argent. 

Blaymard,  bourg,  chef-lieu  dé  canton  de  la  Lozère,  ancienne 
seigneurie  de  Gévaudan.  Les  Bouschet  (de  Védrines)  y  résidèrent. 

Armes  :  De  sable,  à  une  maison  d'argent. 
Couronne  :  Murale  de  trois  tours. 


Bolbec,  ville  normande  (pays  de  Caux),  patrie  :  du  comte  Ruffin. 


ARMOIRIES  DE  VILLES  ET  DE  COMMUNES.  5-, 

vaillant  général  du  premier  Empire  ;  de  l'Historien  Larrev.  Berceau  de 
l'ancienne  famille  Fauquet-Lemaître,  dont  Jacques  Fauquet,  fon- 
dateur-donateur de  l'hôpital,  de  la  bibliothèque  publique  et  de  la 
salle  de  spectacle.  La  4e  édition  de  l'État  présent  de  la  NoblêSSê 
mentionne,  colonne  690,  la  famille  Fauquet. 

Armes  de  la  ville  (dès  1470)  :  De  gueules  au  château  ruiné  d'or  sur  ur.e  montagne 
de  sinople  au  pied  de  laquelle  une  rivière  ondoyante  d'azur  et  d'or,  en 
pointe. 

Armes  des  Fauquet-Lemaître  (bienfaiteurs  de  Bolbec)  :  D'azur  à  trois  »ouus  d'or. 

(Ch.  Segoing  les  mentionne  page  376  de  son  Armoriai,  in- 
folio, 1657). 

Le  Chambon-Feugerollf.s,  ville  du  Forez,  près  Saint  - 
Etienne  (Loire).  Les  Fayolle  de  Mans  y  jouèrent  un  rôle  important. 

Armes  :  D'or,  à  la  fasce  de  gueules  chargée  d'un  croissant  d'argent. 
Supports  :  Deux  lions. 

Duerne,  commune  du  Lyonnais,  célèbre  par  la  mort  de  du 
Verdier  de  Valprivas  (dont  A.  de  Lagrevol  a  célébré  les  talents). 

Armes  :  De  sinople  à  un  saint  Jean-B:iptiste  d'or. 

Dunières,  petite  ville  du  Velay  où  se  trouvaient  les  trois  célè- 
bres tours  de  Polignac,  patrie  de  l'éloquent  député  Malartre. 

Armes  :  D'azur,  à  une  roue  engrelée  d'or. 
Couronne  :  Murale  de  trois  tours. 

Fontaine,  ancienne  seigneurie  qui  donna  son  nom  a  une 
famille  dauphinoise,  près  de  Grenoble:  château  de  Planta. 

Armes  :  D'azur,  à  une  montagne  d'argent. 

Lapte,  petite  ville  des  environs  d'Ysscngeaux.  en  Velay,  ber- 
ceau des  Freydier  (de  Suisse)  alliés.des  Lagrevol. 

Armes  :  D'argent,  à  un  chêne  de  sinople,   au  chef  d'azur  chirfé  Je  tro.s 

étoiles  d'or. 
Tenants  :  Deux  sauvages. 
Devise  :  Lapte  est  libre. 


55c  ARMORIAL  SPECIAL  DE  FRANCE 

Malvalette-Mayol,  bourg  du  Velay. 

Armes  :  D'azur,  à  un  saint  Mayeul  ;évèque)  d'or. 
Supports  :  Deux  loups. 
Couronne  :  Murale  de  deux  tours. 

Mo iran s,  Morginnum,  ville  près  Grenoble,  station  romaine. 

Armes  :  D'or,  à  un  vase  étrusque  de  gueules,  à  une  étoile  en  chef. 

Monistrol-sur-Loire,  autrefois  Monistrol  -  l'Évêque,  petite 
ville  du  Velay  (Haute-Loire).  (Le  castel  épiscopal  aux  la  Fayolle 
de  Mans.) 

Armes  :  D'azur,  adextré  d'une  main  au  naturel  tenant  une  épée  d'argent,  sénestré 

d'une  crosse  d'or.  Aliàs  adextré  d'une  crosse  d'or,  sénestré  d'une  épée. 
Couronne:  Murale  à  quatre  tours  crénelées. 

Supports  :  Deux  aigles  timbrées  d'une  couronne  de  comte  ;  l'écusson  et  les 
supports  reposant  sur  des  nuages  sur  lesquels  on  lit  :  «  Monistrol-l'Evèque.  » 

Montaut,  ancien  fief  seigneurial  aux  de  l'Echaillon;  com- 
mune de  Elsère. 

Armes  :  D'argent,  à  deux  ours  de  sable,  affrontés. 

Montbrun-les-Bains  ,  jolie  station  thermale  de  la  Drôme, 
anciens  bains  romains.  (Le  chevalier  J.  Suquet  en  fit  son  séjour 

d'été.) 

Armes  :  D'or,  à  la  montagne  de  sable  au  sommet  de  laquelle  jaillit  une  fontaine 

d'argent  et  d'azur. 
Couronne  :  Murale  de  trois  tours. 
Supports  :  Deux  béliers. 

Monteil  (le),  commune  du  canton  du  Puy-en-Velay,  berceau 
de  la  famille  Bérard,  qui  y  posséda  les  fiefs  de  Beaurepaire  et  de 
Durianne,  et  qui  fournit,  du  xvne  au  xixe  siècle,  de  nombreux  mem- 
bres au  clergé  diocésain  (on  en  compte  actuellement  trois,  Fonde  et 
les  deux  neveux).  M.  Jacotin,  sénateur,  y  possède  un  château;  un 
de  ses  ancêtres,  l'avocat  Jacotin.  au  Parlement  de  Paris  (1770),  y 
résida. 

Armes:  De  gueules,  à  une  montagne  d'or. 

Supports  :  Deux  ours. 

Couronne  :  Murale  de  deux  tours. 

Armes  des  Jacotin  :  D'or,  au  geai  au  naturel. 


ARMOIRIES  DE  VILLFS  pt 

VILLES  ET  DE  COMMUNES.  ,6l 
Les  armoiries  des  Bérard  sonl  : 

D'azur,  à  un  monde  cintré  et  croisé  d'or 
Supports  :  Deux  anges. 

Montfaucon-du-Velay  villo  H  I 
châtellenie  royaIe;  ,a  fiamille'de  U^X^  **  1 

Z^ww.-  Abrite  faucon. 

fiefs  importants  :      Scie-de  p'  "  *  Plu,ieu» 

-  "a  4o..e  (a„x  iX^^^ZZr.  '** 

'782),  4  le  Chatelard  et  la  Dunière  (aux  Malartre.  ,785). 
Armes  :  De  gueules,  à  la  montagne  d'or. 

Julienrrr^M0"50""5"01"13'  d"  P"-'^e  Sain,- 

de  Bai      n       N°'re-Dame  d«  °isea")'  s«  la  ville  e,  paroisse 

mes  e  R  rS6t  ?  J""*  ^  "°S  io"rS  e"  Vel^  *>*  ^  -Mini- 
mes de  Rochepaule  furent  prieurs;  l'abbé  Théophile  Girard  du 
Pmet,  qu.  eut  en  r78o-I788  une  certaine  célébrité  comme  pre- 
dtcateur  (franciscain),  se  retira  dans  ce  fief  prieure;  sa  famille 
portait  : 

Écartelé  aux  i  et  4  de  Foreï}  aux  2  et  3  d'azur,  à  la  bande  d'argent,  à  la  bordure 
a  or  chargée  de  14  besants  de  gueules. 

Armes:  D'azur,  à  une  Notre-Dame  d'argent,  entourée  d'oiseaux  de  mèa 
nombre. 

L'hôpital  de  Bas-en-Basset  (fondé  par  un  homme  bienfaisant, 
originaire  de  Sisteron) ,  possède  sur  cuir  un  ancien  dessin 
ces  armes;  les  Girard  du  Pinet  furent  les  bienfaiteurs  de  1  h  spk 

Noyarey,  fief  aux  Sassenage,  bourg  du  Dauphin,  . 
Armes  :  D'or,  au  noyer  de  sinople. 

Le  Pertuis,  joli  bourg,  le  plus  élève  de  la  Haute-]  oire, 


562  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

Saint-Julien-Chapteuil  (une  des  branches  de  Mijollat  y  réside). 

Armes  :  D'or,  à  une  montagne  de  gueules  surmontée  d'une  tour  du  même. 
Couronne  :  Murale  de  deux  tours. 
Supports  :  Deux  chamois. 

Pont-Salomon,  Haute-Loire,  joli  bourg  situé  dans  des  gorges 
pittoresques  avec  une  église  remarquable,  doit  sa  prospérité  à  un 
homme  de  mérite,  fils  de  ses  œuvres,  le  conseiller  général  Binachon. 

Armes  :  D'azur,  à  trois  faulx  d'argent,  2  et  1,  à  une  S  d'or,  en  cœur. 
Couronne  :  Murale  de  trois  tours. 
Supports  :  Deux  sauvages. 

Raucoules,  bourg  près  Montfaucon-du-Velay  (Haute-Loire). 

Armes  :  D'or,  à  un  écureuil  de  gueules. 

Raucoules  fut  le  berceau  d'une  ancienne  famille  d'agriculteurs 
qui,  par  ses  vertus  patriarchales,  jouit  d'une  grande  estime  en  Velay 
et  qui  a  produit  :  I.  l'abbé  Michel .  curé  de  Saint-Just-Malmont; 
II.  le  docteur  Michel  (Adrien),  praticien  dévoué,  médecin  de  l'hô- 
pital et  du  tribunal  civil  d'Yssengeaux,  inspecteur  des  pharmacies, 
digne  successeur  de  son  vieil  ami  le  docteur  Pipet  (appelé  le  père 
des  pauvres). 

Retournac,  ville  connue  par  ses  eaux  minérales  près  Yssen- 
geaux;  l'abbé  Theillière,  savant  archéologue,  réside  à  Retournaguet. 

Armes  :  D'argent,  à  un  pont  d'une  arche  de  gueules. 

Riotord,  commune  de  la  Haute-Loire,  dont  l'église  est  clas- 
sée parmi  les  monuments  historiques,  comprend  la  Vidalle  (aux 
de  Mans). 

Armes  :  De  gueules,  à  un  château  donjonné  de  trois  tours  d'or,  maçonnées  de 
sable,  sur  une  terrasse  de  sinople. 

Rivière  (la),  ancienne  châtellenie,  village  du  Dauphiné. 
Armes  :  D'azur,  à  une  croix  de  Malte  d'or. 

Roussillon-sur-le-Rhône,  gros  bourg,  ancien  comté,  célè- 
bre par  l'édit  qu'y  rendit  Charles  IX,  en  1564,  pour  l'adoption 


ARMOIRIES  DE  VILLES  ET  DE  COMMUNES.  ^ 
du  calendrier  grégorien.  Berceau  de  l'ancienne  famille  Lûmd 


Armes  :  Echiqueté  d'or  et  d'azur. 
Couronne  :  Murale  à  trois  tours. 
Devise  :  Ruscino. 


Ruines,  chef-lien  de  canton,  ayant  possédé  plus,L„r,  ,. 
importants,  entre  autres  Pompignac,  Ligonnc  et  Longeyialle, 
le  Cantal.  Peuple  de  800  âmes,  pays  pauvre,  sur  la  roche; 


romane. 


1 

ise 


Armes  :  Coupé  :  au  i«  d'or,  à  la  croix  de  gueules,  au  2«  d'azur,  à  un  pan  de 
en  ruines  d  or. 

Saint-Andre-de-chalençon,  bourg  du  Velay  (Haute-] 
ancien  fief  avec  château  fort  ancien,  aux  sires  de  Chalencun  el 
Polignac. 

Armes  :  D'azur,  au  château  en  ruines  d'or. 

Saint-Didier-la-Seauve,  ville  de  h.  Haute-Loire,  autrefois 
aux  Templiers;  la  famille  Véron  y  posséda  plusieurs  fiefs. 

Armes  :  D'or,  à  la  tour  de  gueules,  maçonnée  et  ajourée  de  sable,  au  chef  d'azur 
à  deux  haches,  en  faisceau,  d'argent,  liées  par  une  fleur  de  lys  d'or. 

Saint-Joseph  (congrégation  de)  à  Yssengeaux,  hospitalier,  i 
enseignante,  fondée  au  Puy-en- Velay  au  xvne  siècle. 

Armes  :  D'azur,  à  un  saint  Joseph  d'or;  l'écu  entouré  d'un  chapelet. 

Saint- Julien -Molin-Molette,  bourg  de  Parchiprêlï 
Bourg-Argental,  diocèse  de  Lyon,  arrondissement  de  Saint-Étienne, 
en  Forez,  berceau  de  la  famille  Trouiller  et  de  l'ancienne  mais  : 
Bollioud  de  Saint-Julien,  dépendait  autrefois  de  trois  justices  : 
Saint-Sauveur  (au  collège  de  Tournon),  Graix  et  Bourg-Argental, 
plus  une  partie  en  Vivarais  dont  les  Trouiller  [aiiàs  Trollier,  échevinj 
de  Lyon)  étaient  seigneurs. 

Il  y  avait  une  recette  des  Douanes  (Bollioud  de  Buniignes 
étant  receveur  et  Trouiller  de  Graix,  fermier  général,  en  17 
plus  une  brigade  d'employés  des  Fermes  (sous  les  ordres  de  H  nul- 
ler  de  Saint-Sauveur). 

Armes  :  De  gueules,  à  un  bourg  d'or,  bâti  sur  le  bord  d'une  rivière  d'argent  et 
d'azur. 


564  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

Saint-Julien-Vocance,  paroisse  du  Vivarais,  en  l'archiprêtré 
d'Annonay  (Ardèche). 

Les  familles  Seguin,  de  Mongolfïer  et  Rascles  de  la  Martine 
et  de  la  Fayette  y  furent  possessionnées. 

Armes:  D'azur  à  un  cœur  d'or  enflammé  de  gueules;  au  chef  d'or  chargé  des 
deux  lettres  S  et  J  de  sable. 

Saint-Just-Malmont,  petite  ville  du  Velay  (Haute-Loire), 
autrefois  en  Forez  et  diocèse  de  Lyon  (Jacques  de  Mijollat  en  fut 
curé). 

Armes  :  D'or,  à  un  rocher  de  sable  au  sommet  duquel  une  flamme  de  gueules. 
Timbre:  Deux  anges. 

Saint-Marcelin-de-Monistrol,  église  collégiale  et  archiprê- 
tré  de  Monistrol-sur-Loire,  autrefois  Monistrol-l'Evêque  en  Velay 
(Haute-Loire).  Le  petit  séminaire  a  pour  blason  «  les  armes  du 
Velay  ». 

Armes  :  Deux  écus  accolés,  le  premier  :  d'azur  semé  d'étoiles  d'or,  à  une  croix 
raccourcie  du  même,  brochant  sur  le  tout;  le  second  :  les  armes  de  la  ville. 
Cimier  :  Un  casque  ouvert,  de  face,  de  prince  souverain. 

Saint-Martin-en-Haut,  petite  ville  du  Forez-Lyonnais,  aux 
chanoines  de  Lyon,  avant  1789,  ancien  fief  de  Chavagneu  aux  de  la 
Porte. 

Armes  :  D'argent,  au  loup  passant  de  sable,  au  chef  de  gueules  à  trois  annelets 
d'argent. 

Sainte-Marthe  (congrégation  de),  ordre  religieux  de  femmes, 
enseignant  et  hospitalier,  fondé  à  Romans-sur-Isère  (diocèse  de 
Valence)  en  1815  et  approuvé  par  décret  de  1826. 

La  France  héraldique  cite  (vol.  VIe,  p.  139)  Mlle  Marie-Thé- 
rèse Mijollat  de  la  Porte  (sœur  Marie-Eustoquie)  comme  un  des 
membres  distingués  de  cet  ordre  (son  frère  est  le  docteur  de  la 
Porte). 

Saint-Maurice-de-Lignon,  joli  bourg  des  environs  d'Yssen- 
geaux  et  près  duquel  se  trouve  le  célèbre  manoir  de  la  Tour-Mau- 
bourg. 

Armes  :  De  gueules,  à  un  pont  de  trois  arches  d'or,  à  une  rivière  d'argent  et  de 
gueules. 

Couronne  :  Murale  de  deux  tours, 


ARMOIRIES  DE  VILLES  ET  DE  COMMUNES 

Saint- Pal-de-Mons,  ancien  prieure  du  nom  de Saint-Ptnl-dc 
Mons?  de  nos  jours  gros  bourg  près  Yssengcaux. 

Armes  :  De  gueules,  à  un  cœur  d'or,  coupé  d'or  à  un  pal  do  gueule i 
Couronne  /  Murale  de  trois  tours  crénelées  sur  uu  cartouche  entoure  de  branche* 
de  chêne  et  de  laurier." 

Saint-Pierre-des-Salles,  prieuré  situé  dans  le  hameau  de 
Salles,  dépendant  de  la  ville  de  Bas-en-Basiet,  paroisse  coll 
sur  la  Loire,  en  Forez,  diocèse  du  Puy,  élection  de  M  m  ■ 
dont  M.  Favier  de  Lachomette  fut  curé  en  1775. 

Ce  prieuré  avait  en  1770  pour  prieur  l'abbé  Girard  c!i;  Pinet, 
chanoine  de  Notre-Dame  de  Paris,  et  neveu  du  celcbreavoc.it  au 
Parlement  de  Toulouse,  Girard  du  Pinet. 

Les  Girard  de  la  Mure  et  du  Pinet,  branche  des  environs  de 
Montbrison,  dont  la  famille  posséda  les  châteaux  et  fiefs  de  Chan- 
tois,  Chataubas  et  Bienvoyant,  étaient  possessionnés  à  Saint-Pietre- 
des-Salles  et  au  Pinet  des  1582.  En  1776,  Hilaire  Girard  de  Mont- 
méat  (ou  du  Moncel)  était  vice-gérant  du  bailliage  de  ChaufFour, 
s'exerçant  à  Saint-Bonnet  (Forez). 

Armes  du  prieuré  :  D'or,  à  un  arbre  de  pin  au  naturel  sur  une  terrasse  de  lii 
Armes  des  Girard  de  Montméat  :  Deux  écus  accolés  :  le  Ier  d'azur,  au  U 

regardant  un  soleil  d'or;  le  2e  d'azur,  au  chevron  d'argent  aicompag  i  k 
trois  croissants  de  même,  au  chef  de  gueules  chargé  de  trois  étoiles  d'or. 

Saint-Quentin.  Ancien  fief  du  diocèse  de  Grenoble,  arJi.- 
prêtré  de  Tullins,  actuellement  simple  paroisse.  Lantelme  dé  Saint- 
Quentin  s'illustra,  au  xme  siècle,  durant  les  luttes  que  soutinrent  le 
duc  de  Savoie  et  le  Dauphin. 

Armes  :  Parties  d'une  aigle  et  d'une  fasce  de  six  pièces,  sable  et  or. 
Couronne  :  De  deux  tours  crénelées. 

Saint-Remy,  ville  de  l'arrondissement  d'Arles  [Bouchet- 
Rhône),  ancienne  station  romaine,  en  latin  r Fanum Sancti Rmigii, 
porte  d'après  d'Hozier,  (Armoriai  II,  137,  blason.  1 
D'or  à  quatre  pals  de  gueules;  au  chef  d'azur,  chargé  de  crois  fleurs  *  hfl 

En  i78o,  on  réunit  à  Saint-Rémy  la  petite  communautc  de 
Lagoy  (du  diocèse  d'Avignon  et  de  la  vigueric  d  qu« 


566  ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

formait  depuis  1702  un  marquisat  comprenant  l'ancien   fief  de 
Mans  (Manse  ou  Nans),  berceau  de  l'ancienne  famille  de  Mans. 
Lagoy,  d'après  d'Hozier  (c^rm.,  II,  711,  bl.,  1,897),  portait: 

De  sinople  à  un  lac  d'argent. 

La  famille  des  marquis  de  Mayran  de  Lagoy  est  originaire 
de  ce  fief.  Saint-Rémy  fut  encore  le  berceau  de  la  maison  de  Cha- 
banié,  alliée  des  Gay  de  la  Porte,  du  Dauphiné. 

Saint-Romain-Lachalm,  bourg  de  l'arrondissement  d'Yssen- 
geauxj  berceau  de  la  famille  du  Peloux  (comte  de  Saint- Romain). 

Armes:  D'argent,  à  un  sautoir  engrelé  d'azur,  accompagné  de  trois  roses  de 
gueules,  2  en  chef  et  1  en  pointe. 

Saint-Symphorien-le-Chateau,  ville  du  Lyonnais,  patrie  du 
cardinal  Girard,  la  famille  représentée  par  les  Girard  du  Pinet  (de 
Bas). 

Armes  :  De  gueules,  au  château  flanqué  de  trois  tours  d'or,  sur  une  rivière  d'azur 

Saint-Voy,  petite  ville  de  la  Haute-Loire ,  appartient  à  l'église 
réformée. 

Armes  :  D'argent,  à  une  bible  fermée  de  gueules  à  tranches  d'or. 
Couronne  :  Murale  de  trois  tours. 
Supports  :  Deux  moines  capuchon  nés. 

Sainte-Sigolène,  ville  du  Velay,  autrefois  châtellenie. 

Armes  :  De  sinople,  à  une  croix  d'or  posée  en  pal,  côtDyée  de  deux  palmes 

adossées  du  même. 
Couronne  :  Murale  de  trois  tours. 

Sassenage,  petite  ville,  chef-lieu  de  canton  de  l'arrondissement 
de  Grenoble  (Isère),  ancienne  baronnie  et  ancien  marquisat,  célèbre 
sous  la  féodalité  par  ses  seigneurs ,  célèbre  de  nos  jours  par  ses 
cuves  et  ses  grottes  visitées  par  les  touristes.  Non  loin  Veurey- 
E chai  lion. 

Armes  :  «  Burelé  de  dix  pièces,  au  lion  brochant  sur  le  tout.  » 

Supports  :  Deux  taureaux;  autour  de  l'écu  à  l'antique,  on  lit  :  Sigillum  Ecclesice 

Cassenaticoj  dioc.  Gratianop..  ffc. 
Couronne  murale  de  quatre  tours  crénelées. 


ARMOIRIES  DE  VILLES  ET  Djj  COMMUN! 

La  Seauve,  autrefois  la  Séauve-Bénite,  ancienne  abba vc de  1  ordre 
deCîteaux,  pour  filles  nobles,  au  diocèse  du  Puy  et  dont  les  bâtiments 
et  la  chapelle  (dédiée  à  sainte  Marguerite)  existent  cacorc.  Présen- 
tement village  d'environ  mille  habitants,  tous  occupe,  atu  i  I 
usines  fondées  par  la  maison  Colcombet  (de  Saint-Kticnne-cn-Forez). 

Armes:  De  gueules,  à  trois  roses  d'or  en  chef,  trois  étoiles  du  même  en  pointe 

et  la  lettre  M  d'argent  en  cœur,  avec  cette  devise  :  Suuvc-m-n  ! 
Couronne  :  Murale  de  deux  tours. 

Supports  :  Deux  vierges  avec  des  chasubles  semées  de  fleurs  de  lys. 

La  Séauve,  section  importante  de  l'archiprètré  du  Saiot-Didier- 
la-Séauve  (Haute-Loire),  possède  une  église  coquette  et  yaite  d 
à  la  générosité  de  la  famille  Colcombet,  deux  écoles  coogréganisl  i; 
un  aumônier  est  chargé  du  service  religieux. 

Les  armoiries  anciennes,  décrites,  ont  été  conservées  exacte- 
ment. 

Sisteron,  ville  de  Provence  (Basses-Alpes).  La  famille  iscl 
(italienne)  Suquet  s'y  établit  (xvne  siècle). 

Armes  :  De  gueules,  à  une  grande  S  d'or,  couronnée  du  même,  accompagnée  d: 
deux  fleurs  de  lys  d'or,  posées  une  à  chaque  flanc  et  en  pointe  de  d 
annelets  du  même. 

Tence,  petite  ville  du  Velay,  arrondissement  d'Yssengea 
La  famille  la  Fayolle  de  Mars  y  possède  Joux  (château). 

Armes  :  De  pourpre,  à  un  bélier  passant  d'or. 
Couronne:  Murale  de  quatre  tours  crénelées. 
Supports  :  Un  lévrier  à  dextre,  un  lion  à  sénestre. 

Thurins,  bourg  du  Lyonnais,  ancien  fief  de  l'église  de  I  • 
Le  château  appartient  à  une  tige  de  Marnas,  de  Montfaucon. 

Armes  :  D'or,  à  la  tour  de  gueules,  accompagnée  de  trois  roses  du  même 

Tullins,  petite  ville  célèbre  dans  les  fastes  du  Dauphinc. 
actuellement  simple  chef-lieu  de  canton  de  l'Isère.  Irès-visid  dei 
touristes. 

Armes  :  «  D'or,  à  la  tour  de  gueules,  maçonnée  de  sable. 

Supports:  Deux  griffons  (avec  couronnes  de  comte)  tenant  dans  leurs  serre.  I  ccu 
et  une  banderole  où  on  lit  :  «  Civitas  Tauliane^i  »». 


568  ARMORIAL  SPECIAL  DE  FRANCE. 

Trinitaires  (religieuses  enseignantes  et  hospitalières),  à 
Valence. 

Cet  ordre  religieux,  fondé  dans  le  Dauphiné  et  comptant  de 
nombreuses  maisons  en  provence,  en  Languedoc  et  en  Velay,  a 
adopté  l'écusson  suivant  (insigne  des  membres  de  l'ordre)  : 

D'argent,  à  la  croix  de  Malte,  partie  de  pourpre  et  partie  de  gueules  à  chaque 
branche  de  la  croix. 

Les  religieuses  trinitaires  (autre  ordre  plus  récent)  de  Saint- 
Martin-en-Haut  (Rhône)  ont  les  mêmes  armoiries. 

Valprivas,  ancienne  seigneurie,  au  célèbre  du  Verdier,  bourg 
de  la  Haute-Loire  ;  les  de  Mans  de  Noie  y  étaient  posses- 
sionnés  (1240). 

Armes  :  D'azur,  à  un  valet  de  menuisier  d'argent,  au  franc  quartier  d'argent,  au 
V  de  sable. 

Vedrines-Saint-Loup,  bourg  près  Saint-Flour  (Cantal),  com- 
prend la  seigneurie  de  Margeride  et  fut  le  berceau  des  Besson  du 
Bouschet  du  Velay.  Védrines  compte  600  habitants,  presque  tous 
bûcherons. 

Armes  :  D'or,  à  un  loup  ravissant  d'azur,  lampassé  et  armé  de  gueules,  au  chef 

d'azur  chargé  du  mot  Védrines  d'argent. 
Couronne:  Murale  de  trois  tours. 

Supports  :  Deux  renards.  Inscription  (cri)  sur  la  bannière  :  «  Saint  Loup.  » 

Veurey.  (Castrum  de  Veurcy  alias  Ecclesias  de  Veuluredo). 
Dauphiné.  Peuplé  de  900  âmes;  bourg  où  Ton  voit  une  tour  carrée 
de  1405. 

Armes  :  «  De  sinople,  à  un  rocher  d'argent,  posé  entre  deux  rivières  d'azur  et 
d'argent,  niDuvantes  des  deux  flancs  de  l'écu  pour  aller  se  joindre  au-dessous 
de  la  pointe,  et,  sur  le  rocher,  une  fontaine  d'or  jaillissante  de  deux  jets 
d'argent.  » 

Supports  :  L'écu  posé  sur  une  ancre  et  soutenu  par  deux  lions;  au-dessous  de  l'écu 

on  lit  :  «  Castrum  de  Veurcy  » . 
Couronne-Cimier  :  Couronne  murale  de  trois  tours^  au  lion  issant  adextré  d'une 

épée. 

Ancien  fief  compris,  sous  les  Dauphins,  dans  la  baronnie  de 
Sassenage;  les  Romains  y  établirent  une  station,  comme  le  prouvent 


ARMOIRIES  DE  VILLES  ET  DE  COMMUNES.  5<>9 

les  débris  d  urnes,  de  mosaïques,  les  pièces  de  monnaie  et  d'anti- 
ques baignoires  découvertes  au  siècle  dernier.  Non  loin  de  la  voie 
romaine  de  Grenoble  au  Rhône,  Veurey  fut  alors  célèbre  par  ses 
eaux  thermales  sulfureuses-calciques  (iodées)  d'Echaillon.  Les 
Romains  utilisèrent  les  eaux  (d'où  anciennement  le  nom  de  ban. s 
Jules  César)  et  ils  employèrent  ses  pierres  et  ses  marbres  pour  leurs 
constructions  monumentales.  Echaillon,  situé  sur  la  rive  gauche  de 
l  lsère,  en  face  de  la  ville  de  Voreppe,  non  loin  de  Grenoble,  dans 
un  site  pittoresqu?,  est  une  station  balnéaire  appelée  a  reprendre 
son  antique  splendeur.  Ses  carrières,  connues  dans  le  monde  entier, 
ont  fourni  les  colonnettes  du  nouvel  Opéra  de  Paris,  la  fontaine 
Médicis,  le  parc  Monceaux,  le  piédestal  de  la  statue  de  Mirabeau  a 
Aix-en-Provence . 

Veurey  ou  Veuray-Échaillon,  de  nos  jours  simple  bourg- 
paroisse,  canton  de  Sassenage  (Isère),  a  conservé  scrupuleusement 
son  blason  et  le  souvenir  des  Vachon.  ses  anciens  seigneurs  (xv*  siècle;. 

Echaillon  (mendamentwn  de  Eschalone),  fief  noble  compre- 
nant Veurey,  situé  à  l'ouverture  des  Alpes  (Veurey  vient  de  Vorago, 
ouverture),  donna,  au  xne  siècle,  son  nom  à  une  famille  d'illustres 
chevaliers  dauphinois  et  lyonnais.  Cette  dernière  s'éteignit  au 
xive  siècle,  dans  la  personne  de  Pierre  d'Echaillon.  chanoine  de 
Saint-Just,  officiai  de  l'Eglise  de  Lyon,  qui  figure  dans  une  procu- 
ration donnée  à  Jean  de  Charlieu  (chanoine  de  Montbrison)  pour 
examiner  les  diacres,  en  juin  1308.  On  a  conservé  le  sceau  armorié 
de  ce  chanoine,  rils  d'Arbogaste,  seigneur  d'Echaillon  ;  on  y  lu  : 
c  Sigillum  Pétri  de  Eschalone  canonic,  Sancti  Just,  offic,  Lugdu- 
nensis.  »  L'écusson,  avec  les  insignes  de  la  dignité. 

Desinople,  à  dejx  rochers  d'argent  mourant,  l'un  du  flanc  dextre  et  l'autre  du 
flanc  sénestre,  de  chacun  coulant  une  rivière  (qui  83  joignent  en  pointe) 
d'argent. 

La  branche  dauphinoise  (dite  Saint-Ours  l  Echaillon  .  qui 
avait  pour  armes  «  d'or  à  fours  de  sable  »,  comptait.  a\ant  la 
Révolution,  un  chanoine-comte  de  Saint-Pierre-de-Vienne  qui,  par 
ses  vertus  et  surtout  par  sa  charité  inépuisable,  fil  bénir  le  nom  de 
VÉchaillon.  Saint-Ours  faisait  partie  du  fief  l Echaillon  :  on  y  a 
trouvé  les  derniers  débris  d'une  chapelle  tort  ancienne  el  Je  trente- 
deux  tombes;  les  touristes  visitent  Saint-Ours,  el  au  lieu  de  l'ancien 


5/o  A  RM  O  RI  AL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 

manoir  seigneurial  des  l'Échaillon,  ils  trouvent  la  coquette  maison 
de  campagne  de  l'hospitalier  Dupuy  de  Bordes. 

L'établissement  thermo-minéral,  rétabli  il  y  a  un  quart  de 
siècle,  porte  pour  armes  :  parti  :  au  i  d' Echaillon.  du  Lyonnais; 
au  2  de  Saint-Ours  V  Echaillon. 

L'historien  Aymar  du  Rivail  mentionne  le  pas  d'Echaillon 
(Echallonii)  ;  le  Dictionnaire  général  des  Eaux  minérales,  par 
Durand-Fardel,  donne,  page  602  (tome  ier),  une  notice  sur  les 
eaux  d'Echaillon  analysées  par  O.  Henry  et  par  Niepce).  Il  y  a 
encore  VÉchaillon  près  Saint- Jean-de-Maurienne  et  l'Echaillon 
(passage  montagneux)  entre  les  Echelles  de  l'Isère  et  de  la  Savoie. 

La  même  famille  donna  son  nom  (Eschallon  ou  Échaillon)  à 
un  franc  fief  et  châtellenie  de  Normandie  qui  passa  aux  d'Auvray 
(xve  siècle),  et  en  1675  aux  Leroux  (aliàs  Chemin-le-Roux).  Échail- 
lon en  Dauphiné  passa,  vers  1338,  aux  de  Sassenage  en  la  personne 
d'Albert  de  Sassenage,  fils  du  baron  François  et  d'Agnès  de  Join- 
ville.  Leur  fille  Catherine,  épouse  d'Aymar  de  Fontaines,  dut, 
vers  1360,  la  santé  aux  eaux  d'Echaillon  qui  lui  appartenaient  et 
qui,  après  elle,  passèrent  aux  seigneurs  de  Montrigaud  et  d'Izeron. 

La  famille  de  Sassenage,  une  des  plus  illustres  du  Dauphiné, 
qui  posséda  Veurey  et  Échaillon  durant  plusieurs  siècles,  tirait  son 
origine  du  Forez  et  de  l'Auvergne  et  elle  était  la  branche  cadette 
des  Girard  (aujourd'hui  Girard  du  Pinet  en  Velay,  Bas-en-Basset). 
Girard,  comte  arvernien  et  forézien,  ayant  aidé  Izarn,  évèque  de 
Grenoble,  à  chasser  les  Maures  de  son  diocèse,  reçut  en  récompense 
Sassenage  et  Royans  (950).  Les  Girard  du  Pinet  représentent  seuls 
cette  famille  (dont  les  Girard  Saint-Paul,  de  la  Côte-Saint-André, 
descendent),  avec  les  de  Béranger.  Non  loin  de  Veurey  on  admire  le 
château  de  Beau-Plan  à  la  famille  d'Agoult. 

Villettes  (les)  en  Velay,  ancienne  ville  et  châtellenie. 
Armes  :  D'argent  à  un  calvaire  de  sable. 

Voieppe.  Coquette  petite  ville  dauphinoise,  sur  l'Isère,  célè- 
bre par  son  couvent  de  Chalais  (ancienne  chartreuse ,  aujourd'hui 
aux  disciples  de  Lacordaire).  Son  petit  collège  (institution  secondaire 


ARMOIRIES  DE  VILLES  ET  DE  COMMUNES.  pt 

Dreveton)  jouit  d'une  grande  renommée.  L'église  de  Yoreppe  !  l'an- 
cienne), avec  ses  trois  nefs  du  xe  siècle,  mérite  d'être  visitée. 

Armes  :  «  D'azur,  à  un  monde  d'or  sur  lequel  est  une  croix  pattée  de  même  . 
Supports  :  Deux  moines  vêtus  de  blanc;  sous  l'écu  on  lit  :  .  Ca«rum  de 
Vorapio.  » 

Yssengeaux,  chef-lieu  d'arrondissement. 

Armes  :  D'azur,  à  cinq  coqs  d'or,  crêtés  et  pattes  de  gueules,  affronte»,  poset  a 
i  et  2. 

Couronne  :  Murale  de  trois  tours. 
Devise  :  Evocant  auroram. 

Yvetot,  ancienne  ville,  capitale  du  petit  royaume  de  ce  nom. 
berceau  de  la  famille  Chemin-le-Roux  (qui  représente  de  nus  jour, 
les  maisons  normandes  du  Chemin,  qui  compta  un  agent  général  du 
clergé  il  y  a  un  siècle,  et  le  Roux  dont  un  célèbre  avocat  à  la* 
des  Aides  de  Paris).  Un  des  derniers  descendants  de  l'historié!) 
Papon  (branche  Papon  de  la  Noiie)  y  est  mort  dans  notre  lièck 
Charles-Just  Papon). 

Armes  :  D'azur,  à  la  bande  d'or,  accostée  de  deux  coquilles  (uliàs  deux  cotiecs) 
du  même. 


ARMORIAL  SPECIAL  DE  FRANCE. 


ANDORRE 

Petite  République  qui  doit  son  indépendance  à  Charlemagne  et  qui  est  située 
entre  l'Espagne  et  lu  France. 


Armes  :  Ecartelé  :  aux  i  et  4  de  Foix,  aux  2  et  3  de  Béarn. 

Ces  armoiries  nationales  sont  un  éclatant  hommage  rendu  à  la  France  sous  la 

protection  de  laquelle  est  l'Andorre. 
Couronne  :  De  prince. 

Supports  :  Un  cartouche  ancien,  enfermé  dans  deux  branches  de  laurier  et  de 

chêne,  à  un  nœud  de  gueules. 
Devise  :  To  Goy  se  Gaousos. 

Familles  nobles  de  VoAndore:  cinq  maisons  seulement  :  L  don 
Calbo;  II.  don  Juan  Antonio;  III.  don  Esteban  de  Mitjollat,  famille 
qui  a  trois  branches  en  France  (dont  une  de  marquis)  ;  IV.  don 
Joaquin  de  Riba  ;  V.  don  Guilhem  de  Plandolid,  qui  est  marquis 
et  comte  en  Espagne  et  qui  a  fourni  un  président  de  l'Andorre. 


Familles  nobles  par  charge  :  I.  il  Senor  Russelle;  II.  il  Senor 
Duran,  l'un  et  l'autre  anciens  présidents;  III.  don  Juan  Poussy 
d'Ordino  et  IV.  don  Picard  d'Encamp,  tous  les  deux  du  Conseil 
souverain;  V.  don  Mitchavilla  (descendant  des  Senor  de  Mitjollat) 
notaire-greffier,  procureur  général  et  secrétaire  de  la  République  ; 
VI.  il  Senor  del  Rieu,  savant  chimiste  du  pays. 

Familles  françaises  ayant  rang  noble  en  Q/lndorre  :  I.  de  Rous- 
sillon;  II.  Lucien  de  Saint-André;  III.  de  Foix,  ces  trois  nobles 
maisons  ayant  donné  à  la  République  des  viguiers  français  ou  juges 


ARMOIRIES  DE  VILLES  ET  DE  COMMUI  I  m 

souverains  nommés  par  la  France;  IV.  de  Mijollat  de  la  Porte,  de 
Meyssignac  et  du  Crouzet,  familles  dont  la  tige  mere,  originaire 
du  mont  Olivesa  près  San-Julia-de-Loria ,  suivit  Charlemagne  en 
France  et  fut  anoblie  par  Charles  VII;  VIL  de!  Rieu  [branche  ! 
naise  qui  compte  un  savant  chimiste-botaniste  . 

^Auteurs  citant  VoAndorre  et  ses  familles  noble-,     I.   .},  b  • 
(la  République  d'QÀndorre)  ;  docteur   de  la  Porte  (Histoire  di 
Vallées  et  Souverainetés  de  V QAndorre)  ;  Michel  Chevalier,  /  -ln- 
dorre.  dans  le  routier  des  Provinces   méridionales)  ;   Guidi  du 
voyageur  en  Espagne. 


574 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


ILE  D'ISCHIA 

ANCIEN  ROYAUME  DE  NAPLES,  ITALIE. 

Cette  île,  la  plus  grande  du  golfe  de  Naples,  ayant  six  lieues 
de  circonférence,  compta  jadis  soixante  familles  nobles  qui  jouèrent 
un  grand  rôle  politique  et  dont  plusieurs  s'établirent  en  France. 
Patrie  du  pape  Jean  XXIII  (Balthazard  Cossa);  les  familles:  Bartro, 
de  Mans,  Poidebard,  Sebastiani  délia  Porta,  Suquet,  Fauquet. 
aujourd'hui  françaises,  sont  originaires  d'Ischia. 

Nous  donnerons  ici  les  armes  des  six  divisions  de  cette  île 
volcanique  : 

I.  Ischia,  chef-lieu  de  l'île,  siège  épiscopal,  6,100  habitants, 
vieux  château. 

Armes  :  D'azur,  à  la  crosse  d'or  et  à  l'épée  d'argent,  en  sautoir,  en  chef  une  tiare 
papale  d'or. 

II.  Forio,  résidence  de  la  noblesse  de  l'île,  6,000  âmes; 
sources  minérales  de  Lacco.  célèbre  par  le  courage  de  ses  marins. 

Armes  :  De  gueules,  à  l'ancre  d'argent  soutenue  à  une  potence  de  même. 

III.  Moropano,  ville  de  3,000  habitants,  célèbre  sous  les 
Grecs. 

Armes  :  D'argent,  à  la  tète  de  More  de  sable,  tortillée  de  gueules. 

IV.  Casamicciola,  ville  de  3,700  âmes  ;  on  y  admire  l'hospice 
de  la  Miséricorde  dont  J.-B.  de  Mans  fut  un  des  sept  fondateurs; 
sources  thermo-minérales. 

Armes  :  D'argent,  à  la  montagne  de  sable  de  laquelle  s'échappe  un  volcan. 

V.  Lacco,  bourg  maritime,  peuplé  de  1,600  habitants 
(pêcheursj. 

Armes  :  D'azur,  à  un  saint  Nicolas  d'or. 


ARMOIRIES  DE  VILLES  ET  DE  COMMUNES.  m 

VI.  Panoa,  le  plus  petit  village  de  l'île,  1.000  urnes. 
Armes  :  D'or,  au  pampre  de  vigne  au  naturel. 

De  l'île  d'Ischia  dépendent  encore  : 

VII.  Procida,  île  de  14,000  âmes,  célébrée  par  Pline. 
Armes  :  D'azur,  à  une  galère  à  rames  d'argent. 

VIII.  Nisita,  ancien  séjour  de  la  reine  Jeanne,  patrie  dc> 
Suquet. 

Armes  :  D'or,  à  une  tour  de  gueules,  maçonnée  de  sable. 

IX.  Vivara,  petite  île  peuplée  de  pécheurs  de  corail,  lieu  d  • 
promenade  pour  les  baigneurs  d'Ischia;  les  Bartro  y  résidaient. 

Armes  :  D'or,  à  un  arbre  de  corail  de  gueules. 

X.  Capri,  ancienne  île  de  Capri,  peuplée  de  5,000  âmes;  l'em- 
pereur Auguste  l'acquit  des  Napolitains,  en  échange  d'Ischia. 

Armes  :  D'argent,  à  une  chèvre  au  naturel,  au  chef  d'or  charge  de  trois  cailles 
rangées  en  ligne,  au  naturel, 


ADDITIONS  ET  RECTIFICATIONS 


Page  53.  Armoiries  :  remplacer  la  couronne  de  baron  par  une  couronne  de 
comte  ;  —  ligne  5,  liseç  :  Québec  au  lieu  de  Toebec. 

—  54.  Ligne  17,  lise^  :  Joches  au  lieu  de  Taches  ;  —  ligne  32,  lorsqu'elle 

au  lieu  de  lorsqu'il  ;  —  ligne  35,  Augugte  au  lieu  «T.Amour. 

—  63.  Ligne  2,  liseç  :  DessofTy  au  lieu  de  Desofly  ;  Tarko  au  lieu  de  Larko  ; 

—  ligne  3,  Corgirnon  par  Hortes  au  lieu  de  Corginon  par  Te  Favl- 
Billot. 

—  74.  Après  la  description  des  armes,  liseç  :  les  armes  primitives  étaient 

trois  friquets  ;  à  la  suite  d'une  mission  en  Espagne,  Philippe 
Bonneau  leur  substitua  les  grenades  en  mémoire  de  cette  mis- 
sion. 

Même  pag.  Remplacer  le  premier  alinéa  par  celui-ci  :  Famille  originaire  de 
Dijon  où  elle  occupait,  dès  1340,  les  fonctions  de  conseiller  au 
parlement  de  Bourgogne.  Pierre  Bonneau,  comme  notaire  aposto- 
lique, rédige,  en  1491,  à  Tours,  l'acte  de  mariage  de  Charles  VIII 
avec  Anne  de  Bretagne  et  fonde  la  branche  de  Bretagne. 

Page    8t.  Armoiries  :  le  demi-vol  doit  être  tourné  en  sens  inverse. 

Page  98.  Ligne  15,  après  1669  liseç  :  et  dans  les  maintenues  du  4  sep- 
tembre 1666  et  du  17  février  1715 . 

—  99.  Ligne  11,  lise;  :  de  Forges  de  Barrcneuvc  au  l:cu  »:V  di  ! 

—  101    et  103,  avant  sommaire  historique,  liseç  :  supports  :  deux  lions. 

—  102.  Ligne  16,  après  la  Sicaudais,  lise;  :  commandant  un  escadron  de 

gentilshommes  nantais. 

—  104.  Ligne  28,  après  écuyer,  lisef  :  fils  de  Claude-Pierre  VaUoia,  cu\er, 

lieutenant  du  Roi  a  Romorantin,  et  de  Françoise  Pi.ic.iu. 

—  122.  Ligne  25,  lise{  :  Gautier  au  lieu  de  Charronnet. 

—  124.  Ligne  6,  lise;  :  de  Coste  au  lieu  de  de  Celle. 

—  128.  Ligne  12,  liseç  :  aïeule  maternelle  au  lieu  d\\ic\\\  paternel. 

—  134.  Ligne  n,  lise^  :  Chandebois  au  lieu  de  Chaùdebo  • 

—  173.  Ligne  12,  après  de  Nossay,  Use;  :  et  leur  Elle  M.:,:  v 

Jeanne. 

37 


578 


ARMORIAL  SPÉCIAL  DE  FRANCE. 


Page  173.  Ligne  13,  après  de  Nolet,  liseç  :  marié  à  Marie  Lausiès  de  Cornède  ; 

leur  fils  Pierre-Alexandre- Joseph-Henry  des  Esgaulx  de  Nolet. 

—  188.  Ligne  5,  lise£  :  Forgemol  de  Bostquénard  de  Crosmont  au  lieu  de 

Forgemol  de  Crosmont;  —  ligne  19,  Fergennol  au  lieu  de  Forgen- 
nol  ;  —  ligne  22,  vicomte  au  lieu  de  vicomt. 

—  189.  Ligne  1,  lise^  :  massue  au  lieu  de  masse. 

—  190.  Ligne  18,  liseç  :  Roissy  au  lieu  de  Rouissy. 

—  281.  Ligne  2,  liseç  :  comte  du  au  lieu  de  vicomte  de. 

—  282.  Ligne  6,  après  la  Salle,  liseç  :  Le  Bois-Fresnel,  Bicourt,  Bellinval,  la 

Bucaille,  Cornehotte,  le  Fayel,  Grambus  ;  —  ligne  13  :  comte 
Aymar  au  lieu  de  vicomte  ;  —  ligne  14,  après  d'Applaincourt,  liseç  : 
ses  fils  ;  —  ligne  16,  après  p.  396;  Saint-Allais  et  Borel  d'Auterive  ; 
—  ligne  17,  après  du  blason,  Nobilaire  de  Ponthieu  et  de  Vimeu 
par  le  maquis  de  Belleval. 

—  308.  Après  la  dernière  ligne,  liseç  :  Le  chef  du  nom  et  des  armes  est  Pierre- 

Hector  Martel  de  Saint-Antoine,  né  en   1812,  marié  en  1843 
Emilienne  de  Bucy  d'une  vieille  et  illustre  maison  de  Picardie 
actuellement  représentée  par  Léopold,  comte  de  Bucy,  chef  d'esca- 
dron d'état-major  en  retraite. 

—  312.  Armoiries  :  Les  ailes  des  trois  oiseaux  doivent  être  plus  ouvertes. 

—  382.  Ligne  7,  liseç  :  de  au  lieu  de  ds. 

—  413.  Ligne  20,  liseç  :  né  au  lieu  de  ne. 

—  418.  Ligne  15,  lise^  :  à  Yvetot. 

—  422.  Ligne  1,  liseç  :  de  Baderon  de  Saint-Giniez  en  Languedoc  au  lieu  de 

de  Saint-Giniez. 
Même  pag.  Dernière  ligne,  liseç  :  1704  au  lieu  de  1705. 
Page  429.  Ligne  4,  liseç  :  de  Vallspir  au  lieu  de  des  Vallespir. 
Même  pag.  Ligne  26,  liseç.:  de  Satgé  au  lieu  de  de  Satjé. 
Page  447.  Ligne  3,  liseç  :  13  au  lieu  de  3. 

—  453.  Ligne  1,  liseç  :  à  la  au  lieu  de  a  la. 

—  459.   Ligne  10,  liseç  :  Jérôme  Siméon  au  lieu  de  Jérôme-Siméon. 

—  462.  Ligne  5,  lise%  :  Gondrecourt,  Le  Sain,  au  lieu  de  Gondrecourt  Le  Sain, 

—  477.  Ligne  y.  lise?  :  de  Vauro  au  lieu  de  de  Vaudro. 

—  497.  Ligne  6,  Hse%  :  coupé  au  lieu  de  coupe. 

—  561 .  Ligne  11,  liseç  :  Carrier  au  lieu  de  carriers;  —  ligne  13,  Rascles  au 

lieu  de  Ba^cles. 

—  575.  Ligue  1,  liseç  :  Pansa  au  heu  de  Panoa. 


TABLE 


Préface  

Ancienne  maison  de  France.  .  . 
Mac-Mahon  (de),  duc  de  Magenta. 

Autriche  

Belgique.  

Brésil  

Danemark  

Egypte  

Espagne  

Grande-Bretagne  et  Irlande.  .  . 
Grèce  


Pages,  j 
vu.  Italie. 


ix.  I  Lascaris  Comnene  Paleologue. 

XI. 

Monaco.  .  . 

Pays-Bas.  .  . 
Perse.   .  .  . 
xv.      Portugal.  .  . 


Russie. 


XIX. 

I  Saint-Siège  

xxi.  j  Suéde  et  Norwege.  . 

xxii.  San  Marino  (Saint-Mari 


xxiv. 

XXVII. 


Tunis  

Turquie.  .  . 


EXVIII 


XXIII. 
XXXT. 
CXXVI. 


XLVI. 
Xf.  II. 


Abbadie  de  Barrau  (d1),  comte  de  Car- 

rion  de  Calatrava   i 

Abric  de  Fenouillet                     .  .  2 

Agnieres  (d')   4 

Allard  (d')   7 

Almont  (vicomte  d')   9 

Amade  (baron  d')   11 

Amedor  (d')?  marquis  de  Mollans,  ba- 
rons de  Chemilly   ij 

Amphernet  (chevaliers,  marquis,  com- 
tes et  barons  d')   lf> 

Ancelin  de  Saint-Quentin  et  de  la 

Garde  (marquis)   a3 


Aoust  de  Rouveze  

Arces  (marquis  d').  .  .  . 

Arras  (d')  .  .  .•  

Arundel  de  Conde  (comte 
Aubigny  (d'J,  Richard.  .  . 

Auvergne  (d')  

Avril  de  Burcy  (comte  d  ). 


Balestrier  (de)  

Balestrier  (de)  (branchr  B.>. 

Barault-Roull.Mi  

Barglion  (de)  


580 


TABLE. 


Pages. 

Bartro   47 

Barre  de  Nanteuil  (comte  de  la).  .  .  +9 

*Baume  Mont-Saint-Léger  (de  la).  .  .  si 

Bnye  (Berthelot.  baron  de)   53 

Beaufond  (le  Merle,  comte  de).  .  .  56 

Bec  (de)   58 

Bertrand  (de)   60 

Besancenet  (de)   62 

Bessas  de  la  Mégie  (comte  de;. ...  6* 

Bon  (de)   <^7 

Jion  (de)   69 

Bonadona  d'Ambrun  (de),  comte  d  Al- 

tessan   71 

Bonneau  du  Martray   74 

Bonnefont  de  Varinay  (de)   76 

Jîorel  d'Hauterive   78 

Boudet  de  Bardon   81 

Bourdeille  (marquis  de)   83 

Bourdeille  (comte  de)   86 

Bourgeois  du  Marais   88 

Bouschet   92 

Brancas  (de)   93 

Bretollière  (comte  de  l'Aâge  de  la).  .  95 

Bretz  (comte  de)   96 

Breuil  (du)   98 

Blanchet  de  Fougères   101 

Brillaud  de  Laujardiere   103 

Brosse  (Guillet  de  la)   106 

Çagarriga  (de)   107 

Calmels  d'Artensac  (dé)   109 

Calonne  (marquis  de  Courtebourne 

de)   112 

Campou  (de)   113 

Carmejane-Pierredon  de  Vesc  (baron 

<*e)   iiS 

Carrier  de  Boissy   117 

Caubet  (de)  (baron  de  Bardies-Montfa)  119 

Cazeneuve  (de),  à   121 

Cesso  (Bas  de)   123 

Chabron  (de)   125 

Chandon  de  Bnailles  Romont  (comte)  126 

Charnage  (de)   128 

Châtre  (baron  de  la)   130 

Chellet  (de),  comte  de  Kerdrean.  .  .  132 

?  Chevessailles  de  Lalevrie  (de).  ...  133 

Combles  (Masse  de)   135 

Conte  (le)   Iî7 

Corbière  (de  la)   138 

Corbière  (de  la)  ....  ,   I4<5 

Corcoral  (de)   I+7 

En  du  Vales  (de)   1*8 

•  de  Mauvaisin   i49 


Cousture-Renon  de  Beireix  (de  la) 
Crenneville  (comte  Folliot  de\  .  . 


Pages. 
iSi^ 


Del'pech  de  Frayssinet   153 

Delsol   160 

Douglas  (comte)   1631 

Dunod  de  Charnage   164 


Eckstein  d'Ehrnegg  (marquis  d*)  .  .  166 

Erm  (d")  ou  dErmo   .  168 

Esclans  ou  Esclands  (Fery  d')   170 

Esgaulx  de  Nolet  (des)   172 

Estienne  (d')   17* 

Etival  (Serrurier  d";   176 


Favier  de  la  Chomette   178 

Fayolle  de  Mans  (la)   179 

Flon  de  Royaulcourt  (le)   183 

Fontenay  (vicomte  de)   185 

Forgemol  de  Bostquenard   187 

Formigny    de  la   Londe  (Rouxelin 

de  )  '  .  .   189 

Foucault  du  Daugnon   191 

Fremin  du  Sartel   193 


Galbert  (comte  de) 
Galzain  (comte  de). 
Gardier  Mu) .  .  .  . 


Gaudart  d'Allaines  (de).  .  . 

Gay  de  la  Porte  

Geoffroy  du  Rouret  (de)..  . 
Girard  du  Barry  (de)  .... 

Girard  du  Pinet  

Godivier  de  Bois-Talvat  de 


la  Rai- 

niére  

Goislard  de  Monsabert  (de).  .  .  . 

Gontard  de  Gontin  

Graindorge   d'Orgeville   (baron  de 

Mesnildurand  de)  

Grente  (vicomte  de)  

Grubis  

^Guiot,  marquis  d'Asnieres  

Guironnet  de  Massas  

Guvot  de  Salins  


Hébrard  (d')  

Heilly  (marquis  d').  . 
Hibon  de  Frohen  (de). 
Horts  Mes)  


197 

198  ' 
200 
202 
204 

2CÛ 
208 
2IO 

212 
2I  + 
217 

21& 
220 
221 
222 
223 
22$ 


227 
229 


TA  BLE 


5». 


Pages. 

Imbert  de  la  Basecque,  comte  de  la 
Phalecque  

Jassaud  (Viton  de)   2j« 

Jessé  (baron  de)   241 

Juillac  (de)   2+î 

Julliot  de  la  Morandiere   248 

Kéguelin  de  Rozieres  (de)   250 

Kercadio  (Quintin  de)   252 

Kergaradec  (Le  Jumeau,  comte  de)  .  25* 

Laire  (de)   256 

Laleu  (de)   257 

Lard  de  Rigoulieres  (de)   259 

Larfeul  (de)   260 

Le  Camus  de  MofFet   263 

Le  Gall  de  Kerlinou   265 

Lehardy   267 

Leusse  (comte  de)   269 

Lherm  (de)   271 

Lingua  de  Saint-Blanquat  (de).  .  .  .  273 

Lombard  de  Montchalin  (comte)  .  .  275 

Lordat  (marquis  de)   277 

Lyonne  (comte  de)   279 

Maisniel  d'Applaincourt  (comte  du)  .  281 

Malezieux  du  Hamel  (de)   283 

Malherbe  (de)   28+ 

Malinguehen  (de)   285 

Malves  de  Pons   288 

Manas  (de)   289 

Mangeon  de  la  Barre  (de)   292 

Mangon  de  la  Lande   294. 

Mans  (la  Fayolle  de)   295 

Margon  (Le  Moine  de)   298 

Marguerye  ou  Marguerie  (de).  ...  301 

Marnas  (de)                                  .  302 

Mars  (de)  (ou  de  la  Fayolle  de  Mars)  30s 

Martel  de  Gaillon                           .  307 

Martel   3  °9 

Martin  de  Viviés  (de)   3 12 

Martrin-Donos  (de)   J 1 S 

Masin(de)   î'7 

Maumigny  (comte  de)   ?'9 

Mazade  (de)   J21 

Mazeliére  (Rous,  marquis  de  la).  .  .  32J 

Mery,  comte  de  la  Canorgue  (de).  .  32+ 

Mijollat  de  la  Porte  (de)   32^ 

Mila  de  Cabarieu   Ja° 


Mouleon  (de)  

Montifault  fie  Main  4 
Montjuvin  (de)  


ni 


Montlaur  (de  Villardi,  marquis  de)  s  |j1 
Mortemart  de  Boisse  (baron  de).  .  .    r  ♦'■> 


Nadault  de  BufT'ii  . 
Nayve  (marquis  de). 
Négrel  Bruny  (de)  . 
Nesmes-Desmarets 


O'Gorman  (comte). 

6  Kelly  

O'Madden.  .  .  . 


Parfouru  (Abaquesne  de)  

Patras  de  Campaigno  (marquis  de). 

Pelgrin  

Perraudeau  de  Beautief  

Pierredon  de  Ferron  (baron  de).  . 
Pingre  de  Guimicourt  (comte  de). 
Plantin  de  Villeperdrix  (de).  .  .  . 

Poidebard  

Poli  (de)  

Porry  (comte  de)  

Porte  (de  la)  

Pringy  de  Goncourt  (Jacobe  de)  . 


'^Pi 


Puisieux  (le  Roux  de)  

Puységur  (de  Chastenet,  marquis  de) 
Puysegur  (de  Chastenet,  comte  de)  . 


Quenlhac 


Rabasse  Me).  .  .  

Rambures  (de)  

Rascle  du  Soget  (de) 

Raymond  (de)  

Reiffenberg  (barons  et  comte*  de).  . 

Renault  du  Motey  

Revilasc  (de)  

Ricaud  (de)  

Robaulx  de  Beaui  ienx  (de)  

Robin,  marquis  de  la  T  remblaye  .  . 
Rochebrunc  (marquis  de  GailU«.nede) 

Rochemacé  (de  la)  

Roucy  (de)  

Roux  (baron  dt)  

Roux  (le)  


m 


Ml 

m 

1*9 


1*1 

1*1 
16$ 

,68 

I<59 
JTO 

17* 

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J*s4 


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199 
199 

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«  S 

.  ♦ 

«•S 
♦  P 


582 


TABLE. 


Pages. 

Sacquenay  (de)   420 

Saint-Giniez  (de)   422 

Saint-Jean  (de  Balalud  de)   424 

Satgé  (de  Saint-Jean,  vicomte  de)  .  .  4.28 

Saint-Martin  (de)   431 

Salle  de  Rochemaure  (de  la)   432 

Salve  (de)   43  S 

Samatan  (baron  de)   437 

Sambœuf  (de)   439 

Sanhard  (de)   440 

Sauveur  de  la  Chapelle  (baron) .  .  .  442 

Scey-Montbéliard  (de)   444 

Sere  (de)  M m 446 

Serézin  (Gairal  de).  .  .  .  -   449 

Sermizelles  (Guillaume  de)   451 

Sevedavy  (de)   453 

Silhol.  »   455 

Siméon  (comte)   458 

Simony  (de)   460 

Source  (Magnier  de  la)   464 

Sulauze  (de)   466 

Suquet   468 

Tarade  (de)   470 

Thomas  de  Saint- Laurent  (de)  ...  471 

Tiengou  des  Royeries   473 

Tixier  de  Brolac   475 

Toulza  (de). .  t   476 

Tour  d'Auvergne  (prince  de  la).  .  .  478 

Tour-du-Pm  (delà)..  .......  481 

Tour  de  Saint-Lupicin  (de  la).  .  .  .  485 

Tremblaye  (Coutel  de  la)   492 

Trémoille  (de  la)   493 

Trentinian  (de)   49$ 


Pages. 


Trouiller    497 

Trourne  ou  Tourne   $01 

Truchard  du  Molin   50s 

Truchi  (comte  de)   508 

Vachieri  de  Châteauneuf   $10 

Valbreuse  (de) .  .   $12 

Vaugelet  (de)   513 

Vaure  (Buffel  du).   s 1 S 

Vauvineux  (Pottin,  comte  de).  .  .  .  517 

Véron  (de)   .  $19—- 

Verthamon  (de)   521 

Vésian  (de)   523 

Vidalle  (La)   52s 

Volontat  de  Merville  (de)   527 

Wengi  (Morlot  de)   $29 

Yzarn  de  Freyssinet  (d')   $32<v 

SUPPLÉMENT 

Mary   53  S 

Pontis  (de).  .  .   $37 

Serre  v   54° 

APPENDICE 

Bresciani  (baron  de)   s 43 

Marchot  de  Tombeckem   547 

Portalupi  d'Albavilla   $49 

Prat  y  de  Abadal  (de)   SS1 

Armoiries  de  villes  et  de  communes.  $57 


FIN   DE   LA  TABLE. 


I  *   

PARIS.  -  lmpr.  J.  CLAYE.  -  A.  qVAMTlM  «  C,  ruo  &Unlrlk«4-  [J& 


BOSTON  PUBLIC  LIBRARY 

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3  9999  05690  2875 


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